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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. Et puis c'était le seul maréchal républicain qu'on avait sous la main.
  2. F. mas

    Accès banal

  3. …et puis Vichy nous a légué Louis Rougier aussi, à nouzot' libéraux
  4. En politique étrangère, pas sûr.
  5. Je ne saurais pas te répondre. Je suis juste tombé sur cette image de lapin fumant la pipe avec une redingote, ce qui m'a beaucoup plu
  6. oh j'ai laissé passer ça, s'cuse-moi, je ne suis pas revenu sur ce fil depuis un moment. Anne Sinclair, qui est l'héritière d'un des plus gros marchands de tableaux de l'entre-deux guerres, est imposée en France. Il lui arrive de temps en temps de lâcher une des pièces de sa collection justement pour payer ses impôts. C'est donc le genre de mesure qui doit vraiment la pousser vers son riad à Marrakech ou son appart sur park avenue.
  7. apprend la valse, et trouve ça plus dur que bien des traités de science politique.

  8. ah…parano magazine…mon magazine préféré après the journal for applied philosophy.
  9. trouve les simpsons beaucoup plus instructif que le journal télévisé.

  10. Je ne dis pas que tout se vaut, je dis que la politique étrangère de cette dernière décennie a été catastrophique, et qu'elle est un symptôme du tournant décisionniste pris par l'exécutif américain sous l'influence des républicains. Cette réapparition de l'arbitraire au sommet de l'Etat fédéral n'est pas seulement un danger pour les américains, mais pour l'ensemble des individus qu'il soumet ou se propose de soumettre. La position "hyper-critique" de Chomsky est assez différente : quand l'Etat souverain américain est engagé dans un conflit, il est systématiquement le coupable et l'agresseur, et son ennemi systématiquement innocent. J'ai encore en tête son bouquin sur la propagande qui parle de la violation de souveraineté du vietnam, présenté comme un petit pays pacifiste et gentillet face à l'ogre américain. Le manichéisme, très peu pour moi, théologiquement ou politiquement.
  11. Toutafé. Mais j'ajouterais qu'en termes de libertés publiques, les années Bush jr ont été catastrophiques, et que vouloir absolument se positionner dans le débat à la kon entre Obama et Romney alors qu'aucun des deux partis ne proposent de défaire ce qui a été fait à quelque chose de farcesque.
  12. J'avoue comprendre de moins en moins les libéraux français, qui se plaignent des interventions de l'Etat et l'arbitraire du pouvoir politique ici (notamment en matière de politique étrangère) et, dès qu'il s'agit des Zétats-zunis, abandonnent tout esprit critique. Je ne comprends pas la mansuétude dont bénéficie les républicains, qui défendent un warfare state dont les implications dépassent très largement les frontières des Etats-Unis, qui, il y a encore quelques années défendaient la nullité absolue de toute loi internationale face à leur sacro sainte constitution (protégée par un pouvoir exécutif de moins en moins lié au contrôle des autres pouvoirs) et qui ne conçoivent les relations avec leurs alliés que sur le mode de maître à serviteur.
  13. Hé bé…au moins, eux, ils n'ont pas de problèmes à se positionner face au conservatisme (made in USA). :/
  14. Ce n'était bien entendu pas le sens de ma remarque. Les idiots feront toujours feu de tout bois pour justifier leurs positions idiotes.
  15. F. mas

