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Johnathan R. Razorback

Yabon Nonosse
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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. 1): Je n'ai pas soutenu une telle chose, tout simplement parce que ça n'a pas de rapport avec la discussion. Je critique une position et plutôt que de la défendre, tu réponds en attaquant ce que tu imagines que je pourrais penser... 2): La partie raisonnable de quelle totalité ?? De quoi parles-tu ? 3): Pourtant ces principes ont été développé comme des principes universels par les théologiens de Salamanque puis Locke au 16ème/17ème, découlant eux-mêmes d'un concept sophistiqué nommé "nature humaine". En tant qu'ils sont réfléchis et universels, ils diffèrent essentiellement des croyances et pratiques qui pouvaient exister "spontanément" dans les sociétés antérieures, lesquelles n'ont bien souvent guère à voir. Par exemple, les sociétés gréco-romaines ne considéraient leurs esclaves comme autre chose que des êtres humains, et il n'était pourtant pas prohibés de les tuer. Même chose pour le vol, pendant des périodes de temps extrêmement longues (et parfois encore de nos jours), il était parfaitement admis que l'interdit du vol ne concernait que le groupe d'appartenance et ne s'appliquait pas au-delà. Comme dirait l'autre, "L'humanité s'arrête aux frontières de la tribu". 4): Autrement dit, la "pensée sauvage" vaut la pensée scientifique (presque toujours contre-intuitive) ; la maîtrise intuitive du feu n'est pas moins remarquable que les théorèmes qui ont permis de construire les pyramides. Tu nages en plein relativisme. 5): Si je pense que X est vrai, ça implique que je pense que ceux qui soutiennent le contraire ont tort, et il ne serait pas charitable de ne pas le faire remarquer. Si j'avais pu penser que tous le monde était déjà de mon avis, aurais-je pu écrire "nous devons penser / faire ceci", à ton avis ? Tu vois bien que c'est toi qui ne me lit pas attentivement...
  2. Oui, tu évites habilement la malpensée. Par contre pour ce qui est d'argumenter...
  3. Pour compléter mon précédent post: on peut dire la même chose de l'esclavage ou du cannibalisme de certaines ethnies d'Indiens du Brésil précolombien. Le caractère "spontané" d'une pratique sociale ne nous dit rien de sa légitimité. L'affirmation conservatrice selon laquelle il y a un noyau de rationalité dans toute institution est au mieux une pétition de principe, au pire un chèque en blanc à la superstition. C'est à des raisons valables que nous pouvons raisonnablement adhérer, pas à l'éventualité qu'il existe au fond une raison qui nous échappe. On ne doit pas soutenir les choses qui n'ont pas de fondements.
  4. Mais ça ne prouve pas que c'est juste.
  5. ça deviendrait tentant d'appeler ça un empire (ultramarin) alors...
  6. 1): Même si je découvre qu'il prépare un attentat ou un cambriolage ? 2): Même si je suis son médecin ou son psy et que je découvre qu'il compte crasher son A320 se suicider en causant des dégâts ? Ou aller tabasser son ex-femme qu'il juge responsable de tous ses maux ? 3): Je suis d'accord.
  7. Dans ce cas précis, c'est pour un cours d'introduction à l'urbanisme, ce chapitre fait partie des textes qu'on pouvait choisir pour rendre une synthèse notée. Ma première impression, c'est que la plupart des théoriciens de l'urbanisme ne semblent pas être des Howard Roark
  8. Si on regarde leurs réalisations historiques (c'est à dire principalement https://fr.wikipedia.org/wiki/Armée_révolutionnaire_insurrectionnelle_ukrainienne et les bandes anarchistes en Espagne durant la guerre civile), on s'éloigne des standards libéraux, avec un refus du capitalisme et un pouvoir démocratique à visée holiste, qui limite la liberté individuelle. Mais c'est pas une tyrannie (sinon de la majorité, et contrairement à d'autres types de communautés politiques, tu peux la quitter), ni non plus la pire communauté politique possible, surtout si on se rappelle que les alternatives étaient le tsarisme, le fascisme espagnol ou le totalitarisme bolchevik puis stalinien...
  9. Je ne vois pas F. P. monter un parti, ce sera donc 2 et 3. Mais il ne faut pas oublier 4: la nature politique ayant horreur du vide, l'électorat ouvrier-populaire du Nord de la France peut très bien se reporter sur un autre candidat si le FN redevient un parti droitier anti-immigration poujadiste comme il était jadis. Auquel cas cet électorat serait aisément gagnable par la gauche radicale, et avec une campagne réussie, ils pourraient passer au deuxième tour en 2022. Ce qui fait moins plaisir.
