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Tout ce qui a été posté par F. mas
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'tain réglez ces problèmes de nourriture à mains nues, comme à Sparte, merde.
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Merci Bon ben en passant par Paris ou Lille pour retourner en Belgique, il faudra qu'on se boive des bières. En tout bien tout honneur, je suis un homme marié.
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Mouif, sur Machiavel, mieux vaut lire Strauss, Pocock et Lefort que machine, là. Je me garderais de jauger de la superficialité du personnage au regard de son influence postérieure en théorie comme en pratique politique, tout comme du dialogue qu'il entretient avec Cicéron. Enfin bon, l'un des trucs de Revel, c'était aussi de s'attaquer frontalement aux classiques histoire de réveiller un peu les esprits pour qu'ils philosophent un peu, ce qui n'est sans doute pas une mauvaise chose.
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Sur Hayek, la démocratie et la dictature, il y a plusieurs remarques à faire. D'abord, parler de dictature libérale est tout aussi problématique que de parler de démocratie libérale, parce que les deux régimes sont des compromis entre plusieurs conceptions du bien ou théories de la justice, pas nécessairement compatibles entre elles. Hayek défend (mollement) la démocratie comme système politique parce qu'elle permet de pacifier la compétition politique, même s'il estime qu'elle est plus ou moins un échec dans le dernier tome de DLL. La démocratie est un moyen, et non une fin en soi pour Freddy, qui tend à se dégrader en marchandage mesquin entre politiciens et électeurs, entre groupes d'intérêts et coalitions jusqu'à détruire la propriété établie et le droit privé qui la soutient. Il ne faut pas oublier que Hayek (tout comme Mises) constitue l'une des sources d'inspiration de l'école du Public Choice et de l'école de Virginie, qui abandonnera par la suite la distinction verbale hayékienne entre la "bonne" démocratie idéelle et la "mauvaise" réelle. Il est même possible de dire, après de Jouvenel et de Jasay surtout, que la démocratie "libérale" n'est qu'un stade de développement dans la logique démocratique, qui se dirige nécessairement vers la démocratie sociale et pire encore. En effet, à partir du moment ou la condition de l'élection politique porte sur le rassemblement de coalitions majoritaires, l'incitation à transférer la propriété des relativement plus riches (les moins nombreux) vers les relativement moins riches (les plus nombreux) afin d'acheter les votes s'impose naturellement. Cette incitation n'apparaît qu'à un moment particulier du devenir historique de l'Etat, celui de la professionnalisation de la classe politique et de la disparition des entraves morales et sociales (communautés organiques, décence commune, etc.) qui modèrent les appétits des uns et des autres. Hayek a à mon avis dans le rétroviseur le livre de J Talmon sur la démocratie totalitaire, qui explique qu'à l'origine des institutions politiques, il y a une idéologie égalitaire dont le versant le moins libéral est aussi celui qui a donné les régimes les plus oppressifs du 20e siècle. Donc, quand il explique qu'à titre exceptionnel, une dictature transitoire est moins pénible qu'une démocratie illibérale, non seulement ce n'est pas choquant, mais c'est tout à fait acceptable et modéré me semble-t-il comme propos. Ça choque parce que c'est sortie de son contexte, et aussi parce que la connotation positive attachée au terme démocratie nous aveugle un peu. Maintenant, au regard de ces quelques remarques, il me semble qu'on peut se demander, avec de Jouvenel, de Jasay et Hoppe (éclairs dans le ciel, coups de tonnerre et roulements de tambours) si la conjonction du libre accès aux charges publiques et la création du consentement démocratiques n'ont pas plus participer à l'effacement de la justice et de la propriété que ces dictatures un peu baroques qui après tout ne pouvaient étendre leurs pouvoirs qu'au prix d'une répression qui mettaient constamment en danger leur légitimité et leur autorité. D'un point de vue pragmatique, certains diront cynique, il vaut mieux jouer la carte de la démocratie populaire quand on est dictateur que celle du pronunciamiento anticommuniste pour se remplir les poches. Se faire marcher sur la gueule au nom de "la volonté populaire" ou au nom du "consentement aux institutions" semble beaucoup plus accepté et acceptable qu'au nom de la lutte contre le terrorisme ou le communisme international. En tout cas, ça permet une atteinte aux biens et aux personnes beaucoup plus plus profonde, et offre aux dirigeants un confort inespéré pour perpétrer leurs exactions.
