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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. La perversité du mécanisme démocratique est qu'en fait, la redistribution ne favorise pas tous les modes de vie, mais ceux les plus adaptés aux modes d'allocation via la redistribution. En d'autres termes, non seulement il y a appauvrissement généralisé (puisque les transferts non volontaires font perdre de la valeur aux biens), mais transfert aux classes les plus dépendantes de l'intervention d'état. Il y a appauvrissement généralisé et subvention croissante des plus pauvres et des moins productifs.
  2. Le problème de l'utilitarisme, en morale comme ailleurs, c'est que ça marche pas (si on est utilitariste et qu'on s'aperçoit que l'utilitarisme n'est pas fonctionnel bicause of la subjectivité des préférences, on a plutôt intérêt à passer à autre chose ) Plus sérieusement, oui, le problème de l'utilitarisme en politique, c'est d'abord la question de l'objectivité des préférences : une politique publique pour favoriser la liberté des plus pauvres suppose qu'on puisse connaître les préférences des individus qu'elle cherche à pousser. Ces préférences ne peuvent être objectivement repérées qu'en termes de pognon (de rétribution matérielle, que ce soit argent ou biens publics), ce qui fait de tous les individus des hédonistes matérialistes. Seulement qui fixe le contenu de ces préférences objectives, sinon le législateur ou le politique ? Cela fait dire à de Jasay que les seules préférences révélées par l'utilitarisme sont celles des pouvoirs publics et non des consommateurs de politiques publiques. La politique utilitariste dans le domaine équivaut à subventionner et perpétuer certains modes de vie au détriment d'autres.
  3. Pour Mill, c'est tout à fait possible et mesurable : il s'agit de prospérité matérielle, donc de transfert de pognon. Le raisonnement est simple (et fleure bon le keynésienisme dans sa version la plus mainstream) : la liberté individuelle, c'est le pouvoir de faire le plus de choix possibles. En transférant une partie de la richesse des plus riches vers les plus pauvres, on augmente la possibilité de choisir pour les plus pauvres sans trop pénaliser les riches, et on répartit équitablement prospérité et liberté. Donc, toujours pour Mill, possibilité de comparaison entre les utilités individuelles, de les agréger et de répondre à la demande de prospérité. Quelle plaie ces utilitaristes. :/
  4. Seulement la prospérité peut très bien être obtenue en dehors d'un système purement capitaliste. L'utilitarisme par exemple donne au politique toute latitude pour redistribuer ce que le marché a créé afin d'égaliser les conditions et rendre les conditions d'existence des citoyens qu'il soumet plus vivables. Donc la prospérité ok, mais pas à n'importe quel prix.
  5. Ah, tiens, pour moi, c'est plutôt l'inverse. La prospérité est plutôt une externalité extrêmement positive d'un régime libre. Enfin c'est une question qui traverse toute l'histoire du libéralisme, ça.
  6. Juste quelques remarques en passant, essentiellement lexicales : quand on parle de droit à la vie, à la poursuite du bonheur, ou je ne sais quoi encore, on désigne des notions morales plus que du vrai droit. Si nous voulions parler avec un peu plus de précision, il faudrait se demander qu'est ce qui est créateur de droit, et pourquoi nous parlons ici de droit à la vie ou au bonheur, et non par exemple de liberté de poursuivre ce qu'on estime être conforme à son bonheur ou de vivre et de vivre comme on l'entend. En droit, c'est un contrat qui créé des droits et donc des obligations à respecter : l'existence des droits suppose l'existence au minimum de tribunaux, au maximum d'un gouvernement civil érigé en vue de faire respecter ces droits (et éventuellement de punir ceux qui ne les respectent pas). Cela fait dire à de Jasay qu'employer le terme droit (enfin au sens de droit subjectif) pour parler du droit à la liberté ou à la propriété suggère l'existence d'un régime d'autorisation plus que de liberté :c'est le législateur ou le politique qui définit les frontières de ce que l'individu est libre de faire ou pas, et non l'individu lui-même jusqu'à ce qu'il cause du tort à quelqu'un d'autre. En d'autres termes, l'utilisation un peu trop large des droits justifie l'existence et l'intervention de l'Etat dans les affaires entre individus pour les faire exister, ce qui est une faiblesse des théories libérales se fondant sur des droits. Sinon, j'ai toujours trouvé logiquement malfoutue l'expression droit à la vie. J'ai toujours pensé qu'il fallait d'abord être vivant (même potentiellement) pour bénéficier de droits, et que dire de quelqu'un qu'il a le droit à la vie signifierait attribuer à une entité précédant l'existence concrète d'un individu la possibilité de choisir entre vivre et ne pas vivre, ce qui est un peu curieux.
  7. C'est quoi le taux de divorce aux US ?
  8. Sur le sujet, tu connais j'imagine ? http://www.decitre.fr/livres/les-origines-du-regime-parlementaire-en-france-1814-1848-9782130524878.html
  9. L'obamania quasie unanime française qui s'étale dans les journaux et à la télé me donne la nausée. Je n'en peux plus. Je suis chez mes parents, et je viens de voir le journal de France 2, qui dans le genre apologétique, larmoyant et casse pieds se pose là.
  10. Arg. C'est télé-vieux ?
  11. Ces geeks ont le don de pourrir tous les fils qu'ils touchent <–< Ils ont pourtant un fil qui leur est dédié, où ils peuvent faire montre de leur inadaptation au monde entre eux.
  12. Dans le genre accent, il y a pire http://www.youtube.com/watch?v=RRKm2FLNPBE
  13. Plus court mais ridicule quand même. Alors que pain au chocolat…tout de suite, on imagine un truc formidable. Ou pas (JF Copé).
  14. Remarque, venant du Pas de Calais, j'ai eu du mal à remplacer "crayon de bois" par "crayon à papier".
  15. ou pire, un "pochon" !
  16. Mais tu viens de quelle planète exactement ? C'est bien la première fois avec cette élection à la con que j'entends cette expression.
  17. oui, un fake trollesque énaurme. Chapeau ! http://www.youtube.com/watch?v=rCJvnNlAD9U
  18. ha. Ben ça doit être Korvin alors.
  19. heu, oui, mais c'est quand même des mythomanes cassos, là
  20. omg Cortex est présenté comme un amateur de Frédéric Bastiat. "Rongé de l'intérieur, Cortex commence à s'intéresser aux théories libertariennes dès 1995. Il s'intéresse tout particulièrement à la période révolutionnaire américaine, à la déclaration des droits de l'homme et du citoyen et aux œuvres de l'économiste Frédéric Bastiat. Cortex commence dès cette époque à écrire lui-même ses essais, tantôt anarchistes tantôt libertaires. La petite scène de quartier avec ses amis lui permettra d'extérioriser sa rage dans les textes et de dénoncer l'injustice dont il est témoin. Fort de sa conscience, de nature franche et brut, il a la particularité de dire tout haut ce que les gens disent tout bas souvent par crainte de représailles." http://www.morsay.net/cortex Cortex.
  21. Un troll de compétition même. Un pauvre type qui a cherché à se faire un nom dans le rap français et que sa maîtrise approximative de la langue a rendu populaire chez les internautes ricanants. http://www.lemonde.fr/vous/article/2012/08/23/mais-qui-est-donc-morsay_1749092_3238.html Il a même fait un film (avec les moyens du bord). Il devrait songer à un rapprochement avec le PLD.
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