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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. Ah ben voilà, tu as été puni pour tes manies alimentaires baroques de métrosexuel. Ca t'apprendras
  2. F. mas

    Supa Playlist!

    Avec quelques éminents membres de ce forum, j'ai évoqué "Les joyaux de la Princesse", groupe génial et dépressif au possible (ce n'est pas de la Dark ambient pour rien : http://www.youtube.com/watch?v=NiLSjpTxec0&feature=related
  3. On peut aussi préférer la période ou Billy Wilder faisait de bons films.
  4. Il y en a même quatre, mais le dernier mérite effectivement d'être ignoré
  5. héhé…et c'est un de mes films préférés dudit Carpenter. Je le trouve tout à fait compatible avec les miennes, mais je ne suis pas un reaganite acharné, et les yuppies ne sont pas ma tasse de thé. J'ai de la sympathie pour les personnages individualistes et un peu libertaires.
  6. Sinon dans un genre un peu différent (mais pas si différent que les sergio Leone par exemple), peut être un peu plus cheap, il y a quelques films de John Carpenter qui méritent l'attention : "they live", "The Thing", "Ghost of Mars", "New York 1997" et "Escape from LA", "Prince of Darkness" et in "the Mouth of Madness". Tous mettent en scène des héros ultra-individualistes, des complots, du working class hero et des effets spéciaux de série b. J'aime beaucoup, c'est assez déconnant et très bd.
  7. Pfff…parle pour toi… <–<
  8. Tout à fait d'accord, au même titre que le Sherlock Holmes définitif est Jeremy Brett, malgré Michael Caine ou Peter Cushing.
  9. Les deux adaptations de A Christie sont excellentes (j'ajouterais "Mort sur le nil" et "Et le miroir se brisa"), mais plus par le jeu d'acteurs que par l'exactitude de leur adaptation.Maintenant, ce sont des films que j'ai vu et revu enfant, je n'ai peut-être pas le recul nécessaire pour en faire une critique objective. Peut-être qu'on trouvera le rythme un peu lent et Peter Ustinov un peu casse pied (dans mort sur le nil). Je n'ai jamais vraiment apprécié La panthère rose, par contre, j'ai beaucoup aimé "The Party", parce que c'est du grand n'importe quoi. Tiens, en parlant de grand n'importe quoi, il y a aussi "casino royal" dans sa première version, qui m'avait fait bien rire. edit : le crime de l'orient express, on parle bien de celui avec Sean Connery ? et les dix petits nègres avec Aznavour ?
  10. Dans le genre comédies rigolotes sans prétention mais pas mal si on supporte le noir et blanc, il y a "Ninotchka" et "To be or not to be" de Lubitsch, la première mettant en scène une déléguée soviétique impavide incarnée par Greta Garbo en mission en occident, la seconde une troupe de théâtre polonaise au chômage qui va aider un pilote allié à fuir l'occupant (avec mention particulière pour un pauvre figurant qui voit dans cet acte de résistance la seule occasion de jouer la tirade la plus célèbre de Shylock dans le marchand de Venise de Shakespeare).
  11. essaie de ne penser à rien.

  12. Dans le même esprit, il y a "vacances romaines" avec Gregory Peck et Audrey Hepburn (Charade ! excellent !)
  13. F. mas

    Le néo-libéralisme

    Sur la première objection : le néolibéralisme instaure une pratique largement mixte (intervention d'un côté, dérégulation de l'autre) tout en parlant la langue du libéralisme, voire de l'entreprise (haa les joies du New Public Management). Il est donc assez normal de le classer plus du côté des libéraux que des socialistes, même si le préfixe néo vise justement à indiquer la distance avec ses autres espèces. Sur la seconde objection : si tu parles de ce qu'en disent Dardot et Laval, il y a choix de textes et de solutions trouvés chez les auteurs, et pas reprise formelle de tel ou tel auteur canonique La réponse à la troisième objection est liée à la seconde : la cohérence des discours s'est faite à travers les politiques néolibérales, et non l'inverse (il n'y a pas à proprement parler de théorie néolibérale qui précéderait sa pratique). Sur Foucault : je ne crois pas qu'il y ait de textes online et ses textes sur le "gouvernement de soi" coûtent bonbon
  14. Ah tiens, j'avais en têt Hoppe et de Jasay quand j'ai dit ça : je pensais à la polarisation entre politisation et dépolitisation qu'entraîne la redistribution étatique (et à la lutte que ça déclenche) plus qu'à la distinction pays légal/pays réel. Peut-être une réminiscence ?
  15. Tu penses à Nemo ? Possible, pas lu.
  16. F. mas

