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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. Oui la lecture schmittienne de Hobbes est très critiquable. C'est la lecture zarkienne de l'oeuvre de S qui est un peu loufoque Zarka sur Hobbes c'est ok (ce n'est pas Oakeshott mais Ok ?).
  2. Attention effectivement, Zarka n'est pas sérieux sur le sujet Schmitt.
  3. F. mas

    Présentation - m19

    Bienvenue
  4. Quelqu'un de motivé pour traduire ce texte qui écorne un peu la légende dorée d'une Nouvelle-Zélande championne de la lutte anticovid ? https://www.aier.org/article/how-the-virus-penetrated-fortress-new-zealand/?fbclid=IwAR1LlwT_PZMRZoRS8ZFxjRAPoAx2Lz3wiBoAtKRPopPQRGMGaB1MdgeZDh0
  5. F. mas

    Gaspard Koenig

    Quelques précisions : le kantisme ne présuppose pas la liberté naturelle, elle est un postulat de la raison pratique. Tous les libéraux ne pensent pas qu'il s'agit d'un donné naturel, et assigne à la loi le rôle de la rendre possible ou d'en freiner sa version dégradée, la licence (ex Locke). C'est surtout les libéraux de la première vague de la Modernité qui pense ça (selon la terminologie de L Strauss). Pensez par ex au texte de Hayek sur le conservatisme, il se dit whig et parle de 'la liberté sous le droit'. Il y a un côté très kantien dans cette déclaration (la loi est une manifestation de la liberté individuelle parce qu'elle est le produit de la volonté autonome de ceux qui s'y soumettent). Mais on en reparle.
  6. Je rappelle qu'à Lyon, les menus sans viande, c'est aussi because covid. https://fr.euronews.com/2021/02/22/menus-sans-viande-a-la-cantine-pour-raisons-sanitaires-la-mesure-des-verts-a-lyon-fait-pol
  7. F. mas

