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Tout ce qui a été posté par F. mas
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Aléa et démarche d'ivrogne. Mandelbrot et Kanterbro, en somme
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Héhé…je te garantis que tout ce que je dis a été sorti une fois au moins sur ce forum (sans trop exagérer). Je dirais plutôt que les fantasmes des uns me font toujours un peu penser à La possibilité d'une île de Houellebecq, ce qui n'est pas exactement une utopie positive -sauf peut-être pour l'auteur du livre.
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Les derniers poètes se trouvent sur Liborg. Certains imaginent les hommes en costumes de fonctions dérivées, d'autres rêvent d'un algorithme aimant et généreux réglant une fois pour toute les problèmes de justice, sans parler des plus surréalistes qui affirment que la délivrance finale se fera le jour où nous serons tous des cerveaux dans une cuve avec des électrodes qui stimuleront les zones de plaisir.
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Position libérale sur les génocides
F. mas a répondu à un sujet de NeBuKaTnEzZaR dans Politique, droit et questions de société
Quand je parle de relativisme, je pense bien entendu aux conséquences de l'essentialisation naturaliste du despotisme : tel peuple est naturellement voué à l'esclavage, tel autre à la liberté, les institutions bonnes pour les uns ne le sont pas pour les autres, et réclamer la liberté pour ceux qui ne peuvent la recevoir revient à les dénaturer. Toutes les cultures se valent à partir du moment où elles sont conformes à la diversité des identités qui ont toutes leurs dignités propres (et leurs fondements naturels). Montesquieu mêle ses considérations de remarques géographiques et circonstancielles, en cela je le suis autant que toi. Je suis aussi d'accord pour admettre que les habitudes culturelles sont parfois tellement ancrées dans les mentalités que la naturalisation de leurs origines peut être tentante. -
Position libérale sur les génocides
F. mas a répondu à un sujet de NeBuKaTnEzZaR dans Politique, droit et questions de société
Je ne dis pas que le despotisme asiatique n'existe pas, je dis seulement que l'essentialiser, c'est-à-dire expliquer que l'âme asiatique est naturellement (et non culturellement) despotique est une erreur qui débouche d'ailleurs sur une forme de relativisme différentialiste qui me semble infondé. Et d'ailleurs, pareil pour toi, non ? -
Position libérale sur les génocides
F. mas a répondu à un sujet de NeBuKaTnEzZaR dans Politique, droit et questions de société
A mon avis, le problème repose essentiellement sur qui se réclame de l'idéologie des droits de l'homme : le soupçon d'impérialisme n'est pas illégitime quand le discours provient de puissances concurrentes. Seulement, il faut aussi faire le tri dans les critiques morales, y compris celles adressées à la Russie, et se dire que certaines sont quand même pertinentes, non pas au regard de la pratique des sociétés occidentales, mais de certains idéaux qu'elles prétendent défendre (par exemple le libéralisme, qui après tout vise à l'auto-émancipation des individus et de la société civile sous toutes les latitudes). Si l'occidentalisation de la Russie n'est pas souhaitable en soi, arguer de l'âme slave ou asiatique pour conserver en l'état le despotisme bureaucratique qui pétrifie son organisation relève du même type d'enfumage que l'idéologie du progrès. -
Position libérale sur les génocides
F. mas a répondu à un sujet de NeBuKaTnEzZaR dans Politique, droit et questions de société
Eh bien dans ce cas nous sommes d'accord. -
Position libérale sur les génocides
F. mas a répondu à un sujet de NeBuKaTnEzZaR dans Politique, droit et questions de société
Je suis bien d'accord avec toi, mais pour me faire l'avocat du diable (pour une fois), on peut tout à fait envisager que l'ingérence américaine dans la politique russe soit effectivement moins profitable au pouvoir autoritaire mais plus favorable aux populations civiles. Entre deux soumissions, la plus légère est toujours la plus souhaitable. Enfin, c'est une remarque qu'on pourrait faire à condition de croire que le passage de la tutelle d'un Etat à un autre se fasse sans coûts d'opportunité (guerre civile, subversion, etc.). -
C'est comme un combat de coqs, mais avec des boucs. Et forcément des bouc makers.
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Entre un petit bonhomme en short aux opinions douteuses et un ministre d'Etat à la colle avec Audrey Pulvar, les armes ne sont pas égales. On aurait eu droit à un dossier direct dans les Inrocks sur la violence des bandes néolibérales qui traînent dans le jardin du Luxembourg.
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c'est parce que ça te trouble dans ton rôle social de bipède de grande taille sûrement blanc et hétérosexiste. J'ai droit à la différence.
