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Our Body : l'expo interdite


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Parce que les gens s'en tapent le coquillard de la science et de voir des mannequins expliquant la double circulation.

Par contre, le chaland morbide, il vient - et paie - pour zieuter des véritables corps humains charcutés.

Dans ce cas le but n'est, effectivement, plus scientifique mais purement commercial, ce qui explique vos vives réactions à mes propos, que je partage à présent.

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C'est tout de même affligeant d'en arriver à ce point pour intéresser les gens :icon_up:

Oui oh vous savez il y a quand même des meilleurs critiques d'art contemporain que Lucilio aussi.

Le consentement ne légitime pas tout, ni n'est l'alpha et l'omega des relations humaines.

STRAWMAN ! Elle partait du postulat qu'ils étaient consentants, pas du postulat que le consentement excusait tout.

aaaaah ça fait plais'

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Trouvé sur le site de l'expo, http://www.ourbodytheuniversewithin.com/news_media.html :

Actual human bodies provide visitors with a “real experience.”

Voilà, il s'agit d'avoir une "expérience".

Pour moi, cela résonne étrangement avec une phrase prononcée par un personnage immortel d'un animé qui pourtant ne paye pas de mine (Code Geass en l'occurrence, pour les connaisseurs), dont je viens de revoir un épisode hier : "Je veux mourir ; car lorsqu'on est immortel, vivre n'est plus qu'une expérience".

A relier au propos mémorable de RH qui disait en substance que le jour où l'homme deviendrait immortel, un vieux rêve très actuel, ce serait l'Enfer sur Terre.

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Trouvé sur le site de l'expo, http://www.ourbodytheuniversewithin.com/news_media.html :

Voilà, il s'agit d'avoir une "expérience".

Pour moi, cela résonne étrangement avec une phrase prononcée par un personnage immortel d'un animé qui pourtant ne paye pas de mine (Code Geass en l'occurrence, pour les connaisseurs), dont je viens de revoir un épisode hier : "Je veux mourir ; car lorsqu'on est immortel, vivre n'est plus qu'une expérience".

A relier au propos mémorable de RH qui disait en substance que le jour où l'homme deviendrait immortel, un vieux rêve très actuel, ce serait l'Enfer sur Terre.

Mouaif, c'est pas moi qui vais venir défendre le grand trip de l'authentique dans l'art contemporain.

En revanche j'avoue avoir du mal à voir plus qu'un rapport très lointain avec ta citation. Mais à titre préventif, je signale que je rentrerai pas dans un débat sur un anime.

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Si l'exposition était à caractère scientifique, ce sont des mannequins qu'il fallait exposer, pas des vrais cadavres. Le squelette du cours de bio n'a rien de choquant dans la mesure où ce n'est qu'une reproduction.

Mais n'est-ce vraiment qu'une reproduction ?

Voilà, il s'agit d'avoir une "expérience".

"Experience" est un mot qui est employé à toutes les sauces en anglais (ou plutôt en globish) parce qu'il est essentiellement vide de contenu précis.

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Mais n'est-ce vraiment qu'une reproduction ?

Que veux-tu dire ? "Comment savoir si ce n'est qu'une reproduction ?" Ou qu'en fait, les squelettes exposés en cours sont des vrais ? Si c'est le cas, c'est bel et bien choquant, il y a des questions à se poser.

Si une personne peut disposer de son corps entièrement comme ça lui chante, même une fois morte, parce que c'est sa propriété, il n'y a qu'un petit pas à franchir, et certains l'ont déjà fait, pour que ce soit la société qui puisse s'approprier le corps.

D'où le danger de mettre le corps humain sous le concept de propriété.

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Plus je lis ce texte, plus j'ai envie de hurler au fou

CC : Ne risque-t-on pas de créer des "deuils pathologiques" à la chaîne dans le contexte de l’industrialisation du don d’organes ? De porter préjudice aux familles confrontées au don d'organes, et qui ne sont à aucun moment informées ? Les équipes médicales de transplantation/coordination des transplantations sont soumises à une forte "pression idéologique" (il faut développer l’activité des greffes) et peuvent potentiellement causer ce préjudice de "deuil pathologique" (risque d’accusation de dol/faute dolosive ?). On peut penser que, quelle que soit la décision des proches confrontés au don d’organes, cette décision exige le sacrifice de l’intérêt d’un des deux partis (donneur ou receveur), et de ce fait ne peut être considérée comme satisfaisante. C’est donc un choix inhumain qu’on impose aux proches confrontés au don d’organes. On peut alors se demander si les équipes hospitalières/médicales de coordination des transplantations d’organes, qui approchent les familles en vue du don d’organes, peuvent se sentir dédouanées de cette accusation de préjudice potentiel par le simple fait que la famille a refusé le don d’organes. Il y a forcément préjudice (= risque de créer des deuils pathologiques), puisque le simple fait de demander les organes aux proches d’un mourant impose un choix inhumain.