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J'espère qu'il va remettre la tiare.
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Je trouve Craig et Connery plutôt bons dans le genre distingués mais virils, voire un tantinet réacs (ha Bond et les beatles...). Et George Lazenby n'est peut être pas le JB du siècle, mais il se marie avec Diana Rigg, merdalors !
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Ils n'ont qu'à s'occuper de ce qui n'excède pas leurs compétences, ceux-là : constater qu'il y a de la neige sur les routes.
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Nan mais l'aut', hé. Genre la bande de rigolos Brosnan, Dalton et Moore a de la "classe et de la distinction". Et y m'donne des leçons. Ceci étant dit, T. Dalton en vieillissant est devenu un acteur beaucoup plus potable.
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Pfff-reuh. C'est le meilleur depuis bien longtemps. Bien meilleur que ces coiffeurs pour dames qu'étaient Pierce Brosnan, Timothy Dalton et Roger Moore.
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ça doit être une référence à l'empereur Constantin et à Eusèbe de Césarée.
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Les signaux de fumée.
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(marque générale d'approbation) Villey est passionnant, mais j'ai tendance à le trouver trop injuste à l'endroit de la tradition augustinienne dans l'Eglise. La visite de l'abbaye de Fontenay en Bourgogne m'a guéri du préjugé qui consiste à la réduire à une sorte de tradition de grammairiens butés et fidéistes. De Jasay a beaucoup écrit après the state sur ce problème de confusion du langage moral contemporain qui consiste à définir la justice comme égalité et à faire du terme "démocratie" un synonyme de bien ou de bon.
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Note au passage que les charges exécutives pour Aristote doivent être discrètes, pour ne pas dire éloignées des regards. Dans ce livre IV, il marque une distinction entre magistratures indispensables et celles moins nobles. Parmi les premières, il compte celles consistant à exécuter les châtiments et garder les prisonniers. Elle est difficile car loin de valoir le respect, elle rend odieux, même si nécessaire (1321b-1323a). Aristote ne donne qu'un conseil, qui finit de l'éloigner durablement de la science politique moderne : pour amoindrir le discrédit associé à la charge d'exécution, mieux vaut la répartir en plusieurs fonctions.
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Dans mon jukebox intérieur Les joyaux de la princesse :
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Le meilleur régime, pour Aristote, c'est une imbrication particulière des éléments de l'oligarchie et de la démocratie (Politique, IV, 9), à l'image de la constitution spartiate :elle accumule élections et égalité de traitement en matière d'éducation. En plus de ça, elle est modérée par le fait d'être le gouvernement de la classe moyenne (IV, 11). La royauté y est un régime droit quand le régime y est gouverné par la vertu d'un seul (par opposition aux régimes vertueux démocratiques, où tout le monde est vertueux, ou de quelques uns, ou les élites sont vertueuses). A l'opposé du régime gouverné par un élément vertueux, il y a celui dirigé par un seul, mais corrompu, on tombe dans la tyrannie, qui est le pire des régimes. Strauss rappelle dans son étude sur le Hiéron que l'on doit à Machiavel puis à Hobbes la réhabilitation moderne de la monarchie (qu'elle soit droite ou déviée : ni Machiavel ni Hobbes ne marquent pas la distinction de droit entre les deux), ou plus exactement des qualités attachées à la fonction de ce qui deviendra quelques siècles plus tard l'exécutif : la discrétion, la rapidité et l'efficacité de l'activité politique souveraine. L'élément commun à la monarchie, à la tyrannie et à la dictature se retrouvent sous les traits de l'exécutif aujourd'hui, parce qu'une fois posée la nécessité de l'Etat, c'est la seule forme de gouvernement qui semble avoir démontré son efficacité (jusqu'à présent). Une fois l'existence de l'Etat posé, bien entendu.
