Aller au contenu

F. mas

Utilisateur
  • Compteur de contenus

    12 951
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Jours gagnés

    52

Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. Tiens, puisqu'on parle de Philosophie Magazine, saviez-vous qu'il avait prévu d'interroger HH Hoppe sur la question de l'impôt ? A mon avis, c'est quand ils ont découvert les réponses qu'ils ont décidé de ne rien publier : http://www.hanshoppe.com/2011/03/philosophie-magazine-interview-on-taxation-french/
  2. Je pense même que c'est beaucoup plus insidieux que ça, qu'il n'y a même pas besoin de matraquage ou d'épouvantail idéologique. J'ai en mémoire les émeutes de 2005, qui furent à mes yeux un de ces moments orwelliens qui en disent beaucoup plus long sur les réactions des individus que n'importe quel traité de science pipo : quand les émeutes se déclenchent, TOUT les journaux, même ceux les plus fadasses en temps ordinaire -du genre Le point ou L'express- ont fait leur une sur la guerre ethnique, la guerre civile qui commençait et qui réclamait l'état d'urgence (ce que Villepin a fini par déclarer). Imagine que les émeutes se soient prolongées un peu, qu'il y ait eu des morts, je suis sûr que par delà les clivages, tout le monde aurait unanimement applaudi au prolongement de l'état d'exception et d'un dispositif policier plus élaboré, de l'ext droite à l'ext gauche. Il y a toujours de bonnes raisons pour s'engager sur la route de la servitude, comme le disait déjà le père Hayek.
  3. F. mas

    Supa Playlist!

