Johnathan R. Razorback Posté 26 avril 2019 Signaler Posté 26 avril 2019 D'ailleurs j'aurais bien voulu demander à @Mégille s'il n'existe pas un nom pour qualifier la différence entre ceux qui pensent que la politique est subordonnée à la morale (les "classiques" depuis Platon jusqu'aux néo-thomistes, mais aussi des libéraux jusnaturalistes comme Holbach ou Ayn Rand, ou utilitaristes comme Bentham, ou bien encore des socialistes non-marxistes comme Kant Proudhon, Péguy, Jaurès, Henri de Man, les soréliens...), et ceux qui pensent que non, soit parce qu'il y a un conflit impossible à résoudre rationnellement entre les deux (Machiavel, Rousseau, Max Weber et Julien Freund), soit parce qu'il n'y a même pas de bien moral auquel subordonner le politique (Hobbes, Sade, Stirner, etc). Y a des pages fort intéressantes de Berlin là-dessus. « Je me rendis compte que toutes ces conceptions [réalistes-morales] partageaient un même idéal platonicien : en premier lieu, comme dans les sciences exactes, toutes les vraies questions devaient avoir une bonne réponse et une seule, tout le reste était nécessairement erroné ; en deuxième lieu, il devait exister une voie sûre menant à la découverte de ces vérités ; en troisième lieu, les bonnes réponses, une fois trouvées, devaient nécessairement être compatibles entre elles et former une totalité unique, car une vérité ne pouvait en contredire une autre –cela, nous le savions a priori. Cette espèce d’omniscience était la solution du puzzle cosmique. Quant à la morale, nous pourrions alors déterminer ce que devait être une vie parfaite en nous fondant sur une exacte intelligence des règles qui régissent l’univers. » (Isaiah Berlin, « La recherche de l’idéal », 1988, in Le bois tordu de l’humanité. Romantisme, nationalisme et totalitarisme, Albin Michel, coll. Idées, 1992 (1990 pour la première édition britannique), 258 pages, p.19) « A un certain stade de mes lectures, je rencontrai naturellement les œuvres majeures de Machiavel. Elles produisirent sur moi une impression profonde et durable, et m’ébranlèrent dans mes convictions. Je tirai d’elles non leurs enseignements les plus visibles […] mais autre chose. » (p.21) « [Machiavel] ne condamne pas les vertus chrétiennes : il signale simplement que les deux morales sont incompatibles, et il ne reconnaît pas de critère supérieur qui nous permette de trancher entre elles. La combinaison de la virtu et des valeurs chrétiennes constitue pour lui une impossibilité. Il vous laisse simplement devant le choix –lui sait où vont ses préférences. Ce fut pour moi la découverte –qui m’ébranla quelque peu- que toutes les valeurs suprêmes poursuivies par l’humanité aujourd’hui et par le passé n’étaient pas nécessairement compatibles les unes avec les autres. Cela sapa ma conviction antérieure, fondée sur la philosophia perennis, qu’il ne pouvait exister de conflit entre des fins authentiques, des bonnes réponses aux questions clés de la vie." (p.22) Bien entendu il n'admet pas de bien objectif parce qu'il n'admet pas l'idée qu'il existe une nature humaine: « L’hypothèse […] selon laquelle la nature humaine est fondamentalement [sic] identique en tout temps comme en tout lieu et obéit à des lois éternelles échappant à la maîtrise des hommes, est un postulat que seule une poignée de hardis penseurs ont osé mettre en doute. » -Isaiah Berlin, « Giambattista Vico et l’histoire culturelle », 1983, in Le bois tordu de l’humanité. Romantisme, nationalisme et totalitarisme, Albin Michel, coll. Idées, 1992 (1990 pour la première édition britannique), 258 pages, p.78. Le malheureux en est réduit au sophisme ad populum -comme le premier partisan de l'éthique de la discussion venu- comme outil de direction morale: « Il nous faut pas dramatiser l’incompatibilité des valeurs ; il existe de larges zones de consensus parmi les gens de diverses sociétés durant de longues périodes de temps quant au bien et au mal, au vrai et au faux. » -Isaiah Berlin, « La recherche de l’idéal », 1988, in Le bois tordu de l’humanité. Romantisme, nationalisme et totalitarisme, Albin Michel, coll. Idées, 1992 (1990 pour la première édition britannique), 258 pages, p.31.
