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La crise de 29 expliquée à une malcomprenante


Esperluette

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Je suis dubitatif.

Placer ton épargne à la banque signifie que cet argent sera offert à un "entrepreneur" (emprunteur) par le biais de la banque. Ce sont les gains futurs de ces emprunteurs qui permettent, en dernière analyse, à la banque de gagner sa vie et d'offrir un gain à ton dépôt (le taux d'intérêt annuel). La performance future des emprunteurs est donc vitale, aussi bien pour la banque que pour le rendement de tes économies.

Oui, mais pas seulement.

Ce que fait d'abord la banque, c'est prendre ton argent - tout en te garantissant que tu peux le récupérer à tout moment - et le prêter à quelqu'un d'autre en s'engageant à ne pas le réclamer avant une certaine date.

Cela fonctionne bien dans l'immense majorité des cas. Sauf en cas de crise, quand les épargnants "testent" la capacité de la banque à leur rendre tout de suite leur argent. Et ça, elle n'est JAMAIS en mesure de le faire.

La garantie de l'état permet justement de donner aux épargnants l'assurance qu'ils n'ont pas besoin de tester leur banque.

Pour le reste, je [snip] ton argumentation. Elle est tout à fait valide et je ne la conteste en rien. Simplement, en faisant cela tu demandes à chacun d'acquérir les compétences du banquier. Dans un monde idéal, pourquoi pas. En pratique, c'est tout simplement impossible. La conséquence du système que tu décris, c'est qu'il y aurait beaucoup moins de prêt et d'emprunt et que l'activité économique globale serait pénalisée.

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Oui, mais pas seulement.

Ce que fait d'abord la banque, c'est prendre ton argent - tout en te garantissant que tu peux le récupérer à tout moment - et le prêter à quelqu'un d'autre en s'engageant à ne pas le réclamer avant une certaine date.

Cela fonctionne bien dans l'immense majorité des cas. Sauf en cas de crise, quand les épargnants "testent" la capacité de la banque à leur rendre tout de suite leur argent. Et ça, elle n'est JAMAIS en mesure de le faire.

La garantie de l'état permet justement de donner aux épargnants l'assurance qu'ils n'ont pas besoin de tester leur banque.

Jusqu'au jour ou l'état fait faillite.

Parce qu'aujourd'hui si l'état fait faillite que se passera-t-il pour votre banque?

Pour le reste, je [snip] ton argumentation. Elle est tout à fait valide et je ne la conteste en rien. Simplement, en faisant cela tu demandes à chacun d'acquérir les compétences du banquier. Dans un monde idéal, pourquoi pas. En pratique, c'est tout simplement impossible. La conséquence du système que tu décris, c'est qu'il y aurait beaucoup moins de prêt et d'emprunt et que l'activité économique globale serait pénalisée.

Les banques incompétentes disparaitraient d'elles mêmes et libre à vous de ne pas mettre toute votre épargne dans la même banque.

De plus le secteur bancaire seraient un secteur totalement atomisé donc pas de grosses banques et donc des assurances pour couvrir le risque de faillite.

Donc vous n'avez pas besoins d'acquérir les compétences du banquier, tout comme vous n'avez pas besoins d'être un ingénieur en mécanique ET électronique pour acheter et conduire une voiture.

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Jusqu'au jour ou l'état fait faillite.

Parce qu'aujourd'hui si l'état fait faillite que se passera-t-il pour votre banque?

Les banques incompétentes disparaitraient d'elles mêmes et libre à vous de ne pas mettre toute votre épargne dans la même banque.

De plus le secteur bancaire seraient un secteur totalement atomisé donc pas de grosses banques et donc des assurances pour couvrir le risque de faillite.

Donc vous n'avez pas besoins d'acquérir les compétences du banquier, tout comme vous n'avez pas besoins d'être un ingénieur en mécanique ET électronique pour acheter et conduire une voiture.

+1

Quant à savoir quelle part de vôtre épargne sera re-investie via la Banque et quelle part par vos soins directs… va savoir. Comme dans tous les domaines, on fait soi-même ou bien on fait faire selon ses compétences, selon ses appétences… Vous devez certainement connaitre des gens qui bricolent eux-mêmes leur bagnole y compris pour de "grosses" réparations et d'autres qui vont chez le garagiste pour la moindre des choses. Laquelle de ces attitudes est la meilleure ?