    yesss !
  4. Bah en même temps je ne pense pas que Pinay ait été séduit par la personnalité extraordinaire du Maréchal Pétain, bien qu'il ait voté les plein pouvoirs et accepté un temps de siéger au conseil national de Vichy. Même remarque pour Rueff vis à vis de de Gaulle : il ne s'est pas jeté dans les bras du nouveau sauveur de la France par adhésion forte, il s'est contenté d'intervenir comme expert purement économique. Ma remarque visait plutôt à les dédouaner des accusations de fascination à l'endroit des tentations politiques autoritaires.
  5. +1 Petite remarque qui me fait dire que le propos de l'auteur de l'article n'est qu'un effet de manche de basochien de bas étage (ouf !) : si on on s'intéresse un peu à l'histoire politique du pays, on s'aperçoit assez vite que l'appel à l'homme fort qui va mettre tout le monde d'accord en se plaçant au dessus des partis est un lieu commun qu'on retrouve de droite comme à gauche, de Bonaparte à de Gaulle en passant par Boulanger, etc. Par contre, si on se concentre sur les formations politiques qui ont accueilli des libéraux (les radicaux, le cni), force est de constater qu'elles étaient à la fois très minoritaires, très peu portées sur les hommes forts et que si certains libéraux se sont retrouvés au sein de gouvernement autoritaires, c'est plus en termes d'appoint que d'adhésion idéologique forte (Constant, Pinay, Rueff, etc.).
  6. Les occurrences contre le despotisme et la tyrannie sont quand même légion dans le texte, sans compter la référence à Bouillé dans le cinquième couplet qui désigne sans équivoque le roi. Qu'ils apprennent la "royale" ou de "Vexilla regis", ces "royalistes", au lieu de tout mélanger.
  7. Je pense que ce n'est pas propre aux libéraux, que toute occasion de crise politique engendre ce type de comportement autant chez les libéraux que les autres, qui ne sont pas plus préservés que les autres de l'air du temps ou de la vénalité que les socialistes ou les conservateurs. D'ailleurs, l'auteur parle de Bartélémy, il aurait pu parler de Maurice Duverger aussi.
  8. (1) On est d'accord, c'est d'ailleurs pour ça que je parle de discours (qui ne renvoie pas forcément à une pratique qui lui correspondrait) (2) C'est bien le coeur du problème : par essence, une administration publique, c'est une organisation hiérarchique, avec ses échelons, ses chefs de bureau et ses sous chefs de bureau, sa structure VERTICALE et ses prestations en situation de monopole : la vraie décentralisation est impossible, et pour une bonne raison, la géométrie des entreprises (et donc les évolutions de son orga managériale) varie en fonction de la concurrence, qui l'oblige à réduire ou augmenter sa voilure en fonction des attentes de ses clients là ou celle de l'Etat, qui est en situation de monopole n'a qu'une incitation : changer de discours pour paraître utile à ses usagers sans pour autant devenir plus performante. Je te parlais de la Lolf, qui de ce point de vue est à mourir de rire -enfin, rigoler avec une loi organisant les finances publiques, c'est toujours un peu coton- rien n'a changé sur le fond, la répartition des compétences et des crédits, on a juste l'impression que le toilettage est d'abord sémantique. Enfin, c'est un exemple parmi tant d'autres, et je suis assez d'accord sur le constat de l'injonction paradoxale permanente, qui créé parfois des situations délirantes (je pense à des cas que j'ai pu constater IRL dans l'éducation nationale). I
  9. new public management. Lis un peu la LOLF pour rigoler.
  10. C'est cohérent et beau joueur. Rien à dire.
  11. Je suis d'accord, c'est juste que l'aspect micro-socio m'emmerde un peu et date pas mal : étudier une administration publique dans les années 50 pour tenter de comprendre le fonctionnement général de la bureaucratie me fait l'effet d'un type qui a tellement le nez dans le guidon qu'il finit par prendre l'accessoire pour l'essentiel, ou du moins de prendre un cas particulier pour un idéaltype général qui n'a plus beaucoup d'efficace aujourd'hui. Aujourd'hui, le discours managérial a pris le relais du discours bureaucratique / hiérarchique / topdown, et cela depuis les années 80. Les critiques que Crozier formulent à l'endroit de l'administration publique m'ont aussi laissé sur ma faim parce dans mon souvenir (je n'ai pas le bouquin sous les yeux), il suggérait ce glissement, qui pour moi est un peu de la poudre aux yeux pour acheter une légitimité nouvelle à l'Etat tentaculaire.
  12. Je n'ai pas lu le livre de Mises, mais tout ce qui touche à la bureaucratie et au management m'intéresse (du point de vue de la théorie critique). Pour l'instant, j'ai été très marqué par les écrits des Lefort et Castoriadis dans le domaine (un peu moins par Crozier, parce qu'il est plus sociologue que philosophe), et par ceux de Burnham sur la révolution managériale. Le livre de Mises n'est-il pas trop daté ?
  13. La question qui se pose alors : l'Ancien régime avait-il la capacité administrative et organisationnelle de les réaliser effectivement ? La centralisation politique que la réorganisation administrative du pays présuppose fut constante au moins depuis H IV, mais elle est restée relativement bénigne comparée au constructivisme révolutionnaire, qui introduit une rupture d'ailleurs largement sous estimée par Tocqueville (aggravé par le centralisme du premier empire, puis la révolution industrielle, et enfin les deux guerres mondiales). Tiens une fois n'est pas coutume, je vais troller un peu : Morbihan indépendant http://www.youtube.com/watch?v=kLzJBkr05rg
  14. Il y a un côté poétique ou conte de fée là dedans, je t'imagine avec une toque et un sabre. Ca me laisse rêveur…
  15. F. mas

