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Détruire L'idéologie. Des Volontaires ? Des Experts ?


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P. Avot, C'est pourtant simple (vice partagé par les intellectuels) : vous présupposez qu'un individu adhère au socialisme, convaincu par des raisonnements logiques. Vous vous proposez donc de vous attaquer à ces raisonnements sans voir qu'il s'agit bien souvent de vernis logique visant à masquer les passions à l'origine de l'adhésion au socialisme.

 

On partage tous ces passions. Elles sont humaines. Si des personnes adoptent les principes du libéralisme alors même qu'ils sont soumis aux passions humaines, pourquoi un socialiste en serait-il incapable ? Il faut donc convaincre par la logique en composant avec ces passions. Et si on le peut, en les utilisant.

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Attention, Pascal, à ne pas recréer, par ce ton plutôt rentre-dedans, de nouvelles querelles entre libéraux. ;) Autant c'est délicieux à lire comme article adressé à nos adversaires, autant je peux concevoir que ce soit irritant adressé dans un débat entre gens du même parti.

Mettons qu'Apollon soit un peu agaçant, mais il lui arrive aussi de sortir des choses intéressantes. Parfois.

La France n'a certes jamais été aussi socialiste (ou en tout cas, le socialisme de sa classe dirigeante n'a jamais été aussi unanime et n'a jamais touché tant de monde). Mais l'omerta se fissure, et quand on parle aux vrais gens dans la rue, plus grand monde ne croit vraiment que nos élites politiques et médiatiques méritent leur place, ou que le monde entier envie le modèle français, notamment parmi les jeunes et ceux qui s'informent sur le Net. Nous sommes très bas, oui, mais la dynamique pourrait bien s'inverser. C'est en effet

(Non, ce paragraphe ne sert pas qu'à exposer de jolies phrases : c'est qu'avant se battre, il faut bien connaître l'ennemi *et* le terrain).

L'omerta se fissure ? Où avez-vous vu ça ? Dans la Manif Pour Tous ? Elle est 0% libérale. L'anti-élitisme à la mode ne l'est pas non plus. Ni Copé, ni Fillon, ni le Figaro. Où est donc cette fissure dont vous parlez ? Sur Internet ? Ne rêvez pas. L'influence des opinion politiques numériques sur la réalité est quasiment nulle. Ne tombez pas dans un fantasme comparable à celui d'Assange et d'Anonymous - auquel j'ai cru et participé, candide (niais et orgueilleux) que j'étais.

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Je suis pas trop d'accord. Le libéralisme n'est ni un constructivisme, ni un positivisme. A partir de la, je vois pas en quoi c'est une idéologie.

Ce n'est en rien une idéologie. Prendre le libéralisme pour une idéologie est le signe d'un complexe d'infériorité. "Moi aussi, je veux être blindé comme ceux d'en face !" Autant se tirer une balle dans le genou, ça aura le même effet et ça encombrera moins la réalité.

 

Sans soute cette idée d'un "libéralisme idéologique" colle-t-elle avec les délires du genre "la lutte des classes est une idée libérale". Ce besoin d'être le reflet de l'ennemi, qui est le signe que l'ennemi a gagné.

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L'omerta se fissure ? Où avez-vous vu ça ? Dans la Manif Pour Tous ? Elle est 0% libérale. L'anti-élitisme à la mode ne l'est pas non plus. Ni Copé, ni Fillon, ni le Figaro. Où est donc cette fissure dont vous parlez ? Sur Internet ? Ne rêvez pas. L'influence des opinion politiques numériques sur la réalité est quasiment nulle. Ne tombez pas dans un fantasme comparable à celui d'Assange et d'Anonymous - auquel j'ai cru et participé, candide (niais et orgueilleux) que j'étais.

Dans le métro. Au bureau. Dans la rue. Un peu partout, sauf parmi les gens qui ont officiellement le droit d'exprimer une opinion pour les autres (politiciens, journalistes, professeurs). Si j'étais maurrassien (et je ne le suis pas du tout), je dirais que seul le pays légal est plus socialiste que jamais ; le pays réel, lui, commence à comprendre, tout doucement. Et c'est en ce moment où il est en quête d'idées de substitution que nous devons être présents pour lui en fournir.
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Depuis plus de deux mille ans, l'Occident débat. Nous avons une immense tradition de disputes antiques et médiévales, qui ont immensément fait avancer la théologie et la philosophie. Sans même parler du Talmud, de la dialectique thomiste, etc. Nous n'avons pas attendus Frank Zappa pour être incisifs.

