-
Compteur de contenus
12 952 -
Inscription
-
Dernière visite
-
Jours gagnés
52
Tout ce qui a été posté par F. mas
-
Ne te rase pas.
-
Je suis tout prêt à croire que l'ambiance bon enfant est plus répandue dans les fêtes plus traditionnelles et plus spontanées, que ce soit les fêtes de Bayonne ou le carnaval de Binche (protégez vos carreaux!). Il y a un côté nihiliste dans la fête de la musique qui m'est particulièrement désagréable, un peu comme quand on prend le dernier métro à Paris un samedi soir : on voit erré une multitude de jeunes gens la mine déconfite et la bouteille à la main, qui se sentent obliger d'être con, vulgaire et totalement décompo pour faire dans le coup. Et un gamin avec une bouteille de vodka qui rit comme un phoque pris de hoquet au milieu des détritus, c'est pas plus beau qu'un punk à chien avec un litron de rouge qui comate dans l'égout.
-
Tu ne crois pas si bien dire : je ne sais pas si tu as suivi, mais dans un autre post, j'avais parlé d'une soirée d'ingés (très sympas au demeurant) qui n'arrêtaient pas de parler de geekeries dans le genre. Eh bien ils ont créé une chorale sur ce thème pour la fête de la musique.
-
Ça dépend vraiment, je me souviens avoir entendu de bons groupes il y a quelques années quand je m'étais aventuré dans le quartier latin pour l'occasion (à l'invitation d'amis je précise : je suis naturellement plutôt agoraphobe, il me faut donc de sérieuses motivations pour affronter ce genre de foules). Mais le tout est noyé dans la masse, et un connard avec un djembé sera mis sur le même plan qu'un groupe pop amateur mais jouant aux standards pro. Et Ça sur des kilomètres, entrecoupé de vendeurs de merguez et entouré d'une foule compacte.
-
Disons qu'il faut non seulement aimer la promiscuité avec la multitude et les rues dégueulasses comme dans un certain nombre de fêtes susmentionnées, mais qu'en plus, on est obligé de faire l'expérience de la dissonance permanente. La juxtaposition de groupes aux talents et styles assez inégaux entre eux donne un bruit assourdissant qu'il est impossible de ne pas entendre. Philippe Muray parlait du caractère totalitaire de ce genre de fête à la con qu'il résumait en reprenant un des slogans d'une de ces manifestations festives que le monde entier nous envie : "si tu viens pas à la fête, la fête viendra à toi". Oui, la braderie de Lille, encore une occasion pour moi de ne pas sortir (quand je suis dans le coin). Et tu ne me verras jamais au carnaval de Dunkerque non plus.
-
oui et ?
-
Il y a ça, le brouhaha permanent, le mélange des genres pas très heureux, et la meute de gens bourrés dès 8h du soir. Il faut aimer les rues dégueulasses, le bruit permanent, les cons déchirés partout, et l'ambiance débilitante de kermesse.
