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Anton_K

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Tout ce qui a été posté par Anton_K

  1. Anton_K

    Aujourd'hui, en France

    Mais sinon oui, bien sûr.
  2. Nous sommes d’accord. Ce qui est classiquement reproché à l´universalisme, si on est charitable, c’est d’avoir accompagné rhétoriquement des campagnes de conquêtes, en en habillant le caractère impérialiste. Mais j’aurais aussi tendance à penser que la relation est contingente au sens où les forces qui poussent un État à la conquête semblent s’exprimer indépendamment des théories morales défendues par ses agents ou justifiant ses institutions.
  3. Anton_K

    Aujourd'hui, en France

    J'ai aussi du mal à comprendre ce bloc autour du Polanski, y compris de la part de gens dont je ne vois pas l'intérêt de le faire (récemment Costa Gavras, qui a un film a promotionner, et qui prend le temps d'insister sur le fait qu'il faut pardonner Polanski...). J'ai deux explications : soit c'est sa génération, c'était fréquent à l'époque, ils comprennent pas pourquoi c'est grave. Mais pour Finkielkraut je sais pas si ça marche bien. Soit il y a une pression ou un chantage moral fort dans l'entourage du Polanski qui fait que ses amis se sentent obligés de le soutenir. Le fait qu'il ait explicitement dit depuis des années qu'il s'identifiait à Dreyfus accablé d'accusations, et que Bruckner lui ai carrément servi la soupe dans ce sens à la radio suggère quelque chose du genre. Enfin ce n'est que mon avis. Mais je trouve que c'est trop anormal pour ne pas nécessiter une explication.
  4. C'est bien vu.
  5. Anton_K

    Aujourd'hui, en France

    Par rapport à Finkielkraut, la réponse a été coordonnée est intense sur les deux extraits controversés ; sur les acteurs noirs - là où à mon avis ses propos ont été le plus décontextualisés et déformés pour faire scandale ; et sur le viol - là il y avait moins de boulot à faire, paradoxalement le passage est davantage raboté et décontextualisé alors qu'il y avait moins matière à sauver Finky par le contexte. Dans tous les cas les comptes d'associations et d'activistes ont relayés les mêmes extraits, donné la même interprétation.
  6. Anton_K

    Aujourd'hui, en France

    J'ai vu passer trois extrait, deux avec Finky, un avec un type qui traite Desproges d'antisémite... Les grands rendez-vous de l'opinion public en France ça devient (ou ça redevient?) une sacrée foire. edit : donc c'était pour défendre Polanski... j'ai l'impression que ça amène pas mal de monde à faire et dire vraiment n'importe quoi et je trouve ça plutôt suspect.
  7. Je ne suis pas très impressionné par Madelin, je suis même un peu déçu. Déjà il y a le côté : "je n'aime pas votre théorie du droit parce que ce serait horrible si c'était comme ça..." c'est faiblard. Quand Madelin évoque A. Smith il a raison et est très intéressant, et quand Zemmour lui fait une pique sur les réseaux sociaux qui ne rapprochent pas - ce qui est une idiotie patente, un bon exemple aurait pu le calmer et conduire le point à la maison. Mais il ne le fait pas. Sur la question du cadre national du libre échange il y aurait eu matière à un débat très intéressant sur le libéralisme en contexte mondial, la division internationale du travail, mais Madelin laisse une fois de plus passer. Quand Zemmour adresse la critique selon laquelle l'universalisme est un impérialisme, il fallait absolument répondre car c'est un argument très puissant. Au lieu de répondre il se lance dans une réflexion sur les droits de l'homme comme élément de civilisation occidentale, peut-être pour faire jouer sur une fibre traditionaliste prêtée à Zemmour, mais que ce soit correct ou pas, ça change totalement la nature de son argument. Le coup des restaurants étrangers pour contrecarrer l'idée d'uniformisation culturelle... ça ne fait pas sérieux, en tout cas je trouve. Et le pire c'est que ça débouche sur une réflexion sur la crise en mutation (avec un vocabulaire incantatoire sur la "civilisation mondiale de la connaissance numérisée"... passons) qui véhicule l'idée qu'il y a un mouvement du monde auquel on doit s'adapter, et qu'il n'y a qu'à le comprendre pour reconnaître qu'il est bon. D'une part c'est un type de rhétorique trop fréquente chez les libéraux qui est perçue comme un aveu d'impuissance servie de manière condescendante (on a l'air de poser un défi, une crise à résoudre, mais on ne propose comme stratégie que l'acceptation). D'autre part ça peut être vu comme de la double pensée : est-ce que l'uniformisation est un problème dont il s'agit de dire qu'il n'existe pas tant que ça? Ou est-ce qu'il existe mais il s'agit de dire qu'en fait il est bon? La force de Zemmour c'est qu'il a un argumentaire assez familier du public, et qu'en général il est capable d'apporter une référence, une précision en plus de ce que disent les gens qui ne connaissent que les éléments de langage. Le public a l'impression de s'instruire, ça donne à Zemmour du crédit. Malheureusement Madelin c'est un peu le contraire, son discours a besoin de lutter contre des vents contraires dans l'opinion, et ses exemples et références ne font pas mouche, ils ressemblent à des banalités ou des incantations un peu douteuses.
  8. Anton_K

