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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. On peut aussi considérer que c'est le fonctionnement normal d'une vie démocratique. Hollande aussi est aller voir des ouvriers en colère pendant sa campagne.
  2. Beaucoup de comédie dans les déclarations publiques des deux parties. Mais particulièrement chez Mélenchon, qui a toujours surjoué l'ouverture et le dialogue avec ses "alliés".
  3. On m'a parlé de ça en formation, grands dieux... Le socle commun, c'est avant tout un discours (promu par l'UE), qu'un certain nombre d'acteurs institutionnels mobilisent pour s'auto-gargariser de leur importance. Une sorte de variante éducative de "nous devons défendre les valeeeeeurs de la République". Personnellement, je me méfie grandement du 3ème point, le rôle de l'école c'est avant tout d'enseigner. Je me méfie de la multiplication des activités de prévention contre ceci ou cela, qui détourne de cet objectif. Sans parler de l'infiltration des associations à l'école, ce qui est la fin de tout ("je vais profiter du fait que vous êtes tous obligés de m'écouter pour promouvoir mon opinion en sapant la légitimité de l'institution, qui est justement de dispenser du savoir"...). La maîtrise des systèmes techniques, c'est très intéressant, mais dans le monde réel les cours de techno sont indigents au dernier stade. Quant à apprendre l'informatique sur un matériel plus vieux que les élèves eux-mêmes...
  4. Ce que les derniers admirateurs de Séguin ne lui ont pas pardonné, mettant en avant le fait que le programme de Fillon n'avait plus rien du souverainisme gaulliste de son ancien mentor.
  5. La réponse est non, ne serais-ce pas que le "bureau" doit être présent dès l'origine pour représenter le nouveau parti vis-à-vis de l'administration. Il faut un secrétaire, un trésorier, un porte-parole officiel, etc. Bien évidemment ce sont des fonctions (personne n'est irremplaçable, du moins en théorie). Le problème c'est de créer des structures et procédures*, présentes dans les statuts et difficilement modifiables ensuite, pour permettre à la base de contrôler/renouveler sa direction. Toute direction a spontanément tendance à vouloir se maintenir et à utiliser le reste des membres de l'organisation comme sous-fifres et marchepieds, ce qui mène aux situations que connaît bien @Random. Je comprends que son expérience le mène à un fort goût antihiérarchique, c'est plus sain que le contraire, mais on ne peut pas complètement s'en passer pour être efficace (et c'est un ex-anarchiste qui le dit ). *Sur le détail concret de ces procédures, c'est quelque peu technique et ça dépasse mes compétences. Il faudrait étudier les statuts juridiques des partis existants, notamment des partis de gauche qui sont traditionnellement beaucoup plus méfiants et exigeants vis-à-vis de leurs dirigeants (le PG de Mélenchon étant l'exception qui confirme la règle. Ou qui confirme l'agonie de la gauche, comme on veut).
  6. Bienvenue @RayRhacer Puisque tu parles de Hegel, je viens de finir La Raison dans l'Histoire, et ça confirme que Hegel n'est ni démocrate, ni libéral (même pas un peu). Il est moderniste (il appartient aux Lumières allemandes), en cela qu'il rejette la monarchie traditionnelle appuyée sur un système de hiérarchies "naturelles" (le féodalisme, les corporations, l'inégalité des droits, etc.). Mais son rejet (légitime) de la fiction contractualiste le conduit à l'affirmation que, loin que les individus soient la source de l'institution de l'Etat, c'est au contraire l'Etat rationnel-légal, l'Etat qui correspond à un certain stade de la réalisation du Concept dans le mouvement dialectique de l'histoire, qui crée l'individu, la personnalité juridique, la propriété, etc.. Il y a donc un très net étatisme de Hegel qui défend une forme de bureaucratisme antidémocratique, monarchique dans la forme, mais laissant le pouvoir au fonctionnariat et à des règles de droits générales et prévisibles. En outre l'Etat doit diriger l'évolution de la société, de la société civile en particulier (jugée anarchique et incapable de réaliser la liberté au sens de vertu substantielle), qui lui est subordonnée.
  7. Ni l'un ni l'autre ne sont au FN, ou dans un parti allié à lui. Je pense en effet qu'un FN modernisé, avec un nouveau nom et un autre candidat que MLP, aurait des chances de s'étendre et de gagner la prochaine fois. Si refondation est faite, il faut la lancer d'ici un an pour que ce soit efficace. Mais il n'est pas sûr que cette évolution se fasse. Le clivage interne est fort et si le FN veut s'agrandir en mordant à droite, il va devoir faire en choix entre la ligne Philippot et la ligne poujado-réactionnaire que représentait typiquement la Marion. Je pense aussi.