    Le néo-libéralisme

    Oui, je pense que les effets conjugués de la démocratisation et de la révolution industrielle ont eu pour effet un changement assez notable en théorie politique, comme en témoigne l'émergence de l'utilitarisme qui n'est pas totalement étranger au changement d'attitude face à l'Etat.
  17. F. mas

    Le néo-libéralisme

    Tout à fait d'accord. Pour l'anecdote, quand j'ai vu Dardot au cevipof, la présentation de ses travaux étaient très intéressantes. Et puis, il y a eu la séance de questions par le public, dont une bonne partie était assez militante (genre attac), ce qui a poussé le conférencier à sortir de l'analyse pour s'essayer à la prospective politique. Et là, c'est devenu n'importe quoi de chez n'importe quoi. Du grand guignol avec le grand patronat dans le rôle du bad guy, la défense de la littérature qui devait passer par la sortie de l'école de la société marchande,etc. Bref lieux communs sur lieux communs. D'ailleurs, il y eu un signe qui ne trompe pas : Lucien Jaume a assisté à toute la conf jusqu'à ce moment là, où il s'est barré visiblement assez agacé.
  18. F. mas

    Le néo-libéralisme

    Les deux auteurs insistent beaucoup sur les points de convergence entre néo et ordo libéralisme (il y a un chapitre consacré à l'ordo et un autre sur les racines ordo-libérales de l'esprit des institutions de l'Union Européenne). Indépendamment des modes universitaires et des passions idéologiques, parler de néolibéralisme me paraît tout à fait bienvenu pour distinguer cette espèce particulière de libéralisme -qui, si on prend les critères du libéralisme d'avant la fin 19eme n'en est pas vraiment un- qui internalise l'Etat démocratique pour mieux l'accepter comme une de ses excroissances naturelles. A mon avis, l'idée qui sous-tend à la théorie du néolibéralisme, qui revient à dire qu'il existe une rupture radicale au sein de la tradition philosophique libérale en matière de gouvernabilité liée aux circonstances économique et sociale du 19eme siècle, est fondamentalement vraie. Mais cette rupture a aussi eu lieu au sein de la tradition socialiste. Brrr, je commence à parler comme Michel Foucault. Je vais me laver la bouche.
  19. F. mas

    Le néo-libéralisme

    C'est un peu ça : la thèse des deux auteurs cités pourrait être résumée par : le néolibéralisme est l'ensemble des discours correspondant à une pratique de gouvernement née à la fin des années 1970. Sa cohérence et son efficacité ne doivent être comprises que par rapport à cette pratique. Dans cette histoire, les différentes théories du libéralisme sont sélectionnées et reformatées pour justifier l'activité de gouverner. On prendra par exemple la théorie de la firme de Coase ou de l'entrepreneuriat de Mises pour "moderniser" le fonctionnement de l'appareil d'Etat et son épine dorsale bureaucratique (qui par l'opération non pas du saint Esprit, mais du langage managérial, deviendra tout à coup super compatible avec les marchés libres). @Poney : je ne connais pas ce que dit en substance Lordon, mais ce qu'en dit la fiche wiki ne garantit pas en effet le degré de sérieux nécessaire pour juger de l'évolution intellectuelle du libéralisme depuis ses lointaines origines. En d'autres termes, ça sent la grosse arnaque partisane.
  20. F. mas

    Le néo-libéralisme

    Il faut trier, et on ne retrouve pas la même rigueur intellectuelle chez les types qui se réclament du bouquin ou qui le porte au pinacle. Je note d'ailleurs au passage que dès les premières lignes du bouquin, il est expliqué que le néolibéralisme n'est pas le libéralisme classique, encore moins le libertarisme, qui sont hors champ d'étude.
  21. F. mas

