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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. A l'époque de l'annexion de facto du Tibet (lors de la révolution culturelle, donc), la Chine n'était pas vraiment allié des USA. C'était Taïwan qui avait le siège à l'ONU, et la CIA s'en mêlait un peu. L'élan de solidarité pro-Tibet relevait en partie d'un effort de propagande. Ce n'est qu'à partir de Deng qu'on a décidé d'être copain avec la Chine et d'oublier certains dossiers. A propos de la persécution des musulmans plutôt que d'autre religion - on peut mettre ça en parallèle avec la persécution des rohingyas au Myanmar, il me semble que ça avait suscité beaucoup d'indignation il y a un an ou deux (même si je ne sais pas si ça a abouti à grand chose concrètement). A coté, la persécution des néo-taoïstes bizarres du fanlun gong par la Chine, et les nombreuses persécutions de chrétiens un peu partout, attirent beaucoup moins de sympathie.
  2. Il y a une petite décennie, la droite sarkozyste admirait la Chine pour l'ardeur au travail de ses petites gens. Les temps changent. Mais j'ai bien entendu des gauchistes de temps en temps citer la Chine comme preuve du fait que la planification marche bien -mais sans prétendre défendre la Chine en général, et en étant prêt à accuser le capitalisme de tout ce qui n'y marche pas. J'ai aussi eu un prof, de gauche humaniste tendance bisounours, fan de l'école de Francfort et de l'éthique du care, qui a laissé entendre que la Chine était un exemple en matière d'écologie. Je ne sais s'il faisait allusion au fait qu'il s'agisse du plus gros émetteur de CO2 (un bon tiers des émissions annuelles totales), du principal responsable du plastique dans les océans (plus de la moitié pour seulement deux de ses fleuves), ou de l'air irrespirable chargé de particules fines des villes... Je ne sais pas si on peut attendre grand chose du boycott... Et encore moins de la guerre commerciale à laquelle veut jouer Trump. Ce qui peut être fait par contre, c'est de faciliter le libre-échange avec les concurrents potentiels de la Chine en Asie du sud-est, ne surtout pas se priver d'entretenir des relations diplomatiques avec qui que ce soit pour leurs beaux yeux, collaborer le moins possible en Afrique, et si on peut construire un pipeline pour acheter du gaz turkmène histoire de leur faire monter les prix, ce serait le top.
  3. Indépendamment de Polanyi, on peut aussi avancer l'explication suivante : l'état est un parasite, un destructeur net de richesse, et il faut donc préalablement une société suffisamment productrice pour qu'il puisse s'y développer. C'est la seule façon que je vois d'expliquer un apparent paradoxe : historiquement, les sociétés les plus riches (les USA actuels, l'Europe moderne, la Chine médiévale, Rome, etc) sont souvent les plus lourdement étatisées de leur époque, alors qu'à chaque instant, les sociétés les plus étatisées s'enrichissent moins vite que les autres. D'où aussi l'échec de l'instauration de solides états en Afrique malgré les velléités socialistes de la plupart de leurs fondateurs. D'où un petit cycle : lorsque les structures coercitives traditionnelles ne sont plus assez fortes pour contenir la libre création, et que l'état n'est pas encore assez gros pour le faire, une société s'enrichit. Au fur et à mesure, l'état grossit en absorbant une part toujours plus grosse de la richesse créée. D'abord une part plus petite que le nouvel enrichissement, rendant le coût de l'état invisible, et permettant même à l'état de se présenter comme cause de la richesse ; puis inévitablement, la bête finit par grossir tellement qu'elle fait s'appauvrir sa société, c'est le moment où elle doit chercher des ennemis et des persécuteurs imaginaires pour justifier son existence de plus en plus misérable. Et c'est alors au tour des sociétés à sa marge de prendre le relais. Il me semble que ce cycle précis a eu d'innombrables claires occurrences. Bien sûr, il peut aller plus ou moins vite, et même être interrompu, mais c'est la tendance générale.
  4. Il fait allusion au cas Stephen Wood/Karen White.
  5. J'ai un frère nouvellement architecte, qui est plutôt étatiste et écolo (quoi que pas égalitariste), qui est en pleine lecture de Orwell et qui commence à trouver qu'on manque de plus en plus de liberté. Je pense lui offrir Fountainhead, bonne idée ?
  6. Au niveau individuel, je ne sais pas... identifier des choses dont aucun maillon de la chaîne de production ne passe par la Chine ne doit pas être facile. Diplomatiquement, je serais pour que l'on reconnaisse Taïwan et le Tibet, pour les emmerder. Et qu'ils nous boycott eux-mêmes en représailles, ça créera des débouchés pour l'Asie du sud et du sud-est.
  7. L'indignation aurait sans doute été beaucoup moins douce si le régime chinois, tout en faisant exactement la même chose, s'était revendiqué du nazisme au lieu du communisme. Alors que le "socialisme avec caractéristiques chinoises" n'est rien d'autre qu'un national-socialisme en Chine.
  8. Yep, c'est notoire. Valls et Collomb aussi, au GODF aussi. Ils jouent les arch-ennemis en public, et trinquent ensemble lors des agapes dans les loges. D'ailleurs il paraît qu'il y a beaucoup de bordel en ce moment au GODF (limite une tentative de putch interne, et un conflit entre les parisiens et les provinciaux), mais je ne suis pas très bien informé.
  9. Mégille