-
-
Me suis interrompu ce week end dans la lecture de Perelman pour lire "L'élite au pouvoir" de CW Mills et "Ethics: Inventing right and Wrong" de J. Mackie. Le premier ouvrage a été écrit par un figure de l'extrême gauche universitaire américaine des années 60, et cherche à rendre compte sociologiquement de ce qu'est l'élite politique (et accessoirement financière) en règle général tout en partant de l'exemple particulier des Etats-Unis. Je lis ça comme un bon complément à "la révolte des élites" de C. Lasch et à "After Liberalism, Mass democracy in Managerial State", de P. Gottfried. Et aussi un moyen de compléter les trous contenus dans les livres d'Yvan Blot sur la question. Comme l'auteur est américain, il prend soin de distinguer crony capitalism et capitalisme de petits propriétaires, et critique les thèses de la "révolution managériale" en politique et de "l'équilibre démocratique des groupes d'intérêts" très en vogue dans les années 60 (les décisions du sommet étant désormais impulsé par des groupes d'intérêts concurrents, leur compétition empêcherait que la constitution d'un monopole du pouvoir par une seule clique). Le deuxième ouvrage plaira aux relativistes, aux sceptiques et autres freaks car il s'agit d'une critique subjectiviste et sceptique de l'idée d'objectivité en morale, d'un point de vue qui s'alimente des positions de Protagoras, Hobbes et Hume. C'est un ouvrage assez classique en philo morale anglo-américaine (bien que l'auteur soit australien). http://www.contretemps.eu/fr/lectures/bonnes-feuilles-l%C3%A9lite-pouvoir-charles-wright-mills-2 http://www.amazon.com/Ethics-Inventing-J-L-Mackie/dp/0140135588
-
La question n'est pas si stupide je trouve, quand on lit ce que dit B. Caplan : contrairement aux tenants plus orthodoxes de l'école du choix rationnel, l'électeur ne vote pas au hasard ou ne suit pas les gens qui savent, mais votent systématiquement pour des politiciens hostiles au marché, ce qui pose une vrai problème. Le propos du papier est donc d'essayer de repérer d'ou vient le préjugé. Il y a un truc qui me frappe dans la littérature anti-libérale que je lis de temps en temps, c'est vraiment cette idée que le marché est une entité abstraite qui impose sa loi aux vrais gens et qu'en fait c'est idiot, parce que les vrais gens ont tous les moyens politiques à disposition pour faire plier cette main invisible par la main visible de l'Etat. Bon maintenant, c'est ce que j'en dis. Maintenant, on peut trouver d'autres explications, hein.
-
Le fil des séries (dont beaucoup trop se bousémotivent)
F. mas a répondu à un sujet de Brock dans Sports et loisirs
+1 Dans le même genre, il y a Ripping Yarns et How to irritate People avec respectivement Michael Palin et John Cleese. -
+100
-
Pour susciter les passions calmes http://www.youtube.com/watch?v=hq49555qh5g
-
La citation du jour, histoire de bien rappeler qu'aujourd'hui, c'est la fête de la musique : "La plus grande fierté de l'actuelle administration est la Fête de la Musique, qui tient à la fois d'un Mai 68 orchestré d'en haut et de la Fête de L'Humanité. L'intention affichée est de "développer les pratiques musicales" des Français. Il est difficile d'imaginer une pédagogie plus étrange de l'harmonie et de la mélodie que ce brouhaha simultané déclenché au même moment dans des villes entières. C'est en réalité la juxtaposition en public des baffles de chaîne hi-fi et des micros de walkman. Cet "événement culturel", objet de sondages, reportages et statistiques, est une tautologie officielle de la dispersion par le bruit et le son que la ville moderne n'est que trop portée par elle-même à imposer à ses citadins. Le testament de Michel Foucault s'intitule : Le Souci de soi. C'est une belle traduction du cultura animi de Cicéron. Tout musicien qui a le "souci de soi" et de son art se calfeutre pendant ce tapage nocturne, de même que tout lecteur digne de ce nom est mis en déroute par la Fureur de lire [Je ne crois pas inutile de reproduire en entier ici le texte de Tocqueville dont j'ai déjà cité un fragment : "La foule croissante des lecteurs et le besoin continuel qu'ils ont du nouveau assurent le débit d'un livre qu'ils n'estiment guère. Dans les temps de démocratie, le public en agit souvent avec les auteurs comme le font d'ordinaire les rois avec leurs courtisans ; il les enrichit et les méprise. Que faut-il de plus aux âmes vénales qui naissent dans les cours et qui sont dignes d'y vivre ?" (Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, II, 15).], tout ami des tableaux par la Ruée sur l'art. Ce style de "communication sociale", qui convient à la lutte contre le tabagisme et pour le port de la ceinture de sécurité, compromet et vide de sens cela même qu'il prétend "diffuser". Le public de la télévision est à peine effleuré. La facilité passive et brouillonne est donnée en exemple. Les Comices agricoles de Flaubert étaient le premier "événement" culturel que la France pré-culturelle eût connu." (Marc Fumaroli, L'Etat culturel, 1997)
-
La japonaise est assez mignonne. Beaucoup plus que la grosse barbue qui a du poil sur la poitrine en tout cas.
