Anton_K Posté 16 octobre 2019 Signaler Posté 16 octobre 2019 Il faudrait quand même que j'aille voir Joker cette semaine alors... Bon sinon, vus récemment (pas du moment mais pas classiques non plus, donc je poste ici): Made in Britain de Alan Clarke avec Tim Roth. J'aime bien l'acteur, raison pour laquelle j'avais envie de voir ce film. C'est un téléfilm britannique social qui n'est pas d'une ambition énorme mais que j'ai trouvé plutôt bien. En gros un jeune skinhead totalement rebelle et asocial vit ses dernières journées de "gestion" par le système social doux (écoles, foyers et assistants sociaux). A un moment donné clé, un administrateur lui explique que la tolérance du système face à sa violence et sa connerie n'est qu'un répit avant la case prison, moment auquel les rôles vont s'inverser. Evidemment il ne comprend pas, pourtant c'est quand même comme ça (nommément, avec un coup de matraque dans l'entrejambe) que ça finit. Bande son de The Exploited, plutôt cool ! Dobermann de Jan Kounen. Apparemment c'est plutôt connu mais je ne l'avais jamais vu. J'ai bien aimé le début, mais ensuite le film m'a pas mal ennuyé pendant la première moitié, je n'arrivais pas vraiment à prendre au sérieux les histoires de braquage un peu de seconde zone et le fait qu'à part Vincent Cassel personne ne joue bien. Par contre dans la deuxième moitié ça change de ton et là j'ai l'impression qu'on peut dire que dans le cinéma français c'est du jamais vu et du jamais revu ensuite. J'ai bien fait attention, apparemment Luc Besson n'a pas participé à la production de ce film, pourtant l'esthétique "cinéma du look, bonne époque" (qui, je trouve, annonce un peu Matrix qui est sorti deux ans plus tard) est totalement là. Fusillade dans un club goth, hystérie totale (un peu franchouille dans le style, d'ailleurs) et même du gore, Romain Duris qui s'essuie le derrière avec les cahiers du cinéma... Le film est extrêmement libre de ton et ne respecte pas grand chose, j'ai été séduit. Videodrome de David Cronenberg. Je trouve que beaucoup de choses ne vont pas dans ce film. On annonce un anti-héros cynique et réalisateur porno, mais on voit un type finalement assez "normal" auquel on s'identifie rapidement. On parle de snuff movies mais on ne voit que des scènes SM plutôt soft et mal jouées. On parle de conspiration du complexe militaro-industriel pour éliminer les marginaux mais on ne voit rien de cette ampleur (toujours les trois mêmes ateliers vides, un corporate devil vraiment très peu charismatique). Beaucoup de verbiage extrêmement convenu sur le rôle social des media. L'évident manque de moyens (nombre faible d'acteurs et de plateaux toujours assez vides) et le fait d'avoir à imaginer des perversions que l'on ne voit pas contraste étonnamment avec les effets de prop et de maquillage qui sont vraiment bons, gore et même un peu effrayants. Peut-être ce contraste est-il voulu, mais je ne le comprends pas bien et je trouve que ça ne fait pas moins de la pudeur du film sur d'autres points un défaut. L'idée de la fente dans le ventre où l'on met des cassettes est d'où le protagoniste ressort son arme à la fin du film est très bonne. Debbie Harry est plutôt cool. En bref je n'ai pas passé un mauvais moment, mais j'ai vraiment du mal à croire que ce soit là le chef d'oeuvre culte dont on m'a parlé... J’ai un bon ami dont c’est le film préféré et qui n’a que des arguments vraiment honteusement théoriques pour sa défense. Pour ma part je trouve que c'est un film très bancal. 1
fryer Posté 16 octobre 2019 Signaler Posté 16 octobre 2019 Faudrait que je revois Dobermann mais j'avais bien aimé à l'époque oui (15/16 ans). Et idem pour Videodrome, j'ai pas été ultra convaincu mais si les idées sont bonnes. De toute façon mes préférés de Cronenberg restent Crash et EXistenZ, deux films absolument géniaux.
