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Tout ce qui a été posté par F. mas
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Les choses ne sont pas si claires avec le fascisme. D'ailleurs, dans un premier temps, il se présente même comme libéral (au début des années 20, après son moment socialiste révolutonnaire des années 10). Contrairement au nazisme, qui est une idéocratie pure, le fascisme a mis un peu de temps à fixer son corps de doctrine. Et l'accent mis sur la romanité le rend tout à fait ouvert au républicanisme (Mussolini a d'ailleurs préfacé une édition du Prince, vu comme un républicain précurseur de l'unité italienne). Et je répète, quid de la RSI ?
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La filiation entre Napoléon et Benoit Mussolin est en effet un peu ironique. Il s'agissait de faire une filiation ahistorique entre fascisme et un autre truc antérieur pour illustrer la thèse sternhellienne. Si je continue (mais je te rassure, pas pour longtemps), il y a entre NIII et Mussolin la même exaltation de la guerre. Mais bon, j'arrête, pouce, fin de jouer
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Il restaure la république par un coup d'Etat instaurant un empire ? Ce n'est pas parce qu'il instaure un régime plébiscitaire qu'il se "présente comme un restaurateur de l'ordre républicain". C'est même un ennemi déclaré du parlementarisme et les républicains (comme les royalistes) reviennent des opposants (Hugo !). Quant à la rupture entre république et fascisme italien, alors là, il y a même une littérature spécialisée sur le sujet assez abondante (la République de Salo ! Enfin !). Quant à l'aspect biologisant du fascisme, il vient relativement tard (le pacte d'acier). Mon hypothèse est bien meilleure que celle de Steve Zeev !
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Je pense que Zeev manque d'ambition : le cercle Proudhon est précurseur du fascisme parce qu'il est le lieu de rencontre entre l'ext droite et l'ext gauche (un socialisme national !), seulement il oublie que pour avoir un vrai fascisme authentique, il faut aussi des uniformes, une petite moustache et un Etat fort. Je propose donc de faire remonter le fascisme (d'origine française mossieur) à Napoléon III, qui a le mérite de tout cumuler. Maintenant je vais écrire un bouquin dessus, et comme personne n'en voudra, je vais le publier chez Complexe. Si ça existe encore
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Genre un truc super nouveau. Wow.
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Oui, effectivement, mais comme tu le dis plus haut, avec ce genre d'historiens (on devrait dire "rédacteurs de manuels")...
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Oui, effectivement : il faut sans doute ici bien distinguer intellectuels comme tu le fais et historiens. De mémoire, Sternhell cite surtout des intellectuels (notamment JM Domenach) comme soutenant la thèse d'une immunité totale du pays contre le fascisme.
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Le passé qui ne passe pas... Sinon il n'y a pas de "volonté absolue" de la part des historiens français de séparer l'extrême droite d'avant guerre du fascisme, seulement une critique d'un fascisme imaginaire qui aurait existé avant même son incarnation historique concrète (puisque le fascisme est une invention d'après-guerre). C'est complètement con, quand on y pense.
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J'ai en tête la tribune de Taguieff sur ZS. http://www.lepoint.fr/editos-du-point/sebastien-le-fol/zeev-sternhell-un-regard-historique-sous-controle-ideologique-02-06-2014-1830224_1913.php
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@Poney : Tiens, ce que tu dis sur le 18 brumaire me fait penser à un passage de "Liberté et propriété, une histoire sociale de la pensée politique occidentale de la renaissance aux Lumières" (éd Lux), de l'historienne marxiste Ellen Meiksins Wood à propos de la révolution française : "Ce qui est particulièrement frappant dans la période postrévolutionnaire et presque jusqu'à la fin du XIXe siècle en France, c'est le maintien de la structure fiscale et bureaucratique, dans laquelle l'appropriation prend la forme de l'exploitation directe des paysans producteurs par l'Etat par le biais des impôts. Non seulement l'économie continue à être fondée sur une production agricole de petite échelle mais, par rapport à cette production, l'Etat reste l'exploiteur principal des producteurs directs par le biais des impôts, et cela au bénéfice des fonctionnaires. Il suffit de lire l'analyse de Marx sur la France du XIXe siècle dans le Le 18 brumaire pour comprendre à quel point cette structure est tenace. Il parle "d'immense organisation bureaucratique et militaire" d'un "effroyable corps parasite" dans lequel "l'intérêt matériel de la bourgeoisie française" est précisément lié de façon très intime au maintien de cette machine gouvernementale vaste et compliquée.(...) Cette tradition bourgeoise va se poursuivre pendant presque tout le XXe siècle pour ne pas dire jusqu'à nos jours, dans une culture ou le fonctionnariat restera la carrière suprême, avec une tradition de mandarinat dominé par une élites de fonctionnaires et les grandes écoles qui leur sont réservées."
