POE Posté 21 avril 2018 Signaler Posté 21 avril 2018 De la musique avant tout chose et pour cela préfère l'impair plus vague et plus soluble dans l'air sans rien en lui qui pèse ou qui pose Il faut aussi que tu n'ailles point choisir tes mots sans quelque méprise Rien de plus cher que la chanson grise où l'indécis au précis se joint
POE Posté 21 avril 2018 Signaler Posté 21 avril 2018 Un autre à ne pas mettre au frigo Si tous avec le pain et le vin avaient la liberté Pas de femmes gangrénées de travaux mais clair de lune à volonté
POE Posté 24 avril 2018 Signaler Posté 24 avril 2018 https://www.youtube.com/watch?v=tkZrfooeOIc Cruz na porta da tabacaria Quem moreu ? O proprio Alvez Dou ao diabo o bienestar que trazia Desde ontem a cidade modou
frigo Posté 26 avril 2018 Signaler Posté 26 avril 2018 La traduction en anglais d'une vieille chanson auvergnate. They Told Me, Martin They told me, Martin, that you liked the girls. They told me, Martin, that you liked wine. [x2] I like it all, the wine as well as the girls. I like it all, the girls as well as the wine. [x2] But to choose, I’d like the girls more. But to choose, I’d like the wine more. [x2] I’m telling you, Martin, don’t worry. Take both of them1, no need to choose. [x2] They told me, Martin, that you liked the girls. They told me, Martin, that you liked wine. [x2] I like it all, the wine as well as the girls. I like it all, the girls as well as the wine. [x2] But to choose, I’d like the girls more. But to choose, I’d like the wine more. [x2] I’m telling you, Martin, don’t worry. Take both of them, no need to choose. [x L'originale en occitan. M'an dit Martin M'an dit Martin qu'aimavas los dròlles. M'an dit Martin qu'aimavas lo vin. [x2] Ieu aimi tot, lo vin amai los dròlles. Ieu aimi tot, los dròlles amai lo vin. [x2] Mes per causir, aimariái mai los dròlles. Mes per causir, aimariái mai lo vin. [x2] Ieu te disi, Martin te'n fagues. Pren-te los dos, pas besonh de causir. [x2] M'an dit Martin qu'aimavas los dròlles. M'an dit Martin qu'aimavas lo vin. [x2] Ieu aimi tot, lo vin amai los dròlles. Ieu aimi tot, los dròlles amai lo vin. [x2] Mes per causir, aimariái mai los dròlles. Mes per causir, aimariái mai lo vin. [x2] Ieu te disi, Martin te'n fagues. Pren-te los dos, pas besonh de causir. [x2]
frigo Posté 17 juin 2018 Signaler Posté 17 juin 2018 L’école Gaston Couté Les p’tiots matineux sont ‘jà par les ch’mins Et, dans leu’ malett’ de grousse touél’ blue Qui danse et berlance en leu’ tapant l’cul, I’s portent des liv’s à coûté d’leu pain. L’matin est joli coumm’ trent’-six sourires, Le souleil est doux coumm’ les yeux des bêtes… La vie ouvre aux p’tiots son grand liv’ sans lett’es Oùsqu’on peut apprend’ sans la pein’ de lire : Ah ! les pauv’s ch’tiots liv’s que ceuss’ des malettes ! La mouésson est mûre et les blés sont blonds ; I’ s’ pench’nt vars la terr’ coumm’ les tâcherons . Qui les ont fait v’ni’ et les abattront : Ça sent la galette au fournil des riches Et, su’la rout’, pass’nt des tireux d’pieds d’biche. Les chiens d’ deux troupets qui vont aux pâtis, Les moutons itou et les mé’s barbis Fray’nt et s’ent’erlich’nt au long des brémailles Malgré qu’les bargers se soyin bouquis Un souér d’assemblé’, pour eune garçaille. Dans les ha’s d’aubier qu’en sont