Ultimex Posté 16 octobre 2019 Signaler Posté 16 octobre 2019 il y a 11 minutes, Anton_K a dit : Videodrome de David Cronenberg. Je trouve que beaucoup de choses ne vont pas dans ce film. On annonce un anti-héros cynique et réalisateur porno, mais on voit un type finalement assez "normal" auquel on s'identifie rapidement. On parle de snuff movies mais on ne voit que des scènes SM plutôt soft et mal jouées. On parle de conspiration du complexe militaro-industriel pour éliminer les marginaux mais on ne voit rien de cette ampleur (toujours les trois mêmes ateliers vides, un corporate devil vraiment très peu charismatique). Beaucoup de verbiage extrêmement convenu sur le rôle social des media. L'évident manque de moyens (nombre faible d'acteurs et de plateaux toujours assez vides) et le fait d'avoir à imaginer des perversions que l'on ne voit pas contraste pas mal avec les effets de prop et de maquillage qui sont vraiment bons, gore et même un peu effrayants. L'idée de la fente dans le ventre où l'on met des cassettes est d'où le protagoniste ressort son arme à la fin du film est très bonne. Debbie Harry est plutôt cool. En bref je n'ai pas passé un mauvais moment, mais j'ai vraiment du mal à croire que ce soit là le chef d'oeuvre culte dont on m'a parlé... J’ai un bon ami dont c’est le film préféré et qui n’a que des arguments vraiment honteusement théoriques pour sa défense. Pour ma part je trouve que c'est un film très bancal. Vu il y a un bail donc mes souvenirs sont plutôt flous. Mais, de mémoire, il me semble être resté sur ma faim à la fin du film (en gros, je n'étais pas convaincu par la résolution de l'intrigue... Dont je ne me souviens que de bribes). Par contre, étrangement, même si les snuff movies sont, objectivement, soft, cheap et mal joués, je me rappelle avoir ressenti un certain malaise à leur vue, Cronenberg ayant réussi à créer une ambiance glauque autour (mais j'étais peut-être plus impressionnable à l'époque). Sinon, d'accord avec @fryer, EXistenZ est meilleur.
RaHaN Posté 16 octobre 2019 Signaler Posté 16 octobre 2019 il y a une heure, fryer a dit : Faudrait que je revois Dobermann mais j'avais bien aimé à l'époque oui (15/16 ans). Je l'ai revu y a quelques semaines. Il est quand même bien décalé, avec les personnages qui sortaient de nulle part (le trans, le prêtre) et leur répliques. Du genre : Citation Et toi maman, c'est pas la peine de me filer tous tes médicaments. Si j'pète tout le temps, c'est que j'arrête pas de me faire défoncer le cul. T'enchaines ça avec c'est arrivé près de vous, et tu as ta dose !
ttoinou Posté 16 octobre 2019 Signaler Posté 16 octobre 2019 Dobermann est très cool. Il a fait des courts métrages très perchés avant de faire des long métrages aussi.... 1
Johnnieboy Posté 17 octobre 2019 Signaler Posté 17 octobre 2019 Quelle purge, ce Joker... Et pourtant, je misais dessus.
Johnnieboy Posté 18 octobre 2019 Signaler Posté 18 octobre 2019 Ma "critique" du Joker : c’est un film de merde sans audace, sans ambition ni vision. Même Joaquin Phoenix n’arrive pas à le sauver. Je ne conseille à personne de perdre son temps et son argent. Absolument tous les aspects du film sont sans intérêt. Le seul qui aurait pu en avoir - la descente dans la folie pure du Joker (car le film ne tente vraiment de s’intéresser qu’à cela) - a tout simplement déjà été fait de bien meilleure façon dans d’innombrables films. Pourtant, il avait le potentiel d'être un excellent film. Mais il aurait fallu des créateurs moins lâches et probablement plus talentueux. Edit : confirmation définitive des goûts de merde de Nigel. 1
Nigel Posté 19 octobre 2019 Signaler Posté 19 octobre 2019 Oui alors, je précise quand même que Joker semble faire l'unanimité (à part ici en fait). Tout comme Star Wars 8 comptait de nombreux soutiens. Tout comme je crois tu n'avais pas aimé The Big Short alors que bon... Donc "mes goûts de merde", je les maintiens. Il faudrait peut-être plus s'interroger sur le "pourquoi les liborgiens sont à la marge" plutôt que "pourquoi Nigel est à la marge de Liborg" ? Je lance des pistes.