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J'avoue que je trouve le livre de R Rémond assez dépourvu d'intérêt, sauf à rappeler ce qui a bousculé le clivage D/G et le passage en revue des historiens qui ont contesté son approche. Il fait aussi un trop grand cas de Sternhell et ignore (ou presque) le FN.
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Sarkozy, la défaite du ravioli francais
F. mas a répondu à un sujet de Cugieran dans Politique, droit et questions de société
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Sarkozy, la défaite du ravioli francais
F. mas a répondu à un sujet de Cugieran dans Politique, droit et questions de société
Comme quoi, en politique, il suffit d'être propre et bien élevé pour faire illusion^^. Ca me rappelle ce personnage de Mars attacks, un général qui à l'oreille du président de la république (Jack Nicolson) parce qu'il ne dit que des banalités alors que son collègue est toujours rabroué parce qu'il est incapable de demander autre chose que l'emploi de la force contre les martiens. -
Sarkozy, la défaite du ravioli francais
F. mas a répondu à un sujet de Cugieran dans Politique, droit et questions de société
Stature et calme... ça laisse rêveur. -
Tss... Mais il me prend pour qui ?^^
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Je raconte my life 6 - Lamentations & fleurs de lol
F. mas a répondu à un sujet de FabriceM dans La Taverne
C'est toujours pénible quand on y fait des recherches. J'y ai fait une partie de mes recherches il y a des années, mais au bout d'un moment,j'ai préféré laisser tomber. C'est un catafalque. -
Tout le monde ne lit pas pour les mêmes raisons : certains pour briller en société, d'autres pour se distraire. Il y en a même qui lisent pour être un peu moins ignorants^^. Sinon pour des articles que je pense proposer à Contrepoints, j'ai lu ce weekend Les droites aujourd'hui de René Rémond et j'ai commencé Les gauches françaises (1762-2012) de Jacques Julliard. Et je vais relire dans la foulée L'extrême-gauche plurielle de Philippe Raynaud.
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Ces phrases qui vous ont fait littéralement hérisser le poil 2
F. mas a répondu à un sujet de Mathieu_D dans La Taverne
Il faut sortir du "libéralisme à la française" http://www.lefigaro.fr/vox/economie/2015/04/10/31007-20150410ARTFIG00377-pour-en-finir-avec-le-liberalisme-a-la-francaise.php J'ai envie de vomir. -
C'est un très beau livre énéfé.
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Je ne suis pas convaincu. J'ai surtout l'impression qu'il s'agit d'un personnage un peu falot qui se contente de ne pas trop la ramener. L'effet est un peu le même que Fillon vis à vis de Sarkozy quand celui-ci était à la tête de l'Etat : ne pas faire trop de conneries revient à lui délivrer des brevets de sagesse (et là, en l'occurrence, son faire-valoir c'est Fabius). Maintenant, peut être est-il plus sérieux que je ne le pense.
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wot ?
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Une expression qui me semble préférable à libertarianism, ordered anarchy, polycentric constitutional order ou private law society.
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J'ai trouvé le truc : il doit y avoir trois personnes maxi qui partagent ma conception du libéralisme intégral (j'entends dans le monde francophone), du coup, je ne fréquente en permanence que des gens aux avis très différents du mien.^^
