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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. En fait, j'ai en tête la préface de Does America need a Foreign Policy, dans laquelle Kissinger bougonne contre la tendance démocratique à faire passer les humeurs de l'opinion politique (la domestic policy) avec les constantes de la politique étrangère à plus long terme. Ce sont aussi des critiques qu'on trouve chez un Carl Schmitt ou un Bainville, qui ne sont pas spécialement contemporains. J'aurai tendance à dire que pour eux, comme pour Metternich (ou un Donoso Cortès par exemple, que j'ai eu l'occasion d'étudier avec un peu plus de précision), on fait avec l'opinion publique, on ne se règle pas sur elle (surtout pour Cortés !).
  2. Je précise quand même que mon propos n'est pas systématique, mais to os epi to polu (c'est pour faire plaisir à Poe, qui aime avec raison Aristote) en général et pour la plupart (des cas). Je précise aussi que ce que je disais va de pair avec ce que tu dis : une phobie est une catégorie neutre qui permet de soustraire au jugement la phobie ainsi désignée et en quelque sorte d'inverser la charge de la preuve : c'est au phobique de démontrer que ses propos ne sont pas entachés de partialité et de passions implicites. Le problème n'est pas qu'existent des phobies, c'est qu'il y a généralisation des phobies pour satisfaire les envies de pénalisation. Tiens, la dernière en date qui m'a fait marrer, c'est la nudophobie (je n'ai pas retrouvé l'article de Libé qui interviewait ce responsable d'asso qui organisait des randonnées de nudistes et qui s'épanchaient sur la nudophobie sa nécessaire protection législative ): http://www.zinfos974…ues_a23289.html
  3. Ah pour le coup je ne suis pas d'accord. L'opinion publique n'apparaît qu'avec l'autonomisation politique de la société civile (et donc de l'émergence de l'individu comme sujet de droit international, et non objet du droit international). On la prend en compte quand les institutions politiques se piquent de représenter la société et ses humeurs du moment, pas les intentions et les intérêts du Prince. Metternich s'est toujours foutu de ce pensaient les autrichiens ou les italiens moyens, qui ne votaient pas pour les gouvernants (et donc les ordonnateurs suprêmes en termes de ri).
  4. Je suis assez d'accord avec toi, mais je me demande dans quel mesure il n'y a pas dégénérescence spectaculaire du progressisme dans les interventions grotesques des ex maos en faveur de l'intervention humanitaire contre les tyrannies. Le style -jusqu'à la parodie- reste le même, mais les intérêts sont différents et il ne s'agit plus que de travestir la machpolitik pour la rendre acceptable à l'opinion publique, qui est la nouvelle faiseuse de roi.
  5. Je viens de commencer "The Walking Dead", que je trouve pas mal du tout. Ca me rappelle un peu l'esprit de "Jericho" en un peu plus trash, il faut bien le dire.
  6. Oui, mais le danger qui peut découler de l'emploi systématique de cette expression me semble effectivement être l'évitement de la discussion : une peur irraisonnée, comme de juste, ça se soigne, parce qu'on ne discute pas avec un malade, et ça va de pair avec cette envie de pénal qui parfois agite nos contemporains. Comme plus personne ne peut faire officiellement interdire tel ou tel acte ou parole sur un fondement idéologique trop visible, puisque la loi se doit d'être neutre et impartiale, certains utiliseront le lexique médical pour "objectiver" leur discours et se prévaloir de l'impartialité. On ne parlera plus d'interdire le blasphème mais de condamner l'islamophobie ou de la cathophobie, ce qui donne une couleur plus objectives aux passions des factions. Ceci étant dit, si je me méfie quand les groupes d'intérêts crient à la phobie pour réclamer plus de peines et de châtiments, je suis aussi conscient que parmi ceux désignés comme catho-, judéo-, islamo-, homo-, etc. phobe, il y a de vrais obsessionnels dont les provocations permanentes sont parfois difficilement supportables ( au hasard : Golias, Alain Soral, Riposte Laique) ou plus prosaïquement des types qui en font leur fond de commerce (Caroline Fourest). Mais le problème, c'est que si on commence à interdire et la connerie et la vénalité, on va vite avoir des problèmes de surpopulation carcérale.
  7. « Je suis frappé depuis quelques années par l’opération de médicalisation systématique dont sont l’objet tous ceux qui ne pensent pas dans la juste ligne : on les taxe de phobie. Et personne n’ose seulement délégitimer cette expression en la problématisant (c’est-à-dire en disant ce que se devrait de dire à tout propos un intellectuel : qu’est ce que, au fait, ça signifie ?). Il y a maintenant des phobes pour tout, des homophobes, des gynophobes (encore appelés machistes ou sexistes), des europhobes, etc. Une phobie, c’est une névrose : est-ce qu’on va discuter, débattre, avec un névrosé au dernier degré ? Non, on va l’envoyer se faire soigner, on va le fourrer à l’asile, on va le mettre en cage. Dans la cage aux phobes. » Philippe MURAY, in Exorcismes spirituels III. A noter que ce qui marche pour la cathophobie fonctionne également pour la judéophobie, l'islamophobie, etc.
  8. Premier conseil : essaie de faire un peu plus couleur locale. En général ça rapporte plus de voies aux élections universitaires par exemple. Le genre libéralisme hors sol, ça me fait un peu penser aux mormons qui inondaient les villes de ce pays il y a quelques années, et qui croyaient pouvoir convertir du Français sans même avoir pris la peine semble-t-il d'avoir appris à ne serait-ce que baragouiner le parler local. Ceci étant dit, bon courage c'est une initiative intéressante.
  9. C'est plutôt la grammaire que tu hais :/