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30 ans d'utopie pédagogique, ça donne ça. Merci Meirieu.
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Trois lectures indispensables avant d'entamer une conversation faisant sens sur le sujet http://www.amazon.fr/L%C3%A9gitimit%C3%A9-Temps-modernes-Hans-Blumenberg/dp/2070731472 http://www.amazon.fr/Foi-philosophie-politique-correspondance-Strauss-Voegelin/dp/2711616789/ref=sr_1_2?s=books&ie=UTF8&qid=1363004853&sr=1-2 http://www.amazon.fr/d%C3%A9senchantement-monde-histoire-politique-religion/dp/2070329437/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1363004886&sr=1-1 Eventuellement ce dernier pour le lien entre christianisme et libéralisme http://www.amazon.fr/Lav%C3%A8nement-d%C3%A9mocratie-II%C2%A0-crise-lib%C3%A9ralisme/dp/2070786161/ref=sr_1_7?s=books&ie=UTF8&qid=1363004939&sr=1-7 Après, on peut en discuter.
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Pour moi, l'imposture, c'est la démocratie et les démocrates, qui sont incapables de voir ce qui est évident comme le nez au milieu de la figure : c'est parce qu'on a intégré des éléments non démocratiques à leur bastringue que ça peut marcher, et c'est tout. L'histoire de la démocratie, c'est l'histoire de son remplacement subtil et long dans le temps par un gouvernement représentatif avec un "gouvernement national énergique", comme dirait l'autre (Madison). Quant aux arguments de Hoppe, je dirais qu'il ne s'agit que d'une idée régulatrice qui se rapproche plus de la conception de la monarchie franque que de la monarchie moderne, si on souhaite traduire ça empiriquement (à une époque où les deux corps du roi ne sont pas aussi distincts qu'après l'invention du domaine de la couronne). Et ils sont mieux fondés que n'importe quelle sottise républicaine ou démocrate, posture pseudo réaliste ou pseudo pragmatique, même si je suis assez réservé sur certains de ses arguments.
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On pourrait aussi voir ça autrement : contrairement au discours démocratique que produit le régime pour se légitimer (et qui n'existe que dans la bouche de ses défenseurs), il est en fait un régime mixte particulier qui ne fonctionne que parce que l'exécutif subjugue les autres pouvoirs et/autorités, et que l'exécutif fort, bien que constitutionnalisé aujourd'hui, est depuis l'origine (Aristote, mais aussi Montesquieu) la marque de la monarchie (que les pères fondateurs ont par exemple aux Etats-Unis réussis à faire passer pour républicain). Du coup, l'acceptation active ou passive du régime d'aujourd'hui est aussi reconnaissance de l'efficacité de cet arrangement institutionnel. Mais ce triomphe est plus discret. J'ai lu une très bonne thèse en philo po sur le sujet il y a quelques années. Dommage qu'elle n'est pas été publiée. Sinon Hoppe a plein d'arguments dans un autres genre, mais qui peuvent se résumer à celui là : la privatisation de l'exercice du pouvoir par un seul, c'est tout bénéf pour les sujets : le type à tout intérêt à ce que son bien prospère et les sujets sont plus réticents à être imposés que si on leur dit que comme c'est démocratique, l'impôt, c'est pas vraiment du vol.
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A la Reine.
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Libéralisme de "droite" ou de "gauche" ?
F. mas a répondu à un sujet de NQH dans Lectures et culture
Une sorte de François Bayrou germano-américain, mais plutôt ouvert sur le modèle social médiéval, quoi. Hum, je crois qu'on s'enfonce.
