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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. F. mas

    Accès banal

    sans parler de et
  2. F. mas

    Accès banal

    et puis encore
  3. F. mas

    Accès banal

    pfff…poètes
  4. F. mas

    BD libérales

    La lecture de Placid et Muzo ne m'a pas rendu communiste.
  5. Sauf si bien sûr tu es sous curratelle ou que tu es mineur, et que ton père est prêtre
  6. F. mas

    Supa Playlist!

    L'humeur du soir (une bière à la main)
  7. F. mas

    Prix Nobel d'Économie 2012

    Depuis quand les démocrates sont "anti-empire" ?
  8. Un jeune artiste contemporain que j'aime bien, Guillaume Bresson
  9. Disons que si j'insiste sur le caractère non absolu de la culture hiérarchique française, c'est aussi pour dire que ce qui a été fait peut se défaire tout aussi "naturellement" (même si la force d'inertie dont parle Gilles est bien réelle ici et maintenant). Qui aurait pu prévoir que La GB des années 70 débouche sur celle des 80's ? On aurait très bien pu soutenir le même type de généalogie culturelle chez nos amis brits en se référant à sa forte tradition new liberal, de ses élites victoriennes imprégnées de fabianisme, etc. Pareil pour l'Allemagne, qui s'est unie sous la férule de Bismarck et de son administration prussienne forte. La France est un pays historiquement très clivé (élites / peuple ; Paris / province ; Politique / société civile ; etc.), et qui a effectivement une tradition administrative/ politique forte. Mais à mon avis, à la lecture de quelques ouvrages sur le sujet (je pense principalement aux ouvrages de Rosanvallon, pour balancer mes sources), je crois qu'on a sous estimé l'existence et la relative autonomie de sa société civile (pour une raison simple : les élites et le pouvoir politique passent leur temps à justifier leurs positions, tandis que la société civile ne produit rien dans le domaine). Si la femme de Lénine (ou même Hayek, qui a eu la même impression) au lieu de séjourner à Paris, s'étaient retrouvé en pleine cambrousse (ce qui au début du 20e était le lieu de travail et de résidence de 90 % de la population), il aurait sans doute été moins surpris par cet aspect topdown de l'administration. Je pense même que l'Etat français est l'exemple type de l'adversory state dont parle de Jasay : un Etat dont les élites se sont appliquées à domestiquer la société civile pour la rendre taillable et corvéable à merci, mais que ce développement n'a abouti qu'assez récemment (avec l'après guerre). Il existe de larges périodes où le droit de propriété a été protégé et défendu. Le culturel et le social s'interpénètrent (ce n'est pas sale), mais en supprimant certaines incitations à la bureaucratisation, je suis sûr que nous verrons réapparaître comme par magie certains traits "culturels" différents de ceux encouragées par l'omniprésence de l'appareil politique.
  10. Je suis d'accord avec Bastiat : le droit du travail entraîne la rigidité du marché, et donc l'impossibilité pratique de généraliser la négociation patron / employé en matière contractuelle. Comme la rigidité du droit du travail empêche la création d'emplois, son nombre disponible décroit, et l'employeur s trouve en position de force : il n'a pas à négocier, parce que la conjecture économique associé à l'afflux de demandeurs d'emplois le porte à ne rien lâcher. Quand on a 40 candidats pour un même poste, pas de négociation nécessaire sur le contrat pour l'employeur. Gilles : pas convaincu par l'argument "culturaliste" : la généralisation de cette mentalité n'a à vue de nez que 50 ans maxi (l'après guerre). Inversement, l'explosion de l'état fédéral aux USA et de l'Etat providence en GB n'ont commencé à ralentir leur expansion qu'à la fin des 70's.
