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Une thèse inédite sur "La pensée libertarienne" sort en juin


ernest

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Contrairement à la doctrine communiste qui demeure nécessaire pour justifier et faire exister la société qu'elle vise, la doctrine libertarienne n'a plus aucune raison d'être une fois son utopie réalisée. En d'autres termes, le libertarianisme utopique se saborde dans la congruence, cependant que le communisme utopique s'y mue en idéologie. Le seul lieu où périssent vraiment les idéologies serait ainsi l'utopie libertarienne. La société n'y aspirerait plus à rien, expirerait, et s'abandonnerait aux individus.

Une fois l'utopie réalisée, la raison d'être de la doctrine libertarienne est d'empêcher la résurgence d'un Etat.

Il est con ce con. :icon_up:

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On ne lui enverrait pas un petit mail bien propre ?

Si j'en crois les remerciements à la fin du livre, l'auteur ne semble pas avoir rencontré beaucoup de libertariens de chair et d'os.

Cet ouvrage est issu d'une partie d'une thèse de doctorat codirigée par Philippe Portier et James Ceaser.

(…)

Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à Jean Baudouin et Frédéric Lambert, blablabla…

Pour le reste : sa femme et son éditeur…

Bref, ça ressemble à un écrit universitaire écrit en chambre.

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Je n'ai pas encore lu cette these (mais elle est commandée), mais sous pretexte que l'auteur n'est pas libertarien, d'un seul coup, son étude est forcément non serieuse ?

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Tous. Mis à part Meslier et Sade.

A moins que précisément ces deux-là n'aient été les plus grands croyants encore que dans l'irreligion : l'un par foi dans son communisme prémarxiste, l'autre dans sa haine de Dieu.

There is no such thing as a free book.

Mais alors qu'on ne paiera jamais autrui pour qu'il mange, force est de constater que nombre d'auteurs paient leurs lecteurs pour les lire (édition à compte d'auteur type l'Harmattan, journaux français).

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Faites un geste, mes parents ne veulent pas me l'acheter et mettre 30€ dans un livre va représenter 4 heures de travail si j'en trouve un.

Et avec une bibliothèque universitaire, il n'est pas possible de consulter une thèse ?

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Il vient de sortir, il a demandé un certain temps de travail, et il ne bénéficie pas d'un tirage digne de Harry Potter. Le prix ne me paraît pas scandaleux (même si je l'aurais piraté si je le pouvais :icon_up: )

En parlant de piratage de livre : L'insurrection qui vient, du Comité Invisible (Julien Coupat) en Pdf : http://zinelibrary.info/files/pdf_Insurrection.pdf

Je n'aurais jamais payé pour ce torchon, mais c'est toujours intéressant de parcourir un livre de "l'opposition", surtout qu'il y a une certaine plume.

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  • 2 weeks later...

Les critiques de Rand sont récurrentes parmi les libertariens et prennent toujours la même forme : "pas assez de culture philosophie", "trop peu de reconnaissance envers les philosophes dont elle s'inspire drôlement" , "aucune inventivité et une reprise totale d'anciens concepts aristotéliciens".

Je trouve ça plus que pathétique. C'est pourtant la première auteur - depuis les anarchistes individualistes du XIXe comme Stirner, Proudhon, Palante, Thoreau, Tucker etc. - à se placer sur le plan essentiellement moral. Ce qui engendre une pensée bien plus radicale et profonde pour la défense de l'individualisme.

Souvent, je me dis que les critiques de Rand ont peur des conséquences réelles qu'implique une sensibilité libertarienne/anarchiste sur les individus. Ce sont, pour moi, des libéraux de pacotilles qui n'osent pas s'avouer que l'éthique individualiste peut être théorisée - en se cachant derrière des pseudo-arguments d'autorités tels que l'inculture et les incohérences philosophiques de la dame.

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Les critiques de Rand sont récurrentes parmi les libertariens et prennent toujours la même forme : "pas assez de culture philosophie", "trop peu de reconnaissance envers les philosophes dont elle s'inspire drôlement" , "aucune inventivité et une reprise totale d'anciens concepts aristotéliciens".

Je trouve ça plus que pathétique. C'est pourtant la première auteur - depuis les anarchistes individualistes du XIXe comme Stirner, Proudhon, Palante, Thoreau, Tucker etc. - a se placer sur le plan essentiellement moral. Ce qui engendre une pensée bien plus radicale et profonde pour la défense de l'individualisme.