    Aujourd'hui, en France

    On pourra le répéter autant de fois que l'on voudra, mais ce tabou autour des études, que l'on pourrait résumer à "orienter un jeune ailleurs que dans le supérieur c'est nier son potentiel et l'assigner à un rôle indigne" est perpétué et instillé dans les esprits par l'éducation nationale, et le pouvoir de ce léviathan est formidable. Heureusement il est possible de sauver ses propres enfants.
  9. Anton_K

    Aujourd'hui, en France

    Point ici de "violences", ni de "tensions". ? Bon sinon cette histoire d'immolation me révolte pour ce qu'elle révèle de la politisation des jeunes très précaires. Les leaders des associations de gauche les préfèrent multi-redoublants militant pour des causes impossibles que dans un job (même temporaire, même à temps partiel) leur permettant de survivre. Voilà où ça mène. Ma compagne a eu sa licence en travaillant 25h par semaine, puis elle a interrompu ses études un an pour travailler, puis elle est rentrée dans une école sur concours. J'ai l'impression que mon entourage regorge d'exemples de ce genre, mais non, la version officielle de la gauche c'est que le travail est une aliénation intégrale dont on ne revient jamais. Brûlez en enfer.
  10. Anton_K

    Fake news et racolage

    Je pense pas qu’il soit nimbé d’innocence. Mais que la couverture des événements syriens ne fassent de plus en plus qu’exprimer les symptômes d’une orange-man-badite aiguë, et que cela mine le crédit de la presse us prog, je te le concède absolument.
  11. Anton_K