Neomatix Posté 19 octobre 2019 Signaler Posté 19 octobre 2019 ily a 11 minutes, Nigel a dit : Joker semble faire l'unanimité (à part ici en fait) 68% sur Rotten Tomatoes j'appelle pas ça l'unanimité. Tout autour de moi je n'ai que des retours négatifs. ily a 11 minutes, Nigel a dit : tun'avais pas aimé The Big Short alorsquebon... Ben c'est pas le film de l'année, non plus.
Nigel Posté 19 octobre 2019 Signaler Posté 19 octobre 2019 Oui alors les votes des mecs qui dislikent parce que "nya nya il y a trop de femmes et de noirs dans SW8" ou "Joker film communiste" je m'en tape un peu. Pour l'instant, j'ai pas vu passé de vraie critique sur le film. Ou alors si, sur le fait que c'est plus un film sur un fou iconique que sur LE joker. Ce que j'entends.
h16 Posté 19 octobre 2019 Signaler Posté 19 octobre 2019 il y a 4 minutes, Nigel a dit : Pour l'instant, j'ai pas vu passé de Bescherelle. 4
Philiber Té Posté 19 octobre 2019 Signaler Posté 19 octobre 2019 il y a 3 minutes, Nigel a dit : Oui alors les votes des mecs qui dislikent parce que "nya nya il y a trop de femmes et de noirs dans SW8" ou "Joker film communiste" je m'en tape un peu. Pour l'instant, j'ai pas vu passé de vraie critique sur le film. Ou alors si, sur le fait que c'est plus un film sur un fou iconique que sur LE joker. Ce que j'entends. Moi aussi j'ai bien aimé le film ! J'avais commencé à écrire un long commentaire à ce sujet un soir mais je l'ai perdu... Tant pis. En tout cas, le film ne fait pas l'unanimité, c'est sûr : les journalistes sur France Inter détestent par exemple. L'une des critiques que je croise le plus souvent est que le film est lent et triste, ce qui n'en fait pas un bon film de super-héros.
Nigel Posté 19 octobre 2019 Signaler Posté 19 octobre 2019 il y a 4 minutes, h16 a dit : de Bescherelle. Oui ok pardon. Mais faudrait aussi voir à arrêter avec cet argument "t'as fait une faute, donc t'as perdu".
RaHaN Posté 19 octobre 2019 Signaler Posté 19 octobre 2019 J'te sens à fleur de peau. T'aurais peut-être mieux fait de coucher avec la nana finalement. . 1 4
h16 Posté 19 octobre 2019 Signaler Posté 19 octobre 2019 Il y a 1 heure, Nigel a dit : Oui ok pardon. Mais faudrait aussi voir à arrêter avec cet argument "t'as fait une faute, donc t'as perdu". Ce n'est pas un argument mais une discipline de l'esprit. "Tu t'es pas relu, tu as perdu" ; et je te dis ça parce qu'un jour, si tu ne t'imposes pas cette discipline, tu auras un super argument solide, et il sera ruiné par une faute qui lui fera dire le contraire de ce que tu veux dire. Note aussi que je ne me fendrais pas d'un commentaire de cet acabit pour n'importe qui, certains étant désormais hors d'atteinte de toute discipline de l'esprit justement. Tu mérites une bonne orthographe. 1 1
