Aller au contenu

F. mas

Utilisateur
  • Compteur de contenus

    12 952
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    52

Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. Je pense que le droit, les moeurs, les règles de la conduite humaine sont largement normés par des règles implicites, des habitudes qui n'ont été et qui ne peuvent qu'être en partie formulés verbalement (l'exemple du droit est intéressant : l'Etat moderne n'a fait que codifier et formaliser des règles de droit qui existaient déjà depuis longtemps comme par exemple le code civil. Les innovations que ce dernier contient sont à l'origine très marginales par rapport à ce qu'il reprend du droit antérieur). Sur Hobbes : le problème du contrat social hobbésien est avant tout un problème logique (et ensuite un problème de monopolisation par l'Etat de l'exécution du contrat). Le contrat est instauré entre ses participants pour échapper à l'état de nature, dans lequel toute vie normale est impossible, entendue comme celle visant à sa propre conservation et celle de sa propriété. Seulement, pour que le passage de l'état de nature au gouvernement civil puisse se faire, il faut déjà que les parties au contrat soient dans une situation où ils puissent signer un contrat. Or, quel est l'objet du contrat social, sinon remédier à une situation où toute possibilité de contracter (de conserver et d'échanger sa propriété) est impossible ? Dans ce cas, si les agents peuvent contracter sans problème dans l'état de nature, le contrat social est inutile, et s'ils ne peuvent le faire à cause de la nature même de l'état de nature, alors le contrat social ne peut être signé. Hobbes s'en tire en "découvrant" une loi de nature qui oblige les individus en état de nature à coopérer, ce qui affaiblit pas mal sa position (et explique peut-être que ladite loi, qu'il présente dans "Le citoyen", disparaît il me semble dans le "Léviathan". Je dis ça de tête, et je n'ai pas les deux ouvrages sous la main, donc ça se vérifie). Maintenant, si on admet que pour améliorer la situation de tous, on créé une agence monopolisant la violence légitime (il faudrait dire légale), et cela afin de faire respecter les termes du contrat. Est-ce vraiment la démarche la plus logique, la plus rationnelle et la plus raisonnable ? Confier à une agence le monopole de la coercition et de l'interprétation du pacte originel sans possibilité de renégocier le contrat de la part des cocontractants, c'est un peu lui donner toute latitude pour en faire ce qu'il veut. C'est pour ça aussi que je pense que le contrat est un outil taillé à l'origine pour justifier idéologiquement l'existence de l'Etat. Maintenant, Hobbes est un auteur passionnant, et si son affirmation centrale concernant l'émergence de l'Etat comme seul outil d'arbitrage pour tempérer la lutte pour la richesse, le prestige et les places est fausse, il n'est pas interdit de se demander si le marché ne peut pas jouer un tel rôle avec plus de rigueur.
  2. Comme sur beaucoup de sujets, les libéraux (enfin comme moi) sont en terrain étrangers quand il s'agit de "reconnaissance" du mariage homosexuel. Ils sont opposés à sa reconnaissance par l'Etat, comme ils sont opposés à la reconnaissance par l'Etat du mariage hétérosexuel, puisque les deux "reconnaissances" reviennent à satisfaire des clientèles particulières, c'est-à-dire à devenir des biens (financés par l'argent public) sur le marché politique. L'idée même de redéfinir les termes du mariage pour satisfaire une frange de l'électorat du PS et de l'accoler au mariage classique ne fait que refléter les préférences du moment d'un personnel politique biberonné à l'égalitarisme démocratique. Hier, le code napoléon subventionnait le mariage parce qu'il protégeait la stabilité de la famille, la propriété, la morale bourgeoise tout en l'arrachant à l'influence de l'Eglise (il ne faut pas oublier non plus que Napoléon est conservateur, mais pas vraiment catholique). Aujourd'hui, soutenir le mariage civil revient à accepter que l'Etat subventionne les modes de vie jugées compatibles avec les impératifs du moralisme démocratique (qui à mes yeux ne sont que des variétés plus ou moins raffinées de socialisme). De ce point vue, le droit de la famille contemporain est une sorte de champ de bataille qui ressemble