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Le filtrage du web annoncé par l'Élysée


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La comparaison est franchement absurde. Si personne n'interdit "la construction de maison à l'identique" c'est bien parce que personne n'y voit d'intérêt (c'est même le contraire qui se passe). A l'inverse, l'artiste a un intérêt plus grand à protéger son oeuvre musicale (ou autre). Le Droit juridique le lui permet et je trouve ça normal. Quels conflits là-dedans en dehors de la cervelle de certains ?

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Que proposes-tu contre le plagiat ?

Rien. Faire comme Cervantes : se moquer dans la seconde partie du Quichotte du mec qui avait "plagié" la première et écrit une fausse suite des aventures du gentilhomme de La Manche.

Personne n'a jamais plagié durablement quelqu'un. On n'a pas plagié Shakespeare, Bach ou Newton. Alors tu penses bien que je suis contre la "protection" des merdes de Madonna.

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Rien. Faire comme Cervantes : se moquer dans la seconde partie du Quichotte du mec qui avait "plagié" la première et écrit une fausse suite des aventures du gentilhomme de La Manche.

Personne n'a jamais plagié durablement quelqu'un. On n'a pas plagié Shakespeare, Bach ou Newton. Alors tu penses bien que je suis contre la "protection" des merdes de Madonna.

Je suis tout à fait d'accord. Notre époque considère que les droits d'auteurs vont de soi, il me semble au contraire que ces fameux "droits" sont une invention relativement récente, qui, en plus de ne pas se justifier par l'âge, est complètement inique. J'aime véritablement faire référence au système romain, j'espère que vous m'en pardonnerez, mais maintes choses me paraissaient à l'époque tourner plus rond que maintenant, si vous me passez cette expression peu élégante.

A Rome, le métier d'écrivain n'existait pas car vivre de ses ouvrages était considéré comme une tare immonde. Les auteurs comme Cicéron se gardaient donc bien de gagner quelque argent de leurs écrits ; de toute façon, tout était à leurs frais et ils percevaient bien peu d'argent de la vente de leurs livres. Les livres étaient d'ailleurs souvent offerts par l'auteur à ses amis, en remerciement d'une correction par exemple. Il existait de nombreuses lectures publiques d'œuvres non encore éditées ou qui n'avaient même pas vocation à être éditées. Le plagiat existait, et était plutôt bien considéré ; Horace (rectifiez si ce n'est pas lui, je puis faire une erreur) a un jour appris qu'un prétendu poète, de l'autre côté de l'Empire, avait plagié certains de ses textes. Il en a été honoré, car être connu dans une province romaine était preuve d'un grand succès, et a même ironisé parce que le poète a inséré dans ses textes qu'il a plagié, des poèmes de sa propre composition, de moins bonne facture, évidemment. Tout cela n'a absolument pas empêché les plus grands auteurs romains d'être connus jusqu'à nos jours.

Notre littérature est elle-même basée sur cette sorte de plagiat qu'est la réécriture ; les Anciens considéraient qu'il fallait prendre exemple sur les auteurs de l'antiquité. Racine, par exemple, a adapté Phèdre selon les modèles antiques de Sénèque et d'Euripide. Sans cette tendance à utiliser des modèles, c'est tout un pan magnifique de notre littérature qui n'aurait existé. Au Moyen-âge, idem, sans des moines recopiant parfois très librement et sans contrainte les textes médiévaux, nous ne saurions même pas qu'il existait une littérature à cette époque ! Nous connaissons encore aujourd'hui les plus grands écrivains et les plus grands compositeurs de ces époques où les manuscrits et les partitions ne bénéficiaient d'aucune protection contre le plagiat. Il me semble d'ailleurs que leurs œuvres sont si belles, si uniques et si impérissables qu'elles n'ont besoin d'aucune protection. Notre époque, qui a érigé la médiocrité au rang de talent, voit un fourmillement de chanteurs ineptes se dandiner au son d'une musique idiote. Notre époque voit également des personnes dépourvues du moindre talent littéraire se vanter avec un air maniéré qu'elles écrivent "avec leurs tripes" ce que n'importe quel autre ahuri pourrait écrire. Heureusement qu'il existe des exceptions, mais que restera-t-il de notre époque, d'ici trois siècles, qui vaille le coup de subsister dans les mémoires ?

