Rincevent

Le problème de Civitas comme de tant d'autres mouvements aujourd'hui, c'est qu'ils préfèrent être extrémistes plutôt que d'être radicaux. Peut-être un effet de la société du spectacle. Et pas que dans telle ou telle paroisse. Par exemple, parmi ceux qui préfèrent être radicaux qu'extrémistes, il y a les Fribourgeois de l'institut Philanthropos. C'est aussi l'idée de Chantal Delsol. Mais l'écologisme est un néo-paganisme.

Le vrai effondrement du catholicisme vient de l'intérieur de l’Église, je le crains. On a d'un côté ce que tu montres, et qui va main dans la main dans un autre domaine avec les curés neuneus "il faut embrasser les barbus, ce n'est pas de leur faute si ils nous égorgent, eux aussi iront au Paradis" (comme quoi, l’Église, sans Dieu et sans dogme, c'est à peine une ONG). Et de l'autre côté, on a des gens qui constatent que ça devient mou, fade, évanescent, et qui en arrivent par pure réaction à soutenir cet autre genre de dingueries : Ce niveau de réflexion-là, c'est à peine bon pour un prêche baptiste d'un pasteur stagiaire dans l'Alabama. On en est arrivés au point où une bonne part des catholiques qui veulent un truc un peu exigeant préfèrent se brancher sur les conneries des évangéliques les plus crétins, plutôt que sur Thomas d'Aquin, sur Gerson, sur Cajétan, sur Pascal ou même sur le catéchisme de Ratzinger. C'est, dans les deux cas, la phase terminale de la protestantisation du catholicisme français. Je regarde ça de l'extérieur, mais je regarde ça avec compassion.

Et tout ceci ayant été fait sous prétexte de libéralisation, qui va encore être accusé ? 😏

Jamais lu Daniel Bell, je pensais plutôt à Chesterton et à sa clôture. (Et en fait, lui-même s'inspirait peut-être de De 19:14, verset dont le hasard fait qu'il fait partie de la péricope lue cette semaine, péricope qui porte le délicieux nom de Choftim).

Et bientôt, contre la désinformation et les fake news, qu'il s'agisse du méchant Poutine ou de la menace intérieure. On parie qu'il y aura des "libéraux" pour y voir un moindre mal, si ce n'est un bien ?

Ce n'était pas une si mauvaise idée que ça d'inciter les petites gens à se méfier de l'emprunt et plus généralement de tout ce qui n'a pas un prix explicite, fixe et clair.

... sont eux aussi globalement très minoritaires à l'échelle de leurs populations d'origine (parce que ceux qui ont traversé en masse, avant le XXème siècle, étaient moins à la recherche d'une vie meilleure que de tout simplement ne pas crever de faim ou de persécutions).

Et inversement, j'ai davantage d'admiration pour un type qui reste dans son patelin à développer avec acharnement l'atelier et la PME transmise dans la famille depuis 5 générations, qu'au type qui bouge de juridiction en juridiction au gré de ses méfaits. Qualité personnelle et volonté de déménager sont largement orthogonales.

J'ai ma réponse, ça me va (je coupe la suite, pour des raisons de bonne ambiance). Changer de bled à pour s'installer à 5 ou 20 kilomètres (ce qui était le cas d'au moins la moitié des ancêtres de la plupart des gens ici, mais pas de nos ancêtres respectifs à nous deux pour les raisons que tu sais), ce n'est pas du tout la même chose que changer de bled pour t'installer à 500 ou 2 000 kilomètres. A un moment, en changeant d'échelle, la chose change de nature.

J'ai du mal à mettre sur le même plan le fait de se sentir chez soi dans un certain coin du monde plutôt qu'ailleurs et d'y rester, avec claquer son pognon en coke et putes. Sans doute mon penchant conservateur, me dira-t-on. Mais puisque tu en parles, est-ce que tu considères que la faible mobilité de la main d’œuvre féminine dans un secteur pourtant très bien payé (la prostitution) est une anomalie de marché ? Parce qu'au fond, c'est similaire : les gens ont des choses qu'ils préfèreraient éviter de faire (déménager, se prostituer, que sais-je encore), et que beaucoup ont un prix à partir duquel ils cèdent.

Un type intéressant, en effet. "Individual, family, nation, God ; as an affirmative alternative to race, gender, sexuality, climate".

Ça ne me semble pas bien coller avec l'existence historique du bimétallisme (pour lequel les chocs d'offre sont souvent indépendants de la gestion de la monnaie). Non, le critère de mobilité du travail peut très bien ne pas être rempli dans une région du monde (où plutôt, une collection de coins) où plusieurs langues sont en vigueur, ce qui est par exemple le cas en Europe. Et je laisse complètement de côté le fait que la plupart des gens ne sont simplement prêts à déménager à plusieurs centaines de kilomètres, même si la langue est la même (c'est déjà compliqué de convaincre les Parisiens de s'aventurer de l'autre côté du périphérique...). Tous ces freins sont parfaitement naturels, et compatibles avec une "économie de marché fonctionnelle".