Chacun fera SON arbitrage à lui, pour ce qui est de la manière à fructifier son epargne… Ce qui ne veut pas dire que TOUS les arbitrages seront les plus judicieux. Mais le miracle de millions (ou milliards) de choix individuels s'est toujours avéré ( au niveau "macro") nettement meilleur que quelques choix centralisés, fussent-ils "eclairés".

Je rappelle aussi que la partie de l'épargne non "bancarisée" n'est pas "infructueuse" pour autant: sauf à garder des billets de banque sous le matelas ( phénomène toutefois exceptionnel) vous allez… améliorer vôtre jardin, améliorer vôtre maison, etc. Autant d'emplois pour le paysagiste du coin, pour le maçon, etc. Et, surtout, autant de gagné pour la richesse nationale: entre deux pays, vous préférez celui ou toutes les maisons ( privés, certes!) sont mal entretenues ou bien celui ou ces mêmes espaces privés sont propres et rayonnants ? Lequel de ces deux pays est le plus riche ? Attention, j'ai demandé quel PAYS est le plus riche, pas lequel a l'Etat le plus riche !

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Jusqu'au jour ou l'état fait faillite.

Parce qu'aujourd'hui si l'état fait faillite que se passera-t-il pour votre banque?

Ben, si l'état fait faillite, le principal soucis sera de se procurer une kalachnikov pour essayer de défendre son bout de jardin. Le sort des banques n'aura plus beaucoup d'importance :icon_up:

De plus le secteur bancaire seraient un secteur totalement atomisé donc pas de grosses banques et donc des assurances pour couvrir le risque de faillite.

Je ne crois pas non. Il y a des économies d'échelles très substantiel - notamment sur les chaines informatiques - dans la banque de détail qui favorisent au contraire les très gros acteurs. Si le secteur est encore émietté au niveau mondial, c'est principalement à cause des réglementations nationales qui sont des freins à la concentration.

Quant à savoir quelle part de vôtre épargne sera re-investie via la Banque et quelle part par vos soins directs… va savoir. Comme dans tous les domaines, on fait soi-même ou bien on fait faire selon ses compétences, selon ses appétences… Vous devez certainement connaitre des gens qui bricolent eux-mêmes leur bagnole y compris pour de "grosses" réparations et d'autres qui vont chez le garagiste pour la moindre des choses. Laquelle de ces attitudes est la meilleure ?

Oui, oui…. Je ne bricole pas de bagnoles mais je m'occupe beaucoup de mes sous. De ce point de vu, je pense avoir un niveau de compétence sensiblement supérieur à celui de conseiller clientèle.

Mais ce n'est pas de cela qu'il s'agit…

Aussi costaud que je soit, la PME du coin ne s'adressera jamais à 1 000 Henriparisien pour se financer.

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Ben, si l'état fait faillite, le principal soucis sera de se procurer une kalachnikov pour essayer de défendre son bout de jardin. Le sort des banques n'aura plus beaucoup d'importance :icon_up:

Pas nécessairement. Le droit de propriété - et le respect de ce droit - a existé bien avant qu'il nous soit "garanti" par l'Etat.

Aussi costaud que je soit, la PME du coin ne s'adressera jamais à 1 000 Henriparisien pour se financer.

Partiellement vrai: justement, par absence d'habitude.

Partiellement faux: les entreprises recherchant "un" repreneur ne manquent pas. Le "repreneur" est donc un boursicoteur qui prend la majorité des actions de ladite entreprise.

Par ailleurs, les petits entrepreneurs sont bien contents de pouvoir emprunter… chez des amis ou des parents! A ma connaissance, la pratique n'est pas inexistante. Les amis ou les parents en question sont donc des Henriparisien. Officiellement, les prêts en question sont sans intérêt. Officieusement… ce n'est pas toujours le cas.

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Pas nécessairement. Le droit de propriété - et le respect de ce droit - a existé bien avant qu'il nous soit "garanti" par l'Etat.

Là, on sort franchement du sujet. Mais bon, comme j'en suis partiellement responsable, cela ne me dérange pas de dériver.

Pour qu'un droit émerge, il est indispensable que la violence soit contrôlée. La façon actuelle c'est de confier ce monopole à l'Etat. Si l'état disparait du jour au lendemain, la première chose qui arrivera, s'est l'émergence de bande armée.