    Le néo-libéralisme

    Histoire d'alimenter la réflexion : ftp://mse.univ-paris…2002/R02041.pdf A noter que l'auteur ne voit pas bien la différence entre juridique / politique, normes émergentes via les traditions, les habitudes et les coutumes / celles issues de l'autorité politique (règlementaire-législative) quand il estime que le libéralisme classique se différencie du néolibéralisme politique par son aspect avant tout politique.
  16. J'ai aussi eu Sarko Encore une bonne raison de rester chez soi au lieu de participer à la mascarade démocratique.
  17. Sinon j'ai dans ma dvdthèque un très grand classique du cinéma US, à savoir "Birth of a Nation" (1915), de DW Griffith, qui est assez hallucinant, mais très intéressant à titre documentaire (puisque le film relate un évènement très frais dans la mémoire us, et qu'il était, paraît-il, le film préféré du pdt Wilson). On a souvent dit qu'il y avait eu un malentendu sur le caractère raciste de son contenu. Eh bien non, aucun malentendu, c'est totalement évident que j'en suis resté bouche bée du début jusqu'à la fin.
  18. Les authentiques morbihanais résistent toujours et encore à l'envahisseur en polo Ralph Lauren.
  19. +1 C'est fou ce que de Jouvenel est pertinent, et pourtant peu lu, voire méprisé. edit : EN FRANCE
  20. Très intéressant ! j'ai bien envie de commander le livre de Murray.
  21. Dans le genre déprimant et très bergmanien, il y a aussi "hannah et ses soeurs" : même le décor (minimaliste, c'est presque un huis clos) semble tout droit sorti de chez Ikéa. On accuse souvent WA de faire toujours et encore le même film, ce qui est vrai, mais je trouve qu'il réussit à chaque fois l'exercice périlleux de produire du nouveau avec des thèmes battus et même rebattus. Parmi ses films improbables, je pense à "Don't drink the water" qui est une pièce de théâtre à l'origine, sur un touriste coincé dans une ambassade américaine dans un pays totalitaire imaginaire (Michael J Fox joue le rôle de l'ambassadeur) ou encore "Oedipus wrecks" qui raconte l'histoire d'un pauvre type qui; ne supportant plus sa mère (juive), se réjouit de sa disparition au cours d'un spectacle de magie. Malheureusement pour lui, elle réapparaît dans le ciel de New York et raconte ses petites histoires à qui veut bien l'entendre. Un vrai cauchemar
  22. Dans le genre "film que j'aurais adoré détester mais en fait, j'ai bien aimé quand même", "Le septième sceau", d'Ingmar Bergman, découvert à force de voir et de revoir toute la filmo de Woody Allen (que j'ai la faiblesse de beaucoup apprécié,jusque dans ses films les plus confidentiels et improbables).
  23. +1000
  24. F. mas

    Vidéos comiques

    Mais c'est la safety dance ! (voir 1 :20) http://www.youtube.com/watch?v=7movKfyTBII
  25. Vous êtes plus libéral que vous ne le pensez, mais vous confondez deux moments logiquement (et historiquement) distincts : (1) le moment de l'acquisition des possessions qui ne répond à aucune règle de justice particulière (à part peut être premier arrivé, premier servi), mais qui distribue aux individus les ressources d'une nature n'appartenant à personne, (2) le moment de l’institutionnalisation des règles qui font de la possession quelque chose de légitime, objet de transaction et éventuellement de correction d'allocation via les tribunaux et le droit plutôt que par l'épée. La vertu de justice devient simplement l'habitude prise de respecter cette institution une fois reconnue que son respect par tous profitait à tous. S'il y a rationalité, c'est du point de vue instrumental et peut se faire tacitement : adopter la convention de la propriété se révèle être une stratégie plus payante pour améliorer sa situation (via l'échange ou la coopération pacifique) que d'user de la force (ou de violence), qui demande un investissement coûteux en matière de sécurité pour un résultat incertain et non viable. En d'autres termes, le passage de (1) à (2) est ce moment rationnel ou les individus sortent des pures relations de force pour adopter des relations de droit à l'avantage du plus grand nombre. Nous sommes toujours dans le libéralisme, mais nous quittons les droits naturels lockiens pour le conventionalisme de David Hume et Adam Smith.
×
×
  • Créer...