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Anton_K

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Tout ce qui a été posté par Anton_K

  1. Je comprends. Franchement je ne peux pas avoir de certitude car je ne suis pas un spécialiste de de l'étude des mono/duopoles. J'ai quand même l'impression qu'à partir du moment où l'état relativement stable du système c'est deux géants qui contrôlent la quasi-totalité d'un marché et que la multitude d'alternatives, aussi nombreuses soient-elles, ont une existence éphémère ou restent de taille négligeable, parler de duopole ne me semble pas relever de l'exagération. Par ailleurs, dans les fait ça suffit à ce que ces compagnies puissent organiser quelque chose comme la disparition médiatique de Trump. Encore une fois je ne dis pas que c'est illégal (il faudrait voir ce que dit le droit sur l'abus de position dominante) ou que c'est proscrit par la théorie libérale du droit. Je dis juste que 1. si tu ne l'analyses pas tu passes à côté d'un phénomène particulièrement important, 2. pour autant qu'en tant que libéral tu penses que la concurrence et la pluralité sont une bonne choses, ça ne devrait pas être totalement axiologiquement neutre pour toi. Ce n'est peut-être pas le lieu pour faire de la théorie mais cela rejoint un débat qu'on a déjà eu sur d'autres sujets. Le libéralisme thin, la théorie du droit c'est important quand on parle des institutions, mais il faut aussi essayer de s'intéresser à ce qui fait qu'on vit dans un environnement concurrentiel, tolérant, pluraliste etc. C'est quand même mieux que ce soit pour des raisons structurelles que du fait de la bienveillance d'un cartel.
  2. L'important de quel point de vue?
  3. ça concerne quelle part de la distribution d'applis? "Un problème" pour qui ou de quel point de vue? Je ne suis pas en train de réviser ma théorie libérale du droit. De mon point de vue, plus il y a de concurrence, mieux c'est. Lorsque des agents économiques s'entendent pour éliminer un concurrent autrement qu'en améliorant leur offre, je ne dis pas que c'est un crime et que l'Etat doit intervenir, mais je dis quand même qu'à mon avis, c'est mal.
  4. Je ne parlais pas en méconnaissance de cette position classique.
  5. Avant d'en faire une affaire politique, j'observerais que ça ressemble quand même beaucoup à une opération de cartel, Apple et Google étant quasiment un duopole sur la distribution d'applications mobiles. Leur droit n'est pas en cause mais je pense pas que la meilleure contribution des libéraux en l'occurrence soit de dire "circulez y'a rien à voir".
  6. Anton_K

    Jeux vidéo

    Voilà une question intéressante. Roguelike fait référence à un jeu qui s'appelle Rogue et qui date de 1980. Par contre c'est une appellation et un genre qui ont eu un revival ces dernières années. Les caractéristiques principales sont : descente au fond d'un donjon, génération de niveaux aléatoires, permadeath. Dans Rogue l'action se déroule au tour par tour, donc ce n'est pas un hack'n slash. Dans Diablo le combat est de type hack'n slash, mais le jeu s'inspire quand même beaucoup de Rogue, même si la mort y est moins punitive, l'expérience d'exploration de donjon y ressemble beaucoup. Appeler Diablo un roguelike me semble naturel. Edit : apparemment, Diablo était, au début de son développement, un jeu au tour par tour ! Sur internet tu trouves des gens qui cherchent spécifiquement des roguelike qui ne soient pas des hack'n slash donc la question se pose. Souvent, même Faster than Light est considéré comme un roguelike parce que c'est une aventure aléatoire avec permadeath, par exemple, ce qui suggère que l'aspect tour par tour n'est pas tellement retenu pour définir le roguelike.
  7. Voilà les résultats : blind test results.txt
  8. Ouhla, désolé, j'avoue avoir un peu zappé la fin du blind test ! Rappel des scores : @Ultimex 43 pts. @Coldstar 34 pts @fryer 25 pts @RaHaN 19 pts Si tout le monde est d'accord je donnerai les résultats ce soir. Mais si vous insistez je peux donner de nouveaux indices !
  9. Ici tu vas https://we.tl/t-wvezLMlsu9
  10. Étant donnée la relative stagnation des résultats, je commence à donner des indices en MP.
  11. Anton_K

    Aujourd'hui, en France

    J'en parle parfois avec des amis de gauche et c'est quelque chose qui a l'air extrêmement difficile pour eux à comprendre. Ce pour des raisons intellectuelles (ils mélangent tout, pour eux manifester contre la loi sécurité globale c'est aussi manifester contre le capitalisme, etc), et des raisons culturelle (le black bloc conserve un prestige esthétique). C'est une bonne remarque. Je suis aussi globalement d'accord sur ce point.
  12. Anton_K