Peut-être qu'a moyen terme il sera possible de définir une nouvelle façon de réguler la violence qui ne passera pas l'état, mais la première chose à faire en attendant, ce sera effectivement de trouver une kalachnikov et pleins d'amis.

Par ailleurs, les petits entrepreneurs sont bien contents de pouvoir emprunter… chez des amis ou des parents! A ma connaissance, la pratique n'est pas inexistante. Les amis ou les parents en question sont donc des Henriparisien. Officiellement, les prêts en question sont sans intérêt. Officieusement… ce n'est pas toujours le cas.

Oui, en capital d'amorçage. Et de plus rien n'interdit de faire payer des intérêts à des prêts dans le cercle familiale. Il faut simplement les déclarer, tout comme le prêt d'ailleurs. Il y a aussi les business angels et pour les grosses entreprises l'accès direct aux marchés financiers.

Mais on est un peu dans le même schéma que plus haut. Un monde sans banque peut fonctionner, il sera simplement moins performant qu'un monde avec banque. Donc moins riche.

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Là, on sort franchement du sujet. Mais bon, comme j'en suis partiellement responsable, cela ne me dérange pas de dériver.

Pour qu'un droit émerge, il est indispensable que la violence soit contrôlée. La façon actuelle c'est de confier ce monopole à l'Etat. Si l'état disparait du jour au lendemain, la première chose qui arrivera, s'est l'émergence de bande armée.

Peut-être qu'a moyen terme il sera possible de définir une nouvelle façon de réguler la violence qui ne passera pas l'état, mais la première chose à faire en attendant, ce sera effectivement de trouver une kalachnikov et pleins d'amis.

Possible… Je crois savoir me servir de la Kalachnikov (j'ai fait mon service militaire avec). Reste à me trouver l'engin et les munitions…

Oui, en capital d'amorçage. Et de plus rien n'interdit de faire payer des intérêts à des prêts dans le cercle familiale. Il faut simplement les déclarer, tout comme le prêt d'ailleurs. Il y a aussi les business angels et pour les grosses entreprises l'accès direct aux marchés financiers.

Mais on est un peu dans le même schéma que plus haut. Un monde sans banque peut fonctionner, il sera simplement moins performant qu'un monde avec banque. Donc moins riche.

Mais personne n'a parlé d'un monde SANS banques. Mais simplement du droit d'y recourir… seulement quand ça NOUS parait utile (à chacun d'entre nous). Et que les opérations bancaires ne soient pas garanties par l'Etat. On y recourira moins ? Possible. Sera-ce un mal, ce moindre (je n'ai pas dit absence) recours aux banques ? A mon avis, non.

Le recours aux services bancaires se fera… dans la mesure ou il s'avérera indénaiblement meilleur que la gestion par soi-même.

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Bon, sur l'absence de garantie des dépôts c'est une évidence. Imagines-toi dans la peau d'un bourgeois de 1929. Il y a des rumeurs sur la fiabilité de ta banque. Que faire ? Ne rien faire et prendre le risque que ta banque coule en emportant tes économies, ou courir au guichet retirer tout tes avoirs ? Ben, si seulement 20 % des clients choisissent la 2° solution, la banque coule et tu te retrouves dans le 1° cas. Donc tu choisis le 2, et ce faisant tu fais couler ta banque.

Le facteur déclenchant de la crise de 29, ce n'est pas un assouplissement des contraintes bancaires mais bien un durcissement des conditions de prêt. Pour le reste, j'ai un peu de mal avec ton argumentation. Tu sembles considérer que la cause de la crise viendrait d'une mauvaise régulation et qu'il n'y aurait pas eu de crise en l'absence totale de réglementation ?

Enfin, j'ai beaucoup de mal à voir en quoi l'existence de banque libre - ce qui en pratique était le cas autours des années 20 - empêcherait l'apparition d'une crise boursière et bancaire.

La fed arrive en 1913 donc régime pas banque libre dans les années 20.

C'est vrai…

Mais il faut faire une comparaison complète.

En l'absence d'un certain nombre de garanties étatiques, comme par exemple la garantie des dépôts, les épargnants seraient bien plus méfiants, les volumes placés seraient bien plus faibles, et si les crises seraient - peut-être - plus limitées, la principale raison en serait que les phases d'expansions le seraient tout autant. En clair que le niveau de richesse seraient bien plus faible.