Mégille Posté 26 avril 2019 Signaler Posté 26 avril 2019 L'opposition est intéressante, mais je ne connais pas de paire de -isme qui lui corresponde. Il me semble que le premier à la dramatiser, avant Machiavel, est Augustin, lorsqu'il oppose cité terrestre et cité de Dieu... Mais pour rejeter toute la politique de ce bas monde.
Johnathan R. Razorback Posté 26 avril 2019 Signaler Posté 26 avril 2019 il y a 47 minutes, Mégille a dit : L'opposition est intéressante, mais je ne connais pas de paire de -isme qui lui corresponde. Pourtant ça me serait bien utile d'avoir un terme sous la main pour souligner que je suis, sur un point fondamental, d'accord avec Platon ou Kant, tout en ayant plein d'autres divergences fondamentales par ailleurs...
Johnathan R. Razorback Posté 27 avril 2019 Signaler Posté 27 avril 2019 Je pense de plus en plus que l'oubli ou la négation de la nature humaine à l’œuvre dans la philosophie moderne (particulièrement dans sa variante allemande) et le relativisme moral calamiteux qui en découle (violence incluse, Rothbard ayant raison de pointer qu'il est naïf de croire que le relativisme porte à la paix, il porte tout autant à la violence puisqu'il supprime la possibilité d'un accord et d'une obéissance rationnelle) trouve son origine dans la philosophie de Kant et avant lui de Rousseau. "Kant et après lui le jeune Fichte déplacent l'idée de nature humaine et pensent l'unité de l'humanité en termes de destination: les Droits de l'Homme ne sont pas des droits originaires. Il est cependant possible d'arguer que la rationalité et la liberté, la capacité d'arrachement aux déterminations naturelles, caractérisent bien une sorte paradoxale de nature, mais dont l'ouverture, la perfectibilité la distingue de toute essence immuable et implique la "discutabilité" des propositions éthiques et politiques. En tout état de cause, le recours à la Nature n'est guère satisfaisant, puisqu'il paraît possible de lui faire dire à peu près ce que l'on veut*, comme le montre l'exemple du séduisant Calliclès. Le fondement du Droit ne peut qu'être lui-même de l'ordre de la convention, du discutable, même s'il s'agit d'une norme supérieure (universalisable), en ce sens qu'elle permet de critiquer les lois positives." (Alain Boyer, "Justice et égalité, in Denis Kambouchner (dir.), Notions de philosophie, III, Gallimard, coll Folio essais, 1995, 736 pages, pp.9-83, p.30). * Vous aurez noté le côté sophistique de ce point. Comme disait Péguy: « S’il fallait renoncer à toutes les valeurs de l’homme et du monde à mesure que les politiciens s’en emparent et entreprennent de les exploiter, il y a longtemps qu’il n’y aurait plus rien. » (Charles Péguy, « Note sur M. Descartes et la philosophie cartésienne », Cahiers de la Quinzaine, 1er août 1914, repris in Note conjointe, Gallimard, NRF, 1935, 319 pages, p.150). Le fait qu'on se soit effectivement servi de la référence à la nature pour justifier tout et n'importe quoi ne prouve pas que tout ces usages contradictoires étaient en fait justifiés. Comme Isaiah Berlin, comme tant de socdems, Boyer est lui même contraint de déduire de ses prémisses un démocratisme radical et nihiliste, érigeant le sophisme ad populum au rang de norme. Le bien, c'est ce sur quoi les gens se seront mis d'accord, peu importe le contenu: "Nous supposerons également comme peu contestables l'idée selon laquelle une situation dans laquelle tout le monde est plus satisfait que dans une autre est préférable à cette dernière (principe d'unanimité ou "de Pareto"). Si une situation A est plus inégalitaire que B, mais que tous les individus préfèrent pour ce qui les concerne A à B, alors A doit être "socialement" préférée à B." -Alain Boyer, "Justice et égalité, in Denis Kambouchner (dir.), Notions de philosophie, III, Gallimard, coll Folio essais, 1995, 736 pages, pp.9-83, p.51-52. Les théoriciens néo-kantiens de l'éthique de la discussion (abusivement qualifiés de libéraux dans ce qui suit, une fois de plus par confusion avec les liberals) en sont au même point, c'est-à-dire au raz-des-pâquerettes: "La philosophie politique moderne tente de parer aux dangers du principe occamien et spinoziste par la doctrine du droit divin des rois, c’est-à-dire du fondement a priori d’un pouvoir politique absolu, elle conçoit aussi de remédier à l’anarchie qui peut découler du conflit du droit naturel de chacun par le contrat originaire constitutif