SI, MOI J'AI COMPRIS TA BLAGUE, ELLE ÉTAIT DRÔLE.

Développe ? J'ai l'intuition que le concept ne devrait pas recouvrir les mêmes choses selon qu'on est en monnaie purement fiduciaire ou en monnaie basée sur des actifs (un peu de la même manière dont la loi de Gresham s'inverse selon l'existence ou l'absence d'un cours forcé de la monnaie).

Ce n'est pas ce que je dis non plus ; des cycles successifs peuvent s'inscrire au sein d'une tendance de plus long terme, haussière ou baissière. Le lien sous-jacent, c'est que le Soleil influence le climat des planètes.

Il dit qu'il ne voit pas le rapport avec la choucroute. Les cycles solaires ne se répètent pas strictement à l'identique tous les 11 ans, certains sont plus hauts ou plus bas que d'autre (tu as sans doute entendu parler des minima de Dalton ou de Maunder). Ce qu'il faut retirer de ces mesures, c'est que l'influence des variations de l'activité du Soleil sur les modifications du climat d'une planète ne doit pas être balayée du revers de la main.

Il existe en Helvétie un concept qui s'appelle la boîte à lait. C'est très pratique.

Oui je sais bien, et l'article le montre bien (on pourrait aussi parler de programmes de traitement social du chômage aux frais du contribuable... et au détriment de la santé du public). Je faisais remarquer que le message de l'article serait plus clair si il n'entrait pas en matière avec les erreurs grossières que je pointe du doigt.

Les guidelines medicales sont utilisées lors des procès, tu le sais. Ce ne sont pas juste des conseils indicatifs entre professionnels, elles sont invoquées lors de procès au civil, des médecins ont été inculpés et condamnés entre autres pour ne pas les avoir suivies, d'autres médecins ont été innocentés pour les avoir suivi malgré le tort fait au patient. D'ailleurs, une des conséquences de l'evidence-based medicine est d'accroître progressivement leur rôle au détriment du discernement individuel et de l'expérience du médecin.

Tiens, tu suis Questions d'Histoire sur YT ?

Intéressant oui, mais quelques bémols toutefois. La première phrase est tout à fait vraie, mais la seconde est un non sequitur complet (d'autant que comparer la densité hospitalière de deux pays dont les densités de population sont dans un facteur de 1 à 7 n'a aucun sens). On sent poindre dans ce non sequitur le biais technocratique pour l'idée selon laquelle réduire l'offre permettrait de réduire les coûts, une idée qui est à l'œuvre depuis au moins 30 ans en France avec comme résultat zéro réduction des coûts, msis une baisse de la qualité, une frustration de tous les acteurs et une mainmise de l'État sur le secteur de la santé de plus en plus oppressante. Raté, l'Ohio c'est 100 000 kilomètres carrés contre 40 000 pour les Pays-Bas. (La comparaison suivante entre Massachusetts et Danemark tient mieux la route). Deux choses sont confondues, là. Oui, en dessous d'un certain seuil (par exemple, une opération du même type chaque semaine, mais évidemment ça dépend de la spécialité) les risques d'erreur et de complication augmentent beaucoup ; mais au dessus de ce seuil, ils baissent fort peu. Ce qui est vrai en revanche, c'est que les hôpitaux plus gros permettent une spécialisation plus fine, mais c'est autre chose. C'est dommage que ces trois points surviennent dans la première section, parce que la suite de l'article est vraiment intéressante.

Tiens, je suis prêt à reconnaitre une erreur de ma part : ça a commencé à merder avant l'ère Bush Jr. https://journalofethics.ama-assn.org/article/how-fda-failures-contributed-opioid-crisis/2020-08

Il faut lire jusqu'au bout. Ce que l'article mentionne comme quatrième cause, est ce qui a fait passer le nombre de morts annuels de quelques milliers à plusieurs dizaines de milliers. Tu peux considérer ça comme marginal, moi je prends ça comme crucial. Ni lire un bouquin, tant qu'à faire. Qu'est-ce que je disais...

Ah, ok.

Rassurez-vous Monsieur Tramp, c'est capitaliste, c'est du lobbying capitaliste. Alors Ausweis, papiers, s'il vous plait. Au trot !!! 2010 ou avant ? Probablement avant. Je me souviens entre autres d'un assez long article de Reason, si c'est le caractère liberhalal de l'information qui te turlupine. Mais là il est un peu tard pour que j'aille le rechercher, d'autant que cette discussion a déjà eu lieu, que j'ai déjà avancé les mêmes points (avec le même résultat, vox clamantis in deserto). A défaut, j'ai retrouvé un article du LvMI à ce même sujet : https://mises.org/wire/real-cause-americas-opioid-epidemic Et même une interview par Gadounet du type qui a le plus fouillé le dossier au point de consacrer un livre entier au sujet : (Et après le "tu n'as pas de sources", je m'attends au "je n'ai pas le temps de m'enquiller tes sources"...)