"épargnant" ?

On parle de compte courant, ce n'est pas une "épargne placée", c'est un dépôt.

C'est bien là d'où vient le risque de faillite des banques et de pertes des dépôts, c'est que les dépôts sont en fait investis par la banque au profit de la banque, ce faisant elle peut ne pas pouvoir rendre les dépôts à ses clients.

Comme si le garde meuble allait louer vos meubles en espérant que vous n'allez pas revenir les chercher trop tôt.

Franchement, essayes de le trouver, ca vaut le coup.

Et pour poursuivre là ou j'en étais hier "Les meilleurs experts et les meilleurs financiers font et laissent faire absolument n'importe quoi."

et bien, on avancera toute les raisons théoriques qu'on voudra mais c'est bien la cupidité qui est la cause principale. Ca saute aux yeux.

Quand les taux d'intérêt tout comme la protection contre les faillites sont fixés par décret, il est tout à fait rationnel d'être "cupide", puisque c'est pil je gagne, face, les autres perdent.

Les règles du jeu actuelles favorisent le comportement de cupidité et d'irresponsabilité, il n'est donc guère étonnant d'avoir plus de comportements cupide et irresponsables.

Si une loi donnait une prime à tout meurtrier, je suppose qu'il y aurait plus de meurtres. et la société s'effondrerait rapidement, c'est ce que nous vivons actuellement dans une certaine mesure.

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Quand les taux d'intérêt tout comme la protection contre les faillites sont fixés par décret, il est tout à fait rationnel d'être "cupide", puisque c'est pil je gagne, face, les autres perdent.

Les règles du jeu actuelles favorisent le comportement de cupidité et d'irresponsabilité, il n'est donc guère étonnant d'avoir plus de comportements cupide et irresponsables.

Si une loi donnait une prime à tout meurtrier, je suppose qu'il y aurait plus de meurtres. et la société s'effondrerait rapidement, c'est ce que nous vivons actuellement dans une certaine mesure.

Le problème des causes "ultimes" est de savoir si elles sont "opérationnelles" ou non. La "cupidité" comme cause ultime ? Pourquoi pas. Il faut donc agir (et corriger) à ce niveau-là. Il faut donc transformer (et améliorer) la nature humaine. Plusieurs solutions:

- prêcher la fraternité, l'altruisme, l'amour de l'autre plus que de soi-même, etc. Jesus s'y essaya. Deux mille ans plus tard, il y a des progres, certes, mais le chemin est encore pour l'essentiel devant nous…

- prêcher l'absence de désirs. Le Bouddha le fit. Mais, trois mille ans plus tard, c'est loin d'être une attitude "de masse".

A la grande gloire de ces illustres ancêtres, il faut observer que ni l'un ni l'autre n'ont envisagé autre chose que de prêcher. Essayer de convaincre.

Plus prés de nous, Mao et consorts - ayant probablement fait la même reflexion sur les vices individuels comme cause ultime du Mal - essayèrent d'améliorer la nature humaine de manière plus méthodique et "scientifique" (afin d'obtenir des résultats plus rapides, plus probants, en touchant d'emblée des grandes masses d'individus): ce furent les camps de "re-éducation". A la différence de Jesus ou Bouddha, Mao jugea stupide d'attendre les conversions volontaires et spontanées.

Les résultats de cette approche se passent de commentaires (sans parler du fait que la nature profonde des sujets "re-éduqués" ne changea probablement pas…)

Conclusion: le fait de constater que la "cupidité humaine" est la cause de tous non maux est peut-être vrai. Un monde composé d'individus généreux, altruistes (des mères Thérésa, en somme) serait probablement bien meilleur que le nôtre. Hélas, nou n'avons aucun moyen d'y accéder, du moins pendant encore quleques siècles ( ou millénaires ?)

En attendant…. faut faire avec l'humanité telle qu'elle est, pas telle qu'on aimerait qu'elle soit.

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La fed arrive en 1913 donc régime pas banque libre dans les années 20.

Et avant, il n'y avait eu aucune crise bancaire ?

Quand on parle de réglementation bancaire, on fait surtout références aux lois qui ont suivi la dépréssion de 1929 et notament la séparation entre banque de dépôt de d'investissement. C'est cette séparation qui a été remise en cause pendant les années 80.

"épargnant" ?

On parle de compte courant, ce n'est pas une "épargne placée", c'est un dépôt.