de la société politique, comme il apparaît encore. L’éthique de la discussion présente un analogon de cette position, tout en maintenant le principe occamien d’une volonté, c’est-à-dire d’une liberté absolue de toute finalité naturelle ou commune. La fonction de l’éthique, c’est-à-dire en définitive de l’Etat minimal du libéralisme, est en effet de chercher à réguler les tendances indéfiniment multiples de la société en assurant leur co-existence pacifique par une procédure de concertation permanente. La condition de cet ordre apparent, de cette « stabilité » de la société, selon l’expression de Rawls, n’est pas une éthique « métaphysique » appuyée sur quelques principes « extérieurs » au conflit des intérêts humains, telles, pour faire court, la finalité du bien ou du moins l’utilité individuelle ou collective, mais un débat démocratique susceptible d’amener à un consensus social sur les règles sociales nécessaires, dans l’ « espace public » de la « communication langagière », qui joue dans le domaine pratique le rôle des conditions transcendantales de l’analyse kantienne. Ce sont ces règles qui pourront être alors considérées comme « bonnes », au moins pour un temps, jusqu’à ce que de nouveaux conflits exigent de nouvelles règles." (André de Muralt, L’unité de la philosophie politique. De Scot, Occam et Suarez au libéralisme contemporain, Librairie philosophique Vrin, coll. Bibliothèque d’histoire de la philosophie, 2002, 198 pages). Vous remarquerez du reste que ces principes ont infusés la manière actuelle de gouverner en France. Quand le président dit: "Je crois au dialogue", ça signifie: "je ne sais pas comment argumenter pour légitimer mes décisions, alors on va créer un machin ad hoc pour faire discuter les citoyens ou des "experts indépendants", et ensuite ce sera du "ta gueule c'est démocratique" au menu". Brillant.
Mégille Posté 27 avril 2019 Signaler Posté 27 avril 2019 Rien de kantien dans tout ça. Chez Kant, le droit de propriété privée est déduit transcendantalement au début de la Métaphysique des moeurs, et la liberté et l'égalité devant la loi ne manquent pas non plus à l'appel. Kant est aussi éloigné que possible du conventionnalisme, et reposer le droit sur une convention théorique, un contrat social, c'est de façon uniquement formelle, c'est à dire que le droit naturel, chez Kant, est la condition de possibilité de tout droit positif à proprement parler, et il consiste bel et bien en une inviolabilité de la liberté individuelle. Chez Kant, le libéralisme (en un sens très fort, même s'il n'en a pas exploré suffisamment toutes les conséquences) est une nécessité logique, a priori, ce qui est beaucoup plus fort qu'une simple contrainte empirique qui serait due aux inclinaisons générales mais contingentes de l'animal qu'est l'homme. Par contre, effectivement, Macron est très habermassien. Mais la récupération de Kant est encore plus abusive chez Habermas que chez Rawls, c'est dire. 1
POE Posté 28 avril 2019 Signaler Posté 28 avril 2019 Lecture de Démocratie et Totalitarisme, un "classique" de Raymond Aron, qui est en fait une reprise des cours donnés à la Sorbonne en 1957, donc juste avant la V° République. Très didactique avec un exposé relativement clair des différents types de régime, des exemples, et parfois des prédictions sur certains pays. Une attention particulière est donnée aux régimes constitutionnels pluralistes dans la deuxième partie de l'ouvrage avec un exemple historique intéressant de corruption de ce type de régime. Il s'agit de la république de Weimar de 1929 qui me semble avoir certains points communs avec la situation française actuelle. Surtout dans l'équilibre des forces politiques actuelles avec finalement une majorité de votants favorables soit à un parti d'extrême droite nationaliste (FN), soit à un parti d'extrême gauche socialiste (FI). Heureusement, la situation diffère par ailleurs : d'une part, l'économie parait tout de même en meilleure santé, d'autre part, les partis en question se disent malgré tout républicains, et non révolutionnaires. Intéressant aussi de voir qu'Aron pense que la solution qui aurait permis en Allemagne d'éviter le désastre du national socialisme au pouvoir, aurait été une forme de coup d'Etat réalisé par le centre démocrate, qui aurait gouverné par décret-loi. Solution qui n'est pas sans rappeler la forme de gouvernement actuel de la république en marche...
