Rincevent

On pourra noter que le "Costin Alamariu" cité dans l'article est plus connu sous son pseudonyme de "Bronze Age Pervert". Je demande aux ci-devants du forum, ainsi qu'aux quelques rejetons de bonne famille que nous comptons en ces lieux (nous en avons, je le sais), leur opinion quant à cet article.

Un peu moins, sans doute ; beaucoup moins, j'en doute. Ça non, pas du tout. Non. Une autre cause profonde de l'antisémitisme de gauche est le refus des Juifs de se diluer dans l'humanité unie et indifférenciée menée par le progrès de la raison plutôt que par les traditions. Et ça court au minimum depuis les Lumières (on pensera à Voltaire en France, mais Hegel en est le paroxysme). Bah, les protestants ont réussi pour la plupart à aller au delà de la (très profonde) rancune de Luther en quelques siècles voire moins encore (pour rappel, Luther écrit "Des Juifs et de leurs mensonges" à peu près au moment du Concile de Trente, qui lavera ouvertement les Juifs de l'accusation de peuple déicide, comme je l'ai récemment rappelé ; par certains aspects, le protestantisme peut aussi s'analyser comme une rébellion face à l'attitude conciliante de l’Église catholique envers les femmes et les Juifs). Les musulmans, quant à eux, en sont toujours à rabâcher les mêmes tropes depuis quatorze siècles ; ça va très au delà de quelques "anecdotes". Non, Marx ne jalouse pas l'argent des Juifs (à part sa mère, naturellement), il les accuse implicitement d'avoir enjuivé la société (voyant dans l'ethos bourgeois et capitaliste une manifestation de l'esprit juif), en plus de reprendre une ligne d'accusation classiquement hégelienne (que j'ai déjà évoqué). Non, ce n'est pas une question de se moquer, c'est une question de "ils ont baissé la tête pendant plus de douze siècles, si ils la relèvent on la leur coupera". Oh si, la passion pour une forme d'autoritarisme égalitaire. Voilà. Tout, absolument toutes les raisons du monde peuvent être invoquées et seront invoquées pour justifier l'antisémitisme (le cosmopolitisme comme le nationalisme, le capitalisme comme la révolution, et ainsi de suite), selon qui cherche à le justifier.

Ah ? Moi c'est comme ça que j'ai connu Chute Libre, quand mon frère m'a expliqué que ça venait de là.

Merci de le reconnaître. Et sur la négligence des préférences des hommes, aussi. La monogamie socialement imposée, c'est tout sauf un sexe qui impose ses préférences à l'autre, c'est un modus vivendi qui exige des concessions des deux côtés. Et moi, au cadre civilisationnel qui a permis l'émergence du libéralisme. Tu devrais ajouter à ton raisonnement que le nombre de partenaires total est lourdement inélastique, voire quasiment fixé. (Et c'est là qu'on va retrouver le proviso lockéen, tu vas voir).

Ah, il a disparu ? J'ai pas l'impression. Peut-être l'algo de YT qui a deviné que tu préfères les petites blondinettes à particule aux grands métis à senteurs cacaotées.

La démographie semble matcher avec l'électorat Sanders 2016, ou Ron Paul 2012. (Ce ne sont évidemment pas les mêmes, mais leurs successeurs).

Oh, on en est même au retour de la barbarie. La traditionalisme en Occident, c'est plutôt "un seul mariage dans ta vie, jusqu'à la mort".

Moui, je connais cette théorie.

Dans la vraie vie, si quelque hommes se comportent plutôt comme la moyenne des femmes et quelques femmes plutôt comme la moyenne des hommes, il n'empêche que dans le domaine des relations intersexuelles, les comportements tendanciels de la plupart des hommes et de la plupart des femmes sont bien différenciés. Pour le dire autrement, l'existence du vert ne réfute ni le jaune, ni le bleu, contrairement à ce qu'affirme le sida mental dogme postmoderne.

Ce qui ne donne pas particulièrement de droit aux gens qui gouvernent ces pays de critiquer la manière dont sont gouvernés les autres pays.

