L'hostilité aux corps constitués est partie intégrante d'une certaine tradition "physiocratique" libérale (par opposition à la tradition "aristocratique", pour reprendre une distinction qui vient aussi de Rosanvallon). Tocqueville en donne un aperçu dans l'Ancien Régime et la révolution quand il explique que la révolution française avait été essentiellement physiocratique, c a d dans son esprit pour le libre échange à la base, mais dirigiste, voire autoritaire au sommet. L'un des buts de ce libéralisme est aussi d'atomiser la société pour l'individualiser (et pour cela, il faut détruire les corporations, les anciennes régions, les monastères, etc) et la réorganiser rationnellement. Patrick met le doigt dessus quand il parle des doctrinaires (Guizot), qui allie un libéralisme certain avec le centralisme politique.
Maintenant, ceci posé, cette tradition du libéralisme ne les résume pas toutes, et libre à nous de la trouver répugnante, ce qui est plutôt mon cas.