Fenster Posté 19 octobre 2019 Signaler Posté 19 octobre 2019 Il y a 9 heures, Philiber Té a dit : Moi aussi j'ai bien aimé le film ! J'avais commencé à écrire un long commentaire à ce sujet un soir mais je l'ai perdu... Tant pis. En tout cas, le film ne fait pas l'unanimité, c'est sûr : les journalistes sur France Inter détestent par exemple. L'une des critiques que je croise le plus souvent est que le film est lent et triste, ce qui n'en fait pas un bon film de super-héros. France inter est, dans l'ensemble, une excellente boussole pour indiquer le sud, la confirmation avec les critiques présentées : blasées, qui ne disent absolument rien sur le film en lui même. Et d'ailleurs je pense que c'est pire: ça doit être le genre d'éditorialistes qui, parce qu'ils veulent se draper dans des oripeaux de rebelles, prennent systématiquement, par réflexe atavique, le contrepied du reste. Si beaucoup de monde a apprécié ça peut pas être un bon film/On peut pas laisser les autres faire la tendance. Après, se plaindre que le film ne soit pas un blockbuster hollywoodien de super héros faut vraiment le faire.... C'est pas comme si les différents teasers , B.A n'avaient pas annoncé la couleur...duh! 1
Boz Posté 20 octobre 2019 Signaler Posté 20 octobre 2019 Star Wars 8 avait de nombreux soutiens, vraiment ? J'en reviens pas (désolé de confirmer ce que tu impliquais sur le forum ?) Édit : et je fais partie des gens assez sensibles à la contamination sjw mais pour le coup c'est pas ça c'est juste que le film est une mauvaise histoire : personnages médiocres qui ne font que cocher des cases, intrigue vu et revue. Aucune réinterprétation. Star Wars 8 c'est la preuve ultime qu'un jour il faut savoir arrêter une histoire et en inventer une autre (d'un point de vue créatif, après d'un point de vue commercial c'est sans doute très différent).
Johnnieboy Posté 20 octobre 2019 Signaler Posté 20 octobre 2019 Il y a 19 heures, Nigel a dit : Oui alors, je précise quand même que Joker semble faire l'unanimité (à part ici en fait). Tout comme Star Wars 8 comptait de nombreux soutiens. Tout comme je crois tu n'avais pas aimé The Big Short alors que bon... Donc "mes goûts de merde", je les maintiens. Il faudrait peut-être plus s'interroger sur le "pourquoi les liborgiens sont à la marge" plutôt que "pourquoi Nigel est à la marge de Liborg" ? Je lance des pistes. Je n'ai pas vu The Big Short. Sinon, tu es sûr que le Joker fait l'unanimité ? Tu as lu des critiques de journaux anglophones ? Et ne me sors pas l'argument des SJW bla bla bla pour mettre un terme au débat. J'ai lu des critiques très intelligentes qui pointaient le plus gros défaut du film : il est complètement vide. Et l'unanimité, je m'en fiche complètement. Dans un sens comme dans l'autre. Je ne me refuse jamais d'aimer une oeuvre populaire et je n'ai pas de problème à affirmer qu'une oeuvre populaire est nulle ; je ne suis pas, non plus, en extase devant chaque écrivain inconnu de son propre éditeur ( © Punu).
TODA Posté 20 octobre 2019 Signaler Posté 20 octobre 2019 20 hours ago, Neomatix said: Ben c'est pas le film de l'année, non plus. C'est juste Le film libéral de la décennie? (the big short) Quote "tun'avais pas aimé The Big Short alorsquebon..."