J'ai un jour lu une phrase très intelligente ; la littérature ne mourra pas quand plus personne n'écrira, mais quand tout le monde se mettra à écrire. Vous pouvez appliquer cette phrase à la musique ou à l'art éventuellement. Autrefois, écrire et composer devait être une véritable vocation ; des personnes comme Bloy, Lautréamon, Baudelaire ont vécu et sont mortes dans la misère parce qu'elles savaient qu'elles étaient faites pour écrire. Ces gens, qui ont enduré l'indigence et parfois l'incompréhension, on plus de mérite que les milliers d'usurpateurs qui, pour avoir tenu la plume pendant une semaine ou poussé la chansonnette dans le confort de notre siècle, réclament plus de droits et plus d'argent.

Autre chose ; je connais maints groupes de musique fort méconnus et non dépourvus de talent qui n'arrivent à avoir un peu de renommée qu'en donnant gratuitement des démos (je possède un certain nombre de disques qui m'ont été offerts par des chanteurs humbles, humains et passionnés par ce qu'ils font) et qui voient le téléchargement comme un moyen de se faire connaître dans une société qui uniformise la culture et utilise le catalogue de la Fnac comme un maître étalon. Ces groupes obscurs ne cherchent pas à faire profit ni à plaire au maximum de personnes ; ils pratiquent l'art pour l'art, et non pas l'art pour l'argent. Il me semble que quand on pratique l'art pour l'art, c'est un honneur que d'être plagié ou téléchargé ; c'est le signe que ce que l'on fait a acquis de la valeur. Dans le milieu du Metal par exemple, de nombreux groupes font ce qu'ils appellent des "covers", des reprises : peut-on considérer cela comme du plagiat ? La valeur d'un disque ou d'un livre ne se mesure pas à l'étiquette du prix, ni au nombre de personnes qui achètent, parfois par simple désir d'imiter le mouvement général, des livres ou des disques qui vont, deux jours plus tard, prendre la poussière dans un coin. Hadopi et compagnie ne protègent que des sots avides, des usurpateurs qui se doutent bien que ce qu'ils font, d'ici cent ans, ne vaudra pas trois centimes dans le sempiternel rayon d'occasions d'une échoppe moisie.

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J'aime véritablement faire référence au système romain, j'espère que vous m'en pardonnerez, mais maintes choses me paraissaient à l'époque tourner plus rond que maintenant, si vous me passez cette expression peu élégante.

Ah mais Skeggjöld, il faut arrêter de draguer Lucilio comme ça, devant tout le monde hein !

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la distribution c'est l'alpha et l'omega.

Internet n'est possede par personne et ca c'est un gros gros probleme vu la puissance du machin, d'ou la foire d'empoigne au portillon pour etre celui qui fabriquera LE machin magique qui bridera tout le reseau d'un coup.

On n'a pas affaire a des gens qui veulent favoriser une utilisation intelligente pour tous.

Il s'agit au contraire de faire des cloisons pour mieux se partager l'empire.

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Je suis tout à fait d'accord. Notre époque considère que les droits d'auteurs vont de soi, il me semble au contraire que ces fameux "droits" sont une invention relativement récente, qui, en plus de ne pas se justifier par l'âge, est complètement inique. J'aime véritablement faire référence au système romain, j'espère que vous m'en pardonnerez, mais maintes choses me paraissaient à l'époque tourner plus rond que maintenant, si vous me passez cette expression peu élégante.

[…]

Admettons.

