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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. Canto, c'est un peu différent, elle est plus intelligente, et ça se tient mieux, alors qu'Audard, c'est vraiment un tour de passe passe conceptuel et une escroquerie : le libéralisme s'est incarné dans JS Mill, ce qui est avant, c'est du proto libéralisme (merci pour Locke, Montesquieu et Constant), et ce qui vient après pour le perfectionner, c'est la Vérité et la Voie. Le reste, c'est pas vraiment du libéralisme. Friedman, Mises, Nozick, c'est du "libérisme" (néologisme inventé par le politologue italien Norberto Bobbio), c'est-à-dire une version dévoyée parce qu'esclave du marché et du méchant capitalisme. Par contre là où on sent poindre l'escroquerie, c'est quand elle parle de Hayek, qui est miraculeusement épargné dans sa critique de l'ultra-libéralisme-qu'est-pas-vraiment-du-libéralisme. La théorie hayékienne devient "originale" ou "inclassable", tous les artifices rhétoriques sont bons pour atténuer son côté méchant "libérisme". Et puis on regarde où elle enseigne, la mère Audard : la London School of Economics. Evidemment. Hayek y a été enseignant, et c'est un peu l'un de ses fleurons. Donc ici, le théorique rejoint le diplomatique. On va quand même pas fâcher les pontes de la LSE, ça ne se fait pas de mordre la main qui nous nourrit, quitte à mentir et publier de la merde. Pour revenir à Canto, je dis que c'est un peu différent, parce qu'elle est plus futée qu'Audard, et elle reste la cheftaine de la belle clique de cons qui s'étaient emparée de l'ens il y a quelques années pour faire dans le domaine des idées ce qu'une fraction de la social-démocratie fait depuis des années dans le domaine de la monnaie,à savoir produire de la fausse monnaie pour concurrencer la bonne. Ici, il s'agissait surtout pour nos pieds nickelés (Canto, Audard, Ogien mais aussi Audier et Renaut) d'enseigner aux futurs bureaucrates de ce pays que le socialisme appauvri est un synonyme quasi parfait de l'expression "libéralisme politique".
  2. Audard est une abrutie et une idéologue qui fait de l'utilitarisme et de ses héritiers du nouveau libéralisme l'alpha et l'oméga de la tradition intellectuelle libérale. Son livre sur le libéralisme est bon à foutre au feu. Une petite remarque sur DR Dufour : les seuls textes d'auteurs libéraux qu'il cite semblent avoir été récupéré sur catallaxia. Yeehaa !!!
  3. Marrant, dans mon esprit, l'elfique était plus poétique. Bon, ben, me voilà renseigné.
  4. J'aimerais bien savoir comment on dit "homosexuel", "hétéronormé" et "Renaud Camus" en elfique, tiens.
  5. Bon, ce fil qui a dérivé depuis longtemps dans le n'importe quoi fait maintenant dans le concours général de langue étrangère. Quelqu'un pour nous dire quelques mots en chinois ou en elfique ?
  6. En matière de sécu nucléaire ? Ben ça se discute maintenant.
  7. c'est noté !
  8. Je suis allé voir le dernier Woody Allen, qui est une comédie légère, sans plus. On passe un bon moment et on oublie assez rapidement. Je crois même que j'ai préféré le Paris des cartes postales de Midnight in Paris, malgré les très bonnes prestations des Alec Baldwin, des Roberto Benigni et de l'autre type de social network dont j'ai oublié le nom sur le moment.
  9. Ce qui tend à indiquer qu'on peut être une belle femme et totalement dépourvu de goût.
  10. F. mas

    Politique et incitations

    Je trouve le raisonnement tout à fait intéressant, même si un peu rude, et rappelle pour mémoire que la république romaine du Ve siècle avant notre ère ne payait pas leurs édiles et n'hésitait pas à précipiter du haut de la roche tarpéienne celles qui avec déméritées sous le capitole. Une petite critique quand même, à savoir que ceux qui fixent les incitations en politique sont les mêmes que ceux qui les reçoivent, ce qui veut dire que les incitations les plus radicales à la vertu sont d'avance condamnées à être lettre morte au bout d'un certain temps (le temps que se reforme une conscience de classe propre au personnel politique).