Philiber Té Posté 20 octobre 2019 Signaler Posté 20 octobre 2019 Il y a 10 heures, Fenster a dit : France inter est, dans l'ensemble, une excellente boussole pour indiquer le sud, la confirmation avec les critiques présentées : blasées, qui ne disent absolument rien sur le film en lui même. Et d'ailleurs je pense que c'est pire: ça doit être le genre d'éditorialistes qui, parce qu'ils veulent se draper dans des oripeaux de rebelles, prennent systématiquement, par réflexe atavique, le contrepied du reste. Si beaucoup de monde a apprécié ça peut pas être un bon film/On peut pas laisser les autres faire la tendance. Après, se plaindre que le film ne soit pas un blockbuster hollywoodien de super héros faut vraiment le faire.... C'est pas comme si les différents teasers , B.A n'avaient pas annoncé la couleur...duh! Oui, c'est sûr que les intervenants sur France Inter ne se sentent pas forcément concernés par la culture pop et les blockbusters. Eric Neuhoff, Pierre Murat... des classiques du "c'était mieux avant" ! Et le film est aussi classé dans "Action" ou "Action et aventure", et pas seulement "Drame". Si tu prends l'une des dernières BA qui est sortie : Et bien certains s'attendaient à ce que le film dévoile un peu plus de ce qui se passe quand le Joker trouve son costume, lorsque les émeutes dégénèrent, etc. Globalement, ce que le dernier tiers de la BA semble annoncer comme une accélération des événements ou un gain en puissance. Dans un film de super-héros "classique", la mise en place du personnage, la présentation de sa psychologie, de son passé, etc., c'est une première étape, pas l'intégralité du récit. C'est le "vide" pointé par certaines critiques : pas d'affrontement final, même pas d'opposition entre deux personnages, trop peu d'action (une course poursuite, deux meurtres, des émeutes, puis plus rien...). Dans les nouvelles critiques dont j'ai eu écho, il y a aussi le fait que l'on ne comprend pas tout de l'histoire et que l'on ne sait pas si le Joker avait vraiment une petite amie, s'il a vraiment été adopté, s'il était déjà passé à la télé, etc. Le traitement de la folie n'est pas suffisamment clair ou évident pour faire une bonne ligne conductrice du scénario, comme dans "Inception" ou "Shutter Island" par exemple. Les gens sont perdus et se sont ennuyés. Ce qui est bien sur Rotten Tomatoes, c'est qu'ils ont ajouté une section "Verified Audience" qui permet de vérifier si un film s'est pris un raid de haters ou non : https://www.rottentomatoes.com/m/joker_2019/reviews?type=verified_audience
Johnnieboy Posté 20 octobre 2019 Signaler Posté 20 octobre 2019 il y a une heure, Philiber Té a dit : . C'est le "vide" pointé par certaines critiques : pas d'affrontement final, même pas d'opposition entre deux personnages, trop peu d'action (une course poursuite, deux meurtres, des émeutes, puis plus rien...). Je n'ai pas trouvé le film vide pour ces raisons. Il est vide car il n'aborde, en fait, rien du tout. A croire que la combinaison des idées des créateurs se résume à : "Ca serait cool de faire danser Joaquin Phoenix à ce moment du film, non ? -- Super idée, Jean-Mich' ! Vas-y, Joaquin ! Danse, danse !" Est-ce quelqu'un pourrait simplement me dire de quoi parle ce film exactement ? Le passage du Joker à la télé en est la meilleure illustration. Ce qui aurait dû être l'apothéose du film n'est qu'une suite de jérémiades pathétiques : "Everybody just yells and screams at each other. Nobody's civil anymore". Quel message puissant...Je suis désolé mais ce film est extrêmement mal écrit. Il n'y a pas une ligne de dialogue à sauver. Il n'y a pas une bonne idée de développée. Ce film arrive à faire passer Christopher Nolan pour un réalisateur subversif.
