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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. C'est marrant, Descartes traite de ça dans son dernier billet. Il distingue entre les biens matériels (qu'il qualifie de richesses réelles) et les "signes" qui permettent (normalement) de les acheter (dans lesquels il range "monnaie, actions, obligations", et qu'il qualifie de "mirage") = http://descartes.over-blog.fr/2016/05/richesse-reelle-ou-richesse-mirage.html Et du coup il tape sur la gauche qui dénonce les inégalités, en affirmant qu'elle vise une richesse (potentiellement) inexistante.
  2. Tu as oublié le meilleur: ancien vichyste, partisan de l'Algérie française... Tu cherches à te faire nonosser ?
  3. Il faudrait déjà que cela ait un sens de parler d'un "excès d'épargne". Il faut bien de la prétention pour dire ce que les gens devraient faire de leur argent...
  4. Même chose que Nigel, je vois gagner Sarkozy car il a le soutient de la base. Et aussi parce que l'opinion française se radicalise vers les extrêmes, ce qui ne va pas faire les affaires des représentants du centre-droit. Si je devais absolument voter, je voterais Juppé. Il n'est pas plus libéral que les autres gugus mais au moins il ne passe pas son temps à lancer des invectives qui enveniment la vie publique. Et il n'est pas dogmatique, c'est le candidat du consensus immobiliste, une sorte de Hollande en plus vieux. Avec lui l'Etat-providence que le monde entier nous envie continuera de foncer vers l'abîme, mais sans mettre de grands coups d'accélérateurs. Et puis aussi parce que j'ai un pari à gagner:
  5. De mon point de vue: oui, absolument. Mais le terme de "souveraineté" est suspect aux yeux de nombre de libéraux, ce qui tient selon moi à des erreurs conceptuelles et/ou stratégiques. L'obtention de la citoyenneté est depuis toujours soumise à des conditions spécifiques. On peut discuter le détail, mais je ne connais aucun libéral qui réclame l'ouverture de la citoyenneté à tout demandeur. Ce qui sonnerai plutôt comme un slogan altermondialiste, "citoyens-du-monde", toussa.
  6. Si. Chacun régule à son gré les allés et venues sur la parcelle privée qu'il pourrait détenir, et les violations sont réprimées par la force publique.
  7. C'est malheureusement de moins en moins vrai. Il suffit de comparer la valeur littéraire et intellectuelle d'un discours de Sarkozy/Hollande avec celle d'un Mitterand/Chirac, et celle de politiciens de leur génération avec celle, disons, de De Gaulle et de Mendès-France. La tendance à long terme semble être, comme le pensait Tocqueville, une démocratisation toujours plus poussé et une extinction des qualités "nobles" du personnel politique.
  8. Toujours amusant de voir un bonapartiste remobilisé un concept inventé par un philosophe marxiste (cf: https://www.amazon.fr/Critique-lib%C3%A9ralisme-libertaire-G%C3%A9n%C3%A9aologie-contre-r%C3%A9volution/dp/2915854017/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1462470566&sr=1-1&keywords=critique+du+lib%C3%A9ralisme+libertaire Zemmour vit dans une réalité parallèle. Ou plutôt, il fait preuve de malhonnêteté intellectuelle, vu qu'on peut toujours tracer des parallèles entre groupes politiques distincts en mobilisant des ressemblances vagues.
  9. Tu confonds avec le fics et l'armée. C'est la base pour fonder un Etat.
  10. J'y connais rien mais le numerus clausus, ce ne serait pas plutôt un résidu du corporatisme d'Ancien Régime que la Révolution aurait oublié de liquider ?
  11. Pourrais-tu citer un seul élu national à avoir dit une chose pareille ?
  12. Oui. Par exemple en présentant de façon biaisée le contenu du livre, pour que le lecteur l'interprète ensuite de travers. Ou bien en mentionnant tel ou tel fait à propos de l'auteur, qui vont orienter le jugement du lecteur dans telle direction (voire lui faire refermer le bouquin). Une préface peut servir à plein de choses, et même à rien (cf la préface de Foucault à l'Histoire de la folie à l'âge classique).
  13. Présenter l'auteur et le contexte historique d'écriture ? Expliquer / discuter ses principales thèses ? Accessoirement, ça sert aussi à "lancer" untel, à s'approprier et/ou saboter tel autre (comme Lévi-Strauss l'a fait vis-à-vis de Mauss).