  11. Les concepts de "coutume", "habitude", "tradition" et "pratique"ont à peu près autant de sens que ceux de "préférences comportementales" et "répartition statistique au sein de la population". Par contre, ils n'ont pas la connotation de préférence morale que vous semblez leur prêter, et qui visiblement suscite en vous des réactions -pour le coup- morales assez contrastées, comparables à celles tenues à propos de l'homosexualité sur un autre fil. Les règles de comportement que j'évoque sont avant tout des règles logiques, qui s'appliquent donc a priori comme a posteriori. Par exemple, si l'intensité de la violence diminue dans une communauté donnée, les ressources individuelles confisquées pour la prévention de la prédation diminuent et peuvent être réinvesties ailleurs. Ce n'est pas un raisonnement inductif mais déductif, et se contenter de repérer les occurrences statistiques qui en découle nécessairement ne nous serait pas d'un grand secours (en plus ça pose d'autres problèmes touchant à la découverte des "faits" comptabilisés par la statistique). L'émergence de ce type de règles n'est en soi ni morale ni immorale, ce n'est qu'après coup que se créera le sens moral s'attachant à en préserver le fonctionnement. Un certain nombre de règles peuvent s'ossifier en moralisme, une fois disparu les raisons de la formation des conventions (et le triomphe de règles concurrentes pour assurer le même type de biens plus efficacement), ce que vous expliquez avec vos mots à vous, et qui, encore une fois, ressemble un peu au raisonnement des théoriciens de l'ordre spontané, en plus rudimentaire quand même. Reste à ne pas confondre toutes les conventions, c'est d'ailleurs pour cette raison que je parle de familles de conventions, puisque certaines subissent plus sûrement l'usure de la concurrence que les autres, et que certaines s'effacent artificiellement avec les distorsions introduites par l'interventionnisme politique (notamment par l'invention de la législation).
  12. Je te rassure, bien qu'étant très casanier, il m'arrive aussi de sortir, et même d'aller par exemple en Italie, où cette convention curieuse ne semble pas être vraiment rentrée dans les moeurs. L'idée d'appliquer aux coutumes la théorie du choix rationnel (et en particulier par la théorie des jeux) ne revient pas à dire que tous les hommes font l'expérience universelle de telle ou telle famille de convention mais que sous certaines circonstances, pour certains groupes d'hommes, l'expérience répétée aboutit à l'adoption de certaines règles qui améliore leur coopération. Dans le cas de la file d'attente, pas forcément besoin de sympathie (personne ne se connait dans une file) et pas d'éducation spéciale : personne n'a appris à respecter les files d'attente et personne ne les a inventé, on apprend à les respecter quand on essaie d'en intégrer une. Sur la littérature sur le sujet : il y a Contract, Public Goods, Free Ride, de A de Jasay qui est pas mal, mais aussi le premier tome de Droit Législation et liberté, de Hayek sur l'évolution des règles de juste conduite. Il y a aussi les travaux de M. Polyani Personal Knowedge et The Tacit dimension (qui ont influencé ceux de T Kuhn). Plus généralement, Wittgenstein, Schrödinger, Oakeshott, Bruce Benson, etc. Sur le minarchiste : indiquer que l'Etat n'a pas de titre spécial à dominer est une chose, souhaiter sa disparition en est une autre. Rien n'indique qu'en cas de substitution totale du marché à la politique une autre bande de prédateur ne le remplace pour imposer un ordre plus oppressif que le précédent.
  13. Tiens, certains réclament l'ouverture d'une nouvelle section "économie et société" au CNU : http://www.cnu.lautre.net/spip.php?article79 Je suis assez partagé pour ma part. J'ai beaucoup de considération pour l'économie politique, mais en même temps, ça me paraît être un cheval de Troie gauchisant destiné à résister à l''internationalisation de la matière économie (et donc aussi à l'internationalisation de ses pratiques et de ses méthodes).