  8. Ce que je veux dire, c'est que la majorité des lecteurs (pas tous, heureusement) -et ton commentaire va dans ce sens- interprète l'histoire de manière manichéenne, unilatérale: le Bien contre le Mal, la liberté opprimée contre le pouvoir arbitraire. Or ce n'est pas ce qui se passe. C'est l'histoire d'un conflit entre des légitimités hétérogènes et contradictoires. Le tragique vient de là (et pas du tout du fait que l'histoire se termine mal. La Communauté de l'Anneau de Tolkien se finit mal. Ce n'est pas une tragédie.). L'ambivalence et le côté instable, contradictoire, des deux personnages principaux, vient de là. « Les forces qui s’affrontent dans la tragédie sont également légitimes et également armées en raison. Dans le mélodrame ou le drame, l’une est seulement légitime. Autrement dit, la tragédie est ambiguë, le drame simpliste. » -Albert Camus, en 1955, lors d’une conférence. (Soit dit en passant, Camus illustre qu'il avait bien lu son Hegel: "Le tragique originel consiste en ceci que (...) les deux côtés de l'opposition, chacun pris pour soi, ont une justification tandis que par ailleurs ils ne sont en mesure de faire valoir la vraie teneur positive de leur fin et de leur caractère que comme négation et lésion de l'autre puissance, laquelle est tout aussi justifiée de son côté." -Hegel, Esthétique, Aubier, t.III, p.493).
  9. J'aime beaucoup cette pièce (et le mythe en général) mais la "récupération" libérale d'Antigone, et plus généralement la sympathie unilatérale avec cette figure, me paraissent à la fois erronées (on requalifie l'œuvre comme un drame, alors que c'est une tragédie) et politiquement problématiques.
  10. Tu n'as pas dû relire assez attentivement. La demoiselle dit qu'elle est INTP. /thread.
  11. @Ultimex: Un peu que je vais lui tomber dessus (enfin, métaphoriquement ; je suis un gentleman): (Bon, trêve de plaisanterie, sois la bienvenue )
  12. Ils sont reproduit aux pages 309-328 et 511-518 de ses Œuvres (Gallimard, coll. Quarto). Également ici: https://fr.scribd.com/document/44496986/Guy-Debord-RAPPORT-SUR-LA-CONSTRUCTION-DES-SITUATIONS-ET-SUR-LES-CONDITIONS-DE-L-ORGANISATION-ET-DE-L-ACTION-DE-LA-TENDANCE-SITUATIONNISTE-INTERNATI Et là: http://debordiana.chez.com/francais/preliminaires.htm
  13. Faut quand même admettre que la sobriété ne réussissait pas trop à Debord (il a réussit l'exploit de ne plus toucher une bouteille pendant un mois et demi pour écrire son livre). Parce que c'est pas son meilleur texte du tout. Les premiers chapitres sont atrocement abstraits, à la limite de l'incompréhensible, avec des inside jokes et des allusions à l'hégélianisme quasiment impossibles à comprendre, même en saisissant les clins d'œil vers Feuerbach ou Lukács. Le chapitre intéressant c'est le 5ème (Temps et histoire), mais voilà, on est déjà à la page 125 d'un livre qui en fait 200. La fin du livre est plus claire, avec une réflexion critique sur l'histoire du socialisme. Par contraste, le Rapport sur la construction des situations (1957), et les Préliminaires pour une définition de l'unité du programme révolutionnaire (1960) sont des textes clairs.
  14. Attrape-nigauds s'il n'y a pas un programme derrière pour expliquer où on fait les coupes et pourquoi il devrait en être ainsi. Fillon promettait -500 000 sur 5 ans, n'est-ce-pas ? Ils ont donc interprété sa défaite comme exigeant une ligne plus "centriste-changeons-rien-tiste".
  15. Ce n'est pas surprenant. Libéralisme et rousseauisme ne sont jamais que les frères ennemis de la philosophie des Lumières.
  16. De mémoire la pique vise Voltaire, ce qui montre que Rousseau avait bien compris qu'il s'agissait du BHL de l'époque. Mais l'état de nature est définitivement perdu, aussi. A cause de la propriété privée (née lors du passage à l'agriculture) qui divise la société en classes (idée que reprennent Hegel et Marx d'ailleurs).
  17. Bienvenue Random (pourquoi un tel pseudo ? ^^). Ton expérience de militantisme au sein d'En Marche (qui vient de réaliser l'exploit de s'auto-renommer d'une façon encore plus ridicule qu'avant...) pourra nous être précieuse, comme tu l'as peut-être aperçu des projets de soutien/lancement d'un nouveau parti libéral français sont en train d'être menés par la communauté liborgienne. Peux-tu nous en dire plus sur ton expérience ? En Marche est un parti récent et sans doute brouillon et opaque au niveau des instances de décision. Comment les militants étaient-ils recrutés/formés ? Que faisiez-vous, concrètement ? Avez-vous la capacité de voter la ligne du mouvement ou pour renouveler la direction ? Ou bien est-ce un fonctionnement ultra-centralisé léniniste de type France Insoumise culte de la personnalité, où "si vous n'êtes pas contents, vous dégagez" ?
  18. Il y a de ça. C'est le fameux internationalisme mal compris contre lequel se bagarrent Lordon, Aurélien Bernier, et de rares autres.
  19. Bienvenue @marmulet Je vois que tu te définis comme libéral de gauche alors que tu as fais une prépa éco vil social-traître. Peux-tu nous dire ce que ça signifie pour toi et quels sont les auteurs ou œuvres qui t'ont influencé ?
  20. J'ai fais un tour sur le site des soraliens, histoire de boire les larmes de l'ennemi comme dirait @Flashy. Y a des commentaires magiques:
  21. C'est surtout très niais. Qu'est-ce qui l'empêche de dire, "françaises, français", comme un politicien normal ? Ou au moins, "citoyens", comme au temps héroïque de la Révolution (quitte à idolâtrer Robespierre, autant en prendre le positif). Même "camarades" m'écorcherait moins les oreilles.
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