En ce qui concerne le cinéma, véritable industrie qui met en oeuvre des moyens colossaux, y compris les films dits d'auteur pour lesquels la production demande aussi un investissement extérieur, certains droits d'auteur peuvent se justifier (le droit de représentation par exemple), sans quoi pas un seul producteur n'investirait un kopeck.

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Admettons.

En ce qui concerne le cinéma, véritable industrie qui met en oeuvre des moyens colossaux, y compris les films dits d'auteur pour lesquels la production demande aussi un investissement extérieur, certains droits d'auteur peuvent se justifier (le droit de représentation par exemple), sans quoi pas un seul producteur n'investirait un kopeck.

Il y aurait d'autres moyens de rentrer dans ses frais. Par exemple, en faisant en sorte que le film perde une grosse partie de son intérêt sur petit format (récent exemple : l'arrivée de la 3D).

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Il y aurait d'autres moyens de rentrer dans ses frais. Par exemple, en faisant en sorte que le film perde une grosse partie de son intérêt sur petit format (récent exemple : l'arrivée de la 3D).

Donc une technologie nouvelle réservée à des espaces spécialisés. Jusqu'à ce que cette technologie "se démocratise" comme on dit. Ce qui sera le cas concernant la 3D, vu qu'elle est déjà accessible sur PC, moyennant un bras et un oeil pour le moment : http://www.nvidia.com/object/GeForce_3D_Vision_Main.html

C'est une bonne chose qu'au final le piratage pousse les studios à trouver d'autres formes de visionnage plus développés, mais ça ne fait que repousser le problème.

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les films qui vont etre fait en relief a lumiere polarisee sont aussi presses en version non-relief qui seront celles rippees par le grand public dans l'immediat, jusqu'a ce que le relief arrive sur les ecrans lcd comme celui de nvidia…

personnellement j'aime pas, ca file mal au crane et l'interet est marginal pour ne pas dire nul, meme si visuellement c'est impressionnant les 5 premieres minutes.

Par contre le lunettes polarisees c'est super pour la peche, ca permet de voir dans l'eau meme quand il y a un reflet dessus :icon_up:

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Admettons.

En ce qui concerne le cinéma, véritable industrie qui met en oeuvre des moyens colossaux, y compris les films dits d'auteur pour lesquels la production demande aussi un investissement extérieur, certains droits d'auteur peuvent se justifier (le droit de représentation par exemple), sans quoi pas un seul producteur n'investirait un kopeck.

Pour le dvd ou les salles ?

Parce que si c'est pour les salles, rien n'empêche, comme aujourd'hui, d'interdire la présence de caméras dans la salle.

Si les salles elle-même s'engagent à ne pas faire de copie de la pellicule au moment où elles la reçoive, je ne vois pas ce que ça change par rapport à la situation actuelle.

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les films qui vont etre fait en relief a lumiere polarisee sont aussi presses en version non-relief qui seront celles rippees par le grand public dans l'immediat, jusqu'a ce que le relief arrive sur les ecrans lcd comme celui de nvidia…

personnellement j'aime pas, ca file mal au crane et l'interet est marginal pour ne pas dire nul, meme si visuellement c'est impressionnant les 5 premieres minutes.

Par contre le lunettes polarisees c'est super pour la peche, ca permet de voir dans l'eau meme quand il y a un reflet dessus :icon_up:

Putain j'y avais jamais pensé !

Et dire que j'utilise le truc depuis des années pour les photos dans les vitrines…

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Pour le dvd ou les salles ?

Parce que si c'est pour les salles, rien n'empêche, comme aujourd'hui, d'interdire la présence de caméras dans la salle.

Si les salles elle-même s'engagent à ne pas faire de copie de la pellicule au moment où elles la reçoive, je ne vois pas ce que ça change par rapport à la situation actuelle.

On parle donc bien d'un droit de représentation, au moins au moment de la sortie en salle. Pour les DVD, c'est autre chose, et je n'ai pas vraiment d'avis. Commencer par comparer avec l'édition des bouquins, par exemple.