Professeur Henri Kreis : "Je pense comprendre à peu près ce que vous voulez dire (…) et la réponse, avec l'appropriation conditionnelle, est parfaite puisqu'il n'y a plus de choix. La famille sera simplement 'informée' du prélèvement chez son parent qui ne s'y était pas opposé de son vivant.

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Que veux-tu dire ? "Comment savoir si ce n'est qu'une reproduction ?" Ou qu'en fait, les squelettes exposés en cours sont des vrais ? Si c'est le cas, c'est bel et bien choquant, il y a des questions à se poser.

C'est choquant, qu'un homme donne son corps à la science ?

Et sinon, je crois bien qu'il s'agit de vrais, au moins pour certains d'entre eux.

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Entre "donner" son corps à la science et une exhibition douteusement morbide, il y a de la marge.

Tu verrais ce que les carabins en font, de ces corps… Tu te dirais que ces expos sont très respectueuses.

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Tu verrais ce que les carabins en font, de ces corps… Tu te dirais que ces expos sont très respectueuses.

+1, d'ailleurs je doute que le consentement soit éclaire pour ceux qui donnent leur corps a la science

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Invité jabial
Le type est bien mort d'une hémorragie interne et on se dirige vers une inculpation pour homicide

C'est vrai que le geste du policier n'est pas très professionnel, même si le type fait manifestement de la provocation.

Ce sera au tribunal d'en décider. En tout cas c'est un bon signe pour la liberté qu'un policier puisse être mis en accusation comme tout un chacun. Dommage que ce ne soit pas le cas des juges d'instruction qui instruisent à charge uniquement.

…à ce que l'on les mange avec une sauce madère, accompagnés de gnocchi, où est le problème ? Après, ne mange que celui qui a faim.

Honnêtement ça ne me gênerait pas du tout. Mon verdict est que dans le principe c'est immoral et pas illégal. Il n'y a pas de "dignité" qui serait une personne et qui aurait des droits en soi. Il appartient strictement au vivant, sain de corps et d'esprit, de léguer tout ce qui est à lui. Lors de l'extraction d'un organe, celui-ci devient un bien ; lorsqu'on meurt, c'est le cas de tout le corps. En l'absence de testament, on peut raisonnablement estimer que la volonté du défunt n'aurait pas été d'être découpé ; en présence d'un testament il n'y a rien à dire. Le corps humain n'est sacré qu'en tant que réceptacle de la vie humaine ; sacraliser une coque vide que des bactéries vont décomposer de toute façon n'a pas de sens.

Pour en revenir au cas d'espèce, le consentement des personnes dont les cadavres ont été préservés n'est pas établi, en conséquence de quoi il est parfaitement logique qu'on interdise l'exposition. Logiquement on devrait même poursuivre ses organisateurs.

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Il y aussi des limites à ce qu'on peut mettre dans un testament. En l'occurrence, ça ne me paraît vraiment pas évident qu'un testament où il est demandé de faire n'importe quoi de son corps (servir de mets dans un restaurant cannibale par exemple) soit valide. Il est naturel que la famille veuille veiller sur le corps du défunt, et cette considération semble étrangère au raisonnement de jabial.

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Il y aussi des limites à ce qu'on peut mettre dans un testament. En l'occurrence, ça ne me paraît vraiment pas évident qu'un testament où il est demandé de faire n'importe quoi de son corps (servir de mets dans un restaurant cannibale par exemple) soit valide. Il est naturel que la famille veuille veiller sur le corps du défunt, et cette considération semble étrangère au raisonnement de jabial.