    Aujourd'hui, en France

    D'une part ça dépend de leur nombre. Il y a des black blocs à presque toutes les manifs mais pas à l'échelle des rassemblement de black blocs type Hambourg ou Seattle. D'autre part si la stratégie de maintien de l'ordre devient systématiquement d'empêcher en pratique les défilés au nom de la prévention de la casse autant laisser tomber le droit de manifester. La question c'est quand même est-ce qu'il était temps de disperser après quelques centaines de mètres de défilé? Et pourquoi est-ce qu'on considère la dispersion comme une étape incontournable alors qu'a priori manifester est un droit? Certes, mais est-ce que la meilleure manière pour ça c'est de comprimer tout un cortège de manifestants? Pourquoi ne pas laisser défiler en conservant une marge entre le défilé et les commerces, et intervenir sur les actes de dégradation eux mêmes? Tu es quand même au courant que cette manifestation avait pour objet la loi sécurité globale. Les crétins utiles sont-ils les gens qui vont manifester pacifiquement contre cette loi? Ou ceux qui cassent au mépris de la raison du rassemblement? Ou ceux qui font semblant de ne pas voir que la casse anticapitaliste n'était pas la raison de la présence de la grande majorité des manifestants? Après je suis d'accord pour dire que la gauche a une grande responsabilité dans ce fiasco de part son aveuglement vis-à-vis du caractère contre-productif de l'attitude de ses franges extrêmes. Est-ce une raison pour adopter la perspective gouvernementale sur cette affaire? Ce serait une très bonne chose, oui.
  13. Anton_K

    Aujourd'hui, en France

    Je suis d'accord. Le problème est que deux groupes se coordonnent systématiquement pour que ça parte en sucette. Les black bloc d'une part ce qui est prévisible vu que c'est leur raison d'être, et manifestement la police d'autre part, ce qui est plus surprenant. Un équilibre de Nash malheureux.
  14. Anton_K

    Aujourd'hui, en France

    Au delà de la blague, le contexte ce serait des affrontements avec des groupes de militants anti-police au sein du cortège, et c'est clair qu'il y en a. Je n'en ai pas été témoin mais il y a pas mal de videos de projectiles et explosifs artisanaux envoyés sur la police. Après cette dernière pourrait aussi prevenir la formation de ce contexte en ne venant pas au contact de la manifestation. On pourrait dire que leur absence favoriserait les dégradations, mais leur présence ne les empêche pas spécialement. Enfin je ne t'apprends rien, ça a l'air d'être devenu le principal enjeu de toute manifestation depuis quelques années dans ce pays...
  15. Anton_K