Souvent, je me dis que les critiques de Rand ont peur des conséquences réelle qu'implique une sensibilité libertarienne/anarchiste sur les individus. Ce sont, pour moi, des libéraux de pacotilles qui n'osent pas s'avouer que l'éthique individualiste peut être théorisée - en se cachant derrière des pseudo-arguments d'autorités tels que l'inculture et les incohérences philosophiques de la dame.

A moins que tu ne sois fondamentalement prisonnier du paradigme -banal- de la transgression : interpréter la position commune des spécialistes comme un conformisme - qui serait blâmable en soi, évidemment ; des spécialistes qui n'osent pas. La liberté c'est la transgression ? :icon_up:

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Je suis en train de le lire, si la première partie ne m'a pas appri grand chose (pure these bibliographique sur l'histoire du mouvement, quand on a déjà lu la bibliographie c'est peu utile :icon_up: ), par contre, le chapitre sur l'ethique comparée est très interessent.

Et je ne trouve pas du tout qu'il assacine Ayn Rand, il n'est clairement pas Randien, ce qui pour un randroide élimine d'entrée toute validité du commentaire, mais n'est-ce pas justement le coeur du probleme ?

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J'ai terminé la thèse de S. Caré la semaine dernière : pas mal du tout. Je n'ai pas appris grand chose, mais elle a le mérite d'être claire et assez exhaustive. Bien que J. Ceaser ait été son codirecteur, il m'a semblé un peu léger sur le conservatisme américain : dire que le libertarisme s'est affirmé contre le new conservatism est sans doute vrai, mais il ne rend pas justice à l'évolution vers le paléolibertarianisme contemporain (Hoppe et le Lewrockwell).

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J’ai fini la quatrième de couverture (©Lucilio), et franchement, si Sébastien Caré n’est pas libertarian, il en est très proche.

Ce qu’on peut lui reprocher c’est de négliger les évolutions récentes du mouvement sous l’influence de Lew Rockwell et son paléo-libertarianisme.

Je regrette également le passage trop rapide sur la critique qu’il appelle ‘républicaine’ et qui visiblement à sa faveur, cette critique est efficiente contre le libertarianisme seul, mais ne l’est pas pour ce que j’appelle le libertarianisme+, autrement dit le liberterianisme +la tradition (pas nécessairement une tradition en particulier d’ailleurs), ou du moins, si elle l’est, ça n’apparaît pas clairement.

Ah oui, et l’abus continuel du mot liminaire est fatiguant à la longue :icon_up:

Au fait, quelqu’un a-t-il informé Sébastien Caré de l’existence de ce fil, cela pourrait, sinon l’intéresser, au moins le faire rire.

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  • 5 weeks later...
  • 2 weeks later...

Acheté en juin, je ne l'ai pas encore commencé bien que j'aie hésité hier (pour finalement entamer un livre sur l'IA…). Avis aux toulousains, le livre est disponible à la librairie Ombres Blanches qui, il me semble, propose de plus en plus de livres sur le libéralisme ou des classiques depuis quelques mois, ce qui est une heureuse nouvelle.

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  • 2 weeks later...

J'ai aperçu tout à l'heure dans l'Alter-Eco de ma sœur ( 1 ère E.S donc … ), un article sur le livre de Sébastien Caré.

Edit:

La pensée libertarienne. Genèse, fondements et horizons d'une utopie libérale par Sébastien Caré

La pensée libertarienne. Genèse, fondements et horizons d'une utopie libérale

par Sébastien Caré

Ed. PUF, 2009, 356 p., 34 euros.

Les libertariens sont les économistes que nous qualifions souvent d'ultralibéraux. Ils pensent que le marché concourt mieux que tout autre mécanisme à faire que la recherche par chacun de son intérêt personnel débouche sur le meilleur intérêt général qui se puisse concevoir. Pour eux, l'Etat est l'ennemi toutes les fois qu'il empiète sur la liberté personnelle au nom d'un pseudo-intérêt général. L'auteur consacre ce livre - issu d'une thèse de doctorat - à la genèse et à la conceptualisation de ce courant d'analyse économique (le libertarianisme) aux Etats-Unis. Il en montre la diversité: les fondements sont parfois néoclassiques (Milton Friedman, David Friedman, James Buchanan), "autrichiens" (Ludwig von Mises, Friedrich von Hayek, Murray Rothbard), voire philosophiques (Ayn Rand et Robert Nozick), débouchant sur des analyses bien plus différentes qu'on ne le croit. Les uns s'attachent à un Etat minimal, les autres pensent qu'il est possible de s'en passer et que tout Etat porte avec lui prédation et arbitraire.

