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Cortalus

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Tout ce qui a été posté par Cortalus

  1. On vient de découvrir The Americans. Des histoires d'espion, des histoires de couple. J'adore.
  2. Cortalus

    Jeux vidéo

    Cette année, j'ai passé plus d'une centaine d'heures sur Monster Hunter World, platiné Dark Souls Remastered, fini le nouveau God of War et Valkyria Chronicles IV. Que des bons, voire excellents jeux. Mais l'expérience qui m'a le plus marqué est Doki Doki Literature Club. C'est gratuit, c'est quelques heures de durée de vie, et c'est culte.
  3. Perso, j'aime bien exposer mes bouquins. Il y a toujours le visiteur qui te demandes si tu les as tous lus (ce qui veut dire infailliblement qu'il n'est pas très lettré). Il y a celui qui remarque un vieux que sais-je sur Marx. Celui qui veut savoir lequel est le plus cher (j'ai beaucoup de vieilles éditions reliées dont certaines plutôt rares). Et celle qui te dit "Ah, je ne savais pas qu'elle en avait écrit un autre !" quand elle voit la couverture de la Source vive. C'est un peu comme un test de tâches d'encre en fait... Et ça permet de lancer plein de conversations !
  4. SAFE You scored 1.9 out of a possible 5, whereas the average is 2.7. ENTICING You scored 3.04 out of a possible 5, whereas the average is 3.53. ALIVE You scored 0 out of a possible 5, whereas the average is 2.5. Je score au max sur "interesting" et "beautiful" et je me demande à quel point je suis un outlier avec mon 0 pointé en "alive".
  5. Cortalus

    Gilets jaunes

    Comme souvent, je pense que c'est une question d'échelle. Si la démocratie directe s'exerce à l'échelle de communautés de taille réduite qui sont en concurrence les unes par rapport aux autres et entre lesquelles les individus peuvent circuler librement, ce n'est pas la même chose que dans le contexte d'un Etat vaste et hyper centralisé. Dans le premier cas, il pourra toujours y avoir des expériences malheureuses dans une communauté spécifique, mais le système sera globalement "antifragile" pour reprendre la terminologie de Taleb. Alors que le second cas est typiquement un exemple de fragilité systémique. Pour en revenir au modèle suisse, il ne faut donc pas importer son volet démocratie directe sans avoir au préalable évolué vers une organisation territoriale comparable à son système de cantons.
  6. Cortalus

    Gilets jaunes

    Apparemment, beaucoup d'entre nous se désolent de la récupération du mouvement par les étatistes de tous bords. Mais n'oublions pas que le point de départ de ce mouvement est la hausse d'une taxe, qui plus est présentée comme "écologiste". Pas le plafonnement de l'indexation des allocations, pas la réduction de l'APL, pas la suppression de l'ISF. Même si les médias peuvent tirer l'interprétation dans le sens étatiste, les politiciens se rappelleront de ce point de départ. Les marchés aussi, d'ailleurs.
  7. Cortalus

    Gilets jaunes

    Il y a trois solutions classiques dans la pratique de la cinquième république : La méthode plébiscitaire : déclencher un référendum sur une question quelconque (fiscalité écologique par exemple) et démission du président en cas d'échec. La dissolution de l'assemblée nationale. Le changement de gouvernement. Il y a une hiérarchie dans ces solutions, qui peuvent se succéder. Typiquement, la 1 entraîne la 2 qui entraîne la 3. On peut aussi rajouter en position 0 : réunion d'une assemblée constituante. Pour moi, la réponse adaptée se situe au niveau 1 ou au minimum 2. Le changement de gouvernement est une petite mesure de rafraîchissement, une prise d'élan avant une impulsion nouvelle. Ça va pour de la politique en milieu tempéré. On a largement passé le moment où remplacer Philippe aurait calmé tout le monde.
  8. Cortalus