  11. Je vois pour ma part une erreur de catégorie et une conclusion qui paradoxalement reprend l'explication subtantialiste pour poser que les individus ne sont pas libres. Je m'explique : effectivement, l'esprit n'est pas la cause de l'acte comme l'entend le schème intellectualiste cartésien. On ne commence pratiquement jamais par élaborer conceptuellement ce que nous allons mettre en oeuvre en pratique. On agit "sans y penser", sans formuler conceptuellement ou verbalement nos actes. Cela ne signifie pas que nos représentations mentales n'ont pas de sens, mais qu'elles cherchent à décrire ce qu'y s'y passe plutôt que de désigner une entité d'une essence supérieure qui dirigerait notre corps. La conclusion reprend l'explication substantialiste en affirmant que la relation de X (l'esprit ou whatever) aux actes doit être causaliste-physicaliste pour exister (les états mentaux doivent être de même nature que les états physiques). Cette réduction à la nécessité physique ne permet pas de faire état de l'intentionnalité consubstantielle aux états mentaux, c'est-à-dire à la relative indétermination relationnelle entre l'action et l'intention du sujet (et donc de la relation de liberté existante) : même si nous ne conceptualisons pas notre intention de lever le coude, nous pouvons choisir de lever ou de ne pas lever le coude. Inversement, un ensemble d'atomes ne peut pas choisir de rester ou de ne pas rester coagulés.
  12. Je ne vois pas bien le lien entre le problème corps esprit (qui est un vieux problème soulevé à ma connaissance dès les années 40 par Gilbert Ryle et le béhaviourisme en général ) et la remise en cause des idées libérales : ce qui est remis en question, ce n'est pas la conscience ou les actes mentaux, mais leur statut hors du monde (substantialiste). Il est tout a fait possible de dire qu'un individu agit librement sans que son action emprunte la voie intellectualiste du cartésianisme (à savoir la décomposition de l'action en une phase d'élaboration théorique consciente et ensuite le passage à l'acte pratique).
  13. En général, quand on me sort ça, je réponds : "tu sais qu'il a des gens qui sont morts pour que tu ne puisses pas voter ?" Ambiance garantie
  14. C'est Anne Sinclair qui va pas être contente. Je me demande comment le Huff Post va réagir.
  15. héhé depuis que tu en as parlé sur le forum, il trône à côté de mon bureau dans l'attente d'être lu, cui-là.
  16. Je viens de commencer l'ouvrage de Deirdre McCloskey intitulé Bourgeois Dignity: Why economics can't explain the Modern World, dont la thèse centrale rejoint un peu celle de la critique conservatrice du libéralisme telle qu'elle a été décrite dans ce fil, à savoir la nécessité d'une éthique constituée forte précédant la théorie politique du libéralisme : "My libertarian friends want liberty alone to suffice, but il seems to me that is not. Changing laws is not enough (though it is a good start -and rotten laws can surely stop growth cold). True, from 1600 on the new dignity and the new liberty normally reinforced each other, and such a reinforcement is one possible source of the economist's "non linearities". Dignity and liberty are admittedly hard to disentangle. But dignity is a sociological factor, liberty an economic one. Dignity concerns the opinion the others have of the shopkeeper. Liberty concerns the law that constrain him. The society and the economy interact. Yet contrary to a materialist reduction, they are not the same (…)" (p. 11)
  17. Les monarques propriétaires ont existé, mais effectivement bien antérieurement à la période "absolutiste". Après tout, le traité de Verdun (843) qui voit la dissolution de l'Empire de Charlemagne est avant tout une histoire de succession patrimoniale (le partage d'un héritage commun entre les fils de l'empereur). Les problèmes liés au droit de succession chez les rois ne disparaîtront définitivement qu'avec l'invention du domaine de la couronne et la nette séparation entre le patrimoine personnel du roi et le domaine royal (qui lui est inaliénable) aux alentours du Xe siècle (c'est l'ensemble des principes liés à la dévolution de la couronne).
  18. ça m'a l'air tout à fait intéressant. La conférence qu'il a fait en 2009 sur la représentation politique est vraiment intelligente. http://mises.org/daily/3383 Si c'est du même niveau, j'achète.
  19. En défense de la fnac St Lazare, je tiens à préciser qu'on y mange un délicieux cheesecake. Ça rattrape un peu le service nullissime.
  20. Tout cela me paraît bel et bon. Le sens de ma remarque peut se résumer en une seule phrase : le développement de l'Etat moderne post industriel peut-il accueillir et générer la vertu des gouvernants comme des gouvernés, quand on sait que son mode d'existence tient plus de la tyrannie que de la démocratie au sens classique (au sens d'Aristote) ?