Prouic Posté 20 octobre 2019 Signaler Posté 20 octobre 2019 Personnellement le film ne m'a ni ennuyé ni chamboulé. Je suis étonné que le film fasse autant de bruit, je trouve simplement que c'est un film correct qui n'apporte rien de nouveau ni aux films de super héros (car ce n'est pas un film de super héros, le fait d'être dans un monde comix ne suffit pas ) ni au cinéma en général. Son seul intérêt réside dans la proposition d'une origin story différente menée par un acteur raisonnablement bon (c'est sûr que vu qu'on nous sert le même jeu de Samuel L jackson chez marvel depuis 15 ans... on est habitué au jeu d'acteur médiocre.), et en ça il est agréable. Le fait qu'il n'y ait pas de confrontation personnage, d'action ou d'affrontement n'a absolument rien à voir avec la proposition du film, je ne comprends même pas le besoin de l'évoquer, toutes les histoires ne sont pas obligées de suivre la quête du héros. Je suis plus intéressé par le besoin de classer ce film dans une nouvelle case du cinéma à cause de sa place dans le lore DC, là ou il est pourtant très simple à classer dès qu'on met un personnage lambda au lieu du joker, un drame tragicomique bien conduit, un peu sombre avec un écho de société léger, à ranger avec la moitié des Nolan, dont les critiques du dimanche se sentent la nécessité de le mettre sur un piédestal car ils ont enfin vu une proposition différente dans un univers de films tous plus communs les uns que les autres. Si ce film est bien oscarisé, il va falloir revoir sérieusement la position de Forrest Gump. Révélation Quand on ne ferme aucune porte parce qu'on est pas capable de faire des choix scénaristiques à ce niveau là ça tient plus de la fainéantise ou de la non responsabilité que de l'écriture réussie. (On ne sait pas si le joker rêve/est à arkham depuis le début/ n'a tué personne / est mort dans le frigo etc. etc.) Il y a même des gens pour débattre sur la justification de la scène de mort des parents des Batman, franchement il ne faut rien avoir à faire de ses journées) 1
Philiber Té Posté 20 octobre 2019 Signaler Posté 20 octobre 2019 il y a une heure, Johnnieboy a dit : Je n'ai pas trouvé le film vide pour ces raisons. Il est vide car il n'aborde, en fait, rien du tout. A croire que la combinaison des idées des créateurs se résume à : "Ca serait cool de faire danser Joaquin Phoenix à ce moment du film, non ? -- Super idée, Jean-Mich' ! Vas-y, Joaquin ! Danse, danse ! il y a 53 minutes, Prouic a dit : Personnellement le film ne m'a ni ennuyé ni chamboulé. Je suis étonné que le film fasse autant de bruit, je trouve simplement que c'est un film correct qui n'apporte rien de nouveau ni aux films de super héros (car ce n'est pas un film de super héros, le fait d'être dans un monde comix ne suffit pas ) ni au cinéma en général. Son seul intérêt réside dans la proposition d'une origin story différente menée par un acteur raisonnablement bon (c'est sûr que vu qu'on nous sert le même jeu de Samuel L jackson chez marvel depuis 15 ans... on est habitué au jeu d'acteur médiocre.), et en ça il est agréable. Le fait qu'il n'y ait pas de confrontation personnage, d'action ou d'affrontement n'a absolument rien à voir avec la proposition du film, je ne comprends même pas le besoin de l'évoquer, toutes les histoires ne sont pas obligées de suivre la quête du héros. Qu'on soit bien d'accord : je ne parlais pas de vos critiques respectives mais de celles que j'ai entendues de mon côté. Et visiblement, les attentes des spectateurs que j'ai rencontrés ne collaient vraiment pas au film qu'ils ont été voir. La vague de critiques positives avant la sortie officielle du film les ont attiré au cinéma, sauf qu'elles n'en disaient pas assez sur le contenu du film... AMHA
Neomatix Posté 20 octobre 2019 Signaler Posté 20 octobre 2019 Il y a 2 heures, TODA a dit : C'est juste Le film libéral de la décennie? (the big short) C'est même pas libéral. Le film ne montre pas l'action de la Fed, de Freddie Mac, Fannie May, l'impact des décisions du gouvernement Clinton, etc. Ça montre juste des banques qui packagent désespérément une quantité phénoménale de prêts moisis sans expliquer pourquoi elles ont autant de prêts moisis en premier lieu.