  14. La décentralisation n'a en soi rien de libéral, c'est un magnifique prétexte à la croissance des administrations locales, comme les socialistes l'ont bien compris dans les années 80. Ce n'est pas parce qu'elle a une vague ressemblance avec l'idéal des girondins que la décentralisation a quoi que ce soit de libéral.
  15. Après l'Etat islamique, le chômage de masse et le mauvais temps, on apprend que le totalitarisme communiste est aussi une conséquence du libéralisme: "En définissant le communisme comme société immédiate et transparente, Marx finit par concevoir une société complètement abstraite, dans laquelle chaque individu est un résumé de l'universalité, la société n'étant structurée que par un pur commerce entre les hommes... Le communisme comme société de marché pure achève donc l'utopie libérale au prix de la constitution contradictoire d'un organisme social total. Les aliénations ponctuelles sont remplacées par une seule et unique aliénation globale: l'homme est contraint à une universalité qui ne peut être réalisée que par une force extérieure...Le totalitarisme constitue ainsi le dernier mot de l'utopie de la transparence sociale." -Pierre Rosanvallon, Le Capitalisme utopique, Histoire de l'idée de marché, Le Seuil, coll. Sociologie politique, 1979, p.207. Et ce type est au Collège de France. Payé par le contribuable.
  16. Je ne pense pas, le style est d'époque et donc assez reconnaissable. De surcroît, la conception léniniste de l'action politique est aux antipodes du spontanéisme insurrectionnel: "Par ce qui précède, le lecteur voit que notre “tactique-plan” consiste à récuser l'appel immédiat à l'assaut, à réclamer l'organisation d'un “siège régulier de la forteresse ennemie”, autrement dit : à réclamer la concentration de tous les efforts en vue de rassembler, d'organiser et de mobiliser une troupe permanente." (cf: https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1902/02/19020200z.htm).
  17. Serais-ce sur-interpréter ces propos que d'y lire un appel au meurtre ? Parce que bon, une fois qu'on veut une cible concrète, plutôt que l'abstraction qu'est le Capital (hé oui, le marxisme c'est chiant, faut lire des bouquins de théorie, c'est plus drôle de tout casser), une fois qu'on "questionne la légitimité de faire usage de la violence", ...combien de pas supplémentaires séparent encore cette façon de voir de celle d'Action Directe ? Hum ?
  18. Il faudrait que tu essayes de t'exprimer plus clairement, je ne comprends pas ce que tu entends par "on va quantifier et définir la vie de chaque être humain indépendamment de ses choix." Mais on retombe sur un élément de la critique du déterminisme au nom de la responsabilité morale: le déterminisme ne peut pas être vrai, parce qu'il pose le problème X (futilité de la vie, crise du droit pénal, etc etc). Ce n'est pas une saine façon de raisonner, essayons plutôt de réfléchir à la question de savoir s'il est fondé ou non. S'il ne l'est pas, cela supprime par avance les problèmes qu'il pourrait obliger à résoudre ensuite.
  19. C'est lequel ? Causalité mentale vs libéralisme ?
  20. J'ai lu que cette évolution ne survenait qu'au Moyen Age, et en raison d'une mutation interne au christianisme. Cela étant, tu as raison de dire que la notion de libre-arbitre apparaît probablement dans le stoïcisme romain.
  21. C'est aussi ce que je soupçonne mais pour le moment je n'arrive pas encore à comprendre pourquoi.
  22. Le déterministe ne soutient pas que l'homme ne fait pas de choix, mais seulement que ses actions sont déterminées. Et donc, pour répondre à José, une des conséquences de la négation du libre-arbitre, c'est l'affaiblissement ou la rupture de la division classique (chez Kant, etc.), entre monde naturel et monde social. Pour le déterministe, l'homme et le monde social sont régis par des lois analogues au monde naturel. L'idée kantienne ou hégélienne de la culture comme conquête d'un espace de liberté en prend pour son grade. Cela dit tu as raison de dire que le problème posé par le déterminisme, c'est celui de la responsabilité d'un individu une fois admis qu'il n'est pas libre (métaphysiquement).
  23. Oui, et ? Qu'est-ce que c'est sensé prouver ?
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