  10. Duflot a tout intérêt à ce que se soit Joly qui se présente, parce qu'elle ne prend aucun risque en cas de défaite (Joly et son équipe ne seront pas élus, ils n'auront aucun poste et seront remerciés à la fin de la campagne) mais pourra bénéficier pour elle-même du positionnement "puriste" de la norvégienne quand elle se présentera elle-même pour les élections qui suivent (et qui rapporteront quant à elles des sièges et des postes, comme les européennes ou les législatives). C'est un calcul assez malin : elle laisse se griller Joly mais récolte les fruits de sa radicalité affichée.
  11. Je n'arrive pas à ouvrir ton lien. Pourrais-tu le renvoyer ? Dire que l'évolution des populations dépend des ressources disponibles n'est pas une "déresponsabilisation", mais plutôt une mise en relation de l'adaptation des êtres humains à leur environnement géographique, et à ce qu'il peut produire. On sait qu'un certain type d'alimentation et certaines coutumes peuvent influencer les comportements comme la physionomie des populations. Il est tout à fait possible d'envisager un rééquilibre entre population une fois améliorer les conditions de vie. C'est là la seule chose que je dis. Je ne suis pas expert en génétique des populations, ni un lecteur régulier de Mankind Quaterly.
  12. Pour continuer sur le même sujet, un livre vient de paraître sur le sujet de la fin de la vie privée, qui plus est de sensibilité libertarienne. http://www.laviedesidees.fr/De-la-surveillance-volontaire.html
  13. Ah ok. Matthieu_D : pour être totalement juste, il faudrait aussi garder à l'esprit Rorke's Drift. :/
  14. Ah ? De quel pays ?
  15. Euh faut pas exagérer dans l'autre sens non plus. La France ne fait pas d'histoire, la guerre d'Algérie, c'est un peu plus compliqué que ça, et faire des raccourcis historiques dans un sens ou dans un autre, ça reste des raccourcis historiques.
  16. Plusieurs remarques : d'abord, s'il est possible de reconnaître des inégalités de qi entre populations ou même groupes ethniques, rien n'indique qu'elles demeurent définitives : l'explication, sans cesser d'être évolutionnisme, peut autant être génétique qu'environnementaliste (et culturelle). Il se peut très bien que le climat, les ressources naturelles et l'alimentation (plus ou moins riches selon les parties du globe) aient créer des différences de capacités entre populations. Des capacités cognitives exceptionnelles dans un habitat qui ne permet pas de les exploiter ne servent à rien, et surtout sont certaines de disparaître à long terme si la société en question demeure stable. Ainsi, la nature a sans doute été plus clémente pour les européens et les asiatiques que pour l'Afrique subsaharienne, et les hommes se sont adaptées en conséquence pour survivre (encore que). Inversement, l'amélioration notable des conditions d'alimentation, de vie et d'hygiène (donc aussi des mentalités) tend à tirer vers le haut le qi des pays industriels, d'après la théorie de l'effet Flynn, ce qui signifie qu'une amélioration des conditions de vie des pays en voie de développement débouchera très probablement sur l'amélioration de leurs scores aux test de QI. Cela veut aussi dire qu'il y a de forte probabilités pour que les populations immigrantes au faible qi d'ici quelques générations s'aligneront sur le standard des populations autochtones. Ceci reste bien sûr à prendre avec prudence, mais je t'incite à lire ce bouquin de Gregory Clark intitulé "A Farewell to Alms. A brief Economic History of the World" paru aux presses de Princeton l'année dernière, qui défend cette idée évolutionniste-lamarckienne (par opposition à Darwinienne) qui va plutôt dans mon sens.
  17. J'ai une source, même si contestable http://en.wikipedia.org/wiki/IQ_and_Global_Inequality
  18. Putain, camper à la Défense…il faut vraiment le vouloir. C'est pas les flics qui vont les dégager, mais la dépression.
  19. Le problème de Kassovitz, c'est que depuis une petite dizaine d'années, il ne fait que des fours. Je me souviens d'avoir lu une interview dans technikart qui expliquait qu'il avait du hypothéquer sa maison pour faire je ne sais plus quel film récent. Alors comme la mode dans ce pays est au french bashing, et que le sujet est abordé avec juste ce qui faut de mauvaise foi pour déclencher une polémique (enfin déclencher la promo je devrais dire), il s'est sans doute dit qu'il allait pouvoir remplir les caisses. Ce type réussit quand même à faire de Bernard Pons, l'un des apparatchiks les plus insignifiants du feu rpr, un grand méchant du film. Chapeau l'artiste.
  20. A mon avis, tu as mis le doigt sur un vrai problème, même si, intuitivement, et quitte à passer pour un néoluddite, je ne pense pas que le problème vienne des règles de juste conduite mais plutôt de certains des effets dus à l'accélération de l'avancement technologique. Après tout, n'est pas un bloc bon en soi intouchable au commun des mortels. Je m'explique en prenant un cas très concret, celui de la généralisation de la technologie RFID qui est d'ailleurs est évoqué dans un des liens que tu as envoyé. Ce n'est pas parce que c'est devenu faisable que c'est souhaitable. Je dirais même que les potentialités liberticides de ses usages par les institutions, les entreprises et plus simplement les individus ne sont pas à écarter d'un revers de la main (comme d'ailleurs toutes les techniques liées à la prévention du risque). Je continue à réfléchir tout haut et me demande si les règles de juste conduite, qui après tout correspondent aux vertus artificielles attachées à la défense de la justice (de la propriété et son transfert) ne devraient pas aussi évoluer en ajoutant une présomption (simple) de défiance vis à vis des techniques associées à la prévention et au sacro-saint principe de précaution. Enfin bon, je dis ça après quelques minutes de réflexion, et le sujet demande un traitement plus sérieux.
  21. Je coche toujours les deux cases, comme je suis sûr d'avoir bon.
  22. F. mas