RaHaN Posté 20 octobre 2019 Signaler Posté 20 octobre 2019 Il y a 3 heures, Johnnieboy a dit : Est-ce quelqu'un pourrait simplement me dire de quoi parle ce film exactement ? Révélation Du vide duquel émerge la folie. La seule chose qui raccrochait le Joker à un semblant de réalité était la fable narrée par la folie de sa mère. Progressivement, pour multiples raisons (violences, frustration, etc), ce fil s'étiole et en tant que spectateur, on ne se rend pas compte de suite du déclin amorcé ( exemple type de la fausse présence de la compagne). Son besoin fondamental qui l'anime reste la reconnaissance, besoin assouvi par le biais de personnes qui "confient à un individu capable d'imaginer un " autre monde" (une "surnature") le soin d'interagir avec lui pour tenter de maîtriser le malheur et l'aléa." (pour reprendre le topo du livre 'religion et schizophrénie'). Je revois le film demain, je pourrai essayer d'étayer davantage (ou infirmer mon hypothèse, notamment sur la scène finale avec De Niro). Mais ce vide ressenti par certains ( le summum étant ceux qui s'attendaient à une lutte), je le verrai comme l'incapacité à remplir le vide en soi autrement qu'en opposition avec quelqu'un d'autre. Je comprends tout à fait qu'on puisse trouver le vide ennuyeux (et je déconseille à ces personnes là de ne pas travailler en psychiatrie hein), et c'est probablement parce qu'on ne regarde pas en soi où il faut (genre moi, quand je regarde un film d'amour quoi). J'évite de répondre aux critiques qui considèrent le film comme nul, car pas de combat alors que univers de super-héros, ou car c'est débile de faire un film sur un personnage secondaire (sisi). Il y a 3 heures, Prouic a dit : c'est sûr que vu qu'on nous sert le même jeu de Samuel L jackson chez marvel depuis 15 ans... on est habitué au jeu d'acteur médiocre.) Merci, merci. J'hésite à revoir The Shawshank Redemption à cause de ça ?
Prouic Posté 20 octobre 2019 Signaler Posté 20 octobre 2019 il y a 2 minutes, RaHaN a dit : Révéler le contenu masqué Du vide duquel émerge la folie. La seule chose qui raccrochait le Joker à un semblant de réalité était la fable narrée par la folie de sa mère. Progressivement, pour multiples raisons (violences, frustration, etc), ce fil s'étiole et en tant que spectateur, on ne se rend pas compte de suite du déclin amorcé ( exemple type de la fausse présence de la compagne). Son besoin fondamental qui l'anime reste la reconnaissance, besoin assouvi par le biais de personnes qui "confient à un individu capable d'imaginer un " autre monde" (une "surnature") le soin d'interagir avec lui pour tenter de maîtriser le malheur et l'aléa." (pour reprendre le topo du livre 'religion et schizophrénie'). Je revois le film demain, je pourrai essayer d'étayer davantage (ou infirmer mon hypothèse, notamment sur la scène finale avec De Niro). Mais ce vide ressenti par certains ( le summum étant ceux qui s'attendaient à une lutte), je le verrai comme l'incapacité à remplir le vide en soi autrement qu'en opposition avec quelqu'un d'autre. Je comprends tout à fait qu'on puisse trouver le vide ennuyeux (et je déconseille à ses personnes là de ne pas travailler en psychiatrie hein), et c'est probablement parce qu'on ne regarde pas en soi où il faut (genre moi, quand je regarde un film d'amour quoi). J'évite de répondre aux critiques qui considèrent le film comme nul, car pas de combat alors que univers de super-héros, ou car c'est débile de faire un film sur un personnage secondaire (sisi). Merci, merci. J'hésite à revoir The Shawshank Redemption à cause de ça ? On est d'accord que c'est Morgan Freeman dans shawshank ? ? 1
RaHaN Posté 20 octobre 2019 Signaler Posté 20 octobre 2019 il y a 1 minute, Prouic a dit : Morgan Freeman Ah putain j'ai lu Morgan Freeman , à ma décharge, je viens de finir de bosser . Je pense tellement la même chose pour ce gars que j'ai tout mélangé. Allez, bonne nuit !