C'est bien là d'où vient le risque de faillite des banques et de pertes des dépôts, c'est que les dépôts sont en fait investis par la banque au profit de la banque, ce faisant elle peut ne pas pouvoir rendre les dépôts à ses clients.

Comme si le garde meuble allait louer vos meubles en espérant que vous n'allez pas revenir les chercher trop tôt.

Toutes les banques font ça, depuis la nuit des temps. Et c'est leur principe de fonctionnement. Transformer des prêts à court terme (voir à très court terme dans le cas des comptes à vues) en prêt à long terme et se rémunérer sur la pente des taux.

C'est un peu paradoxale que des libéraux veuillent imposer des règlements pour interdire ce genre de chose.

Quand les taux d'intérêt tout comme la protection contre les faillites sont fixés par décret, il est tout à fait rationnel d'être "cupide", puisque c'est pil je gagne, face, les autres perdent.

Les règles du jeu actuelles favorisent le comportement de cupidité et d'irresponsabilité, il n'est donc guère étonnant d'avoir plus de comportements cupide et irresponsables.

Si une loi donnait une prime à tout meurtrier, je suppose qu'il y aurait plus de meurtres. et la société s'effondrerait rapidement, c'est ce que nous vivons actuellement dans une certaine mesure.

Les taux d'intérêts sont des taux de marchés. Sauf pendant une période de quelques mois entre octobre 2008 et février mars 2009 pendant laquelle les banques centrales ont assurées la liquidité des marchés (ce qui est leur fonction première).

Les règles qui régissent les faillites sont dans TOUS les secteurs régies par des textes de lois. En l'occurence pour les banques, il y a la garantie des dépôts qui permets aux épargnants de ne pas souffrir de défaillance d'acteur bancaire dans une certaine limite (100 K). Tout comme il y a des protections pour les salariés.

QUand au pile je gagne, face tu perd, va le dira aux actionnaires de Lethman-brother, de Nortenrock, d'AIG, de Fortis… Tu va voir que ce n'est pas leur avis.

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Le problème des causes "ultimes" est de savoir si elles sont "opérationnelles" ou non. La "cupidité" comme cause ultime ? Pourquoi pas. Il faut donc agir (et corriger) à ce niveau-là. Il faut donc transformer (et améliorer) la nature humaine. Plusieurs solutions:

- prêcher la fraternité, l'altruisme, l'amour de l'autre plus que de soi-même, etc. Jesus s'y essaya. Deux mille ans plus tard, il y a des progres, certes, mais le chemin est encore pour l'essentiel devant nous…

- prêcher l'absence de désirs. Le Bouddha le fit. Mais, trois mille ans plus tard, c'est loin d'être une attitude "de masse".

A la grande gloire de ces illustres ancêtres, il faut observer que ni l'un ni l'autre n'ont envisagé autre chose que de prêcher. Essayer de convaincre.

Plus prés de nous, Mao et consorts - ayant probablement fait la même reflexion sur les vices individuels comme cause ultime du Mal - essayèrent d'améliorer la nature humaine de manière plus méthodique et "scientifique" (afin d'obtenir des résultats plus rapides, plus probants, en touchant d'emblée des grandes masses d'individus): ce furent les camps de "re-éducation". A la différence de Jesus ou Bouddha, Mao jugea stupide d'attendre les conversions volontaires et spontanées.

Les résultats de cette approche se passent de commentaires (sans parler du fait que la nature profonde des sujets "re-éduqués" ne changea probablement pas…)

Conclusion: le fait de constater que la "cupidité humaine" est la cause de tous non maux est peut-être vrai. Un monde composé d'individus généreux, altruistes (des mères Thérésa, en somme) serait probablement bien meilleur que le nôtre. Hélas, nou n'avons aucun moyen d'y accéder, du moins pendant encore quleques siècles ( ou millénaires ?)

En attendant…. faut faire avec l'humanité telle qu'elle est, pas telle qu'on aimerait qu'elle soit.

Je ne vois pas pourquoi tu réponds cela à moi.

Je ne parle justement pas de "prêcher" l'amour de son prochain, je dis qu'il faudrait que les lois ne donnent pas une prime à celui qui vole et tue.

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Et avant, il n'y avait eu aucune crise bancaire ?