  14. Pourquoi chercher une cause exogène au fonctionnement de certaines catégories de conventions ? Pourquoi ne pas imaginer qu'elles ont émergé par répétition et adoption implicite, avant d'être codifié ? De Jasay prend l'exemple de la queue dans les magasins, qui pour lui donne un parfait exemple de ces conventions antérieures à l'institution de la justice, qui ne sont donc ni justes, ni injustes, adoptées par des individus pour améliorer le fonctionnement des relations sociales sans que personne n'en décrète l'existence ou n'intervienne pour en assurer le bon déroulement. Depuis ces trente dernières années, certains chercheurs ont par exemple été attentif à l'émergence endogène de telles conventions (la coordination d'agents afin d'améliorer la situation de tous) en s'inspirant de la théorie des jeux. On cite souvent sur ce forum Axelrod et l'évolution de la coopération, ce qui ne me semble pas idiot pour expliquer à la fois l'émergence de zone de coopération pacifique tout comme la persistance d'autres zones de violence endémiques (la fameuse stratégique "tit for tat). A mon avis, mais je ne suis pas anthropologue, la prédation et la soumission par conquête n'intervient qu'après l'établissement de telles conventions. C'est d'ailleurs assez logique : on ne devient prédateur qu'en constatant l'existence de bien à piller ou de cheptels à mettre en coupe réglée.
  15. Quand je dis que certaines personnes ont l'impression que "le marché impose sa loi", je pense plutôt que c'est vécu comme un commandement impératif avec une bonne dose d'arbitraire, un "tu dois" impersonnel sur lequel les gens ordinaires n'ont aucune prise (et qui en général sert des intérêts concurrents aux vrais gens). Je viens de terminer le livre de DR Dufour sur le sujet ("le divin marché") et c'est vraiment typique. On croirait lire la réaction d'un membre d'une peuplade primitive décrivant pour la première fois l'arrivée du train ou d'un avion dans son pays.
  16. Vendeur de fausses moustaches de phoques.
  17. F. mas

    Supa Playlist!

    eh pas mal !
  18. Ah, je connais pas. C'est bien ? L'histoire universelle de la pensée, c'est très drôle, parce que l'auteur écrit bien et maîtrise son sujet, même s'il l'aborde sur un mode parodique.
  19. un ouvrage que je recommande : http://www.amazon.fr/Histoire-universelle-pens%C3%A9e-Cro-Magnon-Steevy/dp/2710328127/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1341592016&sr=1-1
  20. @JC : je me contente ici de montrer que certains titres dont se prévaut l'Etat moderne n'ont pas de valeur. Il ne s'agit pas d'une défense positive de la société de droit privée, qui est une théorie qui a aussi des trous, j'en conviens parfaitement @NA : Disons que pour Hobbes, l'état de nature est un peu le bogeyman qui permet d'instituer la puissance publique comme arbitre suprême des conflits entre individus sur un territoire donné. Cela veut dire qu'il ne s'agit pas d'une description objective de la nature, où de la situation antérieure à la monopolisation de la violence légale par les Etats. Comme je le dis souvent, dans les guerres de religions qui éclatent au moment où il écrit, il est à la fois juge et partie : contre les Eglises et pour l'Etat. La différence entre Hobbes et Locke, c'est que Locke estime que l'état de nature n'est pas si invivable que ça est qu'on peut même y coopérer, même su les institutions de l'état de nature sont moins solides que celles civiles (instituées pour protéger les individus et la propriété). Sur la dernière partie : c'est un peu l'idée de l'ordre spontané qu'on trouve chez certains héritiers de Smith, Hayek et d'autres encore. La reconnaissance de la propriété, c'est une convention comparable à un équilibre de coordination : si tout le monde l'adopte, ça améliore la situation de tout le monde. La question est de savoir comment émergent les conventions (certainement pas par décret étatique, comme le prétend le récit contractualiste).
  21. Hey. Gros fake. Coquinou, va. Allez, va jouer.
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