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Alors pour info, je dois faire au grand maximum 1m 68. De son côté, il doit mesurer près d'1m 90-95 au jugé. Je me suis donc contenté de lui envoyer un regard réprobateur
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En même temps, la délégation américaine s'en est vite lavée les mains, et a laissé se débrouiller les Français et les Anglais dès que le congrès a retiré à Wilson toute capacité d'influence réelle. Les Anglais n'ont pas fait grand chose non plus. Du côté français, il y a eu quand même quelques esprits clairvoyants, malheureusement peu écoutés des ambitieux et des dirigeants. Je pense notamment à Bainville et ses conséquences politiques de la paix, ouvrage assez prémonitoire mais qui n'a pas eu toute la publicité qu'il méritait à l'époque.
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Je viens à l'instant de croiser Montebourg dans le quartier latin, en costard et à pied. Il allait vers le sénat.
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C'est un amateur vicieux !
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Pareil : trois sur dix. Les autres, je n'en ai même pas entendu parlé.
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Je ne suis pas persuadé qu'il soit obligé de s'excuser. La politique a l'époque se réglait à coups de barre de fer et de boulons de 8, et les services d'ordre des grands partis rivalisaient de violence pour s'imposer dans la rue (LCR, CGT, Kantangais, SAC, etc.). L'expédition punitive de Madelin (en compagnie d'Alain Robert et de Patrick Devejdan) sur le campus de l'université de Rouen était d'ailleurs une réaction contre des agressions perpétrées par les gauches. http://www.youtube.com/watch?v=zpKvAnWAP0M
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Position libérale sur les génocides
F. mas a répondu à un sujet de NeBuKaTnEzZaR dans Politique, droit et questions de société
"Il n'y a pas de réponse simple à cette question parce qu'elle n'est pas réglée par le libéralisme, qu'on le veuille ou non." Cette phrase pourrait synthétiser ma position sur le sujet. Comme il n'y a pas une seule position politique et institutionnelle qui puisse prétendre résumer à elle seule tous les courants libéraux sur la question, il ne peut y avoir de solution simple qui puisse y répondre. Pour que l'intervention puisse être envisagée, il faut au minimum reconnaître l'existence d'un Etat représentatif autorisé à conduire une intervention militaire, ne serait-ce que pour protéger la vie et la propriété des sociétaires qu'il représente. Dans ce cas, l'Etat n'est pas neutre ou indifférent aux activités de sa propre société civile et doit intervenir pour empêcher une faction d'en opprimer une autre au sein de sa juridiction spéciale. C'est ce qui a été beaucoup reproché à la république de Weimar : le dogme de l'état neutre a privé l'Etat d'outils pour prévenir de l'oppression de la minorité juive par le factionisme nazi. La question se complique sur la légitimité des actions extérieures visant à empêcher la perpétuation d'un génocide dans ou par un autre Etat. C'est beaucoup plus casse-couilles comme problème, parce qu'effectivement, non seulement l'Etat se renforce et affaiblit la société civile qu'il est censé représenter -au moins en théorie- en agissant, mais en plus, les contrôles qui existent en politique intérieure pour limiter l'intrusion arbitraire de l'Etat sur les conduites individuelles n'existent pas au sein de l'anarchie internationale. Les représentants de l'Etat sont juges et parties des expéditions militaires, et les populations civiles sont en général à la remorque de ce qu'en dit l'exécutif. Arthur Shlesinger parlait déjà il y a trente ans de ce phénomène aux USA en parlant de "présidence impériale", c'est-à-dire de cette propension de tous les organes de la représentation (et des médias) à se mettre à la remorque de la présidence en cas de conflit extérieur. La suite logique, c'est la poursuite de la guerre non en vue de la protection de la société civile, mais des intérêts coalisés qui se trouvent à la tête de l'Etat et qui profite de ce monopole d'information et d'exécution de la décision publique. Une fois ce schéma a l'esprit, on peut se défier légitimement de toutes les "interventions humanitaires", des "guerres pour le droit, la liberté et la démocratie" et autres montages de propagande blanche ou noire en provenance des états majors des nations, qu'elles soient démocratiques ou non. Quand nos édiles nous disent que la France intervient en Afpak pour "défendre le droit des femmes contre les talibans", en Libye pour "libérer la population de l'oppression d'un tyran", qu'il y a urgence à intervenir en Syrie ou en Iran, ce n'est pas par charité et humanitarisme. On remarquera d'ailleurs que la plupart des guerres contemporaines sont justifiées par des finalités humanistes, démocratiques et pour ainsi dire libérales, et qu'officiellement aucun Etat ne défend d'intérêts nationaux "égoïstes". Que nos dirigeants sont moraux Ce que révèle ce décalage entre intérêts des Etats et propagande, c'est que sous couvert de guerre humanitaire, il y a toujours le risque d'impérialisme. J'interviens dans tel pays