  21. Briseurs de rêve !
  22. Après lecture de l'annexe de l'article de Ceaser (qui tient un blog très intéressant intitulé Postmodern Conservative, rattaché à l'excellente revue oecuménique First Things), je comprends mieux sa thèse, qui est finalement assez proche de certains de ses collègues straussiens plus connus (HC Mansfield Jr ou Walter Berns) ou même d'un Marcel Gauchet : la théorie libérale ne décrit pas adéquatement sa propre pratique, elle participe même à son affaiblissement quand on ne l'inscrit pas dans la tradition politique classique. Le libéralisme politique masque ou oublie les fondements culturels et / ou historiques qui conditionnent son émergence réelle. Mansfield prend l'exemple dans son petit essai Manliness de la théorie politique de Locke, qui présuppose (même si elle n'en parle jamais), l'entretien de la vertu de courage chez les citoyens comme nécessaire à la défense de la liberté (c'est aussi le cas de Berns dans "Making Patriots"). L'aveuglement théorique libéral conduirait à l'érosion permanente du fondement sociologique nécessaire à son maintien. C'est comme ça que Gauchet explique le triomphe contemporain de la démocratie libérale telle que nous la connaissons aujourd'hui effectivement : une dynamique individualiste qui n'a pas cessé de se modifier depuis le début du 18eme jusqu'au compromis de l'Etat social d'après guerre. Je crois que ces critiques sous estiment la place prise par l'Etat moderne, à partir de la révolution industrielle, dans la définition des relations politiques et ce que cela signifient pour la place des vertus dans son bon fonctionnement (et la définition même du libéralisme !). Ceaser comme certains straussiens de sa génération (je pense notamment à David F. Epstein) soutient que l'institution de la république américaine, notamment la mise en place d'un gouvernement national énergique, vise à attirer les citoyens les plus compétents et les plus vertueux aux charges publiques. Il s'agit d'une hypothèse typiquement straussienne : il y a un discours exotérique pour l'ensemble des citoyens dans les federalist papers, et à côté de ça un appel plus discret aux meilleurs pour maintenir la liberté du pays. Notons au passage que celui qui fut son mentor, Martin Diamond (un straussien de la génération précédente), n'a jamais lu quoi que ce soit qui puisse accréditer cette thèse dans ses propres écrits sur le fédéraliste. Mais le conservatisme américain n'existait pas encore vraiment. On peut se demander (1) si l'excellence humaine est un bien public que le marché ne suffit pas à fournir (les vertus qu'ils encensent n'existaient pas avant l'Etat moderne ? Qu'est ce qui fait qu'elles sont désormais décriées ou rejetées ? N'est-ce pas parce qu'elles avaient aussi une fonction au sein du monde social ? etc), (2) si l'excellence humaine ne devient un bien public appréciable qu'à partir du moment ou est reconnu légitime l'existence d'un état moderne générant structurellement vice et corruption (et donc la nécessité d'en tempérer la nature vicieuse par un retour hypothétique aux vertus antiques) (3) si cette appel à la vertu a une quelconque efficace pour modérer une relation politique désormais médiée par l'Etat (c'est-à-dire l'institutionnalisation et la professionnalisation des politiques et la dépolitisation des citoyens), qui, si l'on suit sérieusement Strauss, tient plus de Machiavel que d'Aristote. (4) Si Le mode d'être de la politique moderne tient plus de Machiavel que d'Aristote, c'est-à-dire que les vertus morales passent désormais à un second plan par rapport à l'efficacité et à la rationalité instrumentale, alors l'invocation conservatrice à la vertu, au lieu de révéler et de tempérer les tentations proprement tyranniques de la politique, tend plutôt à les masquer et à obscurcir le débat : comparer GW Bush à Périclès, J Calhoun à Thrasymaque ou la bureaucratie fédérale à l'antique vertu de modération n'éclairent pas grand chose à la verita effettuale des rapports de force contemporains.
  23. John McLane, sors de ce corps !
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