    Gaspard Koenig

    Ah tous ces gens qui font rien qu'à critiquer et qui pourraient proposer des articles pour CP... (musique triste jouée avec un Harmonica naze)
  8. Quelqu'un connaît ce livre ? https://www.hup.harvard.edu/catalog.php?isbn=9780674707580
  9. C'est du journalisme. Le journalisme est approximativement français. Mais je vais rajouter des guillemets
  10. Comme d'hab : il faut leur demander l'autorisation. Et oui, cet article est excellent.
  11. Et le fusionisme et en train de mourir comme je le disais d'ailleurs récemment sur cp https://reason.com/2021/02/10/is-there-a-future-for-fusionism/ https://www.contrepoints.org/2021/02/06/390463-apres-donald-trump-le-conservatisme-americain-en-miettes
  12. Assez simple : bonjour nous aimerions reproduire votre texte sur le site de Contrepoints, le site libéral d'information français...
  13. Si tu veux traduire, n'hésite pas à leur demander.
  14. En fait je pensais plutôt au débat en philosophie morale de ces 40 dernières années, où le contrat comme hypothèse est souvent utilisé. On pense à John Rawls, mais aussi Brian Barry, David Gauthier ou encore James Buchanan. On peut juger ces entreprises fausses ou limitées, mais elles existent et ne sont pas négligeables.
  15. En général et pour la plupart, ces droits découlent d'un contrat hypothétique plus que de cette règle de facture pour le moins récente. J'ai l'impression que la nap est surtout taillée sur mesure pour délégitimer l'impôt par principe, là où la bataille de l'impôt qui s'est jouée autour de l'institution du gouvernement représentatif portait plutôt sur son contrôle et son domaine d'élection. Cela se traduit en théorie par toutes les réflexions portant sur le domaine des biens publics et les passagers clandestins. Tout cela est une discussion intéressante, j'en remercie Jonathan. Elle a pour moi à un mérite supplémentaire à titre personnel : ça me permet de décoller certaines réflexions et idées que mon esprit engourdi par la trivialité du quotidien avait dissimulé au fin fond de ma conscience (pas spécialement rationnelle). Il s'est développé une discussion sur les vertus morales, qui appelle à plusieurs remarques. La première, c'est qu'il existe des libéraux qui s'inscrivent dans la tradition éthique des vertus (c'est à dire sur une manière d'envisager les questions morales plus que sur leur contenu), et que Deirdre McCloskey prétend en être la dernière représentante, défendant les vertus bourgeoises comme essentielles à l'essor et au fonctionnement du capitalisme, qu'on pourrait qualifier de manière provocante de 'libéralisme réellement existant'. Elle se réclame d'une tradition qui remonte au moins à David Hume et surtout Adam Smith (elle en fait une étude extrêmement détaillée et passionnante, tout en rappelant son côté égalitaire et révolutionnaire en politique, aspect totalement gommé par la discipline économique comme par les commentateurs anglais à la veille de la révolution française). Exprimer le capitalisme à travers le prisme des vertus, c'est aussi pour McCloskey l'occasion de critique une manière d'envisager le capitalisme sous le seul angle de la rationalité économique (qui se ramène aussi à la seule vertu de prudence) : On doit décoller les représentations ordinaires du capitalisme de l'individu "maximisateur d'utilités" (MaxU), son développement a autant besoin de Foi, d'Espérance, de Charité, de Justice, de Courage, de Tempérance. Ce qui est valable ici pour le capitalisme peut être envisageable pour le libéralisme politique. Maintenant, je suis assez réservé sur l'entreprise de McCloskey : les contours de ses vertus sont assez floues et ressemblent parfois à la rationalisation a posteriori de l'ethos des classes bourgeoises du passé. Celles d'Adam Smith me paraissent plus intéressantes et surtout mieux fondées. Plus généralement, il me semble qu'il y a tout de même un décalage entre vertus classiques, vertus morales professés par les libéraux, et surtout virtus politique (celle des gouvernants de l'Etat moderne, la version légalisée des modes d'action du Prince). Les vertus classiques confondent politique et morale, puisqu'elles s'inscrivent dans le cadre politique de la cité, et non de l'Etat moderne, les vertus proposées par Smith, qui sont celles 'artificielles' opposées à celles 'naturelles', sont celles du citoyen ordinaire dans sa relation politique ou sociale, et pas celle des gouvernants, fonctionn devenue professionnelle entre temps. La virtus des gouvernants, c'est celle de la pensée machiavélienne, qui en fait une rationalité centrée sur l'efficacité (MaxU en quelque sorte) pour conquérir, se maintenir au pouvoir et gouverner. Le principe du gouvernement représentatif, qu'on peut juger faux ou trop faible, c'est aussi de pouvoir économiser la vertu des citoyens en proposant un système de lois et de contre-pouvoirs permettant de se reposer sur un autre principe non-moral, l'intérêt (coucou Mandeville) pour contenir les passions des gouvernés et les appétits des gouvernants. En gros le droit moderne est aussi un substitut à la vertu (et le problème, c'est que ça n'a pas changé, le droit et la législation ont tendance à se substituer aux vertus). Pour conclure, je pense que toute réflexion sur la vertu comme éthique est indissociable sur l'invention moderne du gouvernement représentatif, qui a chassé les vertus classiques de sa réflexion et instauré de nouvelles vertus comme de nouveaux vices politiques (vices et vertus qui ne sont pas immédiatement moraux).