    Le néo-libéralisme

    Dardot et Laval sont deux chercheurs qui se situent dans le courant marxien contemporain. J'ai eu l'occasion de lire le livre cité, "L'homme économique" de Laval tout seul et de voir Dardot en conférence à sciences po. La nouvelle raison est un travail d'histoire des idées remarquable, et défend une thèse à mon avis tout à fait plausible et intelligemment argumentée. La distinction entre libéralisme et néolibéralisme n'est d'ailleurs pas l'apanage de l'ext gauche, certains auteurs conservateurs comme Paul Gottfried ou franchement libertarien, comme par exemple ici : http://mises.org/daily/885 parlent aussi de rupture radicale entre le libéralisme tel qu'il est professé aujourd'hui et ses versions postérieures à la fin 19ème. Ceci étant dit, elle est l'analyse la plus carrée du néolibéralisme que j'ai pu trouvé, et domine largement les autres par sa rigueur et sa connaissance du sujet. Comme quoi, on trouve des bonnes choses même chez les marxistes. Un exemple "canonique" de néolibéral : la théorie politique de James Buchanan, dans laquelle les arrangements institutionnels dépassent largement ceux de l'état minimal du 19ème, et servent comme autant d'incitations à l'élaboration du marché.
  22. +1 Ceci dit, l'esclavage a eu tout de même un certain poids, mais la question ne s'est pas posée en termes moraux ou économiques, mais plutôt politiques : les conventionnels en 1787 avaient décidé de mettre le problème sous le tapis et d'accepter un compromis sur le sujet parce que le nombre d'Etats esclavagistes étaient moins important que le nombre d'Etats non esclavagistes. Ces derniers étant favorables à la consolidation de l'union et déjà plus ou moins liés économiquement et juridiquement via l'ordonnance du nord ouest. Ils ont donc vu d'un très mauvais oeil la remise en cause de ladite ordonnance qui ont donné l'occasion aux Etats esclavagistes de reprendre le dessus en remettant en question le statut quo sur l'esclavage : un type comme Stephen Douglas professait la possibilité pour tous les Etats de choisir librement d'adopter ou non l'esclavage dans leur législation. Ainsi, subtilement, en suggérant la possibilité de faire basculer les états non esclavagistes vers le camp esclavagiste, il cherchait à rééquilibrer les termes du débat entre faveurs au profit des éléments et les plus pro-esclavagistes, et les plus décentralisateurs. La crise entre les deux parties eut plusieurs étapes : le débat Douglas-Lincoln quant à l'élection sénatoriale de l'Illinois fin 1850, l'arrêt de la cour suprême Dred Scott en 57, l'élection de Lincoln et pouf la guerre civile.
  23. Assez d'accord sur ce que tu dis de la constitution (je ne préconise d'ailleurs rien qui s'apparente à la logique topdown que tu décris). Par contre, je ne suis pas sûr qu'il faille systématiquement ramener les citoyens ordinaires à leurs élites : ce n'est pas parce que les élites politiques n'ont jamais montré de respect vis à vis du droit (je dirais même que dans la compétition pour s'approprier les ressources du pays, les élites politiques ont systématiquement pris le parti d'attaquer toute formation spontanée du droit au nom de l'impératif de rationalisation étatique ou des exigences liées à la souveraineté politique), et que la politisation constitue sans doute la plus grande incitation à sa corruption qu'il faut ensuite généraliser sur la conduite ordinaire des citoyens lambda : après tout, pendant longtemps, la France était à majorité de paysans, espèce de chicaneurs par excellence, et plutôt tatillons sur tout ce qui pouvaient toucher à leurs sous et à leur propriété (le bouquin de Thesmar et Landier sur le grand méchant marché est assez éclairant sur la nouveauté du "socialisme à gaz pauvre" que certains prêtent à l'être français). Je pense plutôt qu'il existe deux France, celle qui dépend du pouvoir et de ses rétributions, et qu'on voit et qu'on entend, et celle qui constitue la société civile qui supporte en silence les intrusions de la première. On a tendance à ne voir que la première, et à ignorer la seconde. On braque les projecteurs sur les politiques qui se comportent presque ordinairement en délinquant mais on parle peu des classes moyennes qui traversent dans les clous, se comportent à peu près correctement avec leurs voisins et ne cherchent pas systématiquement à escroquer leur entourage. Que la politisation excessive (et la modernisation) du pays de ces 50 dernières années ait affaibli l'attachement des Français à la loi, c'est possible, mais ça fasse partie de son volksgeist, je n'y crois pas, pas plus que je pense que le respect du droit appartient au code génétique des anglo-saxons ou autre teutons.
  24. M. Mediavilla est une figure du quartier latin, anar libertaire, qui communique beaucoup par tracts, sur des sujets assez variés, parfois assez déroutants. Ceci étant dit, l'ironie de mon propos n'avait rien de méchant et le propos tenu n'est pas idiot. Sur sciences po, j'aurai tendance à étendre la solution proposée à l'ensemble de l'enseignement supérieur, donc bon, ça mériterait une discussion plus profonde.
  25. Andrés : vous voulez toujours détruire sciences po ?
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