Il me semble également que l'avis de l'époux ou de l'épouse soit important, mais si cette personne veut faire n'importe quoi de son corps après sa mort et l'écrit dans son testament, je ne vois pas comment la famille pourrait l'en empêcher (surtout si la personne avant sa mort était d'une lucidité parfaite, a mûrement réfléchi sa démarche et n'était victime d'aucun trouble psychique). Enfin, c'est tout de même étrange comme situation, un homme qui respecte l'opinion de sa femme n'irait pas rédiger son testament sans la consulter au préalable et sans lui demander le moindre avis ; il existe maintes solutions pour éviter ce genre de situation. Dans ce genre de démarche, cela ne me viendrait pas à l'esprit de ne pas avertir mon conjoint et, sans doute, changer d'avis en prenant en compte son ressenti. Une chose très importante pour les libéraux est la responsabilité, pendant de la liberté. Un homme peut être libre de se faire manger après sa mort si ça lui chante mais il me semble que seule une poignée de malades profonds seraient capables d'inscrire cela dans leur testament en niant complètement l'avis de l'épouse et des enfants. Entre ce qu'il est possible de faire en dehors de toute considération morale et ce qui est fait en prenant en compte responsabilité, morale, famille, il me semble y avoir de la marge. Il n'y a que les gouvernements qui pensent que, si aucune loi n'existait, les hommes feraient n'importe quoi, c'est pourquoi ils régissent à tout va le quotidien des gens, même pour des choses dont la décision ne devrait pourtant revenir qu'à eux et à une poignée de proches.

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Ah, mais je suis entièrement d'accord avec vous sur la façon dont les choses devraient se passer. Simplement, si une épouse éplorée vient voir un juge, après la mort de son époux, en lui montrant le testament où ce dernier, pour une raison qu'elle ne comprend pas, dit qu'il veut que son corps soit boulotté, que doit-dire le juge ? Je pense que la réalité nous montre que de tels cas arrivent bel et bien, même si c'est rare, Dieu merci.

Je me place plus dans l'optique du juge qui voit arriver un cas concret à lui que dans celle du législateur.

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…si une épouse éplorée vient voir un juge, après la mort de son époux, en lui montrant le testament où ce dernier, pour une raison qu'elle ne comprend pas, dit qu'il veut que son corps soit boulotté, que doit-dire le juge ?

Le juge, il dit que le défunt avait claqué un klaxibule et casse le testament. Et on enterre le corps.

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Ah, mais je suis entièrement d'accord avec vous sur la façon dont les choses devraient se passer. Simplement, si une épouse éplorée vient voir un juge, après la mort de son époux, en lui montrant le testament où ce dernier, pour une raison qu'elle ne comprend pas, dit qu'il veut que son corps soit boulotté, que doit-dire le juge ? Je pense que la réalité nous montre que de tels cas arrivent bel et bien, même si c'est rare, Dieu merci.

Je me place plus dans l'optique du juge qui voit arriver un cas concret à lui que dans celle du législateur.

Cela me rappelle les exercices de rhétorique romaine où il fallait étudier des cas tout aussi fous.

Cela serait un choix très difficile pour ce juge, et je ne voudrais pas être à sa place. Cependant, entre respecter la volonté d'un défunt qui veut faire n'importe quoi de son corps après sa mort et éviter de traumatiser l'épouse (déjà bien bouleversée par la mort de son mari) qui, d'ailleurs, se place sous l'optique du respect du corps après le trépas, mon choix est fait ; j'écoute l'épouse. Cela ne serait, par contre, pas le cas de tous les juges, et, selon l'avis de certains, je passerais pour un médiocre juge trop sujet à la sensiblerie féminine (avouez, au moins, que je sais reconnaître mes défauts) :icon_up:

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Il me semble également que l'avis de l'époux ou de l'épouse soit important, mais si cette personne veut faire n'importe quoi de son corps après sa mort et l'écrit dans son testament, je ne vois pas comment la famille pourrait l'en empêcher (surtout si la personne avant sa mort était d'une lucidité parfaite, a mûrement réfléchi sa démarche et n'était victime d'aucun trouble psychique). Enfin, c'est tout de même étrange comme situation, un homme qui respecte l'opinion de sa femme n'irait pas rédiger son testament sans la consulter au préalable et sans lui demander le moindre avis ; il existe maintes solutions pour éviter ce genre de situation. Dans ce genre de démarche, cela ne me viendrait pas à l'esprit de ne pas avertir mon conjoint et, sans doute, changer d'avis en prenant en compte son ressenti. Une chose très importante pour les libéraux est la responsabilité, pendant de la liberté. Un homme peut être libre de se faire manger après sa mort si ça lui chante mais il me semble que seule une poignée de malades profonds seraient capables d'inscrire cela dans leur testament en niant complètement l'avis de l'épouse et des enfants. Entre ce qu'il est possible de faire en dehors de toute considération morale et ce qui est fait en prenant en compte responsabilité, morale, famille, il me semble y avoir de la marge. Il n'y a que les gouvernements qui pensent que, si aucune loi n'existait, les hommes feraient n'importe quoi, c'est pourquoi ils régissent à tout va le quotidien des gens, même pour des choses dont la décision ne devrait pourtant revenir qu'à eux et à une poignée de proches.

aaaaaah merci !

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