ros’s et blanches, Les moignieaux s’accoupl’nt, à tout bout de branches, Sans s’douter qu’les houmm’s se mari’nt d’vant l’maire, Et i’s s’égosill’nt à quérrier aux drôles L’Amour que l’on r’jitt’ des liv’s’de l’école Quasi coumme eun’ chous’ qui s’rait pas à faire. A l’oré’ du boués, i’ s’trouve eun’ grand crouéx, Mais les peupéiers sont pus grands dans l’boués. L’fosséyeux encave un mort sous eun’ pierre, On baptise au bourg : les cloches sont claires Et les vign’s pouss’ vart’s, sur l’ancien cim’tiére ! Ah ! Les pauv’s ch’tiots liv’s que ceuss’ des malettes ! Sont s’ment pas foutus d’vous entrer en tète Et, dans c’ti qu’est là, y a d’quoué s’empli l’coeur ! A s’en empli l’coeur, on d’vienrait des hoummes, Ou méchants ou bons – n’importe ben coumme! – Mais, vrais coumm’ la terre en friche ou en fleurs, L’souleil qui fait viv’e ou la foud’ qui tue. Et francs, aussi francs que la franch’ Nature, Les p’tiots ont marché d’leu’s p’tit’s patt’s, si ben Qu’au-d’ssus des lopins de seigle et d’luzarne, Gris’ coumme eun’ prison, haut’ coumme eun’ casarne L’Ecole est d’vant eux qui leu’ bouch’ le ch’min. L’mét’ d’école les fait mett’e en rangs d’ougnons Et vire à leu’têt’ coumme un général : » En r’tenu’, là-bas !… c’ti qui pivott’ mal !… » Ça c’est pou’ l’cougner au méquier d’troufion. On rent’ dans la classe oùsqu’y a pus bon d’Guieu : On l’a remplacé par la République ! De d’ssus soun estrad’ le met’ leu-z-explique C’qu’on y a expliqué quand il ‘tait coumme eux. I’leu’ conte en bieau les tu’ri’s d’ l’Histouére, Et les p’tiots n’entend’nt que glouère et victouére : I’ dit que l’travail c’est la libarté, Que l’Peuple est souv’rain pisqu’i’ peut voter, Qu’les loués qu’instrument’nt nous bons députés Sont respectab’s et doiv’nt êt respectées, Qu’faut payer l’impôt… » Môssieu, j’ai envie ! … – Non ! .., pasque ça vous arriv’ trop souvent ! » I veut démontrer par là aux enfants Qu’y a des régu’s pour tout, mêm’ pou’la vessie Et qu’i’ faut les suiv’déjà, dret l’école. I’pétrit à mêm’ les p’tits çarvell’s molles, I’rabat les fronts têtus d’eun’ calotte, I’ varse soun’ encr’ su’ les fraîch’s menottes Et, menteux, fouéreux, au sortu’ d’ses bancs Les p’tiots sont pus bons qu’â c’qu’i’ les attend: Ça f’ra des conscrits des jours de r’vision Traînant leu’ drapieau par tous les bordels, Des soldats à fout’e aux goul’s des canons Pour si peu qu’les grous ayin d’la querelle, Des bûcheux en grippe aux dents des machines, Des bons citoyens à jugeotte d’ouée : Pousseux d’bull’tins d’vote et cracheux d’impôts, Des cocus devant l’Eglise et la Loué Qui bav’ront aux lév’s des pauv’s gourgandines, Des hounnètes gens, des gens coumme i’faut Qui querv’ront, sarrant l’magot d’un bas d’laine, Sans vouer les étouel’s qui fleuriss’nt au ciel Et l’Avri’ en fleurs aux quat’ coins d’la plaine !… Li ! l’vieux met’ d’école, au fin bout d’ses jours Aura les ch’veux blancs d’un déclin d’âg’ pur ; I’ s’ra ensarré d’l’estime d’tout l’bourg Et touch’ra les rent’s du gouvernement… Le vieux maît’ d’écol’ ne sera pourtant Qu’un grand malfaiseux devant la Nature !.. Gaston Couté
Neomatix Posté 25 mai 2019 Signaler Posté 25 mai 2019 Mais elle était du monde, où les plus belles choses Ont le pire destin, Et rose elle a vécu ce que vivent les roses, L’espace d’un matin.