Quand on parle de réglementation bancaire, on fait surtout références aux lois qui ont suivi la dépréssion de 1929 et notament la séparation entre banque de dépôt de d'investissement. C'est cette séparation qui a été remise en cause pendant les années 80.

Tu parlais des années 20. Je répondais à ta remarque.

Toutes les banques font ça, depuis la nuit des temps. Et c'est leur principe de fonctionnement. Transformer des prêts à court terme (voir à très court terme dans le cas des comptes à vues) en prêt à long terme et se rémunérer sur la pente des taux.

C'est un peu paradoxale que des libéraux veuillent imposer des règlements pour interdire ce genre de chose.

C'est le monopole de monnaie/banque centrale que les libéraux veulent interdire.

En marché libre, quand bien même, certaines banques prêteraient une partie des dépôts, les titres de dépôts des unes et des autres ne seraient pas substituables, et seraient donc considérées comme ce qu'elles sont vraiment, à savoir des créances, et donc dont le cours peut varier. Dès lors, le déposant demanderait certainement une rémunération vis à vis de ce risque.

Ainsi, la banque "fractionnaire" ne serait plus certes qu'une entreprise de transformation de maturité MAIS et là est le grand MAIS au profit de ses clients, et pas à son profit exclusif avec les risques sur le dos des clients voire de la société.

Les taux d'intérêts sont des taux de marchés. Sauf pendant une période de quelques mois entre octobre 2008 et février mars 2009 pendant laquelle les banques centrales ont assurées la liquidité des marchés (ce qui est leur fonction première).

L'objet d'une banque centrale moderne est de fixer les taux d'intérêt court dans des buts de stimulation de la croissance tout en contrôlant l'inflation.

Regarde ce que l'on appelle "open-market operation" et "taux directeur".

Il y a certes un taux de marché émergeant des offres/demandes de monnaie entre banques, MAIS si ce taux dépasse le taux directeur, la banque centrale créé de la monnaie et prète sur ce marché, ce qui fait baisser le taux d'intérêt fusse-t-il "de marché".

Par principe, l'intervention de la BC est de rendre les taux courts plus bas que ce qu'ils seraient sans son intervention.

Les règles qui régissent les faillites sont dans TOUS les secteurs régies par des textes de lois. En l'occurence pour les banques, il y a la garantie des dépôts qui permets aux épargnants de ne pas souffrir de défaillance d'acteur bancaire dans une certaine limite (100 K). Tout comme il y a des protections pour les salariés.

Les banques sont exclues du code des faillites.

Qu'il y ait des lois dans tous les secteurs, je ne le nie pas, je dis simplement que les lois actuelles sont mauvaises, puisqu'elles créent le cartel bancaire et les incitations conduisant au risque systémique.

QUand au pile je gagne, face tu perd, va le dira aux actionnaires de Lethman-brother, de Nortenrock, d'AIG, de Fortis… Tu va voir que ce n'est pas leur avis.

Je parle surtout des banquiers. L'argent qu'ils ont eu en bonus en faisant les actions qui ont conduit à la faillite de ces entreprises, ils ne l'ont pas rendu, c'est le principe d'un salaire.

Au passage, même après les bailouts, les choses n'ont pas changé. Par exemple, les salariés de AIG FP (la branche de 400 personnes qui a fait couler l'entreprise de 110 000), ont obtenus des rallonges de bonus alors même que l'entreprise était à 80% à l'Etat parce qu'elle mettait en risque les amis banquiers des grandes banques.

Nos super-structures institutionnelles favorisant les personnes morales immenses et où du fait la responsabilité est diluée, les managers peuvent s'en donner à cœur joie pour se jouer ce jeu de pil je gagne, face les autres perdent.

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C'est le monopole de monnaie/banque centrale que les libéraux veulent interdire.

Certains…

Je suis libéral, et ce monopole est très relatif, dans la mesure ou en pratique il y a pluralité de monnaie, et une pluralité de banque centrale.

Ainsi, la banque "fractionnaire" ne serait plus certes qu'une entreprise de transformation de maturité MAIS et là est le grand MAIS au profit de ses clients, et pas à son profit exclusif avec les risques sur le dos des clients voire de la société.

C'est ce qui se passe en pratique. En france, jusqu'a une époque assez récente (2002 - 2003) les banques avaient obtenus l'avantage de ne pas rémunérer les comptes à vues en échange de la gratuité des chèques. Cette interdiction a été jugé non conforme par l'UE, et en cherchant bien, tu peux trouver des dépôts rémunérés. Caixa, quand elle voulait s'implanter en France en avait fait un argument marketing.