  10. C'était quand même un royaume bien plus étendu, qui a régné sur la Sicile pendant un bon moment d'ailleurs. Ce serait intéressant de savoir si les nationalistes catalans se réfèrent à ce royaume ou pas.
  11. Bien sûr que non. Il lui doit tout. Tous les autres cadres principaux voulaient sa peau -sauf peut-être Steeve Briois.
  12. Et voilà, les "Philippotistes" se barrent ; Sophie Montel a annoncé sa démission: http://www.lefigaro.fr/politique/2017/09/21/01002-20170921ARTFIG00032-florian-philippot-bien-sur-je-quitte-le-front-national.php
  13. Alors ça change tout. A moins qu'une majorité de ses partisans restent envers et contre tout dans le parti, l'orientation de celui-ci à toutes les chances de se décaler vers la ligne FN-sud, ce qui ne pourra qu'entraîner son déclin électoral (tout en le rendant plus compatible pour une hypothétique union FN - LR). Notez d'ailleurs que Mélenchon, de manière parfaitement prévisible, a traité Philippot de fasciste et dit qu'il n'en voulait pas: http://www.rtl.fr/actu/politique/florian-philippot-est-un-fasciste-declare-jean-luc-melenchon-sur-rtl-7790175909
  14. Je ne peux pas répondre pour Huxley, d'ailleurs le passage vient de son roman et pourrait très bien venir d'un personnage étranger aux vues de l'auteur. On revanche, même si c'est assez mal documenté, on sait que Cioran a été fasciste et pro-hitlérien entre 1933 et 1936 environ (et la citation date de 1937). Certains textes ultérieurs constituent paraît-il un mea culpa, mais je ne l'ai pas encore lu jusque-là.
  15. Et ça continue... La liberté, la spontanéité, ce n'est pas fiable. Tout ça pourrait mener au "chaos dépourvu de but et de sens des intérêts privés" (la formule est d'Arendt). Il faut donc réguler, mais le mieux serait quand même de planifier tout ça un bon coup: « Les entreprises immobilières des particuliers et des professionnels ainsi que les stratégies des propriétaires fonciers obéissent à des logiques qui leur sont propres : familiales, patrimoniales, commerciales, fiscales, financières, politiques…mais non urbanistiques. Le système peut ne produire que des bureaux à l’ouest de la ville alors que socialement on a le plus besoin de logements de moyen standing à l’est. Bien sûr, on peut mettre en place des mesures incitatives, urbanistiques (augmenter la densité constructible en logements dans les secteurs orientaux, diminuer les redevances d’équipement…) ou extra-urbanistiques (politique du crédit, détaxation des bénéfices immobiliers, obligation faite aux employeurs et assureurs d’investir dans le logement…). Mais qui nous dit que l’on mettra bien en chantier dans les six mois les logements destinés à abriter la main-d’œuvre des trois ou quatre entreprises industrielles qui vont s’installer dans les deux prochaines années, et que l’on a eu tant de mal à attirer dans ce site en déperdition économique ? La solution la plus sûre n’est-elle pas là : que la puissance publique lance elle-même une opération d’urbanisme et d’aménagement ? »
  16. Comme dirait Slavoj Žižek, l'idéologie a la capacité de se cacher même là où ne l'attend pas... "Il est plus difficile de renverser le sens d'une évolution, surtout lorsque cette évolution est négative: désindustrialisation, paupérisation de la population, diminution des ressources des collectivités locales. C'est là sans aucun doute que la planification urbanistique trouve ses limites, malgré tous les efforts accomplis pour la perfectionner, pour la rapprocher de la planification économique et sociale." -Jean-François Tribillon, « I. Les gestes et les actes d'urbanisme », dans L’urbanisme, Paris, La Découverte, « Repères », 2009, p. 8-22. Car c'est bien connu, la planification économique est le rempart qui nous préserve de la paupérisation... La soif de pouvoir du technocrate frustré s’exprime candidement quelque paragraphes plus loin: "Malgré sa prétention à se constituer en véritable planification sociale urbaine, cette planification urbanistique n'en reste pas moins prisonnière de la condition qui lui est faite. Il lui est demandé d'organiser la projection dans l'espace d'une dynamique sociale qui lui échappe. [...] Dans bien des pays, l'urbanisme est tenu, politiquement, de faire le plus grand cas de la propriété privée foncière et immobilière. Même si l'urbaniste peut demander que la puissance publique acquière la propriété du sol, afin d'en assurer l'aménagement, il n'est pas sûr d'être toujours entendu." Ah, toute cette démocratie et cette propriété bourgeoise qui empêchent de faire du constructivisme tranquillou ! Si c'est pas malheureux !
