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L'économie Sous L'empire Romain ?


Freeman

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Attention, je n'ai rien contre la potée, bien au contraire, et par ailleurs, dussé-je préférer le thé au jasmin, le thé vert de Chine me sied néanmoins tout à fait.

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Je pose la question à ceux qui savent, parce qu'honnêtement, je n'ai aucune connaissance sur la situation économique sous l'Empire romain ( et de la République romaine qui l'a précédé ). Avez-vous des infos ?

La somme sur le sujet : Histoire économique et sociale de l'Empire romain de Michel Ivanovic Rostovtseff

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Ok, mais bon en gros, puisque vous les avez lu, étais-ce plus libéral sur le plan économique que la France d'aujourd'hui ?

Tu sais, la République et l'Empire romain (si l'on tient compte de l'Empire byzantin), cela représente 20 siècles d'histoire. Disons, très grossièrement, que l'évolution économique de la société romaine s'est caractérisé par une, sans cesse, croissante étatisation. Étatisation qui, finalement, sera une des causes principales de la chute de l'Empire romain d'Occident.

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Concernant la fin de l'empire, Mises a écris un texte l'expliquant par l'interventionnisme et sa conséquence l'inflation incontrôlée.

Mais même si l'on réfute des théories de Spengler et de Toynbee, il reste dans l'esprit des multitudes une comparaison très frappante, l'analogie avec ce qui s'est passé dans certaines phases de décadence. Il est incontestable qu'au deuxième siècle de notre ère, l'Empire romain avait nourri une civilisation très prospère; et que dans ces parties de l'Europe, de l'Asie et de l'Afrique où s'étendait la puissance romaine, la civilisation atteignit un très haut niveau. Et il y régnait aussi une très haute civilisation économique, basée sur un certain degré de division du travail. Bien qu'elle apparaisse fort primitive en comparaison de la situation chez nous aujourd'hui, son organisation était vraiment remarquable. Elle atteignait le plus haut degré de division du travail qui ait jamais été réalisé avant l'apparition du capitalisme moderne. Il n'est pas moins vrai que cette civilisation se désintégra, en particulier au troisième siècle. La désintégration interne de l'Empire romain le rendit incapable de résister à l'agression extérieure. Bien que cette agression n'ait pas été pire que celle à laquelle les Romains avaient à plusieurs reprises résisté dans les siècles précédents, ils ne purent la repousser plus longtemps après ce qui s'était produit dans l'empire même.

Et que s'était-il produit ? Quel était le problème ? Qu'était-ce qui avait amené la désintégration dans un empire qui, à tous égards, avait atteint le plus haut niveau de civilisation jamais connu jusqu'au dix-huitième siècle? La vérité est que ce qui détruisit cette civilisation antique a été quelque chose de fort semblable, presque identique à ce qui constitue les menaces à notre civilisation d'aujourd'hui : c'était d'une part l'interventionnisme, et d'autre part l'inflation.

L'interventionnisme de l'Empire romain consista en ceci que les empereurs, suivant en cela la politique plus ancienne des Grecs, pratiquèrent sans méfiance le contrôle des prix. Ce contrôle des prix était d'ailleurs modéré et pratiquement sans conséquences parce que, des siècles durant, il ne fut pas employé pour essayer d'abaisser les prix au-dessous du taux du marché.

Mais lorsque l'inflation commença au troisième siècle, les malheureux Romains ne disposaient pas encore de nos moyens techniques inflationnistes : ils ne pouvaient imprimer de la monnaie. Ils durent falsifier les pièces de monnaie, ce qui est un système d'inflation très inférieur au système actuel. Ce dernier, par le recours à la moderne planche à billets, peut avec une si grande facilité détruire une monnaie! Mais la falsification des pièces eut une réelle efficacité, et conduisit au même résultat que celui du contrôle des prix. Car les prix autorisés par les pouvoirs publics furent désormais au-dessous du prix potentiel auquel l'inflation avait poussé les prix des diverses marchandises.