 

On peut donc s'adresser ainsi aux philosophes ou aux théologiens, pas aux gens du peuple. De cette façon, on ne fait que prêcher des convaincus. Avez-vous déjà vu un jésuite convertir un marxiste rompu à l'art de la dialectique? Si le projet est de s'adresser à l'élite, cela peut s'envisager, mais c'est alors l'art de la rhétorique qu'il faut maîtriser, non celui de la dialectique. Il vous faudra suggérer à cette élite que votre idéologie est supérieure, c'est-à-dire davantage utile comme idéologie dominante.

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Dans le métro. Au bureau. Dans la rue. Un peu partout, sauf parmi les gens qui ont officiellement le droit d'exprimer une opinion pour les autres (politiciens, journalistes, professeurs). Si j'étais maurrassien (et je ne le suis pas du tout), je dirais que seul le pays légal est plus socialiste que jamais ; le pays réel, lui, commence à comprendre, tout doucement. Et c'est en ce moment où il est en quête d'idées de substitution que nous devons être présents pour lui en fournir.

Mais condamner les élites ne mène pas du tout nécessairement au libéralisme, cher ami. Ça peut tout aussi bien vous mener à Le Pen, à Bayrou ou à Mélenchon. Voire même au chaos. 

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On partage tous ces passions. Elles sont humaines. Si des personnes adoptent les principes du libéralisme alors même qu'ils sont soumis aux passions humaines, pourquoi un socialiste en serait-il incapable ? Il faut donc convaincre par la logique en composant avec ces passions. Et si on le peut, en les utilisant.

 

Prenons un exemple concret : l'oeuvre de Rousseau remporte l'adhésion du plus grand nombre dans la mesure où elle est l'expression de la passion "pitié" (voire "pitié morbide"). La plupart des socialistes n'hésitent pas à montrer de la pitié à l'endroit de l'ensemble de l'humanité. Opposez Rousseau à une Rand qui propose la vertu d'égoïsme... Elle ne fait pas le poids sur l'échelle des passions.

 

On pourra faire remarquer qu'Avot semble accorder plus d'importance aux discours, aux principes, qu'aux actes. Or il n'est pas rare de se réclamer du "libéralisme" sans pour autant l'honorer en fait. Donc, quelle est l'importance si quelqu'un se dit "socialiste" tout en appliquant une politique strictement "libérale" ?

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On peut donc s'adresser ainsi aux philosophes ou au théologiens, pas aux gens du peuple. De cette façon, on ne fait que prêcher des convaincus. Avez-vous déjà vu un jésuite convertir un marxiste rompu à l'art de la dialectique? Si le projet est de s'adresser à l'élite, cela peut s'envisager, mais c'est alors l'art de la rhétorique qu'il faut maîtriser, non celui de la dialectique. Il vous faudra suggérer à cette élite que votre idéologie est supérieure, c'est-à-dire davantage utile comme idéologie dominante.

 

Ces disputes étaient ouvertes au grand public. Dans l'Antiquité comme au Moyen-Âge, elles passionnaient le peuple. Renseignez-vous.

 

Par ailleurs, je n'ai pas d'idéologie et préférerais mourir que d'en avoir une.

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Prenons un exemple concret : l'oeuvre de Rousseau remporte l'adhésion du plus grand nombre dans la mesure où elle est l'expression de la passion "pitié" (voire "pitié morbide"). La plupart des socialistes n'hésitent pas à montrer de la pitié à l'endroit de l'ensemble de l'humanité. Opposez Rousseau à une Rand qui propose la vertu d'égoïsme... Elle ne fait pas le poids sur l'échelle des passions.

 

On pourra faire remarquer qu'Avot semble accorder plus d'importance aux discours, aux principes, qu'aux actes. Or il n'est pas rare de se réclamer du "libéralisme" sans pour autant l'honorer en fait. Donc, quelle est l'importance si quelqu'un se dit "socialiste" tout en appliquant une politique strictement "libérale" ?

Rand est une élitiste. Elle paye le prix de son arrogance. Et comme elle n'a pas la puissance de feu d'un Nietzche, elle ne passe pas le cap du grand lectorat. Elle reste groupsuculaire - en Europe, du moins.