Contrairement à ce que beaucoup croient, Hayek est "l'un des plus modérés libertariens", parce qu'il justifie la légitimité de certains services publics. Le trait commun de ce courant de pensée est davantage de vouloir ouvrir le champ des possibles en permettant à chacun de vivre comme il l'entend que de bâtir une société, ce qui suscite le jugement suivant de l'auteur (mais à la fin d'un volume tout entier pénétré de sympathie critique à l'égard de ce courant de pensée): "Les libertariens ne donnent au fond aucun sens au vivre ensemble et ne reconnaissent l'existence d'aucun bien commun."

Ce livre permet de comprendre un peu mieux la diversité et la démarche de ce courant, analysées avec une précision remarquable. On regrettera seulement qu'il n'y soit rien dit de ses représentants français. Et, curieusement, la préface de Claude Mossé annoncée sur la couverture est absente. Par désaccord?

Denis Clerc

(badurl) http://www.alternatives-economiques.fr/la-pensee-libertarienne--genese--fondements-et-horizons-d-une-utopie-liberale-par-sebastien-care_fr_art_860_43858.html (badurl)

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  • 2 weeks later...

Je suis quand même étonné de voir de nombreux articles sur ce livre :icon_up:

Excursion chez les libertariens

[ 03/09/09 ] 1 commentaire(s)

Sébastien Caré nous invite à voyager dans ce qu'il appelle l'« archipel des utopies libertariennes ». Et le déplacement vaut amplement le détour. Le libertarianisme (comme dit notre auteur) est largement méconnu en France. Ce libéralisme intégral, ce projet de « généralisation du libéralisme », gagne beaucoup à être découvert, approfondi et médité.

Caré n'introduit pas pour le profane. Il analyse en profondeur cette famille cardinale et radicale de la philosophie politique. En rupture avec le conservatisme, le libertarianisme a gagné ses lettres de noblesse avec les Autrichiens Ludwig von Mises et Friedrich Hayek, avec Milton et David Friedman (père et fils) et ses formulations les plus radicales avec Murray Rothbard, Robert Nozick ou l'étrange romancière Ayn Rand. Appuyé sur quelques prix Nobel et sur une salve de livres publiés, notamment dans les années 1970, il dispose, aux Etats-Unis, de son (petit) parti, mais aussi de son influent « think tank » (le Cato Institute).

Cette pensée (aisément caricaturable en - disons - « ultra-ultralibérale »), qui voit dans l'impôt l'esclavage et dans l'Etat la spoliation et la négation des droits naturels, n'est en rien un modèle systématique unique. Rendant compte de ce qu'il baptise les « chicanes exégétiques » entre les divers auteurs et tendances, entre les positions conséquentialistes (d'abord l'efficacité) et déontologiques (d'abord le juste), Caré fait oeuvre bien originale et bien utile dans l'édition française. Il permet d'évaluer, au sein d'un mouvement foisonnant d'idées au fondement et à la portée parfois contradictoires, différentes options : le minarchisme (pour un Etat minimal), l'anarcho-capitalisme (pour une liberté sans Etat), le libéralisme d'un Hayek, d'un Friedman (père) ou d'un Buchanan. Ces derniers paraissent d'ailleurs bien mesurés, voire timorés, par rapport aux autres libertariens. Caré nous propose une lecture érudite et serrée, pondérée par une critique républicaine, de ces utopies, dont la première visite constitue très souvent un choc. Subversif, mais aussi captivant et vivifiant.

J. D.

http://www.lesechos.fr/info/analyses/02012…ibertariens.htm

Sinon impossible de mettre la main sur l'interview dans l'expansion via le net, j'essayerais donc les photocopies à la B.U.

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C'est pas mal du tout et merci.

Autant je trouve les deux premières partie de son bouquin de qualité, autant les critiques qu'il formule à la fin à l'endroit du libertarianisme me semblent tomber un peu comme un cheveu sur la soupe. Elles sont parfois pertinentes, mais ne sont pas du tout dans l'esprit et dans le style du reste de l'ouvrage.

Outre l'absence de préface, il y a aussi des erreurs de numérotation des sous-chapitres.

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