Cristaline Posté 1 mai 2019 Signaler Posté 1 mai 2019 On 4/28/2019 at 8:23 AM, POE said: aurait été une forme de coup d'Etat réalisé par le centre démocrate Par curiosité, il donne plus de détails sur ce coup d'État ? Le Reichstag était victime encore et encore de dissolutions post-1919. Fonder une ligne directrice politique cohérente à partir de ça... Bon courage. La critique du système par les populistes devait être inévitable.
POE Posté 2 mai 2019 Signaler Posté 2 mai 2019 Il y a 7 heures, Cristaline a dit : Par curiosité, il donne plus de détails sur ce coup d'État ? Non, aucun détail dans cet ouvrage, mais sur le papier, déséquilibre politique et crise économique auraient été résolus simultanément.
POE Posté 12 mai 2019 Signaler Posté 12 mai 2019 Je suis en train de lire le livre de Laurent Alexandre, La guerre des Intelligences, où il parle beaucoup d'IA. Selon son exposé la dernière avancée est celle du deep learning. Même si je comprends le principe des réseaux de neurones utilisés pour la reconnaissance d'images, je ne vois pas concrètement comment cela fonctionne, si quelqu'un a un lien, une source, un exemple détaillé qui permet de mieux comprendre. Le deuxième point que je voulais aborder est la différence entre le fonctionnement cérébral et un ordinateur, en gros, c'est que pour le cerveau hardware et software sont liés, mais pas pour un ordinateur, que pensez vous de cette manière de voir les choses ?
Johnathan R. Razorback Posté 12 mai 2019 Signaler Posté 12 mai 2019 Un article de Philippe Nemo sur la différence entre libéraux et libertaires (il tape sur Génération libre). Je ne suis pas nécessairement d'accord avec les positions sociétales de l'auteur. Je doute aussi de son libéralisme lorsqu'il affirme que le libre-échange n'a pas vocation à être généralisé unilatéralement. En revanche il défend son libéralisme "thick" de façon assez convaincante avec l'exemple de la famille*. Je n'avais jamais vraiment compris comment on pouvait faire de la famille une valeur ou un enjeu politique, mais Nemo montre de manière convaincante pourquoi la famille n'est pas une institution compatible avec les formes les plus radicales de collectivisme (il est moins convainquant lorsqu'il tient que la social-démocratie en général serait sur cette ligne). Et c'est un fait que certains à gauche parlent de la tuer, ce que je n'avais jamais compris jusque-là. Mais l'idée que la famille est source d'inégalités, produit un individu unique et conscient de sa valeur en tant qu'unique, laisse aisément deviner la conclusion égalitariste logique vis-à-vis de cette institution. On pourrait éventuellement objecter que Nemo universalise une attention de la famille (et des parents en particulier) envers l'enfant, alors que c'est un phénomène (dans sa généralisation du moins) récent et postérieur à la révolution industrielle. * Je dis "assez" parce que le passage dans lequel il tient que, pour l'enfant, "naître alors que ses parents ne sont pas mariés, [...] ne pas connaître ses parents, subir leur divorce, grandir dans une famille « monoparentale », être élevé dans une « famille recomposée »", sont toutes des conditions qui limitent ses chances d'être bien éduqué et équilibré, est non-démontré (et à première vue grotesquement faux) et orienté. Et on pourrait même dire que c'est inutilement insultant pour tout ce qui n'est pas la "famille nucléaire classique".