    Gilets jaunes

    Le capitalisme est un phénomène anthropologique qui se manifeste dans le cycle épargne -> investissement. Ce n'est ni une doctrine philosophique ou économique, ni un système de gouvernement, ni un mouvement politique. Le cultivateur qui s'abstient de consommer une partie de sa récolte pour ensemencer son champ s'inscrit dans ce phénomène capitaliste, comme le salarié qui place une partie de ses revenus dans un livret d'épargne, comme le chef d'une usine soviétique qui s'efforce de remplir les objectifs d'investissements productifs du plan quinquennal. Ce que disent les libéraux, sous l'angle utilitariste, c'est que le capitalisme génère plus de prospérité dans les sociétés qui respectent la liberté individuelle et la propriété privée.
  9. Cortalus

    Gilets jaunes

    En effet, c'est la suite logique. Ma tactique ici serait de répondre : "Tu as tout à fait raison. Et le fisc nous prive de cette dignité puisqu'il fait fuir les riches au lieu de les inciter à partager." Dans mon expérience, la discussion dérive alors sur la chasse aux fraudeurs fiscaux, ce qui amène parfois au débat sur le gouvernement mondial.
  10. Cortalus

    Gilets jaunes

    On est d'accord, c'est un jeu de mot. Et ça marche mieux qu'une argumentation dans le genre de situation qu'on évoque, à savoir un bavardage autour de palettes qui flambent et non pas une disputatio. On peut le regretter mais c'est comme ça. Ta proposition, par exemple, fait plus appel à la raison et moins aux émotions. Dans une discussion politique, ce sera moins efficace. La politique, c'est de l'émotionnel. En introduisant le concept de dignité, tu touches un truc intime et précieux. Moins de chiffres, plus d'humain. En bref : connais ton public.
  11. Cortalus

    Gilets jaunes

    Le truc qui revient souvent dans les débats c'est l'argument selon lequel l'impôt finit par revenir au contribuable sous forme de services, aides, etc. Instinctivement, le libéral plutôt économiste aura tendance à répondre en parlant de défaut de mise en concurrence, le libéral plutôt philosophe en évoquant le rétrécissement de la sphère de liberté des individus... C'est vite très intello. Quand je veux être un peu percutant, pour faire gamberger, je dis plutôt : "Imagine que tu gagnes 2000 €. Le fisc t'en prends 1000 €. Puis tu reçois 1000 € sous forme d'aides et de services. Tu te retrouves avec 2000 €. Et pourtant, au passage, on t'a volé un truc qui n'a pas de prix : ta dignité." Ou alors : "Bon, je t'invite au restau. Je fais la réservation où je veux, quand je veux, et je choisis les menus et les vins. Mais puisque ça n'a pas l'air de te gêner, c'est toi qui paye." Bonus : "Et tu feras attention à ne pas manger trop salé, trop gras ou trop sucré." Bien sûr, on ne convainc pas un socialiste avec ça. Mais dans un débat, l'objectif n'est pas de convaincre son interlocuteur, mais de marquer les spectateurs avec quelques idées qui vont les marquer.
  12. Oui, mais c'est du CO2 naturel puisque ce sont des animaux sauvages. Alors que les animaux d'élevage font du CO2 chimique, c'est bien connu.
  13. Cortalus

    Gilets jaunes

    Principe de subsidiarité ?
  14. Cortalus

    Gilets jaunes

    Ça va plus loin que ça. De petites communautés améliorent la gestion du risque et la résilience mais augmente aussi l'exposition au hasard bénéfique (par effet de sérendipité par exemple). Du point de vue des dirigeants, ça met du skin in the game, sujet développé dans son ouvrage suivant. Enfin bref, si tout ça est évident pour toi, tant mieux. Mais il reste quand même beaucoup de monde à convaincre.
  15. Cortalus

    Gilets jaunes

    On peut y voir ça même si NNT ne pose pas le problème en ces termes (Antifragile est le bouquin d'un mathématicien qui fait de la muscu et qui lit les classiques).
  16. Cortalus

    Gilets jaunes

    L'argument central de Taleb est qu'avec des petites communautés politiques, il y a une meilleure gestion du risque. Tu auras toujours des Djougachvili. Mais dans un environnement de micro-états, il y a de meilleures chances que Djougachvili reste "ce con de Joseph qui tyrannise le village d'à côté" alors que dans le contexte d'un état totalitaire fondé sur les ruines d'une monarchie autoritaire et centralisatrice à l'immense emprise territoriale, il a pu devenir Staline.
  17. Cortalus