    Droit naturel

    Le mur du çon vient d'être franchi !
  23. On ne peut pas non plus complètement l'écarter. Le principal client des entreprises US dans la branche demeurent l'Etat US, qui consacre un budget pharaonique à la défense, protège ses secrets industriels par une législation tout à fait favorable à la production nationale et considère sa prééminence dans le domaine militaire comme une question de sécurité nationale. S'il y a bien un marché où la libre concurrence n'existe pas, c'est bien celui de l'aviation militaire.
  24. F. mas

    Droit naturel

    Rasmussen, comme tous les libertariens qui ont eu pour prof HB Veatch, n'entre pas dans cette catégorie. J'ai testé, et force est de reconnaître, que même si ce n'est pas ma tasse de thé (ça ressemble trop à Maritain), que le propos est sérieux Une autre remarque sur la biblio de Xara -qui est excellente et qui à elle seule devrait conclure le fil- mais qui est assez révélateur du traitement affligé au DN par certains. De quoi parle-t-on ? de droit naturel ? des droits naturels ? de l'ordre naturel ? de la loi naturelle ? Certains auteurs parlent du droit naturel sans se référer à des droits naturels, d'autre soutiennent l'existence d'une loi naturel qui peut se passer de droit naturel, etc. Les uns sont théologiens, les autres des athées militants, et la plupart des agnostiques. Il y en a même qui ne s'entendent pas du tout entre eux. Qu'on rapproche les écrits d'un Harry Jaffa de n'importe quel écrit libertarien jusnaturaliste ou des thomistes. Si on prend le temps de les lire et de les comprendre, on s'aperçoit assez rapidement que les questions soulevées sont assez délicates.
  25. F. mas

    Droit naturel

    Ca me rappelle d'ailleurs que j'ai lu il y a quelque mois le livre de Henry B. Veatch (préfacé par Rasmussen) Rational Man. A modern Interpretation of Aristotelian Ethics (1962, réédité par Liberty Fund), qui traite du même sujet (même si le lien n'est pas fait avec le libéralisme en tant que tel). Il y a une littérature très touffue sur la question du droit naturel, et plein d'écoles aux ambitions, aux motivations et aux conclusions très différentes. Parmi ses théoriciens contemporains, on trouve aussi des gens comme John Finnis à Oxford, Robert P. George à Princeton ou Germain Grisez à St Mary. Et ce n'est qu'une toute petite partie des défenseurs du DN.
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