Johnathan R. Razorback Posté 12 mai 2019 Signaler Posté 12 mai 2019 il y a une heure, Raffarin2012 a dit : Douter du libéralisme de Nemo... Ya qu'ici. Dire "les libéraux pensent que, le libre-échange requérant le respect de certaines règles de juste conduite, il ne peut sans doute s’étendre au même degré et au même rythme dans tous les pays et toutes les cultures" est dangereusement proche du discours mainstream centriste-planqué qui consiste à dire que "oui, le libre-échange c'est bien en théorie, mais seulement entre pays de niveau de développement comparables, il faut faire attention au dumping social et (surtout) environnemental quand même." Nemo ne semble pas non plus d'accord avec l'ouverture du mariage aux couples de même sexe, sans invoquer comme alternative la privatisation du mariage. Ce qui n'est pas vraiment l'approche de la grande majorité des libéraux. Je ne pense pas non que sa position de défense de la "famille nucléaire classique" le rende très prompt à demander la fin des avantages fiscaux pour les couples mariés par rapport aux couples non-mariés. Pourtant la "fiscalité comportementale" peut difficilement passer pour libérale... Je ne serais pas non plus étonné de le voir soutenir des restrictions à l'immigration.
Lancelot Posté 12 mai 2019 Signaler Posté 12 mai 2019 3 hours ago, Johnathan R. Razorback said: Je dis "assez" parce que le passage dans lequel il tient que, pour l'enfant, "naître alors que ses parents ne sont pas mariés, [...] ne pas connaître ses parents, subir leur divorce, grandir dans une famille « monoparentale », être élevé dans une « famille recomposée »", sont toutes des conditions qui limitent ses chances d'être bien éduqué et équilibré, est non-démontré (et à première vue grotesquement faux) et orienté. Et on pourrait même dire que c'est inutilement insultant pour tout ce qui n'est pas la "famille nucléaire classique". Alors c'est un sujet je ne maîtrise pas mais il y a beaucoup d'études récentes sur le lien entre structure familiale (monoparentalité, présence d'une figure paternelle...) et tout un tas de facteurs (délinquance, problèmes psychologiques...), à tel point que c'est devenu un lieu commun chez certaines sensibilités politiques. Un exemple au pif : Quote Behere, A. P., Basnet, P., & Campbell, P. (2017). Effects of family structure on mental health of children: a preliminary study. Indian journal of psychological medicine, 39(4), 457. Background: To find any association between family structure and rates of hospitalization as an indicator for behavior problems in children. Methods: Retrospective chart review of 154 patients who were admitted to the preadolescent unit at Lincoln Prairie Behavioral Health Center between July and December 2012. Results: We found that only 11% of children came from intact families living with biological parents while 89% had some kind of disruption in their family structure. Two-third of the children in the study population had been exposed to trauma with physical abuse seen in 36% of cases. Seventy-one percent had reported either a parent or a sibling with a psychiatric disorder. Children coming from biologically family were less likely to have been exposed to trauma. Children coming from single/divorced families were less likely to have been exposed to sexual abuse but more likely to have a diagnosis of attention deficit hyperactivity disorder (ADHD) compared to other types of families. Strong association was found between exposure to trauma and certain diagnoses in respect to hospitalization. ADHD predicted a 4 times likelihood of having more than one previous hospitalization, with mood disorder, oppositional defiant disorder, and physical abuse increasing the risk by more than twice. Conclusions: Significant differences in family structure were demonstrated in our study of children being admitted to inpatient psychiatric hospitalization. The presence of trauma and family psychiatric history predicted higher rates of readmission. Our study highlighted the role of psychosocial factors, namely, family structure and its adverse effects on the mental well-being of children. On pourrait ouvrir un thread pour étudier ça plus en détail mais je suis toujours en train de digérer celui du grand remplacement... 1
Lancelot Posté 12 mai 2019 Signaler Posté 12 mai 2019 11 minutes ago, Raffarin2012 said: C'est sur que c'est plus confortable de faire semblant de ne pas comprendre... Après je m'en fous, c'est pas moi qui irai rendre des comptes a ta place au Final Boss. À un moment donné si t'as un truc à dire porte tes couilles et dis-le clairement. Parce que pour être honnête les insinuations cryptiques et les techniques de CAP pick-up artist ça ne me donne pas envie de creuser ce que tu racontes, au contraire. Les sorties mystiques de Nietzsche me gavent, c'est pas les tiennes qui vont m'impressionner. De quoi tu as peur ?
