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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Je ne peux pas en dire ce que j'en pense poliment. De plus courageux que moi s'en chargent : http://www.legoutdeslettres.com/2019/01/michel-houellebecq-serotonine.html
  2. Donc on a dit qu'on ne naissait pas femme mais qu'on le devient, et que le genre (sexe social) était contingent par rapport au sexe (biologique) (les deux propositions sont en fait indépendantes, comme le suggère la conjonction de coordination "et"). Mais alors comment donc peut-on re-essentialiser des propriétés sociales contingentes et sortir que "Ils ne le savent pas encore mais les hommes sont bel et bien en train de devenir des femmes comme les autres." ? (cf: https://www.liberation.fr/evenements-libe/2019/02/07/les-hommes-sont-ils-des-femmes-politiques-comme-les-autres_1708003 ) Tient, Aubry existe encore ? "Pour que les hommes soient des femmes comme les autres, en politique et ailleurs, plus qu’un pouvoir féminin, il faut un pouvoir féministe." Tient, le passé ne serait pas assez progressiste. Enfin une piste du pourquoi de l'oblitération de l'usage public de l'histoire dans ce pays. Je me demande comment je n'y ai pas pensé plus tôt : "Le rapport à la politique se nourrit d’un imaginaire viriliste qui exclut les femmes : la posture tribunicienne, le statut de chef de bande, la référence à l’Histoire et au "patrimoine" dont les "héros" les plus identifiés et commémorés sont des hommes." (On notera les guillemets autour de héros. Il serait quand même douteux que le passé national puisse en comporter...).
  3. Je vois que le cas Serge Audier ne s'améliore pas: "L’auteur du Capital était informé des dégâts de l’agriculture industrielle, et la coupure entre la ville et la campagne matérialisait pour lui la rupture du métabolisme liant l’homme à la nature. Il a l’intuition du «capitalocène» : le capitalisme immole tout à la logique court-termiste du profit et de la marchandise, même la nature." ( https://www.liberation.fr/debats/2019/02/08/serge-audier-la-gauche-porte-une-part-de-responsabilite-historique-dans-la-crise-ecologique-contempo_1708240 ) On arrive ou à peut-être même déjà atteint le point où toute attaque contre le capitalisme emploie systématiquement comme argument son insoutenabilité environnementale (supposée).
  4. "Ces frappes n’ont rien d’exceptionnel si l’on considère l’histoire longue des ingérences dans cette ancienne colonie française. Le Tchad est le pays d’Afrique qui a connu le plus grand nombre d’interventions militaires depuis l’indépendance." On notera que tout comme Le Monde, Libération ignore la distinction entre intervenir dans un pays à la demande des autorités reconnues, et la notion d'ingérence, soit une action militaire contrevenant à la volonté dudit pouvoir politique (et de la Charte de l'ONU). Sans doute est-ce pour cette raison que la presse mainstream n'a jamais vu de problème dans le renversement du régime libyen ou dans les frappes militaires occidentales (et françaises) contre les structures militaires de l'Etat syrien. Ils sont nuls, mais nuls... Dénués de l'idée même du Droit.
  5. Joli euphémisme. "L’engagement des Gave avait suscité des réactions mitigées, tant les positions clairement protectionnistes et nationalistes de Nicolas Dupont-Aignan semblent à l’opposé des idées libérales professées par l’Institut des libertés. Le pari politique s’expliquait pourtant par la volonté de faire la synthèse entre deux électorats potentiels, le conservateur et le libéral. Emmanuelle Gave n’est pas la première personne à chercher à réunir les deux parties : Hervé Mariton s’y est également essayé, sans succès. Il semblerait que culturellement, la distance soit trop grande. C’est que le « conservatisme » français n’est pas celui qu’on trouve en Grande-Bretagne ou aux États-Unis : son histoire n’est pas la même. Alors que les conservateurs américains ou anglais restent traditionnellement attachés à la liberté, à l’État de droit et à la limitation de la puissance publique dans le cadre de ses missions essentielles, les conservateurs français demeurent prisonniers de la cage de fer étatiste qui pèse sur l’ensemble du paysage idéologique et politique hexagonal." ( https://www.contrepoints.org/2019/02/22/337735-europeennes-les-liberaux-en-ordre-disperse ) On a aussi un bon exercice de rationalisation de l'échec: "Serions-nous en train