Mais dans les autres pays où cette interdiction absurde n'a jamais existé la rémunération n'est jamais fantastique. la plupart du temps c'est 100 point de base en dessous des taux au jours le jours.

L'objet d'une banque centrale moderne est de fixer les taux d'intérêt court dans des buts de stimulation de la croissance tout en contrôlant l'inflation.

Regarde ce que l'on appelle "open-market operation" et "taux directeur".

Il y a certes un taux de marché émergeant des offres/demandes de monnaie entre banques, MAIS si ce taux dépasse le taux directeur, la banque centrale créé de la monnaie et prète sur ce marché, ce qui fait baisser le taux d'intérêt fusse-t-il "de marché".

Par principe, l'intervention de la BC est de rendre les taux courts plus bas que ce qu'ils seraient sans son intervention.

Cela dépend vraiment des périodes. Quant au début des années 80, il fallait luter contre l'inflation, la politique de la FED était plutôt de retirer des liquidités avec des taux au JJ très élevés.

Les banques sont exclues du code des faillites.

Qu'il y ait des lois dans tous les secteurs, je ne le nie pas, je dis simplement que les lois actuelles sont mauvaises, puisqu'elles créent le cartel bancaire et les incitations conduisant au risque systémique.

Non, pas du tout.

La dernière faillite bancaire en France qui a laissé une ardoise aux clients particuliers date de la fin des années 80.

La faillite de Lethman-brothers a laissé une ardoise d'au moins 50 milliards de $ et le risque systémique existe, qu'il soit entrainé par la faillite de deux ou trois acteurs majeurs dans une structure avec 200 gros acteurs, ou de 20 ou 30 dans une structure avec 2000 acteurs (c'(était le cas à la fin des années 80 aux US et la faillite des caisses mutuelles).

Je parle surtout des banquiers. L'argent qu'ils ont eu en bonus en faisant les actions qui ont conduit à la faillite de ces entreprises, ils ne l'ont pas rendu, c'est le principe d'un salaire.

Au passage, même après les bailouts, les choses n'ont pas changé. Par exemple, les salariés de AIG FP (la branche de 400 personnes qui a fait couler l'entreprise de 110 000), ont obtenus des rallonges de bonus alors même que l'entreprise était à 80% à l'Etat parce qu'elle mettait en risque les amis banquiers des grandes banques.

Nos super-structures institutionnelles favorisant les personnes morales immenses et où du fait la responsabilité est diluée, les managers peuvent s'en donner à cœur joie pour se jouer ce jeu de pil je gagne, face les autres perdent.

Sur ce point, on est d'accord. Mais le problème ne vient pas des états, mais bien du contrôle pratique des actionnaires sur les activités des gérants. Et je ne pense qu'une réglementation supplémentaire puisse le résoudre. Les actionnaires peuvent toujours voter avec leurs pieds (enfin leurs sous) et aller ailleurs.

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Je ne vois pas pourquoi tu réponds cela à moi.

Je ne parle justement pas de "prêcher" l'amour de son prochain, je dis qu'il faudrait que les lois ne donnent pas une prime à celui qui vole et tue.

La question de la "cupidité" se trouvait dans une de tes citations. N'ayant pas retrouvé le texte d'origine… j'ai enchainé sur ton texte. Mon propos ne contre-dit pas le tien, il l'appuie (à mon sens) en rappelant qu'il est vain d'incriminer des sentiments humains ( fussent-ils jugés "détestables"). La Loi devrait faire avec. Quant elle part de la présomption d'une humanité idyllique, elle finit, hélas, justement, par donner une prime aux malfrats.

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La question de la "cupidité" se trouvait dans une de tes citations. N'ayant pas retrouvé le texte d'origine… j'ai enchainé sur ton texte. Mon propos ne contre-dit pas le tien, il l'appuie (à mon sens) en rappelant qu'il est vain d'incriminer des sentiments humains ( fussent-ils jugés "détestables"). La Loi devrait faire avec. Quant elle part de la présomption d'une humanité idyllique, elle finit, hélas, justement, par donner une prime aux malfrats.

Je répondais à Leepose pour qui "la faute à la crise, c'est la cupidité".

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