Comme quoi, mieux vaut l'expliciter tout de même. Un des nombreux problèmes spécifiques que pose le Hamas, c'est qu'il se tend à se mouvoir dans la population comme un poisson dans l'eau pour reprendre la formule de Mao. Pas nécessairement parce que tout le monde le soutient (les divers chiffres que j'ai pu voir passer indiquent un soutien actif de 15 à 25 % des Gazaouites, c'est en tous cas un ordre de grandeur), mais parce que les liens familiaux étendus lui permettent de s'accrocher à une grande majorité de la population (ce qui a à voir avec le dilemme du passager évoqué il y a peu en ces lieux : on est prêt à couvrir son frère ou son cousin du Hamas, même si l'on n'aime pas le Hamas soi-même), et que pour le reste des habitants, un peu de terreur régulière permet de les garder obéissants. Et à l'inverse, le but fondamental de toute campagne anti-insurrectionnelle consiste à dissocier, à détacher et à extraire le groupe insurrectionnel de la population dans laquelle il évolue. Mais pour ça, il faut des moyens de long terme et une stratégie claire et ferne, pas juste une opération garnie de victoires tactiques.

Tiens, tu viens de rajouter un mot. Il faut aussi dire que l'invasion de l'Ukraine ne visait pas spécialement les civils.

Qui a dit (les italiques sont d'origine) :

Accordons-nous sur notre désaccord. (Il faut revoir les premières semaines du conflit, c'était quelque chose ; mais je suis prêt à t'accorder que l'émotion portait moins sur les Ukrainiens que sur les Russes).

Fallait prévenir plus tôt, c'est plus pratique de se croiser en ouiquène.

Chivers !

Je m'attendais plutôt à ce que ce soit @Pelerin Dumont qui nous fasse l'équivalent avec Baudoin.

Il y a le Thermomètre aussi, qui est sympathique.

Ah non, pour Manon Aubry ou Jérôme Faÿner, cités dans l'article, ça c'est pas l'UD, c'est l'ED. Blague à part, pas de revendication de tel ou tel mouvement ?

Ça, j'en doute franchement. D'autant que pour mettre au pas les administrations, il faut plein de gens compétents (y compris pour ne pas se faire avoir par l'administration elle-même), qu'ils sont loin d'avoir. Point bonus pour ce qui est de la France : les mouvements populistes sont infestés d'énarques, qui ne peuvent pas représenter la solution tant ils sont à la source du problème.

C'est officiel et explicite depuis le Concile de Trente, et c'était largement officieux depuis bien des siècles avant.

J'ai vu "Bernadette". C'est... ben, c'est sympathique en fait, j'ai beaucoup ri. Le principal problème, c'est surtout que la majorité des acteurs ne sont pas ressemblants, et ne font aucun foutu effort pour ressembler au personnage ; et c'est hélas très courant dans les biopics politiques récents (on pensera à La Mort de Staline, dont j'avais parlé il y a quelques temps). Alors de deux choses l'une. Soit on prend des quasi-sosies pour incarner les personnages, soit on attend d'un acteur qu'il joue le personnage qu'il est censé jouer (et du maquilleur qu'il l'aide à lui ressembler). Mais là, on a Deneuve qui fait du Deneuve, Vuillermoz qui n'a de Chirac que la taille tout comme Vincentelli qui n'apporte que sa taille et sa belle gueule, et l'on se retrouve même avec un Alain Juppé de poche ! En comparaison, Artus est presque moins à côté de la plaque physiquement en jouant David Douillet (si seulement on avait fait attention à sa coiffure...). Non, les seuls à s'en sortir, ce sont Denis Podalydès qui campe un Niquet assez convaincant, Vincent Primault confondant en Xavier Bertrand tout comme Olivier Breitman est un très bon Karl Lagerfeld (il ne parle pas tout à fait assez vite, mais c'est véniel), et Laurent Stocker en Nicolas Sarkozy (physiquement seule la taille correspond, mais le jeu y est, comme quoi la Comédie Française ça sert à quelque chose). Ah, et les filles Chirac sont jouées de manière honorable.

Et surtout, c'est pas le lycée où enseigne, ou enseignait, Jean-Marie Monnier, le type qui a écrit les manuels de maths que j'utilisais en prépa ?

Peut-être parce qu'elle a quelque chose de vrai.

Il n'y a pas à s'énerver, c'est objectivement du communisme qui aurait (par la magie du synthétisur qui résout toutes les impossibilités économiques) accompli sa vocation impérialiste. Va dire ça à Kirk, tiens, qui ne cesse de la piétiner. Kirk était un vrai progressiste universaliste à la Kennedy, alors que Picard accepte profindément la culpabilité d'exister postmoderne, ce qui montre bien la mutation (pour ne pas parler de dégénérescence) du progressisme entre temps. Comme quoi, la progression du progressisme aura été tout sauf un progrès. TL;DR : l'esprit original de Star Trek est mort avec Star Trek VI, et ça me fait chier de reconnaître que c'est Leonard Nimoy en personne (qui était aux manettes du scénario) qui l'a tué.