    Gilets jaunes

    Je suis moi aussi persuadé que la question de l'échelle du gouvernement est majeure. C'est un des thèmes importants de Antifragile de Taleb (dont l'idéal est le modèle suisse) :
  18. Cortalus

    Gilets jaunes

    C'est le truc dont personne ne parle dans les médias grands publics mais qui doit bien stresser, entres autres, France Trésor. S'il y a un doute sur la capacité de Bercy à augmenter le taux d'imposition, les marchés vont demander une plus forte prime de risque. L'Etat se tournera vers la BCE. Et là, ce seront les Allemands qui vont sérieusement tiquer, alors que c'est déjà compliqué avec l'Italie. L'image médiatique désastreuse de ces derniers jours ne plaidera pas en notre faveur. Et là on peut commencer à imaginer des scénarios à l'échelle européenne voire mondiale. Dans le contexte actuel, je ne serais pas très surpris que les GJ deviennent les subprimes de 2018.
  19. Cortalus

    Gilets jaunes

    La situation, exceptionnelle, est propice à ce genre de "délire". Mais à l'issue d'une crise, on s'aperçoit souvent que certains d'entre eux ont été réalisés, et leur auteur est alors rétrospectivement (et bien à tort généralement) loué pour sa vision prémonitoire ou encore ses talents de stratège. En ce moment, j'ai tendance à suspendre mon jugement. Disons que ces scénarios de politique-fiction demeurent peu probables, mais ils n'ont jamais été aussi probables qu'aujourd'hui.
  20. J'avoue que Girls und Panzer m'a franchement beaucoup plu. Il y a aussi un film.
  21. Attention : il parle des processus institutionnels, pas des processus propres à la méthode scientifique. L'académie n'est pas la science. A titre d'exemple, le post-modernisme qui contamine les universités est bien le produit d'un processus institutionnel.
  22. Certainement dans mon top 10, voire mon top 5. The Wire est à mon avis encore meilleur dans le genre policier.
  23. Le consensus est un phénomène social, en aucun cas un critère scientifique. Les scientifiques sont des animaux sociaux comme tous les autres hommes, soumis aux mêmes limites, aux mêmes passions. Le problème fondamental soulevé par l'identification de la "bonne science" à la "science institutionnelle" est que cette équivalence suppose que les praticiens de la science seraient intrinsèquement exonérés, au moins dans le long terme, des influences corruptrices qui affectent toutes les autres pratiques et institutions humaines. Ladyman, Ross et Spurrett dans Every Thing Must Go: Metaphysics Naturalized (2007) ont clairement établi que la plupart des institutions humaines, y compris "gouvernements, partis politiques, églises, entreprises, ONG, associations communautaires, familles (...) ne présentent aucune fiabilité épistémologique." Cependant, leur "hypothèse fondamentale est que les processus institutionnels spécifiques à la science induiraient une fiabilité épistémologique particulière." Ce postulat est au mieux naïf et au pire dangereux. Si une institution humaine quelconque est considérée comme exempte des motivations mesquines, égoïstes et corruptrices qui nous affligent tous, la conséquence en sera presque inévitablement la création d'un nouveau clergé qui exigera l'adulation et ne répondra qu'à lui-même. (Austin L. Hughes, The Folly of Scientism, The New Atlantis - automne 2012, traduit par mes soins)
  24. L'amiante a généré un délire normatif et ça crame un pognon de dingue, comme dirait l'autre. Pas sûr que ce soit un bon exemple.
  25. Cortalus

    Gilets jaunes

    Le bicaméralisme, s'il y a un droit de veto effectif de chacune des deux chambres (ce qui n'est pas le cas en France), est plutôt un facteur positif de limitation des pouvoirs qui encourage la négociation entre les parties en présence (cf. à ce sujet la démonstration dans The Calculus of Consent de Tullock et Buchanan). A mon avis, le point de vue "liberhallal" serait plutôt de renforcer le Sénat en lui donnant un vrai pouvoir de veto. Par contre, on pourrait changer le mode de désignation de ses membres (cf. la proposition de Hayek dans Droit, législation et liberté)
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