de revivre la crise de confiance que les libéraux ont eu à supporter entre les deux guerres mondiales, à la veille du colloque Lippmann ? Ça serait donner trop d’importance à la politique, et pas assez à la société civile elle-même. Il y a même fort à parier que la prochaine grande transformation sociale, technologique et économique passe par l’obsolescence de la fonction politique traditionnelle. En attendant, continuons d’encourager à la liberté." Pourtant les tentatives de lancement en politique des libéraux n'ont pas manqué depuis le début du XXIème siècle: candidature présidentielle d'Alain Madelin en 2002, lancement d'Alternative libérale en 2006, création du PLD en 2008 et du Parti libertarien en 2016. Au-delà d'un contexte défavorable, il aurait une réflexion à mener sur le pourquoi de cet échec, alors que sur la même période un Mélenchon réussit à passer de dissident inconnu du PS à un quart de l'électorat au premier tour de la présidentiel. Surtout qu'il semble y avoir là une difficulté de longue durée qu'on ne peut pas expliquer par des facteurs conjoncturels: "C'est peu dire que les libéraux ne sont pas forcément très douées pour la politique, certains exemples, comme la fulgurante et désastreuse carrière de Tocqueville, sont là pour en témoigner, et l'on a l'impression que plus l'affrontement politique devient tranché, vif, clivé idéologiquement, plus il devient difficile pour les libéraux de se faire entendre, et plus grande la tentation de chercher des formes d'expressions parapolitiques. Il y a là un paradoxe: la difficulté du libéralisme à se muer en idéologie de combat, à structurer une force politique classique, à définir des programmes de gouvernement, que l'on pourrait volontiers opposer à l'apparente victoire des idées libérales sur le long terme." -Olivier Dard & Frédéric Fogacci, "Organisation, crises, régénérations", in Dominique Barjot, Olivier Dard, Frédéric Fogacci et Jérôme Grondeux (dir.), Histoire de l'Europe libérale. Libéraux et libéralisme en Europe (XVIIIe - XXIe siècle), Nouveau Monde Éditions, 2016, 359 pages, p.5-14, p.7-8.
  6. Et d'ailleurs on peut apprendre certaines choses bien cool sur lui dans la nouvelle que Graham McNeil lui a consacré (dans le tome 9 de L'Hérésie d'Horus).
  7. Cet homme est ton sauveur.
  8. "Ce système qui a le traumatisme facile et qui nous convoque périodiquement à nous indigner collectivement sur le sort de certaines « victimes », ça commence à m’énerver sérieusement. Et si je dis « certaines », c’est parce que si toutes les victimes sont égales devant notre compassion, certains sont visiblement beaucoup plus égales que d’autres." "Le paradoxe de notre temps, c’est que les féministes les plus militantes ressuscitent les pires mythes réactionnaires de l’ère victorienne. Et ce faisant elles contredisent leur propre discours : on ne peut prétendre d’un côté qu’une femme est capable de présider la République et commander en chef nos armées, et de l’autre côté qu’elle peut être irréparablement traumatisée par des tweets cochons ou parce qu’un dragueur somme toute assez pacifique se présente à la porte de sa chambre." http://descartes-blog.fr/2019/02/21/pourquoi-tant-de-larmes/ Edit: j'aurais pu poster dans "le féminisme" du coup.
  9. ça fait depuis décembre au moins que Pierre-Yves Rougeyron l'annonce, et c'est un bon pronostiqueur. D'ailleurs dès janvier Le Monde nous a gratifié d'une Une sur le retour paraît-il en grande forme de MLP (mais de ce que j'entends elle peine à exister médiatiquement. DPA c'est pas mieux). C'est évident que la majorité a tout intérêt à le repolarisation du Great Game contre le FN, et à limiter la casse en jouant sur sa détestation dans une partie encore considérable de l'opinion publique. 30 ans de barrage à la "bête immonde" et de "vote utile" ont bien rodé le processus.
  10. C'est pas uniquement une question de risques en cas d'urgence ; c'est aussi une question de commodité, de temps et de carburant dépensé (ce qui nous ramène à un sujet d'actualité). Et enfin de tendance car si la responsabilité étatique n'est jamais dénoncée, ça ne peut que se dégrader encore.
  11. Tu oublies le socdem Fernand Braudel. La France a aussi exporté de bons trucs comme Tocqueville, on peut voir le verre à moitié plein. Rothbard et Reagan affectionnait Bastiat. Daniel J. Mahoney a sorti un ouvrage sur la pensée de Charles de Gaulle qui a l'air intéressant.