 

Honorer le libéralisme en fait, c'est travailler dans le privé, et uniquement dans le privé, sans toucher un Euro de subvention - même si on n'a plus un sou en caisse. Je ne connais pas d'autre manière de procéder. Si l'on est vraiment courageux, on ne se fait pas rembourser ses soins par la Sécu, et l'on refuse de toucher le chômage si on est licencié. Quoi d'autre ? 

 

"Donc, quelle est l'importance si quelqu'un se dit "socialiste" tout en appliquant une politique strictement "libérale" ?"

 

Qu'entendez-vous par là ? 

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Je connais cette théorie. Pour commencer, comme le disait très bien Ataraxie, il faut reconnaître que la mystification idéologique n'est pas une opération intentionnelle, ni logique. C'est une dérivation qui permet d'occulter des passions, des appétits, déformer des conditions objectives, en particulier la lutte pour la domination de classe. En ce sens tout le monde utilise l'idéologie, en tout cas tous ceux qui aspirent à occuper une position supérieure dans l'échelle sociale. Si l'on veut se livrer à une opération de démystification des illusions produites par l'idéologie, il faut d'abord comprendre la nature de ces illusions et leur fonction.

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Je connais cette théorie. Pour commencer, comme le disait très bien Atharaxie, il faut reconnaître que la mystification idéologique n'est pas une opération intentionnelle, ni logique. C'est une dérivation qui permet d'occulter des passions, des appétits, déformer des conditions objctives, en particulier la lutte pour la domination de classe. En ce sens tout le monde utilise l'idéologie, en tout cas tout ceux qui aspirent à occuper une position supérieure dans l'échelle sociale. Si l'on veut se livrer à une opération de démystification des illusions produites par l'idéologie, il faut d'abord comprendre la nature de ces illusions et leur fonction.

Vous me semblez surtout vouloir noyer le poisson dans votre propre intelligence. Ça ne m'intéresse pas.

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Prenons un exemple concret : l'oeuvre de Rousseau remporte l'adhésion du plus grand nombre dans la mesure où elle est l'expression de la passion "pitié" (voire "pitié morbide"). La plupart des socialistes n'hésitent pas à montrer de la pitié à l'endroit de l'ensemble de l'humanité. Opposez Rousseau à une Rand qui propose la vertu d'égoïsme... Elle ne fait pas le poids sur l'échelle des passions.

 

On pourra faire remarquer qu'Avot semble accorder plus d'importance aux discours, aux principes, qu'aux actes. Or il n'est pas rare de se réclamer du "libéralisme" sans pour autant l'honorer en fait. Donc, quelle est l'importance si quelqu'un se dit "socialiste" tout en appliquant une politique strictement "libérale" ?

 

J'avais oublié l'appel à la pitié morbide, qui est peut-être le moteur essentiel de l'idéologie socialiste, la convoitise étant son carburant.

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Ces disputes étaient ouvertes au grand public. Dans l'Antiquité comme au Moyen-Âge, elles passionnaient le peuple. Renseignez-vous.

 

Ça ne change rien ; les fans du PSG vibrent pour le PSG. Ce qui changerait la donne, c'est un genre de Reagan français.

 

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Mais condamner les élites ne mène pas du tout nécessairement au libéralisme, cher ami. Ça peut tout aussi bien vous mener à Le Pen, à Bayrou ou à Mélenchon. Voire même au chaos.

Pascal, ce n'est qu'une partie de ce que j'ai dit. La condamnation des élites s'accompagne de la condamnation sinon de toutes leurs idées, du moins des conséquences de l'ensemble de ses idées. Soit, c'est le message que j'ai réussi à vous faire passer.

A ce message, il faut ajouter celui-ci, essentiel. Les "vrais gens" sont désormais en demande de nouvelles idées, et leur exposer les idées libérales est donc plus facile qu'il y a dix ou vingt ans. C'est à nous de les leur fournir, parce qu'ils nous attendent bien plus qu'on ne croit.

La plupart des socialistes n'hésitent pas à montrer de la pitié à l'endroit de l'ensemble de l'humanité.

On aime d'autant mieux son lointain qu'on méprise son prochain, et mettre le nez d'un socialiste dans son caca en public est une technique toujours très efficace pour convaincre les spectateurs indécis dans un débat.