Le résultat, au total, fut que l'approvisionnement des villes en denrées alimentaires se mit à décliner. Les citadins en furent réduits à retourner à la campagne et à reprendre la vie agricole. Les Romains ne se rendirent pas compte de ce qui leur arrivait. Ils n'y comprenaient rien. Ils n'avaient pas élaboré les outils intellectuels qui leur auraient permis d'interpréter les problèmes de la division du travail et les conséquences de l'inflation sur les prix du marché. Qu'il fût mal de falsifier les monnaies et de gonfler artificiellement le nombre de pièces, ils le savaient néanmoins fort bien.

En conséquence, les empereurs promulguèrent des édits pour empêcher ce mouvement de la population. Ils interdirent aux citadins d'aller s'établir dans les campagnes; mais ces interdictions furent sans effet. Car les gens ne trouvaient plus en ville de quoi manger, ils étaient affamés et dans ces conditions, des lois ne pouvaient les retenir de quitter les cités et d'aller labourer la terre. Celui qui restait à la ville ne trouvait plus de travail comme artisan, faute de clients pour ses fabrications. Et du fait de l'extinction des marchés citadins, plus personne ne trouva rien à y acheter.

Ainsi nous voyons, à partir du troisième siècle, les cités de l'Empire romain s'étioler, et la division du travail devenir moins intensive qu'elle n'avait été. Finalement, on en arriva au système médiéval du domaine vivant sur ses propres ressources, de la «villa» comme on l'appela dans les lois du Bas-Empire.

Le texte complet

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Waouh! Moi qui croyait que c'etait le saturnisme qui avait fait chuter l'empire!

(saturnisme = emposinement par le plomb, les conduites d'eau de l'empire romain etaient en plomb…tous comme bon nombre de conduites de vieux appartements Parisien).

Merci pour cette info.

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Intéressant comme thèse… Les romains sont cons et il ne savaient pas que l'asservissement n'avait pas le résultat négatif de paupérisation.

D'ailleurs, ils ne savaient pas non plus comment faire pour rendre prospère une région. :icon_up:

Heuuu Quand y aura t'il un historien qui posera la question à plat et sans ce grand complexe de supériorité ?

Croyez vous vraiment que les romains ne connaissaient pas la recette pour rendre une économie prospère ? Après plus de 20 siècles d'expériences ?

Maintenant comparons avec "notre civilisation" croyez vous que nous ne savons pas rendre propsère l'économie ? Croyez vous que les dirigeants de l'Etat soient des grands débutants ignorants totalement con ?

Combien de temps vous faudra t'il pour vous apercevoir que ce qu'on vous dis est du vulgaire théatre (très bien mis en scène du reste) ?

On sait rendre prospère, on sait paupériser et on sait vous (nous) voler votre (notre) propriété en invoquant "Ah j'ai pas fait exprès ! Car je suis con"… Moi, à ce tarif, j'en aurais rien à faire d'être pris pour un con… Pas vous ?

(Dailleur, je suis pris pour un con pour moins que ça… N'est ce pas Ronnie ? :doigt: )

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Waouh! Moi qui croyait que c'etait le saturnisme qui avait fait chuter l'empire!

(saturnisme = emposinement par le plomb, les conduites d'eau de l'empire romain etaient en plomb…tous comme bon nombre de conduites de vieux appartements Parisien).

Merci pour cette info.

Les deux explications ne sont pas incompatibles, le délire interventionniste pouvant être, entre autres, le résultat d'un empoisonnement.

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Concernant la fin de l'empire, Mises a écris un texte l'expliquant par l'interventionnisme et sa conséquence l'inflation incontrôlée.

Le texte complet

Même, les Romains étaient très intelligents, très avancés niveau technologie, si bien que rappellez-vous certains peuples cohabitaient avec les Romains pour leur caractère belliqueux, et leur goût inopiné pour les armes. Les Parisis en sont un exemple bien qu'il en existe d'autres.

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Même, les Romains étaient très intelligents, très avancés niveau technologie, si bien que rappellez-vous certains peuples cohabitaient avec les Romains pour leur caractère belliqueux, et leur goût inopiné pour les armes. Les Parisis en sont un exemple bien qu'il en existe d'autres.

Enfin, scientifiquement, on peut pas dire que c'était le top du top comparé à certains.

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Enfin, scientifiquement, on peut pas dire que c'était le top du top comparés à certains.

Les Romains n'ont en effet pas inventé grand chose, ils ont plutôt piqué par-ci par-là - notamment aux grecs - des technologies et des connaissances afin de servir leurs projets.

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