Compare l'évolution de deux formations politiques sur environ trente ans : d'un côté le micro-front national qui finit par devenir la troisième force dans le pays, de l'autre tous les machins de Philippe de Villiers qui a passé son temps à vouloir exister entre la droite (ou le centre droit) et la droite nationale sur un programme patrimonialiste-familialiste. Sauf aux européennes, il ne s'est pris que des taules, là où Jean Marie, avec un capital de départ plutôt ridicule, a quand même explosé les scores.
La droite de gouvernement pendant près de 30 ans faisait silence radio sur ces thèmes parce qu'elle ne savait pas trop comment s'y prendre pour endiguer la montée du Front : elle avait cru comprendre que la gauche jouait avec le feu pour faire grossir la bête immonde afin de la diviser et continuer à se maintenir au pouvoir jusqu'à la catastrophe de 2002. C'est à peu près à ce moment que la droite parlementaire s'est aperçue qu'en changeant de stratégie (en évoquant finalement l'immigration et l'insécurité sans se soucier d'une gauche alors au fond du trou), elle était capable d'envoyer dans les cordes la gauche sans trop se soucier du fn.
Et bon, je parle du front en France, mais il y a l'UDC, la ligue du nord, le truc de Fortyn, le VB, le fpo, etc.