pour protéger les droits de la minorité machin et puis finalement je reste un peu et me substitue au gouvernement officiel pendant genre 45 ans. Je sauve la peau de truc, mais tout ce qu'il gagne, c'est de devoir accepter de voir son pays reconstruit ou défendu uniquement avec tels ou tels entreprises nationales. Michael Walzer suggère donc d'ajouter au lexique moral libéral (et progressiste) une condition d'autodétermination pour éviter l'impérialisme : c'est à la société civile de se libérer de l'oppression de l'Etat qui souhaite sa destruction. Ce n'est pas entièrement satisfaisant mais c'est déjà une piste. Ce n'est pas satisfaisant, car dans certains configurations, les fractions opprimées ne peuvent survivre sans secours extérieur. S'il faut faut se méfier de toutes les interventions militaires de l'Etat, et qu'elles sont toutes dommageables à l'ordre social interne des Etats qui s'engagent dans de tels guerres, cela ne veut pas dire qu'incidemment ces guerres ne peut avoir des aspects bénéfiques, notamment quand il s'agit de prévenir un génocide. En gardant à l'esprit que les représentants de l'Etat poursuivent leurs intérêts qui ne recoupent pas nécessairement ceux des gouvernés, on pourrait très bien imaginer dans une optique lockienne un peuple idéalement vertueux (c'est-à-dire libéral, même républicain, particulièrement vigilant) qui fasse constamment pression sur ses dirigeants pour l'empêcher d'intervenir n'importe comment, et qui soit capable de modérer les interventions extérieures conformes aux intérêts nationaux (c'est-à-dire les moins dommageables pour les gouvernés) en les doublant de principes d'humanité ou de de justes conduites dans la guerre (et donc en limitant les conflits à ceux impliquant des génocides plausibles et à grande échelle). C'est une autre piste. -
Le fil des séries (dont beaucoup trop se bousémotivent)
F. mas a répondu à un sujet de Brock dans Sports et loisirs
Je peux être très bon public. -
Dune !
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L'intérêt (limité) de voir une candidature libérale à l'ump n'a évidemment qu'un intérêt publicitaire, celui d'indiquer aux sympathisants umpistes qu'une autre voie est possible entre les guignols et les perdreaux habituels. Il ne faut pas imaginer qu'il puisse avoir une quelconque place à responsabilités, ou même qu'il puisse faire quelque chose allant dans le sens d'une libéralisation même relative de la plateforme programmatique du parti du petit président. @Calvin : je me souviens d'avoir assisté à une partie de la campagne des primaires à droite pour désigner le candidat officiel qui allait se présenter devant Delanoé à la mairie de Paris (ces primaires qui ont désigné Panafieu). Je n'étais pas encarté dans mon souvenir, je devais donc suivre un copain histoire de profiter d'un buffet gratos (j'ai fait ça quelques fois, notamment à Lille pour l'élection de Martine Aubry, et ensuite chez son adversaire défait, mais c'est une autre histoire). ça sentait le chiqué du début à la fin (du genre on annonce les résultats avant la fin du dépouillement, mais personne ne moufte parce tout le monde a trop peur de perdre sa place ou son strapontin futur dans la nouvelle configuration de toute façon déjà décidée par l'état major du parti). On se serait cru dans un mauvais sitcom tellement les explosions de joie et celles de colère paraissaient fausses (enfin chez les responsables, parce que les militants n'entravaient que dalle). L'impression que ça m'a laissé, c'est que c'était surtout une opération de comm' à destination des médias et des sympathisants, et que les tractations s'étaient faites en amont par les barons locaux du parti. Maintenant, ça commence à remonter. On peut imaginer que les mentalités aient évolué. Meuhahahahah. Meuh non, je rigole.
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"Grande école" est un statut réglementé par décret, qui permet à un certain nombre d'établissements de faire certaines choses qui sont interdites pour les facs. Par exemple choisir leurs profs et leurs élèves ou faire varier leurs frais d'inscription non pas en fonction des lubies démagos des politiciens de passage mais de ce que vaut réellement l'enseignement. Je veux bien croire que certains de ces grands établissements soient nés de l'initiative privée (a commencé par science po, ne l'oublions pas), mais le problème, c'est leur maintien effectif ici et maintenant dans le giron public et selon un statut spécial qu'il ne varie pas trop, à croire que ce conservatisme sélectif refléterait les préférences des élites qui nous gouvernent. Je n'ose pas le croire
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Le prix du "développement d'une industrie proprement française" par la création d’établissements publics ou para-publics au statut "grande école". Tu sais pourquoi on ne les rassemble pas sous la tutelle d'un seul ministère, du genre ministère de l'éducation ? S'il s'agit d'évaluer le coût globale des grandes écoles en France, non seulement la scolarité doit être prise en compte, mais aussi leur poids sociologique dans le fonctionnement effectif de la haute fonction publique, non ? En particulier le ministère de l'éducation et de la recherche.