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On parle donc bien d'un droit de représentation, au moins au moment de la sortie en salle. Pour les DVD, c'est autre chose, et je n'ai pas vraiment d'avis. Commencer par comparer avec l'édition des bouquins, par exemple.

Je ne sais pas s'il est nécessaire de faire appel à un droit passif ici.

Si la société de distribution ne donne les bobines qu'au cinéma s'étant engagé, les autres salles ne pourront de toute façon pas mettre la main dessus.

De plus, même si elle le font, le temps de les copier… eh bien ce ne sera plus la semaine de la sortie, moment où on enregistre le plus de bénéfices sur un film. Donc la plupart des cinoches ont tout intérêt à louer la bobine de façon régulière à ceux qui ont produit le film.

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Je ne sais pas s'il est nécessaire de faire appel à un droit passif ici.

Si la société de distribution ne donne les bobines qu'au cinéma s'étant engagé, les autres salles ne pourront de toute façon pas mettre la main dessus.

De plus, même si elle le font, le temps de les copier… eh bien ce ne sera plus la semaine de la sortie, moment où on enregistre le plus de bénéfices sur un film. Donc la plupart des cinoches ont tout intérêt à louer la bobine de façon régulière à ceux qui ont produit le film.

Excuse-moi par avance pour mes lacunes en droit, mais ce droit de diffusion concerne bien un contenu dématérialisé, celui de la bobine, pas la bobine elle-même. On parle bien de propriété intellectuelle. Si on nie cette propriété intellectuelle, rien n'empêche lesdites salles de copier ce contenu.

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Excuse-moi par avance pour mes lacunes en droit, mais ce droit de diffusion concerne bien un contenu dématérialisé, celui de la bobine, pas la bobine elle-même. On parle bien de propriété intellectuelle. Si on nie cette propriété intellectuelle, rien n'empêche lesdites salles de copier ce contenu.

Euh bah je sais pas, c'est vraiment nécessaire de faire l'hypothèse des droits de PI, pour simplement faire un contrat où tu t'engages à ne pas faire de copies ?

On peut appeler ça de la propriété intellectuelle si on veut, remarque, c'est juste que ce n'est pas du droit passif : là ça n'engage que les signataires.

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Euh bah je sais pas, c'est vraiment nécessaire de faire l'hypothèse des droits de PI, pour simplement faire un contrat où tu t'engages à ne pas faire de copies ?

On peut appeler ça de la propriété intellectuelle si on veut, remarque, c'est juste que ce n'est pas du droit passif : là ça n'engage que les signataires.

Dans ce cas, ça ne diffère pas tellement du système actuel. Interdire la copie, c'est reconnaître une propriété sur le contenu : tu la nommes comme tu l'entends, ce n'est pas le problème. Et par conséquent des droits d'auteur.

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Dans ce cas, ça ne diffère pas tellement du système actuel. Interdire la copie, c'est reconnaître une propriété sur le contenu : tu la nommes comme tu l'entends, ce n'est pas le problème. Et par conséquent des droits d'auteur.

Le problème de la PI, c'est qu'elle permet de s'arroger un droit sur le matériel audiovisuel de tout le monde sur la planète, même ceux qui n'ont jamais passé contrat avec toi, ou qui ne t'ont généralement rien demandé. Voilà toute la différence.

De plus, une fois le film diffusé, ça change tout. Plus moyen pour Lucas de faire changer le nom de Dark Empire sous prétexte que ça ressemblait trop à Empire strikes back, par exemple.

Il faudrait une sacrée assurance au cas où le contrat serait violé et le contenu diffusé sur toute la planète.

Ça paraît la moindre des choses. De toute façon un cinéma prend déjà cher à l'heure actuelle si il diffuse une copie. Et je vois pas vraiment les salles de ciné jouer aux cons et risquer leur réputation vis à vis des producteurs.

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