  12. "Les dépenses publiques sont, avec la consommation, avec la formation brute de capital fixe et avec les exportations, une des composantes du PIB. Les augmenter, c’est donc augmenter le PIB et non amputer la richesse nationale." Raisonnement tout simplement absurde en économie fermée. Si je te prends 100 euros pour faire de la dépense avec, je n'augmente pas davantage le PIB que si je t'avais laissé dépenser toi-même ces 100 euros. Les seules différences concernent éventuellement le secteur où a lieu la dépense, et le moment (et la le keynésien arrive avec ses politiques contra-cycliques). Mais ce qui est sûr c'est que l'impact de la dépense publique sur le PIB est indifférent. En économie ouverte c'est légèrement différent puisqu'on peut effectivement t'empêcher d'acheter ou de placer ton argent en dehors du territoire. Mais ça reste du bon gros étatisme qui part du principe que c'est une bonne chose que l'Etat dépense ce qui t'appartient.
  13. C'est une question intéressante dans la mesure où les deux phénomènes se développent à la même période. Dans la mesure où il rejette, "déconstruit" ou plus souvent ignore les logiques universalistes de la philosophie traditionnelle (le droit naturel ancien) ou des lumières, tout en conservant du marxisme une lecture du monde social en termes de luttes entre groupes inégalement puissants, il semble effectivement sinon une cause du moins un milieu favorable au développement de revendications communautaristes. De même de sa mise en cause des normes sociales qu'il rejette par principe, sans vouloir mettre à la place une nouvelle société plus éclairée (ce que prétendait là encore le marxisme). Le féminisme radical est un exemple du processus. Néanmoins les mêmes présupposés peuvent mener à des formes d'anarchisme sans revendications communautaristes: « La lutte pour une subjectivité moderne passe par une résistance aux deux formes actuelles d'assujettissement, l'une qui consiste à nous individuer d'après les exigences du pouvoir, l'autre qui consiste à attacher chaque individu à une identité sue et connue, bien déterminée une fois pour toutes. La lutte pour la subjectivité se présente alors comme droit à la différence, et droit à la variation, à la métamorphose. » -Gilles Deleuze, Foucault, Les éditions de Minuit (coll. « Critique »), Paris, 1986, p.113.
  14. Le STRASS avait d'ailleurs fait un communiqué de protestations: http://strass-syndicat.org/la-sante-et-les-droits-sacrifies-sur-lautel-de-la-morale/ Mais une fois de plus l'Etat préfère ignorer l'avis des concernés. On se demande sur quelles études scientifiques objectives se base le CC pour affirmer que l'immense majorité des personnes prostituées seraient des "victimes"...
  15. L'UFA ( https://www.armes-ufa.com/spip.php?article365 ) Le STRASS (cf: https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndicat_du_travail_sexuel ).* ça devrait d'ailleurs être la tâche d'un parti libéral de créer des liens avec les groupes de pression sectoriels dont les objectifs rejoignent les siens. * Edit: des gens qui se font insulter par Caroline Fourest ne peuvent pas être fondamentalement mauvais: http://strass-syndicat.org/proces-en-diffamation-contre-caroline-fourest/
  16. Des lycéens qui n'ont vont pas en cours ou qui manifestent ne sont pas des grévistes, c'est un abus de langage. La grève est une cessation de l'activité de production régit par le rapport salarial (ou fonctionnarial).
  17. Il y a sans doute vu là un signe encourageant de libéralisation de DLF. Ou pas. "La droite réactionnaire, qu'on la nomme contre-révolutionnaire, légitimiste, traditionaliste ou qu'elle évolue sous la bannière du catholicisme social, s'inscrit d'emblée dans une opposition radicale, aussi philosophique que politique, au libéralisme et au capitalisme. Les choix fondamentaux en jeu sont la solidarité collective avant l'émancipation individuelle, la communauté naturelle plutôt que la sociabilité contractuelle, l'enracinement local contre le déracinement cosmopolite. Toute une littérature réactionnaire s'attache à dénoncer avec horreur les effets ravageurs de la mutation économique engendrée par la révolution industrielle, aussi bien l'exploitation du prolétariat que la dégradation morale corrélative de la bourgeoisie, les deux étant jugés contradictoires avec ce qu'exige l' "art politique", soit les conditions d'un ordre social juste." "Si le courant libéral ne cesse, tout au long du XIXe siècle, d'accroître son emprise économique et sociale, il est loin d'exercer un magistère comparable sur le plan des idées à l'intérieur du camp des droites. [...] Plus que le syndicalisme ou le socialisme sous leurs différentes espèces, ce sont l'Église et les forces sociales et politiques précapitalistes qui forment le principal pôle de résistance à l'expansion idéologique du libéralisme." -Patrick Buisson, La cause du peuple, Perrin, 2016.