    Vidéos comiques

    NNT : faites attention, parfois, on peut voir un cygne noir. 2020 : https://www.facebook.com/francois.engelbrecht.7/videos/10220359611212796/UzpfSTEwMjg2ODA5NDU6NTg1OTQxMzEyMTExMzM3/
  10. Bein... elle a le programme du "green new deal" à 2.1012 $. (oui, à ce niveau astronomique de dépense, il faut utiliser la notation scientifique)
  11. On aura l'air con, dans 50 ans, quand l'Europe de l'Est sera plus riche que celle de l'Ouest, et que notre bout du continent ressemblera à l'Amérique latine, avec ses bureaucraties corrompues et ses reliques architecturales -mal entretenues- d'une ancienne époque de prospérité à laquelle on restera vaniteusement attachée... J'espère seulement qu'ils auront mis un peu d'eau dans leur ultra-conservatisme d'ici là, parce que si c'est pour revenir à un ordre moral façon XIX, ça ne vaut pas forcément le coup (quoi qu'il faut admettre que les prêtres orthodoxes, ça en jette).
  12. Mégille

    Aujourd'hui, en France

    Pourtant, qui ne se rappelle pas avoir appris à répéter "A.E.I.O.U." à l'école primaire ? Coïncidence ? Je ne crois pas.
  13. Il me semble avoir lu quelque part que c'est environ 1/3 public, 1/3 privé à but non lucratif et 1/3 privé à but lucratif.
  14. Bon, Medicaid, alors. Ou alors, le confier entièrement aux états, et leur laisser le choix de l'augmenter aussi bien que de le supprimer. Il y a du monde qui propose ça, là bas ? Ouai, que les hôpitaux etc soient privés ou non est ce qui fait la différence entre un système socialiste à l'anglaise et un système semi-socialiste à la canadienne. Par contre, les traits essentiels des autres systèmes semblent assez indépendant du fait que les hôpitaux soient privés ou non... (et s'ils sont privés, à but lucratif ou non). On y retrouve souvent un peu de tout, d'ailleurs. Visiblement ça marche plutôt bien, mieux que les autres, en tout cas.
  15. De mémoire, je vois en gros 4 principales formes d'organisation du système de santé dans les pays développés. - Un système socialiste, où les soins de santés sont directement administrés par l'état et presque entièrement payés par l'impôt. Il y a ça a Cuba, en Angleterre, et pour les vétérans aux USA. - Un système intermédiaire entre le précédent et un système libre, où l'état paie ou rembourse les soins de santés avec l'argent de l'impôt, mais où les prestataires restent principalement privés et en concurrence. On a ça au Canada, je crois que la Corée du sud (entre autre) fonctionne comme ça aussi. Si on y inclus les systèmes ne payant que pour les plus pauvres et pas pour tous, alors ça s'approche de Medicaid aux USA (bien que ce soit en partie décentralisé dans la mesure où ça passe par les états) et de la PUMA en France (bien que ça tape dans l'argent des cotisations je crois, ce qui n'est pas sensée être leur rôle). - Un système conservateur/paternaliste/corporatiste, où ce sont des assurances en théorie indépendante de l'état qui se charge du plus gros des coûts, mais de façon obligatoire et monopolisatrice, généralement en fonction de la situation professionnelle et familiale des gens. Typiquement, l'Allemagne, mais aussi l'architecture générale du système français. Medicare s'en rapproche aux USA dans la mesure où ça fonctionne par redistribution (ils disent "paygo") sur ses propres fonds, et que ça ne dépend pas du niveau de richesse, mais ça s'en écarte dans la mesure où c'est centralisé. - Un système intermédiaire entre le précédent et un système libre : des assurances privées et en concurrence, mais avec une obligation d'y souscrire pour les gens et d'accepter des clients pour les assurances. C'est les Pays-Bas (meilleurs système d'Europe), la Suisse pour les assurances "de base" si je ne dis pas de bêtise (mais c'est assez compliqué, je ne suis pas sûr d'avoir compris), l'Obamacare aux USA, dans une certaine mesure le système des mutuelles en France, bien que ça ne concerne qu'une forme rudimentaire de proto-assurance (les mutuelles, donc). En plus d'assurance libre qui coexistent souvent avec tout ça, évidemment. On parle souvent de supprimer Obamacare aux USA, mais je pense qu'ils feraient mieux de plutôt supprimer d'abord Medicare et Medicaid, ou au moins de les réduire, et surtout de supprimer l'obligation pour les entreprises d'assurer leurs employés, puisque tout ça est redondant avec l'obamacare, justement. Ca les rapprocherait du système néérlandais, qui fait ses preuves empiriquement.