    Fake news et racolage

    J'ai l'impression que @Rincevent partage l'indignation de pas mal de représentants de l'IDW quant à ce titre. Comme si l'absence de jugement de valeur négatif dans les dix premiers mots d'un article (ils arrivent tout de suite après, pas d'inquiétude) révélait une crypto-sympathie du journal envers Al-Baghdadi. Alors je comprends que dans le contexte anti-Trump dans lequel l'évènement est reçu et spinné pour que l'intéressé y gagne le moins possible, les anti-anti anticipent la déconstruction et portent le premier coup... Mais là ça me semble totalement exagéré et un le résultat en est une sur-réaction, qui, dans son style moraliste, fait un peu SJW... si j'ose!
  12. Qu’en as-tu pensé ? Je l’ai vu il y a quelques jours et même si il raconte quelques trucs intéressants sur le mindset et le fonctionnement de l’administration « profonde », j’ai trouvé que son intervention ne correspondait pas au format. Beaucoup trop de temps à s’écouter parler, souvent pour ne rien dire... il ne joue pas le jeu de la discussion avec Rogan, qui ne le recadre pas non plus. Ça sent l’accord préalable de Snowden de venir à condition de rester dans son format conférence (vues aussi les réserves qu’il exprime à propos de JRE). En bref, j’ai été un peu déçu.
  13. J'ai fréquenté un peu l'établissement en 2015-16. Je ne sais pas si ta remarque est ironique, j'avais quand même vu s'y produire pas mal de rassemblements de gauche et quelques évènements culturels un peu "marqués". Cela dit je n'avais pas l'impression que le corps enseignant ou l'administration eux-même aient été noyautés ou sujets à pressions comme ça peut être le cas ailleurs.
  14. Bienvenue Cube ! Bien, dans quelle université?
  15. Je ne doute pas de la propension des jihadistes à l'idolâtrie mais plutôt du genre d'ennuis qu'une telle idolâtrie pourrait véritablement causer aux américains, sachant que l'endroit ne se situe même pas sur un territoire qu'ils contrôlent. Si les jihadistes le veulent vraiment ils pourront construire un sanctuaire sur le site des débris de la maison.
  16. J'ai trouvé celle là par exemple : Je sais que c'est une explication fréquente de la destruction du site de mort d'ennemis publics. Je me demande si on ne l'accepte pas un peu trop facilement. Mais bon je n'ai pas non plus de théorie du complot convaincante à vous proposer.
  17. 15e fois qu'il est visé, 6e fois que sa mort est annoncée, même s'il me semble que les déclarations précédentes se réduisent en gros à deux évènements, à l'été 2016 puis à l'été 2017 confirmés successivement par différentes autorités. Mais dans une zone de guerre ces hésitations ne sont pas forcément étonnantes. Sinon, quelqu'un a lu quelque chose sur les raisons de la destruction du site ?
  18. Qu'est-ce qui vous embête ? (Outre que c'est pas trop le genre de chose qui ont eu l'occasion d'être associées avec l'esthétique de Star Wars, probablement en partie pour des raisons techniques).
  19. J'ai vu Joker et je n'ai pas grand chose à ajouter qui n'ait été dit. Je n'ai pas trouvé ça très mauvais, j'ai trouvé au film quelques qualités, visuelles surtout. Le fait qu'il n'ait pas vraiment d'intrigue ne m'a pas dérangé. L'interprétation de Joaquin Phoenix est souvent impressionnante mais elle est assez monocorde. Comme tout le film en fait, et c'est ce que je lui reprocherai principalement : ce film n'a qu'une idée en tête, enfoncer le personnage du futur Joker pour préparer le point de vue du spectateur, un relatif assentiment en somme, aux dernières scènes du film. Et il le fait sans finesse aucune : la bande son est franchement grotesque, impose un ton misérabiliste au film d'entrée de jeu et le renforce lourdement à chaque scène de persécution. Les flashback de support alors que l'on a très bien compris, à la réaction de celle-ci, qu'il a rêvé la relation avec sa voisine ! L'embourbement de la scène du talk show était une bonne idée, même la tirade verbeuse du Joker aurait pu être bien vue, comme un moment de faiblesse du personnage ressortant de ses nouveaux habits pour redevenir quelqu'un qui pense qu'il doit dire quelque chose à la télé. L'idée de faire confluer la trajectoire du Joker avec une révolte gilets-jaunesque aurait tout a fait bien pu marcher, et personnellement je n'y aurais pas adressé de critique morale. Dans le film je trouve que même après la bonne scène de la poursuite dans le métro ça reste une toile de fond assez superficielle. D'autres bonnes idées ne reçoivent pas non plus un traitement assez complet, comme la confrontation avec Thomas Wayne (qui en l'état n'est pas mal, mais pas touchante non plus). En somme, je trouve Joker beaucoup plus proche d'un film de licence assez formaté que ce que beaucoup de gens semblent penser. J'attendais autre chose (étrangement, quelque chose d'assez précis) et les premières critiques négatives m'avaient fait penser que le film allait peut-être y ressembler, en fait non. Mais ça c'est mon problème.