Mégille Posté 12 mai 2019 Signaler Posté 12 mai 2019 La gauche, la droite, les extrêmes et le centre, c'est des catégories pour les gens qui votent. 1 2
NoName Posté 12 mai 2019 Signaler Posté 12 mai 2019 il y a une heure, Raffarin2012 a dit : Le centrisme dans le liberalisme c'est comme la paresse dans le christianisme. C'est hram et il faut lutter contre. il y a une heure, Raffarin2012 a dit : Sachant que pour moi c'est pareil et qu'au jour du jugement dernier il faudra rendre des comptes au Grand Patron. il y a une heure, Raffarin2012 a dit : C'est sur que c'est plus confortable de faire semblant de ne pas comprendre... Après je m'en fous, c'est pas moi qui irai rendre des comptes a ta place au Final Boss. il y a 20 minutes, Raffarin2012 a dit : J'ai peur de rien je forge des memes. Je crois avoir suffisamment porté mes couilles en traitant Contrepoints de Yahoo News bis pour centristes. Raffarin t'es gentil mais si t'as un truc à dire tu fais un effort pour t'exprimer clairement et de manière équivoque au lieu de placer des phrases sans queue ni tête
Anton_K Posté 12 mai 2019 Signaler Posté 12 mai 2019 Il y a 9 heures, Johnathan R. Razorback a dit : Un article de Philippe Nemo sur la différence entre libéraux et libertaires (il tape sur Génération libre). "Wow", combien d'années de réflexion pour prendre une position si courageuse d'un côté si imprévisible d'une distinction si fine. Bravo vraiment, mes félicitations au Dr. Némo. Et cette image stock, c'est exquis. edit : sur le fond, la première partie est bien, dans le premier paragraphe de la deuxième partie on perd un peu le point, dans le deuxième paragraphe, zou, en vrille dans le décor.
Lancelot Posté 12 mai 2019 Signaler Posté 12 mai 2019 2 hours ago, Raffarin2012 said: C'est un meme, cest pas fait pour être expliqué, surtout ici. Le centrisme c'est la tiédeur. Quant à Yahoo News bis c'est pas un meme, c'est un fait. Super donc ta contribution c'est de vouloir forcer un meme. Stunning and brave.
Rincevent Posté 12 mai 2019 Signaler Posté 12 mai 2019 il y a 37 minutes, Anton_K a dit : edit : sur le fond, la première partie est bien, dans le premier paragraphe de la deuxième partie on perd un peu le point, dans le deuxième paragraphe, zou, en vrille dans le décor. C'est souvent comme ça avec Nemo (quoique ça ne part pas toujours en vrille dès la deuxième partie). Problème de concentration peut-être ?
Johnathan R. Razorback Posté 13 mai 2019 Signaler Posté 13 mai 2019 Il y a 6 heures, Raffarin2012 a dit : Je dis aussi qu'a un moment il faudra se justifier auprès du Grand Patron... Je le pense.
NoName Posté 13 mai 2019 Signaler Posté 13 mai 2019 Il y a 10 heures, Raffarin2012 a dit : Ma contribution cest surtout de chercher a changer la ligne éditoriale foireuse de Cp. A peu pres tout le monde ici pense la même chose. Et a peu près tout le monde est centriste et ne dis rien. liborg, ce repaire de mou du casque qui veulent - ouvrir les frontières - rétablir le droit de porter des armes - légaliser toutes les drogues - privatiser les routes - privatiser l'éducation nationale - abolir la sécurité sociale - supprimer les professions protégées - mettre fin aux subventions des syndicats - privatiser les retraites - supprimer le statut de journaliste - supprimer le statut de fonctionnaire on sent bien le centrisme Il y a 9 heures, Raffarin2012 a dit : Je dis aussi qu'a un moment il faudra se justifier auprès du Grand Patron... Je le pense. et comme par hasard le vrai grand patron c'est la version en vente à côté de chez toi, si c'est pas un coup de bol ça !
POE Posté 13 mai 2019 Signaler Posté 13 mai 2019 Je ne sais pas ce que vous lisez en ce moment, mais vous êtes difficiles à lire en tout cas. 1
Ultimex Posté 13 mai 2019 Signaler Posté 13 mai 2019 Il y a 1 heure, POE a dit : Je ne sais pas ce que vous lisez prenez en ce moment, mais vous êtes difficiles à lire en tout cas. Fixed for you. Ça a l'air d'être de la bonne en tout cas.
