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Economie comportementaliste


Hobbart

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Je viens de tomber sur cet article intéressant sur booksmag.f :

http://www.booksmag.fr/magazine/le-numero-…nous-tiens.html

(extrait) Du point de vue de l’économie néoclassique, les décisions qui reviennent à se pénaliser soi-même sont difficiles à expliquer. Les calculateurs rationnels sont supposés examiner les options qui s’offrent à eux, pour retenir celle qui optimise leur bénéfice. Pourtant, la vie économique réelle, par opposition à sa version théorique, est pleine de mauvais calculs, depuis le pot de mayonnaise de cinq kilos acheté à un prix défiant toute concurrence jusqu’aux milliards de dollars que les Américains dépenseront cette année pour payer les intérêts du découvert accumulé sur leurs cartes de crédit . Le vrai mystère, peut-on soutenir, ce ne sont pas les raisons pour lesquelles nous faisons tant de mauvais choix économiques, mais celles pour lesquelles nous persistons à adhérer à la théorie. Dans Predictably Irrational. The Hidden Forces That Shape Our Decisions, Dan Ariely, professeur au MIT, présente une taxinomie de la folie financière. Son approche est plus empirique qu’historique ou théorique. Dans le cadre de sa recherche, Ariely a servi de la bière additionnée de vinaigre, laissé des assiettes pleines de dollars dans des frigos de dortoirs, et a demandé à des étudiants de répondre à des questionnaires en se masturbant. Il prétend que ces expériences, et d’autres du même genre, révèlent la logique à l’œuvre dans notre illogisme. « Nos comportements irrationnels ne doivent rien au hasard et n’ont rien d’absurde – ils sont systématiques », écrit-il. « Nous répétons maintes et maintes fois le même type d’erreur. »

L'économie autrichienne, puisqu'elle tient compte du fait accompli, même en dehors de toute raison et de toute logique, supplanterait donc l'analyse néoclassique.

Est-elle la seule manière d'analyser l'action humaine, en tenant compte, justement, de nos comportements irrationnels ?

Y a un spécialiste de la question qui peut éclairer ma lanterne ? :icon_up:

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Ce qui me chagrinne moi, c'est le mauvais emploi du terme rationel.

Pour l'idée que vous voulez exprimer ici le mot adapté est "incohérent".

L'homme est nécessairement rationel, au lieu de quoi il mourrait.

J'avais assez complétement expliqué celà ici.

http://www.liberaux.org/index.php?showtopi…st&p=448001

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Ce qui me chagrinne moi, c'est le mauvais emploi du terme rationel.

Pour l'idée que vous voulez exprimer ici le mot adapté est "incohérent".

L'homme est nécessairement rationel, au lieu de quoi il mourrait.

J'avais assez complétement expliqué celà ici.

http://www.liberaux.org/index.php?showtopi…st&p=448001

Rationnel :

A. − 1. a) Qui appartient à la raison, relève de la raison.

b ) [P. oppos. à expérimental] Qui est fondé sur la raison, qui provient de la raison; qui procède par un raisonnement logique indépendant de l'expérience.

2. a) Conforme à la raison, à la logique, au bon sens.

(source)

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Ce qui me chagrinne moi, c'est le mauvais emploi du terme rationel.

Pour l'idée que vous voulez exprimer ici le mot adapté est "incohérent".

L'homme est nécessairement rationel, au lieu de quoi il mourrait.

J'avais assez complétement expliqué celà ici.

http://www.liberaux.org/index.php?showtopi…st&p=448001

Effectivement, je viens de relire Mises : "L'action humaine est nécessairement toujours rationnelle." (L'action humaine)

Parler de cohérence est plus juste.

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Effectivement, je viens de relire Mises : "L'action humaine est nécessairement toujours rationnelle." (L'action humaine)

Parler de cohérence est plus juste.

Hum… Cette terminologie est contestable, mais en tous cas, sur le fond, MISES a raison quand il estime qu'il convient de distinguer l'économie (fondée sur la raison consciente de ses acteurs) et la praxéologie (science de l'action qui n'est pas toujours fondée sur la raison consciente de ses acteurs) qui l'englobe.

Mais ceci nous éloigne du thème d'origine.

Nous avons organisé un Café Liberté sur l'économie comportementale et les tabous moraux, avec Sacha GIRONDE, chercheur à l'ENS.

http://affinitiz.com/space/cafeliberte/con…7B-8850E5A68F7F

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Je viens de tomber sur cet article intéressant sur booksmag.f :

http://www.booksmag.fr/magazine/le-numero-…nous-tiens.html

L'économie autrichienne, puisqu'elle tient compte du fait accompli, même en dehors de toute raison et de toute logique, supplanterait donc l'analyse néoclassique.

Est-elle la seule manière d'analyser l'action humaine, en tenant compte, justement, de nos comportements irrationnels ?

Y a un spécialiste de la question qui peut éclairer ma lanterne ? :icon_up:

Je ne suis vraiment pas fan de l'analyse néoclassique, qui fait des hypothèses très contraignantes dans le domaine de la psychologie humaine, ie du mécanisme de décision d'agir.

La praxéologie est la seule méthode exacte pour analyser l'action humaine, parce qu'elle fait des hypothèses justes. Néanmoins, je pense que Mises a mal nommé le mécanisme de décision de l'action humaine. Il a nommé cela "raison". Comme chacun d'entre nous se fait une idée différente de ce qu'est la "raison" (essentiellement basée sur son expérience propre de prise de décision), il s'en sort …

Je pense que la praxéologie s'applique à tout le monde, pour peu qu'on remplace "raison" par une forme plus évoluée du mécanisme de prise de décision.

Donc oui, la méthode néoclassique est vouée à disparaître rapidement, pas la praxéologie.

Et pour des idées éclairantes sur la diversité des mécanismes de décision, le site de Szasz: http://www.szasz.com

[Correction]Quoique non, je viens de relire un article de Mises http://www.mises.org/story/2535#1 dans lequel il prend bien la raison dans un sens large.

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La réponse de Pierre Lemieux sur le comportementalisme est très juste:

A mes yeux l'école comportementaliste soutient que l'individu pose ses choix avec une rationalité dont la portée est limitée par divers facteurs: information couteuse et imparfaite, problème de discipline personnelle, conditions initiales, limitations cognitives, etc.

L'individu n'est pas irrationnel ; sa rationalité est seulement limitée.

On n'a pas de raison de s'opposer à cette approche […]. Mais on n'a pas non plus de raison d'en faire un paradigme exclusif.

Ce dont il faut se garder, cependant, c'est de recourir à l'hypothèse de la rationalité limitée ou la théorie comportementale pour viser des missions impossibles comme de construire de novo des institutions qui promettent sur le papier d'être plus propice au bonheur humain. Si les individus sont imparfaitement rationnels, ils le demeurent tout autant quand ils deviennent politiciens ou bureaucrates.

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  • 2 years later...

Richard Bandler, au milieu du gloubiboulga de thérapies comportementales qu'il a créé pour soigner les problèmes psychologiques des gens, a quand même remarqué quelque chose : les gens font toujours le meilleur choix qui leur est offert dans l'éventail des possibilités qu'ils connaissent (à moins d'être schizophrène, et encore…). Et cet éventail de possibilités est contraint par l'information (nécessairement limitée), par l'éducation, par le câblage du cerveau hérité de l'évolution…

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