  16. Bein oui, tout le monde sait que le libéralisme, c'est quand tout le monde obéit à un chef qui se dit libéral.
  17. Okay, me voilà :
  18. Non, c'est juste poser peu habillé. Et rien de dégradant... c'est juste marrant. Non non, c'est approprié, mais la question est : comment te rappelles tu encore de cette relique de youtube ?
  19. Bah voilà, c'est moi à gauche. Avec un peu moins de vêtements. Je me suis fait 100€ en une heure ou deux, et je vais toucher un petit pourcentage des ventes. C'est du boulot, ça compte pas. Et c'est pas du porn non plus, hein.
  20. Okay, on arrête tout, j'ai trouvé un nouveau plan argent facile. J'ai passé l'aprèm à poser pour de la photographie homoérotique. Un shooting déguisé en Jésus, un autre en chef indien, et un autre avec une tenue chelou. Je regrette de pas y avoir pensée plus tôt, j'aurais pu me payer mes études de façon beaucoup plus tranquille.
  21. C'est lourd. Ce n'est pas du Motte and Bailey de sa part, puisqu'il n'y a pas de "bailey" derrière. On connaît son programme contre les violences policières, et c'est dans la droite ligne de Reason et du Cato. Le choix de mots est peut-être malheureux, mais je pense que tout le monde est capable de comprendre que c'est pour envoyer le message, notamment aux noirs apolitiques, que le LP n'est pas juste un GOP bis et n'est pas un ennemi. Son but n'est pas de préserver une "base" quasi-inexistante, c'est de l'élargir, voire de la créer. Ce petit scandale dessert énormément les libertariens américains, qui vont encore une fois être vu comme un repère de racistes et co. Redéfinir les mots de l'adversaire n'est pas une stratégie idiote, il me semble que D Friedman suggérait de le faire dans Machinery of Freedom. Puisque les socialistes ont déformé, aux USA, le mot "libéralisme", et plusieurs usage du mot "liberté", on pourrait tout aussi bien se mettre à se faire appeler "socialiste" en en changeant le sens. Honnêtement, si un candidat libertarien appelle les "travailleurs à saisir les moyens de production", ou quelques choses comme ça, et fait passer ça comme un appel à des mesures libertariennes, j'applaudirais bien fort. Ce qui est dommage est que tout ça est une occasion raté pour ressortir les morceaux anti-racistes (au sens large) de Rand, selon quoi le racisme est la forme la plus primitive de collectivisme. Faire circuler le message selon lequel le libertarianisme est le vrai anti-fascisme, et l'individualisme le vrai anti-racisme serait une très bonne chose.
  22. Imaginez un monde sans propriété intellectuelle où différentes versions d'un même univers sont en compétition, et où c'est le public le plus investi qui tranche sur ce qui est canon et ce qui doit être apocryphe.
  23. Ah, je n'ai jamais prétendu que c'était un parfait libertarien puriste. C'est tout au plus un libéral classique (par définition). Et j'ai toujours trouvé que l'utilitarisme ne permet pas de donner des bases aussi fermes que la déontologie. A propos de l'éducation, il me semble qu'il s'oppose tout de même à ce que l'état s'en occupe directement, il était je crois plutôt en faveur d'une sorte de système de voucher. Et ses impuretés mises de coté, c'est une des grandes références pour la liberté d'expression et pour l'extension du libéralisme aux femmes (ce qui n'était pas donné au début). Il est aussi bon sur le socialisme.
  24. Mégille

    Tweets rigolos

    Incroyable. Mais il joue beaucoup trop bien pour faire du punk.
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