  17. Si le Surintendant de la Reine se fait virer, il subira le sort de son maître Chevènement: la marginalisation, puis l'oubli.
  18. 1): On peut trouver des contre-exemples. Marat était un autodidacte je crois. Staline était un prolo, Hitler un déclassé et chômeur de longue durée. 2): Parce que la recherche du bonheur, ou pire encore, le bien-être, le confort matériel, c'est une valeur médiocre de petit-bourgeois sans coui**** et/ou sans spiritualité et qui ne fera jamais rien de grandiose de sa vie. Un abominable consumérisme conformiste et abrutissant. Un thème qu'on retrouve chez nombre d'antilibéraux de droite, plus rarement de gauche:
  19. J'ai pour principe d'être extrêmement prudent dès qu'il s'agit d'interpréter les événements dans un autre pays. En tant normal on est limité par un médium (avec risque d'erreur et biais idéologique), là on doit en général compter sur un médium qui commente souvent d'autres média* étrangers, ce qui ajoute des problèmes possibles de traduction, etc. De plus il est très facile de fausser l'interprétation des faits, non par le mensonge (ce qui est l'approche la plus grossière), mais plus subtilement par simple omission de certains éléments. Comme dirait l'autre, "en temps de guerre, la vérité est la première victime". *bref, gros risque de journalisme. Maintenant, on parle quand même de confiscation de matériel électoral par la police militaire...
  20. Bon, j'ai jeté un œil à l'ouvrage d'un certain Arno Münster (philosophe marxiste, ex-membre d'EELV et du Parti de Gauche de Mélenchon), portant le titre prometteur Hannah Arendt contre Marx ? (Et le sous-titre moins vendeur: Essai sur une anthropologie philosophique du « politique ».). J'ai lu l'intro et le chapitre IV. Et bien c'est mauvais. Sur la forme, énormément de "citations d'auteurs", plus ou moins commentés, qui font que le propos propre de Münster est très limité. Sur le fond, on a affaire à un crypto-bolchevik qui nous explique qu'on ne peut absolument pas comparer "la passion révolutionnaire de Lénine et Trotsky" avec la "dérive" de Staline (ah, il est tellement pratique ce "concept" de stalinisme...). Ou encore que l'anti-totalitarisme des années 50-60 était "l'idéologie officielle du monde libre" -manière d'insinuer que la liberté de pensée ne présente pas de différence significative entre les deux Blocs ? Et puis c'est bien beau de se dire anti-stalinien (en 2008 ça n'est pas un très grand risque intellectuel), mais si c'est pour continuer à colporter les interprétations fausses et orientées du stalinisme orthodoxe... « Solidarité et complicité profonde et étroite entre national-socialisme et capitalisme, le nazisme n’étant que la forme de régime la plus brutale forgée par les capitalistes en vue de conserver leur pouvoir face à la montée des forces communistes anti-capitalistes. » -Arno Münster, Hannah Arendt contre Marx ? (Réflexions sur une anthropologie philosophique du politique), Hermann Éditeurs, 2008, 408 pages, chapitre IV « L’antitotalitarisme est-il un anticommunisme ? », p.91-118, p.102. « La variété la plus réactionnaire du fascisme, c’est le fascisme du type allemand. Il s’intitule impudemment national-socialisme sans avoir rien de commun avec le socialisme. » -Georgi Dimitrov, secrétaire général du Komintern de 1934 à 1943.
  21. Un article des Idiots ridiculise "l'opération Paris plage" (et ils n'évoquent pas le coût, lui aussi très festivo-socialiste): http://idiocratie2012.blogspot.fr/2017/09/paris-plage-la-realite-cest-pour-les.html
  22. Oui, ça ressemble à une manœuvre d'intimidation, pour ne pas dire une réaction angoissée, et ce genre de maladresses menaçantes abouties rarement aux résultats recherchés. Je serais le gouvernement central, j'éviterais à tout prix la stratégie de la tension, ça ne peut que galvaniser les activistes indépendantistes qui gonfleront la chose et exploreront la moindre bavure.
  23. Tout à fait, en particulier entre le paragraphe qui évoque David Hume jusqu'à celui qui mentionne Hobbes. Tous le passage sur la mise des émotions et leur compréhension au service de la Raison (une idée spinoziste avant d'être humienne, d'ailleurs), tape dans le mille. En gros les libéraux doivent dépasser leur NT-isme
  24. J'ai rien compris. Ou alors ce que je comprends ne colle pas avec les faits.
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