frigo Posté 25 mai 2019 Signaler Posté 25 mai 2019 PETIT MORT POUR RIRE Va vite, léger peigneur de comètes ! Les herbes au vent seront tes cheveux ; De ton œil béant jailliront les feux Follets, prisonniers dans les pauvres têtes… Les fleurs de tombeau qu’on nomme Amourettes Foisonneront plein ton rire terreux… Et les myosotis, ces fleurs d’oubliettes… Ne fais pas le lourd : cercueils de poètes Pour les croque-morts sont de simples jeux, Boîtes à violon qui sonnent le creux… Ils te croiront mort — Les bourgeois sont bêtes — Va vite, léger peigneur de comètes !
Hugh Posté 30 juillet 2019 Signaler Posté 30 juillet 2019 Jacques Prévert ("Déjeuner du Matin") Il a mis le café Dans la tasse Il a mis le lait Dans la tasse de café Il a mis le sucre Dans le café au lait Avec la petite cuillère Il a tourné Il a bu le café au lait Et il a reposé la tasse Sans me parler Il a allumé Une cigarette Il a fait des ronds Avec la fumée Il a mis les cendres Dans le cendrier Sans me parler Sans me regarder Il s’est levé Il a mis Son chapeau sur sa tête Il a mis son manteau de pluie Parce qu’il pleuvait Et il est parti Sous la pluie Sans une parole Sans me regarder Et moi j’ai pris Ma tête dans ma main Et j’ai pleuré
PABerryer Posté 17 novembre 2019 Signaler Posté 17 novembre 2019 Citation The Road goes ever on and on Down from the door where it began. Now far ahead the Road has gone, And I must follow, if I can, Pursuing it with eager feet, Until it joins some larger way Where many paths and errands meet. And whither then? I cannot say. Tolkien (LOR) Citation Roads go ever ever on, Over rock and under tree, By caves where never sun has shone, By streams that never find the sea; Over snow by winter sown, And through the merry flowers of June, Over grass and over stone, And under mountains in the moon. Roads go ever ever on Under cloud and under star, Yet feet that wandering have gone Turn at last to home afar. Eyes that fire and sword have seen And horror in the halls of stone Look at last on meadows green And trees and hills they long have known. Tolkien (the Hobbit)
Freezbee Posté 10 décembre 2021 Signaler Posté 10 décembre 2021 L’albatros Charles Baudelaire Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers, Qui suivent, indolents compagnons de voyage, Le navire glissant sur les gouffres amers. A peine les ont-ils déposés sur les planches, Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d’eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid ! L’un agace son bec avec un brûle-gueule, L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait ! Le Poète est semblable au prince des nuées Qui hante la tempête et se rit de l’archer ; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.
Bézoukhov Posté 4 décembre 2022 Signaler Posté 4 décembre 2022 Vous êtes d'accord que ça ne me rappelle aucune poésie célèbre ? Vu que la phrase en gras n'est pas extraite d'une poésie et que c'est la seule chose que j'ai donné à GPT 3. Longtemps, je me suis couché de bonne heure, Parce que le ciel était sans étoiles, Et les branches dans le vent qui soufflait doucement, Me disaient des choses tristes à mon oreille. Longtemps, je me suis couché de bonne heure, Parce que le monde était sans espoir, Et les nuages qui s'amassaient dans le ciel, Me disaient de trouver le courage de me lever. Longtemps, je me suis couché de bonne heure, Parce que le temps était compté, Et les ombres qui s'allongeaient sur l'horizon, Me disaient que je devais saisir l'instant. Longtemps, je me suis couché de bonne heure, Mais je me suis relevé plus tôt que jamais, Car je savais qu'il y avait encore de l'espoir, Même si le ciel était sans étoiles.
Bézoukhov Posté 4 décembre 2022 Signaler Posté 4 décembre 2022 C'est médiocre. Mais supérieur à ce que beaucoup de monde ferait.