-
Il n'y a pas grand chose à ajouter à ce qui vient de se dire. Pour développer un peu ce que je disais (et qui rejoint certaines interventions), il y a peut-être aussi là une contradiction, ou du moins une pathologie de la dynamique démocratique. Pour Tocqueville, l'une d'entre elles est liée à l'idéologie de la souveraineté individuelle. Il s'agit de l'individualisme (qui n'a rien à voir avec l'individualisme méthodologique), à savoir la tendance sociologique à se regrouper en petites sociétés, à agir et s'organiser comme si rien n'existait en dehors de nos petites personnes. On peut imaginer qu'une telle évolution entraîne aussi une nouvelle manière d'envisager nos rapports sociaux (rapport à soi, rapport aux autres). Le monde concret, sur lequel nous avons l'impression d'avoir une emprise souveraine réelle, devient notre sphère intime, personnelle, étroite et privée. Au contraire, le marché devient un mécanisme abstrait, froid et impersonnel, qui nous prive de notre pouvoir de décision et qui intervient deus ex machina pour réorganiser notre micro-société contre notre volonté. Cela pourrait aussi expliquer cette croyance extrêmement répandue dans les vertus de l'intervention étatique. Pour ceux qui demandent sa protection, elle est un moyen de contraindre (naïvement) son fonctionnement "démocratiquement".
-
Pourquoi un service public est il plus cher et de moins bonne qualité ?
F. mas a répondu à un sujet de Balthazar dans Politique, droit et questions de société
C'est un classique de la littérature économique, notamment le public choice. Le FR n'est pas nécessairement passif, il profite des opportunités quand elles se présentent à lui, et certaines situations incitent au FR, ce qui ajoute une dimension active à l'activité en question. http://plato.stanford.edu/entries/free-rider/ -
Pourquoi un service public est il plus cher et de moins bonne qualité ?
F. mas a répondu à un sujet de Balthazar dans Politique, droit et questions de société
J'ajouterais aussi, à côté du phénomène de monopole (le prix du service s’accroît, la qualité du service décroit), celui de freeriding qui tend à réduire le nombre de payeurs pour le service en question et à accroître le nombre de ses consommateurs (et donc, forcément, le coût du service produit). Peut être que les services publics qui ont réussi à limiter le nombre de freeriders s'en tirent mieux que les autres. -
Images fun et leurs interminables commentaires
F. mas a répondu à un sujet de Librekom dans La Taverne
Georges et Louis, un grand classique. Sacré Gossens. -
Je m'entendais très bien avec mon professeur de philosophie, parce qu'il était très bon, très intègre, et que nous étions pratiquement tout le temps en total désaccord. Il était rousseauiste, spinoziste et bien entendu très socialiste, mais acceptait (et encourageait) la discussion rationnelle la plus poussée. Il encourageait tout le monde à raisonner logiquement, et à ne pas tomber dans le moralisme ou la mauvaise littérature. C'est grâce à lui que j'ai découvert Edmund Burke d'ailleurs. Je me souviens qu'il nous avait exposé son éloge paradoxal des préjugés (afin d'exposer sa propre thèse contra), ce qui m'a poussé à lire les Réflexions sur la révolution en France.
-
Images fun et leurs interminables commentaires
F. mas a répondu à un sujet de Librekom dans La Taverne
-
+1 Pankkake Une petite remarque à la marge sur le caractère aléatoire du marché (qui ne rétribue pas les individus selon le mérite mais en fonction des préférences du moment, et qui, selon Nozick, explique la détestation des intellectuels) : il y a un petit débat qui s'est engagé entre T. Burrus et B Caplan sur le sujet. Je mets les réf pour info : http://www.libertarianism.org/blog/bad-arguments-libertarianism-merit http://www.libertarianism.org/blog/libertarianism-merit-response-bryan-caplan A mon avis, la conjonction rationalité limitée + procès de coopération impersonnel et abstrait conduit aux croyances les plus idiotes concernant le marché, que ces croyances soient pro ou contra d'ailleurs.
-
Bah, tu peux aussi choisir de prendre un tacos, si ce genre de trucs te tape sur le système. Après tout, personne ne t'oblige à utiliser les transports publics, c'est aussi un peu ta responsabilité. Signé quelqu'un qui se tape trop souvent le rer b avec son lot d'usagers aux comportements anti-sociaux ordinaires