Anton_K Posté 20 octobre 2019 Signaler Posté 20 octobre 2019 J'ai vu Joker et je n'ai pas grand chose à ajouter qui n'ait été dit. Je n'ai pas trouvé ça très mauvais, j'ai trouvé au film quelques qualités, visuelles surtout. Le fait qu'il n'ait pas vraiment d'intrigue ne m'a pas dérangé. L'interprétation de Joaquin Phoenix est souvent impressionnante mais elle est assez monocorde. Comme tout le film en fait, et c'est ce que je lui reprocherai principalement : ce film n'a qu'une idée en tête, enfoncer le personnage du futur Joker pour préparer le point de vue du spectateur, un relatif assentiment en somme, aux dernières scènes du film. Et il le fait sans finesse aucune : la bande son est franchement grotesque, impose un ton misérabiliste au film d'entrée de jeu et le renforce lourdement à chaque scène de persécution. Les flashback de support alors que l'on a très bien compris, à la réaction de celle-ci, qu'il a rêvé la relation avec sa voisine ! L'embourbement de la scène du talk show était une bonne idée, même la tirade verbeuse du Joker aurait pu être bien vue, comme un moment de faiblesse du personnage ressortant de ses nouveaux habits pour redevenir quelqu'un qui pense qu'il doit dire quelque chose à la télé. L'idée de faire confluer la trajectoire du Joker avec une révolte gilets-jaunesque aurait tout a fait bien pu marcher, et personnellement je n'y aurais pas adressé de critique morale. Dans le film je trouve que même après la bonne scène de la poursuite dans le métro ça reste une toile de fond assez superficielle. D'autres bonnes idées ne reçoivent pas non plus un traitement assez complet, comme la confrontation avec Thomas Wayne (qui en l'état n'est pas mal, mais pas touchante non plus). En somme, je trouve Joker beaucoup plus proche d'un film de licence assez formaté que ce que beaucoup de gens semblent penser. J'attendais autre chose (étrangement, quelque chose d'assez précis) et les premières critiques négatives m'avaient fait penser que le film allait peut-être y ressembler, en fait non. Mais ça c'est mon problème.
fryer Posté 20 octobre 2019 Signaler Posté 20 octobre 2019 il y a 12 minutes, Anton_K a dit : J'ai vu Joker et je n'ai pas grand chose à ajouter qui n'ait été dit. J'ai trouvé au film quelques qualités, visuelles surtout. Le fait qu'il n'ait pas vraiment d'intrigue ne m'a pas dérangé. L'interprétation de Joaquin Phoenix est souvent impressionnante mais elle est assez monocorde. Comme tout le film en fait, et c'est ce que je lui reprocherai principalement : ce film n'a qu'une idée en tête, enfoncer le personnage du futur Joker pour préparer le point de vue du spectateur, un relatif assentiment en somme, aux dernières scènes du film. Et il le fait sans finesse aucune : la bande son est franchement grotesque, et pose le ton misérabiliste du film d'entrée de jeu et le renforce lourdement à chaque scène de persécution. Les flashback de support alors qu'on a très bien compris, à la réaction de celle-ci, qu'il a rêvé la relation avec sa voisine ! L'embourbement de la scène du talk show était une bonne idée, même la tirade verbeuse du Joker aurait pu être bien vue, comme un moment de faiblesse du personnage ressortant de ses nouveaux habits pour redevenir quelqu'un qui pense qu'il doit dire quelque chose à la télé. L'idée de faire confluer la trajectoire du Joker avec une révolte gilets-jaunesque aurait tout a fait bien pu marcher, et personnellement je n'y aurais pas adressé de critique morale, mais il me semble que ça aurait pu être fait bien moins superficiellement qu'ici. Beaucoup d'autres bonnes idées ne reçoivent aussi qu'un traitement superficiel : la confrontation avec Thomas Wayne (qui en l'état n'est pas mal, mais pas touchante non plus). En somme, on a quelque chose de beaucoup plus proche d'un film de licence assez lisse que ce que beaucoup de gens semblent penser. J'attendais autre chose (étrangement, quelque chose d'assez précis) et les premières critiques négative m'avaient fait penser que le film allait peut-être ressembler à ce que j'attendais, et en fait non. Mais ça c'est mon problème. #gutsofdarknesslackofparagraphstructure 2
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