Bézoukhov Posté 4 décembre 2022 Signaler Posté 4 décembre 2022 Pour les célibataires du forum, plus besoin d'inventer des poèmes pour draguer. GPT 3 le fait pour vous. Là, je ne lui ai encore donné que la phrase en gras. Ô gracile beauté qui échappe à mes soupirs ! Le temps s'écoule et me laisse, déçu, Sur le bord des larmes et des regrets Dans un âpre et triste silence. Mes mains tendres et caressantes Ne peuvent pas atteindre ton coeur Et mes yeux attendent, sans espoir, Ta douce présence. Je n'ai plus aucune énergie Et je me noie dans une tristesse éternelle, Car ma bien-aimée m'est inaccessible Et je ne peux que la contempler en esprit. Mon âme souffre de cette perte Et je me sens impuissant et désespéré. Mais malgré ma douleur, je ne peux m'empêcher De me souvenir de toi avec amour. 1
Adrian Posté 16 janvier 2023 Signaler Posté 16 janvier 2023 Citation De l’absolu pouvoir vous ignorez l’ivresse, Et des lâches flatteurs la voix enchanteresse. Bientôt ils vous diront que les plus saintes lois, Maîtresses du vil peuple, obéissent aux rois ; Qu’un roi n’a d’autre frein que sa volonté même ; Qu’il doit immoler tout à sa grandeur suprême ; Qu’aux larmes, au travail, le peuple est condamné, Et d’un sceptre de fer veut être gouverné ; Joad dans Athalie de Racine. Avant la Révolution, on rapporte que ces vers étaient interrompus par les applaudissements.
Mégille Posté 17 janvier 2023 Signaler Posté 17 janvier 2023 Il y a 8 heures, PatrickDus a dit : Très beau poème... Bonjour et bienvenue ! Je t'invite à te choisir une image de profil et ouvrir un fil pour te présenter dans le sous-forum dédié : https://forum.liberaux.org/index.php?/forum/191-forum-des-nouveaux/ 3
Silence Posté 17 septembre 2024 Signaler Posté 17 septembre 2024 Un ami d'origine japonaise m'a envoyé ce superbe poème. Et oui ok, c'est Brasillach.
Silence Posté 17 septembre 2024 Signaler Posté 17 septembre 2024 Et ma belle-soeur est noire (pour de vrai)
Hugh Posté 17 septembre 2024 Signaler Posté 17 septembre 2024 il y a 45 minutes, Silence a dit : Un ami d'origine japonaise m'a envoyé ce superbe poème. Et oui ok, c'est Brasillach. Mais quel est cette métrique?
Silence Posté 17 septembre 2024 Signaler Posté 17 septembre 2024 (modifié) il y a 1 minute, Hugh a dit : Mais quel est cette métrique? Bonne question, Hugh. Aucune idée, je ne sais pas car je ne lis pas de poésie, à part Péguy. Modifié 17 septembre 2024 par Silence Lien
frl Posté 18 septembre 2024 Signaler Posté 18 septembre 2024 18 hours ago, Hugh said: Mais quel est cette métrique? Ce sont des alexandrins (12 syllabes en 2 hémistiches de 6). 2
Rincevent Posté 18 septembre 2024 Signaler Posté 18 septembre 2024 il y a une heure, frl a dit : Ce sont des alexandrins (12 syllabes en 2 hémistiches de 6). Plus précisément, des alexandrins complètement sabotés par la mise en forme désastreuse de la capture d'écran. @Hugh tu le sais sans doute, mais on repère le début de chaque vers par sa majuscule, et non pas par le retour à la ligne. 2
Silence Posté 18 septembre 2024 Signaler Posté 18 septembre 2024 Il y a 3 heures, Rincevent a dit : Plus précisément, des alexandrins complètement sabotés par la mise en forme désastreuse de la capture d'écran. @Hugh tu le sais sans doute, mais on repère le début de chaque vers par sa majuscule, et non pas par le retour à la ligne. C'est corrigé.
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