    Aujourd'hui, en France

    J'ai passé du temps en marge de la manif d'hier. En particulier j'étais entre Pelleport et Gambetta avant que le cortège n'y arrive, puis je suis remonté jusqu'à Saint Fargeau à contre courant du cortège, en utilisant souvent les petites rues pour éviter de me retrouver dans un cortège trop dense ou entre la police et le cortège. Quand je suis arrivé aux environs de Gambetta, beaucoup de gens attendaient le cortège et le public était assez normal voire familial. Beaucoup de bobos avec enfants, étudiants à lunettes, boomers-syndicalistes mous. Plus haut sur l'avenue en tête de cortège où ça avait déjà commencé à dégénérer, public un peu différent. Des jeunes surexcités qui gueulaient et prenaient à parti les badauds, des punks, des gens saouls. Le cortège lui même était très compact et l'odeur de gaz lacrymogènes persistente, ça ne donnait pas envie de rester. Il ne me semble pas exagéré de dire que la police a empêché le cortège d'avancer et a contribué à rendre la situation dangereuse en essayant de le segmenter ou le "nasser" avant qu'il n'arrive place Gambetta. Gaz lacrymogènes et grenades de desencerclement on été utilisés alors qu'il n'était pas encore question de dispersion, et bien avant que la casse ne débute. Au moment où la casse a commencé en bas de l'avenue Gambetta j'étais déjà plus haut donc je n'ai pas vu de près. Je ne sais pas trop donner de vision synthétique à part que c'était très confus et inquiétant. Par contre j'ai découvert une pâtisserie vachement sympa rue Menilmontant, spécialisée dans les cookies, ça s'appelle "Quatre Heures".
  16. Pré-ado j'avais fait plusieurs babioles destinées à des expériences para-psychologiques. Juste au cas où. Il y avait notamment une petite pyramide en papier alu posée sur une aiguille plantée verticalement dans un morceau de liège, qu'il s'agissait de faire tourner par la force de l'esprit. Mon père est tombé dessus et m'a demandé ce que c'était un peu inquiet, je lui ai expliqué et il m'a fait une démonstration plutôt impressionnante. Je l'ai soupçonné très fortement d'avoir soufflé avec son nez.
  17. J'ai pas trop compris la référence babylonienne La formulation d'hypothèses scientifiques se fait sous contrainte de parcimonie et de plausibilité, là où un récit paranormal part d'une hypothèse relativement implausible notamment. C'est cette violation du principe d'Occam que les sceptiques et zététiciens reprochent presque toujours aux défenseur d'explications paranormales. Quand je parle de récits "surement pas vrais", je parle bien de récits qui ne passent pas ce tests mais auxquels on déciderait de consacrer quand même du temps. En enchaînant avec cet exemple je pense que j'ai commis une confusion entre le fond et la forme. Je ne voulais pas dire que l'équation de Drake/paradoxe de fermi sont implausibles ou inutiles à la réflexion scientifique, je voulais dire que dans la culture populaire ces idées sont "meme-ifiées" et se propagent comme n'importe quelle rumeur ou fake-news, servant une fonction qui n'a rien à voir avec l'éducation scientifique à mon avis, mais relève de l'enchantement sci-fi du monde au même titre que les histoires d'OVNI et les promesses d'Elon Musk.
  18. Je soupçonne que la situation entre auteur et lecteur est asymétrique dans ce cas là. Chez les auteurs (chez les musiciens aussi d'ailleurs, et j'ai au moins deux exemples, Matt Pike, Jaz Coleman, Doug P.) s'immerger dans l'occultisme ou le surnaturel au point d'y croire ou de ne plus se demander si tu y crois ou non est une manière de trouver l'inspiration et surtout de la garder. En plus de la drogue et de la dépression.
  19. Je comprends bien ton point de vue. J'imagine que là tu parles d'étudier les mythologies en tant que fictions et pas en tant que faits anthropologiques, de toute façon ce deuxième cas serait non problématique pour ce qui nous intéresse. De fait la différence entre fait et fiction dans le rapport au discours est assez solidement ancrée dans la psychologie et les usages dans la société moderne. En somme si un récit a clairement été identifié comme fictif personne ne va agir comme s'il était vrai. Maintenant si on parle de théories du complot et d'histoires de UFO, qui ne sont pas étiquetées "fiction", ma proposition est que ces contenus sont consommés par une large part de gens qui "n'y croient pas" si tu leur pose la question. Mais le simple fait que le récit se déroule dans le monde présent, avec des références à des évènements réels parfois vraiment mystérieux, lui donne une certaine qualité qui fait qu'on ne le traite pas exactement comme une fiction, quand bien même on n'y croirait pas. Ils se situent dans un groupe intermédiaires de récits qui "ne sont surement pas vrais, mais s'ils étaient vrais ce serait pas mal stylé", et je pense que cette attitude particulière joue un rôle dans la motivation à creuser ces histoires. Alors cette proposition ne concerne peut-être que mon cas personnel, mais je sens bien que mon rapport à ces discours n'est pas vraiment le même que mon rapport à la fiction. Mais c'est peut-être que moi. edit : j'ai peut-être tort d'assimiler UFO et théorie du complot car il y a des différences de plausibilité théoriques. Mais à la fois j'ai l'impression que les mécanismes de la croyance sont similaires et que la différence est surtout esthétique. Je ne parle pas vraiment la plausibilité dans ce cas, je parle de la manière dont les gens relaient ces informations et les partagent comme des histoires folkloriques et des moyens de réenchantement, et pas en les soumettant très sérieusement à la critique.
  20. Si tu (ou qui que ce soit d'autre d'ailleurs) réponds oui à des trucs exotiques (i.e. pas homéopathie, naturopathie et autres trucs relous), tu peux nous dire quoi et pourquoi ?
  21. Ah non, je voulais dire qu'on se raconte littéralement des histoires de UFOs, de sociétés secrètes, de complots, et peut-être qu'on "y croit pas" au sens restreint, mais on est quand même susceptible d'écouter de longues vidéos dessus et d'utiliser ça comme une forme de réenchantement du monde. Ce que je dis c'est que si on met de côté l'aspect de dire qu'on y croit pas au sens de preuves, on entretient quand même un rapport assez profond avec ce genre d'histoires, on y consacre de l'attention et des errances wikipédiennes parfois longues. Je ne ferais pas entrer les jugements de valeur sur la supériorité de la rationalité scientifique dans les croyances de type religieuses ou superstitieuses. Par contre je suis convaincu qu'une grande partie de la culture scientifique pop (publications type I Fucking Love Science, vidéos Kurzgesagt), qui est aussi une grande partie de la culture scientifique des scientifiques hors de leurs domaines de spécialité, est souvent assimilable à une croyance superstitieuse. C'est-à-dire à des histoires que l'on raconte plus pour entretenir une certaine vision du monde et créer des liens avec ses proches, que parce qu'on a un intérêt direct à l'établissement d'un fait, ce qui va avec son lot d'inexactitudes dues au besoin de construire une belle histoire. Par exemple le neurobullshit, les pseudothéories comme l'équation de Drake, l'efficacité des énergies renouvelables, l'idée d'une conquête prochaine de Mars, etc.
  22. Anton_K

    Aujourd'hui, en France

    J'ai lolzé à "Oui, les progrès de la science nous désenchantent, par exemple SpaceX va nous amener sur Mars dans les dix prochaines années"
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