  20. Il faudrait quand même que j'aille voir Joker cette semaine alors... Bon sinon, vus récemment (pas du moment mais pas classiques non plus, donc je poste ici): Made in Britain de Alan Clarke avec Tim Roth. J'aime bien l'acteur, raison pour laquelle j'avais envie de voir ce film. C'est un téléfilm britannique social qui n'est pas d'une ambition énorme mais que j'ai trouvé plutôt bien. En gros un jeune skinhead totalement rebelle et asocial vit ses dernières journées de "gestion" par le système social doux (écoles, foyers et assistants sociaux). A un moment donné clé, un administrateur lui explique que la tolérance du système face à sa violence et sa connerie n'est qu'un répit avant la case prison, moment auquel les rôles vont s'inverser. Evidemment il ne comprend pas, pourtant c'est quand même comme ça (nommément, avec un coup de matraque dans l'entrejambe) que ça finit. Bande son de The Exploited, plutôt cool ! Dobermann de Jan Kounen. Apparemment c'est plutôt connu mais je ne l'avais jamais vu. J'ai bien aimé le début, mais ensuite le film m'a pas mal ennuyé pendant la première moitié, je n'arrivais pas vraiment à prendre au sérieux les histoires de braquage un peu de seconde zone et le fait qu'à part Vincent Cassel personne ne joue bien. Par contre dans la deuxième moitié ça change de ton et là j'ai l'impression qu'on peut dire que dans le cinéma français c'est du jamais vu et du jamais revu ensuite. J'ai bien fait attention, apparemment Luc Besson n'a pas participé à la production de ce film, pourtant l'esthétique "cinéma du look, bonne époque" (qui, je trouve, annonce un peu Matrix qui est sorti deux ans plus tard) est totalement là. Fusillade dans un club goth, hystérie totale (un peu franchouille dans le style, d'ailleurs) et même du gore, Romain Duris qui s'essuie le derrière avec les cahiers du cinéma... Le film est extrêmement libre de ton et ne respecte pas grand chose, j'ai été séduit. Videodrome de David Cronenberg. Je trouve que beaucoup de choses ne vont pas dans ce film. On annonce un anti-héros cynique et réalisateur porno, mais on voit un type finalement assez "normal" auquel on s'identifie rapidement. On parle de snuff movies mais on ne voit que des scènes SM plutôt soft et mal jouées. On parle de conspiration du complexe militaro-industriel pour éliminer les marginaux mais on ne voit rien de cette ampleur (toujours les trois mêmes ateliers vides, un corporate devil vraiment très peu charismatique). Beaucoup de verbiage extrêmement convenu sur le rôle social des media. L'évident manque de moyens (nombre faible d'acteurs et de plateaux toujours assez vides) et le fait d'avoir à imaginer des perversions que l'on ne voit pas contraste étonnamment avec les effets de prop et de maquillage qui sont vraiment bons, gore et même un peu effrayants. Peut-être ce contraste est-il voulu, mais je ne le comprends pas bien et je trouve que ça ne fait pas moins de la pudeur du film sur d'autres points un défaut. L'idée de la fente dans le ventre où l'on met des cassettes est d'où le protagoniste ressort son arme à la fin du film est très bonne. Debbie Harry est plutôt cool. En bref je n'ai pas passé un mauvais moment, mais j'ai vraiment du mal à croire que ce soit là le chef d'oeuvre culte dont on m'a parlé... J’ai un bon ami dont c’est le film préféré et qui n’a que des arguments vraiment honteusement théoriques pour sa défense. Pour ma part je trouve que c'est un film très bancal.
  21. Exact, il y a ça et il y a aussi le pied de nez à la critique concernant la violence dans ses films (cf. la tirade des hippies dans la voiture à la fin). Ensuite je sais pas si c'est intentionnel, peut-être que je surinterprète, mais le fait de retrouver Lena Dunham (la wannabe-woke gaffeuse que les SJW adorent détester et qui a, comme Tarantino, essuyé des critiques pour usage léger du N-word) dans le groupe de hippies était assez cocasse. A mon avis il y a ambivalence de ce point de vue, Tarantino n'embrasse pas vraiment le point de vue de DiCaprio qui est montré comme plus superficiel et caricatural. Par contre j'ai l'impression qu'il fait totalement corps avec celui de Brad Pitt. Brad Pitt est montré comme une sorte de beatnik : chemise hawaïenne qui ne trompe pas, esprit de cow-boy rebelle, attiré par les hippies mais finalement c'est pas son truc. C'est un personnage d'outsider "trop cool pour la nouvelle génération" dans lequel il se voit probablement lui même. Ensuite, la révérence de Tarantino pour le western est sincère. A mon avis il en fait clairement l'éloge, notamment comme genre assez "technique", avec costumes, décors, animaux et cascades. Depuis Boulevard de la Mort les hommages au cinéma technique et aux techniciens sont récurrents. C'est un reproche qu'il adresse à la génération hippie que de disqualifier le genre péremptoirement comme "facho" par ignorance. Tarantino a d'ailleurs précisé qu'il n'idéalise pas du tout la période summer of love mais qu'il aurait plutôt voulu vivre sa carrière au début années 60, donc je suis pas sûr qu'il s'agisse de nostalgie.
  22. Si c'était le cas ce serait seulement rétrospectivement. De mon point de vue le problème des scènes avec Sharon Tate est ailleurs. J'ai aimé le film, même s'il ne me semble pas atteindre le niveau de mes Tarantino favoris. Je suis d'accord sur les points positifs relevés par @fryer. J'ajoute une certaine espièglerie relativement aux hippies à travers lesquels Tarantino règle quelques comptes à mon avis. Beaucoup l'ont déjà dit mais à mon avis c'est un peu un manifeste dans lequel il se positionne (de manière un peu réac d'ailleurs) par rapport aux générations de réalisateurs et de critiques qui le précèdent et le suivent.
  23. so true. Ces temps là sont finis et je ne lui suis plus sur Twitter (d'ailleurs j'ai arrêté Twitter). J'étais toujours tenté de lui répondre parce que l'ayant croisé plusieurs fois en personne et ayant eu des conversations assez intéressantes avec lui, j'avais du mal à me faire à l'idée que sur Twitter c'était pas le même deal : le clash, les like, la "mauvaise foi militante parfaitement assumée" (sic).
  24. Bon, apparemment je suis « pas mal woke » avec un score de 115. Ça veut dire quoi « sexer » ?
  25. Anton_K

    Homard m'a tuer

    ... and that, kids, is how I met your nouvelle Présidente. Non?
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