  16. C'est peut être que pour beaucoup, le libéralisme est d'abord une critique globale de la politisation plus qu'un contenu politique à proprement parler : l'outil politique/étatique pour obtenir certains biens nécessaires à la vie bonne n'est pas adapté ou produit les effets inverses à ceux escomptés (ex : le libéralisme ne vit pas que par ses lois mais par l'existence d'une culture bourgeoise qui défend et encourage ses vertus propres. Seulement imaginer que l'Etat puisse en assurer la promotion, ou pousser à son développement sous estime les effets de capitalisme de connivence ou la transformation des incitations économiques en incitations politiques). Je dis, bien sûr pour beaucoup de libéraux. Pas tous. On notera par exemple que James Buchanan, qui a bcp fait pour élaborer les fondements théoriques du public choice, n'était pas hostile à une intervention de l'Etat au-delà du régalien pour protéger les marchés par exemple. Ceci étant dit, si les discussions politiques portent sur les fondements de l'ordre politique (ou la structure de base pour parler comme Rawls) plus que sur la vie politique ordinaire (la vie politique au sein des institutions politiques), je n'ai pas l'impression que les libéraux se contentent de demander plus de liberté au sens d'absence de contraintes ou de maximisation de l'utilité (les théories du contrat, l'institutionnalisme etc). Je ne nie pas qu'il puisse exister une sorte de spontanéisme chez certains radicaux, enfin surtout sur le net, mais que ça soit parmi les théoriciens ou les praticiens (ceux qui s'engagent dans les partis et les associations politiques j'entends), ça me semble un peu rapide comme constat. Plus fondamentalement, et c'est ce que je suggérais plus haut, je ne pense pas que 'la liberté' soit une valeur secondaire comme les autres, mais plutôt la condition pour que l'ensemble des conceptions de la vie bonne puisse exister, tout comme la délibération raisonnable est une précondition pour la résolution des conflits entre différentes conceptions du bien et du juste (et ces deux préconditions n'appartiennent qu'à la tradition philosophique libérale, qui nous a légué un lexique assez touffu). On peut imaginer que pour certaines théories monistes, la liberté comme maximisation de liberté cherche à se substituer à toutes les autres conceptions du Bien, comme d'autres imaginent l'impartialité, l'équité ou l'égalité pour organiser le corps social et politique. C'est à mon avis une illusion consensualiste de type "summum bonum" : croire qu'un accord raisonnable est possible dans les seuls termes de l'idiome libertarien ou tout autre idiome est aveugle au fait du pluralisme contemporain, qui empêche toute reconstruction théorique de ce type. Il faut savoir reconnaître que la liberté à des biens concurrents, avec laquelle elle doit s'accommoder au sein d'un gouvernement modéré. Bien entendu, ce que je viens de dire correspond surtout au libéralisme classique, et pas aux théories libertariennes et ancap, qui pourront trouver toute cette modération dégoûtante éminemment socialo-communiste.
  17. Donc si je comprends bien, il y a fait du pluralisme, mais les diverses conceptions du bien tombent sous l'ensemble "Bien". En quoi cette conception 'objective' du Bien diffère de celle du pluralisme alors ? Dire que les biens en compétition tombent dans l'ensemble Bien au singulier ne me semble pas déterminant pour en changer fondamentalement la signification (son hétérogénéité interne, sa conflictualité, et l'impossibilité d'avoir un accord sur une morale objective entre tous les agents). Sur l'individu "maximisateur d'un seul bien", je pense qu'il y a méprise : les libéraux ne répondent nécessairement et en toute occasion en valorisant un seul type de bien (la liberté individuelle dans toutes les circonstances). J'irais même plus loin, la liberté n'est pas nécessairement la finalité de la vie bonne pour les libéraux, elle est seulement son prérequis (il faut être libre pour choisir et donc avoir une vie morale) : chacun est libre d'orienter ses choix de vie comme il l'entend. Je sais qu'il y a bcp de militants très vocaux sur l'émancipation totale de l'individu, mais un ordre libéral idéal coordonne les conduites des plus libertins comme des plus religieux par exemple. Sinon une remarque : Kekes s'inspire de Berlin, mais n'est pas relativiste. Il distingue des biens et les valeurs premières et secondaires. Le premier groupe regroupe des biens universellement nécessaire à l'être humain, le second groupe ceux forgés par les circonstances, l'histoire, les trajectoires individuelles et les pratiques sociales. Toutes les valeurs du second groupe sont conditionnelles, et peuvent faire l'objet de transactions rationnelles dans le débat public : on échappe ici au pur relativisme et au pur monisme.
  18. C'est toujours intéressant de challenger ses propres convictions et ses propres théories, ça fait partie de la vie de l'esprit. Je n'ai malheureusement pas beaucoup de temps pour examiner en détail les thèmes avancées ici. Il y a une chose que je ne saisis pas bien : comment faire tenir ensemble la critique pluraliste du monisme (qu'il soit libéral ou pas) et une défense 'objectiviste' du bien, qui du coup me semble nier la pluralité des valeurs en compétition au sein de l'ordre social ?
  19. Bienvenue!
  20. Je vais lire ça avec intérêt, c'est très bien de lire John Kekes. Je suis un peu intrigué, parce que Kekes qui est l'auteur d'un excellent livre sur le pluralisme moral, est un de mes auteurs préférés. Il ne sort pas du libéralisme politique, même si son approche tend plus vers Berlin que Rand ou Rothbard. C'est particulièrement visible dans son essai intitulé Moral Tradition and Individuality. Mais après tout, on peut très bien prendre appui sur un auteur libéral pour s'extraire de la tradition philosophique libérale : c'est ce que fit John Gray avec Oakeshott.
  21. C'est un peu long. Tu pourrais essayer pour la fin de semaine prochaine, s'il te plait ?
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