  18. Vous avez demandé l'organisation des pénuries, ne quittez pas: https://www.contrepoints.org/2019/02/21/337650-le-systeme-de-sante-continue-de-se-degrader (Certains commentaires sous l'article sont intéressants)
  19. Lutte des classes as usual, donc: http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2017/04/24/31001-20170424ARTFIG00088-macron-le-pen-ou-le-retour-fracassant-de-la-lutte-des-classes.php
  20. Oui. Son modèle Hobbes Rousseau aussi d'ailleurs
  21. Tu penses que tout était planifié dès le départ ? Charles a déjà versé des dons qu'il ne peut pas récupérer ? Si c'est ça c'est assez machiavélique. Le (discours de Charles Gave sur l') honneur de Dupont-Aignan en prend un coup.
  22. Bon, mauvaise nouvelle. On savait déjà que Aron était keynésien. Mais il y a bien pire: il n'était pas jusnaturaliste. Kant et Max Weber* sont passés par là. "Entre une société communautaire, qui se donne elle-même pour valeur absolue, et une société libérale, qui vise à élargir la sphère de l'autonomie individuelle, il n'y a pas de commune mesure. La succession de l'une à l'autre ne saurait être appréciée, sinon par référence à une norme qui devrait être supérieure aux diversités historiques. Mais une telle norme est toujours la projection hypostasiée de ce qu'une collectivité particulière est ou voudrait être." -Raymond Aron, Introduction à la philosophie de l'histoire. Essai sur les limites de l'objectivité historique, Gallimard, 1986 (1938 pour la première édition), 521 pages, p.183. * Ainsi que Nietzsche, Philippe Reynaud ayant bien montré que le scepticisme moral de Weber venait de la critique nietzschéenne de l'objectivité morale. Leo Strauss parle aussi du relativisme de Weber dans Droit naturel et Histoire.
  23. Je suis pour le respect du principe de non-agression envers tous les êtres humains, immigrés ou non. Empêcher les gens de circuler ou de vivre dans des logements qu'ils achètent ou louent est une agression. En revanche je soutiens que l'Etat régalien a le droit d'exercer des contrôles à ses frontières pour y arrêter les criminels de droit commun (par exemple ceux qui se livrent à des trafics trans-nationaux), ainsi que pour empêcher d'entrer d'éventuels terroristes. Mais ce n'est pas restreindre la liberté que de neutraliser les individus qui se permettent de menacer la vie, la liberté ou la propriété des citoyens pacifiques. Je suis donc pour la liberté d'immigration réglée par les nécessités de la sécurité intérieure. Et je suis cohérent avec moi-même puisque je soutiens qu'il y a une hiérarchie logico-ontologique entre les différents droits naturels (dans le cas présent, pouvoir circuler librement suppose d'être en vie, donc en sécurité. La sécurité -entendue au sens libéral, pas au sens de chèque en blanc pour l'arbitraire- ne limite pas la liberté de circulation, elle en est une condition).
  24. 1): C'est faux. @Rincevent essaye de faire dire au texte de Mises (qu'il a introduit dans le fil) le 2ème argument de Becker sur la paix civile: "Je suppose que Mises ne serait pas en désaccord avec moi quand je considère que la xénophobie des gens n'a pas vocation à être éradiquée (parce que 1- ce n'est pas faisable, et 2- forcer autrui à changer d'opinion, paie ta tyrannie) ; que cette xénophobie rend impossible une solution pacifique au problème si on instaure immédiatement la liberté totale d'immigrer, et que les solutions pacifiques sont préférables non seulement pour elles-mêmes, mais aussi parce que seule la paix civile est favorable au libéralisme." Sauf que Mises ne traite pas de cet argument, il explique au contraire que c'est la rivalité communautariste rendue possible par l'Etat-providence qui fait courir un risque à la paix civile. Il prône à la fois l'abolition de l'Etat-providence et la liberté d'immigrer. Je ne vois pas où est la difficulté dans ce texte. On peut ne pas être d'accord avec le libéralisme de Mises mais on ne peut pas lui faire dire le contraire de ce qu'il dit. 2): C'est faux, si tu ne comprends pas ce que tu lis, je ne peux rien pour toi.
  25. Toi et @Rincevent, vous mettez beaucoup de mauvaise volonté dans la lecture de ce texte. Reprenons donc depuis le début.
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