plus à la morne plaine de Waterloo qu'au siège de l'Alcazar de Tolède. Le même problème et la même logique égalitaire sous tend au droit de vote des immigrés. La question que certains se posent est simple (et particulièrement égarante) : pourquoi existe-il encore une différence (une inégalité) entre immigrés et nationaux sur ce terrain ? Puisqu'ils paient des impôts comme tout le monde, ils devraient voter comme tout le monde. Les libéraux devraient être plus attentifs aux constitutions de clientèles, et savoir qu'intégrer de nouveaux électeurs revient nécessairement à faire entrer sur le marché politique de nouveaux consommateurs de biens publics. Au lieu de se poser ce genre de questions, les libéraux (comme moi toujours) s'en posent de moins populaires comme par exemple : comment se fait-il que les fonctionnaires aient le droit de vote ? Comme se fait-il qu'ils puissent se syndiquer ? Etc, etc.
  3. Le sujet d'agacement ayant disparu, je vais redevenir plus tempérant maintenant.
  4. Je ne pense pas qu'il puisse y avoir de contrats sans objets (sinon pourquoi faire des contrats ? L'idée du contrat social, c'est justement de déterminer les biens publics qui méritent d'être protéger au profit de tous les acteurs audit contrat, que ce bien public soit la sécurité, la justice ou je ne sais quoi encore). Si je pense que le contrat social n'est qu'un outil idéologique créé de toute pièce pour justifier plus ou moins explicitement les arrangements politiques généraux du moment, il existe des contrats implicites : ce sont les coutumes, qui constituent des accords répétés concernant certaines règles sur une longue période historique. Si on en croit l'école du choix rationnel, cette sous espèce de contrat émerge pour "normaliser" et fixer les termes d'une suite répétée d'accords librement négociés, histoire d'éliminer les problèmes liés à la négociation.
  5. Les théoriciens contractualistes contemporains font de grands efforts pour rendre leurs positions plausibles (Rawls, Buchanan, Gauthier, Narveson, etc.), notamment en donnant au contrat un statut hypothétique (pour comprendre correctement comment fonctionne la morale et la politique démocratique actuelle, il faut se placer dans une situation purement conceptuelle et abstraite). Je crois qu'il s'agit là d'un artifice idéologique pour justifier a posteriori les différentes théories de choix social ou collectif, qu'elles soient libérales ou pas, ce qui fait qu'elles regroupent des théories plus ou moins tautologiques.
  6. Et ils vont revenir, ils étaient sur la face cachée de la lune : http://www.youtube.com/watch?v=He_PWsJqsVY
  7. euh, non.
  8. un truc con. Comme le deuxième.
  9. Tu sentais déjà le faisan, ça ne va pas en s'arrangeant dis donc <–<
  10. un maître quarante alors, pas plus.
  11. Je crois que notre ami pense pouvoir décrocher la mention à l'ancienneté.
  12. Méfie-toi, étui pénien n'est pas vraiment un métier d'avenir.
  13. oh, je ne "rage" pas trop, je m'amuse un peu avec un gamin illettré qui suit de mauvais maîtres.
  14. Tu les as lu comme Marcel Machiavel ?
  15. ppfff, tapette.
  16. Pourrais-tu seulement déchiffrer l'annuaire ? Je veux dire, sans que Soral n'ait fait de vids dessus ?
  17. Céline ? Pas un pleurnichard ? Mais quel con. Mais quel con. C'est sa marque de fabrique, la pleurnicherie permanente, pauvre andouille ! Et Soral, le seul endroit qui mérite son oeuvre immortelle, c'est le grand dossier à couvercle jaune près de la porte d'entrée.
  18. bon je la remets
  19. Non seulement tu n'as pas lu une seule ligne de Machiavel, mais en plus tu n'as pas lu Céline non plus ? Ca devient préoccupant. Tu as du pain sur la planche, et tu vas être vite déçu quand tu va comparer les mérites respectifs de Bonnet de Soral avec les vrais écrivains virils qu'écrivent pas pour les puceaux qu'ont de la paille dans la tête.
  20. Parce qu'il a une grosse bite, lui ! Mais quel con, mais quel con.
  21. Non, effectivement. Il faut un peu maîtriser la syntaxe pour envisager de faire carrière à l'université.
  22. Tssss…
  23. Tu veux un calin, mon bichon ? C'est ça ? Désolé, ça ne me tente pas plus que ça.
  24. oh, tu SAIS ce qu'est un dico ? Impressionnant ! tu sais aussi jongler et faire sortir des colombes de tes manches ?
  25. le quoi ?
×
×
  • Créer...