Opposez Rousseau à une Rand qui propose la vertu d'égoïsme... Elle ne fait pas le poids sur l'échelle des passions.

Opposons plutôt Rousseau qui demande le sacrifice de chacun au bénéfice d'une humanité sans visage (il y a une phrase dans Constant qui dit presqu'exactement ça), à Ayn Rand qui refuse le sacrifice humain (ça marche particulièrement bien avec les Juifs et les chrétiens pratiquants, en leur rappelant la ligature d'Isaac).
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Pascal, ce n'est qu'une partie de ce que j'ai dit. La condamnation des élites s'accompagne de la condamnation sinon de toutes leurs idées, du moins des conséquences de l'ensemble de ses idées. Soit, c'est le message que j'ai réussi à vous faire passer.

A ce message, il faut ajouter celui-ci, essentiel. Les "vrais gens" sont désormais en demande de nouvelles idées, et leur exposer les idées libérales est donc plus facile qu'il y a dix ou vingt ans. C'est à nous de les leur fournir, parce qu'ils nous attendent bien plus qu'on ne croit.

On aime d'autant mieux son lointain qu'on méprise son prochain, et mettre le nez d'un socialiste dans son caca en public est une technique toujours très efficace pour convaincre les spectateurs indécis dans un débat.

Opposons plutôt Rousseau qui demande le sacrifice de chacun au bénéfice d'une humanité sans visage (il y a une phrase dans Constant qui dit presqu'exactement ça), à Ayn Rand qui refuse le sacrifice humain (ça marche particulièrement bien avec les Juifs et les chrétiens pratiquants, en leur rappelant la ligature d'Isaac).

Pour moi, opposer Rousseau à Rand, c'est opposer un emmerdeur à une emmerdeuse. Je ne vois pas bien l'intérêt.

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Ça ne change rien ; les fans du PSG vibrent pour le PSG. Ce qui changerait la donne, c'est un genre de Reagan français.

 

Oui, voilà. Ou un Soljenitsyne jivaro. Ou un Bastiat swag. On verra bien ce que nous offre l'histoire.

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Je précise que je m'exprime, et ce depuis le début, en prenant au sérieux la proposition d'Avot.

Il ne sert à rien de s'en prendre à l'exemple utilisé (Rousseau), il n'est là qu'à titre illustratif.

Mon propos est pourtant d'une extrême banalité (si on lit dans le texte les auteurs libéraux).

Nombreux sont les libéraux à s'être posé cette question "mais pourquoi le socialisme remporte-t-il autant l'adhésion historiquement ?"

A votre avis, qui se réclame de la "logique", de la "vérité", de la "Raison" ? S'il suffisait de publier un traité de logique pour éteindre le feu des passions, ça se saurait. D'ailleurs, ils ne sont pas rares les scientifiques (parmi les plus prestigieux) à se réclamer du socialisme le plus étroit.

Vous proposez de vous attaquer uniquement aux propos, aux idées, etc ; sans voir que l'on a jeté historiquement des gens en prison au nom de la "liberté" voire de l'émancipation.

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Je précise que je m'exprime, et ce depuis le début, en prenant au sérieux la proposition d'Avot.

Il ne sert à rien de s'en prendre à l'exemple utilisé (Rousseau), il n'est là qu'à titre illustratif.

Mon propos est pourtant d'une extrême banalité (si on lit dans le texte les auteurs libéraux).

Nombreux sont les libéraux à s'être posé cette question "mais pourquoi le socialisme remporte-t-il autant l'adhésion historiquement ?"

A votre avis, qui se réclame de la "logique", de la "vérité", de la "Raison" ? S'il suffisait de publier un traité de logique pour éteindre le feu des passions, ça se saurait. D'ailleurs, ils ne sont pas rares les scientifiques (parmi les plus prestigieux) à se réclamer du socialisme le plus étroit.

Vous proposez de vous attaquer uniquement aux propos, aux idées, etc ; sans voir que l'on a jeté historiquement des gens en prison au nom de la "liberté" voire de l'émancipation.

Ma thèse est que l'idéologie est une forme d'intelligence supérieure. Sachant, bien entendu, que l'intelligence peut aussi aisément se mettre au service du Mal que du Bien. 