Lancelot Posté 13 mai 2019 Signaler Posté 13 mai 2019 3 hours ago, Ultimex said: Ça a l'air d'être de la bonne en tout cas. Mieux que des granules de sucre sans doute. 1
Liber Pater Posté 14 mai 2019 Signaler Posté 14 mai 2019 France Culture entame une série de 4 émissions consacrées aux penseurs du libéralisme. Ils ont pour le moment sorti deux podcasts : Les penseurs du libéralisme (1/4) : Aux origines de la théorie (néo)classique Les penseurs du libéralisme (2/4) : Friedrich Hayek et l’École autrichienne Je n'ai pas encore écouté, donc je ne sais pas ce que ça vaut. Mais les intervenants ont l'air de connaître un peu le sujet ; aussi ce sont des universitaires.
Vilfredo Posté 14 mai 2019 Signaler Posté 14 mai 2019 il y a une heure, Liber Pater a dit : France Culture entame une série de 4 émissions consacrées aux penseurs du libéralisme. Ils ont pour le moment sorti deux podcasts : Les penseurs du libéralisme (1/4) : Aux origines de la théorie (néo)classique Les penseurs du libéralisme (2/4) : Friedrich Hayek et l’École autrichienne Je n'ai pas encore écouté, donc je ne sais pas ce que ça vaut. Mais les intervenants ont l'air de connaître un peu le sujet ; aussi ce sont des universitaires. Sandye Palermo est présentée comme autrice Mais ça a l'air clairement plus élevé que le niveau habituel de France culture. Enfin j'en suis qu'au début.
Liber Pater Posté 14 mai 2019 Signaler Posté 14 mai 2019 il y a 1 minute, Vilfredo Pareto a dit : Sandye Palermo est présentée comme autrice Mais ça a l'air clairement plus élevé que le niveau habituel de France culture. Enfin j'en suis qu'au début. Tu me diras si ça vaut le coup ! 1
Vilfredo Posté 14 mai 2019 Signaler Posté 14 mai 2019 il y a 9 minutes, Liber Pater a dit : Tu me diras si ça vaut le coup ! C'est un peu schématique : pour Hayek, le marché fonctionne ; pour Keynes, non. Oké. Ensuite je suis peut-être un peu maniaque depuis Liborg mais ils n'arrêtent pas de se gargariser de "néolibéralisme" et personne n'explique que ça n'existe pas. Thierry Aimar est bien, il évite de confondre les torchons et les serviettes (Reagan n'est pas l'incarnation de Hayek). Sandye Palermo est pas mal aussi mais elle ne nous apprend pas grand-chose (elle trolle un peu Keynes en disant qu'il est infoutu d'expliquer la stagflation). Globalement, pas la peine d'écouter. Et la journaliste est un peu chiante, on commence par lui expliquer que non, Hayek n'est pas Rothbard, qu'il accepte certaines interventions institutionnelles de l'Etat, elle capte mais un quart d'heure plus tard, elle revient "mais quand même, c'est pas un peu dangereux de pas intervenir jamais comme ça, hein ?". Et elle coupe souvent les intervenants. Heureusement que Sandye Palermo rappelle le conflit Mises/Hayek. Mais j'aime pas beaucoup quand on dit que Hayek est "obsédé" par la défense des libertés individuelles. Ha pendant que j'écris, la journaliste vient d'en raconter une bonne : le marché c'est la concurrence. Mais on voit émerger des monopoles. Donc Hayek dit de la merde. Ce niveau de réflexion me dépasse haha. Et allez, les monopoles privés c'est parti. "Le marché laissé à lui-même aboutit au crony capitalism." La moraline de France cucul est sauvée. Un bouquin très France culture sur le fameux "néolibéralisme", j'ai l'impression que c'est ça : vous connaissez ?
Rübezahl Posté 16 mai 2019 Signaler Posté 16 mai 2019 Le 12/05/2019 à 13:22, POE a dit : Le deuxième point que je voulais aborder est la différence entre le fonctionnement cérébral et un ordinateur, en gros, c'est que pour le cerveau hardware et software sont liés, mais pas pour un ordinateur, que pensez vous de cette manière de voir les choses ? Des modes de raisonnements différents et efficients, il y en a un paquet. Avec un peu de travail, un cerveau humain peut parfaitement en simuler plusieurs. C'est un exercice intellectuel intéressant. L'inverse est plus chaud. ça s'est appelé "machines hybrides" à un moment. Avec des résultats pas trop mauvais. Grosso-merdo, il faut un superviseur qui fait appel à l'algo présumé le mieux adapté.
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