    Accès banal

    +1
  16. F. mas

    Accès banal

    Dans un autre genre
  17. J'ai vaguement signalé dans un autre fil que je lisais le livre de Deirdre McCloskey "Bourgeois dignity: Why economics can't explain the Modern World" http://www.amazon.com/Bourgeois-Dignity-Economics-Explain-Modern/dp/0226556654 La thèse centrale consista à défendre l'idée que le triomphe du capitalisme s'est fait grâce à l'insistance rhétorique portée les vertus humaines le soutenant. Il s'agit pour moi de continuer mon exploration des raisons de l'émergence du monde économique et politique contemporain (et du sens à donner à la révolution industrielle dans l'histoire de l'humanité). Le livre contient une critique adressée à un autre livre que j'avais beaucoup apprécié de Gregory Clark, A farewell to Alms,qui proposait d'expliquer la richesse de l'occident en termes d'évolution et de sélection culturelles. http://www.amazon.com/Farewell-Alms-Economic-History-Princeton/dp/0691141282/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1350641448&sr=1-1&keywords=gregory+clark A côté de Bourgeois Dignity, je lis "Un refuge dans ce monde impitoyable", de l'historien (gauchiste) Christopher Lasch. Il s'agit d'un essai de sociologie critique sur la famille, qui pour lui se dégrade depuis le 19eme siècle sous les effets de l'idéologie bourgeoise et l'intrusion de plus en plus importante de l'Etat sous son aspect assistanat. J'aime bien Lasch, même si je trouve toujours qu'il n'a qu'à moitié raison (même sur le triomphe de la famille nucléaire bourgeoise au 19eme, qui pour moi ne devient pas le modèle familial unique comme il le suggère : cela reste limité aux classes les plus aisées). http://www.bourin-editeur.fr/livre/un-refuge-dans-ce-monde-impitoyable.html
  18. Tu te relis, ou pas ? Si toutes les cultures sont relatives aux yeux de l'occident, cela signifie que l'occident n'est pas une culture comme une autre, mais qu'elle permet une meilleure connaissance des cultures que ceux qui les pratiquent elles-mêmes. Ce n'est pas une position logiquement tenable de dire je suis relative, toutes les cultures sont relatives, sauf la mienne, qui a tous les outils en main pour comprendre la diversité des coutumes et cultures.
  19. Non, non, j'insiste, l'autonomisation de la raison est la marque propre de l'Occident, même si cette autonomisation se fait historiquement, c'est-à-dire par étapes, pour se réaliser avec la modernité. La référence aux aristotéliciens musulmans est intéressante et peut être comparée à certains auteurs juifs (je pense à Maimonide). Dans les deux cas, l'influence platonicienne est importante, et la question qui se pose à eux est de savoir qui est autorisé à raisonner, et qui donne l'autorisation de raisonner. L'instance d'autorité la plus haute demeure la loi divine, même si elle commande diversement aux savants et aux croyants ordinaires. Les premiers, versés dans la théologie, sont autorisés à raisonner, les seconds (philosophes et non philosophes) ne le sont pas. Il s'agit d'une référence presque explicite à l'Apologie de Socrate, dans lequel le philosophe, découvrant de la bouche des dieux qu'il est le plus sage des philosophes, découvre que philosopher comporte un caractère sacré (que raisonner est pour le philosophe une injonction divine). Sur le sujet, il existe un très beau texte de Strauss intitulé La philosophie et la loi qui compare Maimonide, Averroes et Gersonide. Un petit texte que j'ai trouvé sur le sujet qui rappelle un peu le contenu du livre de Strauss http://www.ginsburgh.net/textes/La_philosophie_et_la_Loi.pdf
  20. Il y a au moins deux contradictions à observer une attitude "relativiste". La première est bien connue : affirmer qu'il n'y a pas de critère de jugement permettant d'évaluer les choses entre elles est une assertion qui se veut vraie. S'il est vrai que toutes les cultures se valent ou qu'elles ne sont pas évaluables, alors la première partie de la phrase contredit la seconde. La seconde est plus subtile : l'attitude relativiste suppose de mettre à distance les jugements de fait et les jugements de valeur, et de ne prêter aux seconds jugements aucune valeur cognitive. Paradoxalement une telle division n'apparaît qu'en Occident, et témoigne de sa spécificité civilisationnelle, à savoir l'invention de la raison déliée de toute référence à la tradition et au divin. Pour parler comme Leo Strauss, la civilisation occidentale, c'est celle de la culture consciente de la raison. Et paradoxalement, le détachement de la raison de son contexte occidental et européen est aussi une forme de triomphe de la civilisation occidentale. C'est ça qui est parfois dur à comprendre. En d'autres termes, adopter une attitude relativiste revient à adopter le point de vue de l'occident comme spectateur impartial de la marche du monde en général.
  21. F. mas

    Accès banal

    oh oui, the streets !
  22. En même temps, les opinions de Toda ne résument pas l'ensemble du libéralisme politique en France et en Europe. A la réflexion (et en lisant ce qu'en dit Bertrand Russell), j'ai l'impression que la ligne de fracture se fait plutôt entre monde anglo-américain et continent. Mais ce n'a pas beaucoup d'importance. Le problème à mon avis ne repose pas sur le contenu moral conservateur ou progressiste des motivations de nos dirigeants, mais sur la façon de l'imposer aux individus, c'est-à-dire sur sa forme politique (l'utilisation de la coercition pour imposer sa conception du monde aux autres) qui la vide de sa substance. La vie morale, c'est l'apprentissage du gouvernement de soi ou de l'autonomie, et ça dure toute une vie. Cela suppose une certaine liberté de faire et d'être responsable des actes qu'on pose. Le contraire, et donc ce qui empêche toute forme de conduite morale, c'est l'hétéronomie : nous ne sommes plus à notre propre "législateur" moral, et nous en laissons la production à une autorité jugée plus compétente (l'Etat, la majorité, l'opinion commune, etc). Il me semble que la référence à l'Eglise n'est plus opérante depuis deux trois siècles (depuis qu'elle n'a plus prétention à être une puissance temporelle en Europe et dans le monde). La règle démocratique qui consiste à donner à une minorité le pouvoir de décider pour tout le monde y compris dans ce domaine très précis de l'existence humaine, est un puissant corrosif à l'autonomie morale. Elle est même une invitation permanente à la servitude (à l'hétéronomie), c'est-à-dire à l'alignement sans réflexion des individus sur les standards moraux de ceux qui monopolisent le pouvoir (et la production de la moraline qui sert à justifier son existence). Qu'on trouve bel et bon les jugements moraux de nos dirigeants importe donc peu : ce qui importe, c'est la manière dont est reçu l'enseignement moral.
  23. +1 pour Bosch et de la Tour (en fait surtout de la Tour). Philippe de Champaigne Lippi Bronzino aussi Dans un autre genre, plus germanique Durer et Holbein
  24. F. mas

    Accès banal

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