 

Snober l'idéologie pour dire qu'elle est le masque de passions, c'est une fois de plus se considérer comme plus intelligent que l'adversaire. Cherchez le complexe de supériorité, et vous saurez pourquoi le libéral échoue.

 

"Les socialistes sont trop cons ! Ils ne réussiront jamais !" Ben voyons. Ils ont l'Élysée, le Sénat, les Régions, les assoces, les média, l'Université, mais à part ça, ils sont cons. Tout ça n'est qu'émotions. Bien entendu. 

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Le socialo militant de base est couillon, nul doute à ce sujet. En revanche le bon bourgeois socialiste confit d'indignations humanitaires, le politicien démagogue, le journaliste stipendié ou l'intellectuel influent utilisent les passions comme ruse de classe pour maintenir leur position sociale ou l'améliorer : c'est justement tout le rôle de l'idéologie.

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Le socialo militant de base est couillon, nul doute à ce sujet. En revanche le bon bourgeois socialiste confit d'indignations humanitaires, le politicien démagogue, le journaliste stipendié ou l'intellectuel influent utilisent les passions comme ruse de classe pour maintenir leur position sociale ou l'améliorer : c'est justement tout le rôle de l'idéologie.

"Ruse de classe" ? Bigre. 

 

À part ça, je ne vois pas en quoi le militant socialiste de base est plus couillon que vous ou moi. Mais vraiment pas. Il met son intelligence au service de l'idéologie, et elle le lui rend bien, mais je ne vois pas en quoi il nous est intellectuellement inférieur.

 

(À moins, comme Rand, de considérer que la raison est forcément du côté du Superbalèze du Bien, et les émotions forcément du côté du Grosnullard du Mal. Mais ça, je le lui laisse.)

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hm ok mais euh juste une question comme ca, tu te places dans quel contexte exactement ?

parce que j'ai pas bien compris; tu parles de militantisme? dans la rue, dans les medias, ou en famille au diner ? sur les forums, au travail ?

je vois pas trop ou tu veux en venir,  il faut parler plus fort au bar ?

 

ah j'ai lu ton article avec full metal giclette en illustration, j'ai bien vu les metaphores et tout mais concretement ca donne quoi ? il faut que j'engueule ma belle-mere parce qu'elle a cru au socialisme depuis sa campagne?

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Que tu ais été de gauche est un argument de poids.

 

Pas forcément tant que ça. Je suis moi-même dans cette situation. Je discute régulièrement avec certains amis bien de gauche, et c'est finalement quelque chose que je n'utilise jamais. On peut avoir l'impression que ça fait passer pour un gentil, mais en réalité ça fait juste condescendant: "tu sais, avant je pensais comme toi" = "t'es qu'un gamin qui croît au père noël et je vais t'expliquer la vérité".

 

Se positionner de manière proche de son interlocuteur, c'est par contre quelque chose dont j'abuse. Essayer de trouver les points communs, qui sont plus nombreux qu'il ne peut le croire. Montrer que telle position anti-système ou telle recherche de liberté sont libéralo-compatibles. Montrer et remontrer qu'on a les mêmes buts, et qu'on ne diffère que par la question des moyens. Et ensuite seulement essayer de montrer peu à peu que ce qu'on propose est plus efficace. C'est à ce niveau qu'on peut aussi faire l'inverse et chercher les conséquences négatives de leurs propres propositions pour qu'ils les réalisent, et là on rejoint l'auteur du sujet. Effectivement, ils ne sont pas habitués à ce qu'on les leur montre et ne les imaginent souvent pas, mais on ne peut pas non plus aborder ces points là cash, sous risque de passer pour la caricature qu'ils imaginent de nous.

J'ai souvenir par exemple d'une discussion où j'ai amené un ami gauchiste qui prônait la monopolisation étatique totale de l’enseignement avec interdiction de l'enseignement privé à se rendre compte que ce qui correspondait le mieux à ses buts en terme de résultat était une solution 100% privée... Bon, lui il avait l'avantage d'être très ouvert à la discussion de base.

 

Au final, ça ne sert à rien d'y aller comme une brutasse, quand la personne en face est bien imbibée du dogme officiel, le retour à la réalité (çàd pas forcément être libéral mais au moins reconnaître que l'étatisme n'est qu'un modèle parmi d'autres) ne peut se faire que petit à petit. En semant les graines et en le laissant réfléchir, même si sur le coup le débat ne porte pas. Et effectivement pour ça il ne faut pas faire que présenter ses solutions, il faut aussi montrer les failles des siennes, mais doucement.

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Camarade Avot, comprenez-vous ce que j'écris ?

On pourrait faire remarquer que votre initiative (c'est-à-dire faire triompher le libéralisme) équivaut à se tirer une balle dans le pied.

En effet, si l'objectif était de diaboliser les libéraux on ne pourrait pas mieux s'y prendre qu'en les montrant comme des partisans, manipulateurs, de la rééducation idéologique (pourquoi vos ennemis idéologiques s'en priveraient-ils ?)

Pendant ce temps là ces mêmes ennemis réclameront plus d'égalité, de justice sociale au nom de la solidarité en se présentant comme des gentils et amis de l'humanité.

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hm ok mais euh juste une question comme ca, tu te places dans quel contexte exactement ?

parce que j'ai pas bien compris; tu parles de militantisme? dans la rue, dans les medias, ou en famille au diner ? sur les forums, au travail ?

je vois pas trop ou tu veux en venir,  a part peut-etre parler plus fort au bar?

Bonne question. Merci de la poser, j'ai omis de préciser.

 

Je me place dans le cadre d'une discussion - en couple, en famille, entre amis, au boulot, sur Internet, voire même sur une tribune ou dans les média, même en prime time, peu importe. Du moment que cela se passe de personne(s) à personne(s), avec ou sans témoins, et que le libéral est opposé à un socialiste ou à un communiste (face à un centriste, un gaulliste ou un lepéniste, c'est une toute autre histoire).

 

Je ne crois pas une seule seconde aux partis libéraux actuellement en circulation - j'allais dire : sous le manteau - en France. Je ne crois ni aux groupuscules, ni aux assoces. Je crois au face-à-face. 

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Camarade Avot, comprenez-vous ce que j'écris ?

On pourrait faire remarquer que votre initiative (c'est-à-dire faire triompher le libéralisme) équivaut à se tirer une balle dans le pied.

En effet, si l'objectif était de diaboliser les libéraux on ne pourrait pas mieux s'y prendre qu'en les montrant comme des partisans, manipulateurs, de la rééducation idéologique (pourquoi vos ennemis idéologiques s'en priveraient-ils ?)

Pendant ce temps là ces mêmes ennemis réclameront plus d'égalité, de justice sociale au nom de la solidarité en se présentant comme des gentils et amis de l'humanité.

On ne gagne pas la guerre en se faisant une bonne réputation. On la gagne en faisant passer la victoire avant les bonnes manières.

 

L'important n'est pas d'être toléré parce qu'on est gentil, mais d'être respecté parce qu'on vise juste.

 

Par ailleurs, je ne propose en aucun cas de manipuler les socialistes, ni de les rééduquer. Simplement de faire sauter le verrou idéologique qu'ils ont dans le crâne. Je ne veux pas les rendre libéraux : je cherche les moyens de nous rendre plus efficaces dans le débat. Respectés. Voire redoutés.

 

Si tu crains de passer pour un facho, tu es enfermé dans le schéma idéologique (cf. mon papier sur Staline). Tu n'es pas du tout facho, alors tu n'as rien à craindre. Rien. Ne te laisse pas impressionner par la fausse image qu'ils ont de toi : détruis en eux ce qui fabrique cette fausse image. 

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"Se positionner de manière proche de son interlocuteur, c'est par contre quelque chose dont j'abuse. Essayer de trouver les points communs, qui sont plus nombreux qu'il ne peut le croire." 

 

 

C'est une excellente technique, je l'utilise aussi beaucoup. Mais elle ne fonctionne qu'avec les mieux intentionnés, pas avec les droïdes. Et il faut faire bien attention à semer des cailloux derrière soi, car face à un minotaure de la carrure de Mélenchon, il y a le risque de ne plus retrouver la sortie.

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"On la gagne en faisant passer la victoire avant les bonnes manières."

La fin justifie donc les moyens ?

 

Excusez-moi mais ne dit-on pas, entre libéraux bien élevés, qu'il ne faut pas "médicaliser" des opinions ?

Ca vous plairait que l'on dise que vous dites ce que vous dites à cause du "verrou idéologique" ?

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