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Tout ce qui a été posté par F. mas
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Le PLD appelle à voter Sarkozy
F. mas a répondu à un sujet de Plutonium dans Politique, droit et questions de société
Ce n'était bien entendu pas le sens de ma remarque. Les idiots feront toujours feu de tout bois pour justifier leurs positions idiotes. -
J'ai vaguement signalé dans un autre fil que je lisais le livre de Deirdre McCloskey "Bourgeois dignity: Why economics can't explain the Modern World" http://www.amazon.com/Bourgeois-Dignity-Economics-Explain-Modern/dp/0226556654 La thèse centrale consista à défendre l'idée que le triomphe du capitalisme s'est fait grâce à l'insistance rhétorique portée les vertus humaines le soutenant. Il s'agit pour moi de continuer mon exploration des raisons de l'émergence du monde économique et politique contemporain (et du sens à donner à la révolution industrielle dans l'histoire de l'humanité). Le livre contient une critique adressée à un autre livre que j'avais beaucoup apprécié de Gregory Clark, A farewell to Alms,qui proposait d'expliquer la richesse de l'occident en termes d'évolution et de sélection culturelles. http://www.amazon.com/Farewell-Alms-Economic-History-Princeton/dp/0691141282/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1350641448&sr=1-1&keywords=gregory+clark A côté de Bourgeois Dignity, je lis "Un refuge dans ce monde impitoyable", de l'historien (gauchiste) Christopher Lasch. Il s'agit d'un essai de sociologie critique sur la famille, qui pour lui se dégrade depuis le 19eme siècle sous les effets de l'idéologie bourgeoise et l'intrusion de plus en plus importante de l'Etat sous son aspect assistanat. J'aime bien Lasch, même si je trouve toujours qu'il n'a qu'à moitié raison (même sur le triomphe de la famille nucléaire bourgeoise au 19eme, qui pour moi ne devient pas le modèle familial unique comme il le suggère : cela reste limité aux classes les plus aisées). http://www.bourin-editeur.fr/livre/un-refuge-dans-ce-monde-impitoyable.html
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Le PLD appelle à voter Sarkozy
F. mas a répondu à un sujet de Plutonium dans Politique, droit et questions de société
Tu te relis, ou pas ? Si toutes les cultures sont relatives aux yeux de l'occident, cela signifie que l'occident n'est pas une culture comme une autre, mais qu'elle permet une meilleure connaissance des cultures que ceux qui les pratiquent elles-mêmes. Ce n'est pas une position logiquement tenable de dire je suis relative, toutes les cultures sont relatives, sauf la mienne, qui a tous les outils en main pour comprendre la diversité des coutumes et cultures. -
Le PLD appelle à voter Sarkozy
F. mas a répondu à un sujet de Plutonium dans Politique, droit et questions de société
Non, non, j'insiste, l'autonomisation de la raison est la marque propre de l'Occident, même si cette autonomisation se fait historiquement, c'est-à-dire par étapes, pour se réaliser avec la modernité. La référence aux aristotéliciens musulmans est intéressante et peut être comparée à certains auteurs juifs (je pense à Maimonide). Dans les deux cas, l'influence platonicienne est importante, et la question qui se pose à eux est de savoir qui est autorisé à raisonner, et qui donne l'autorisation de raisonner. L'instance d'autorité la plus haute demeure la loi divine, même si elle commande diversement aux savants et aux croyants ordinaires. Les premiers, versés dans la théologie, sont autorisés à raisonner, les seconds (philosophes et non philosophes) ne le sont pas. Il s'agit d'une référence presque explicite à l'Apologie de Socrate, dans lequel le philosophe, découvrant de la bouche des dieux qu'il est le plus sage des philosophes, découvre que philosopher comporte un caractère sacré (que raisonner est pour le philosophe une injonction divine). Sur le sujet, il existe un très beau texte de Strauss intitulé La philosophie et la loi qui compare Maimonide, Averroes et Gersonide. Un petit texte que j'ai trouvé sur le sujet qui rappelle un peu le contenu du livre de Strauss http://www.ginsburgh.net/textes/La_philosophie_et_la_Loi.pdf -
Le PLD appelle à voter Sarkozy
F. mas a répondu à un sujet de Plutonium dans Politique, droit et questions de société
Il y a au moins deux contradictions à observer une attitude "relativiste". La première est bien connue : affirmer qu'il n'y a pas de critère de jugement permettant d'évaluer les choses entre elles est une assertion qui se veut vraie. S'il est vrai que toutes les cultures se valent ou qu'elles ne sont pas évaluables, alors la première partie de la phrase contredit la seconde. La seconde est plus subtile : l'attitude relativiste suppose de mettre à distance les jugements de fait et les jugements de valeur, et de ne prêter aux seconds jugements aucune valeur cognitive. Paradoxalement une telle division n'apparaît qu'en Occident, et témoigne de sa spécificité civilisationnelle, à savoir l'invention de la raison déliée de toute référence à la tradition et au divin. Pour parler comme Leo Strauss, la civilisation occidentale, c'est celle de la culture consciente de la raison. Et paradoxalement, le détachement de la raison de son contexte occidental et européen est aussi une forme de triomphe de la civilisation occidentale. C'est ça qui est parfois dur à comprendre. En d'autres termes, adopter une attitude relativiste revient à adopter le point de vue de l'occident comme spectateur impartial de la marche du monde en général. -
Le PLD appelle à voter Sarkozy
F. mas a répondu à un sujet de Plutonium dans Politique, droit et questions de société
En même temps, les opinions de Toda ne résument pas l'ensemble du libéralisme politique en France et en Europe. A la réflexion (et en lisant ce qu'en dit Bertrand Russell), j'ai l'impression que la ligne de fracture se fait plutôt entre monde anglo-américain et continent. Mais ce n'a pas beaucoup d'importance. Le problème à mon avis ne repose pas sur le contenu moral conservateur ou progressiste des motivations de nos dirigeants, mais sur la façon de l'imposer aux individus, c'est-à-dire sur sa forme politique (l'utilisation de la coercition pour imposer sa conception du monde aux autres) qui la vide de sa substance. La vie morale, c'est l'apprentissage du gouvernement de soi ou de l'autonomie, et ça dure toute une vie. Cela suppose une certaine liberté de faire et d'être responsable des actes qu'on pose. Le contraire, et donc ce qui empêche toute forme de conduite morale, c'est l'hétéronomie : nous ne sommes plus à notre propre "législateur" moral, et nous en laissons la production à une autorité jugée plus compétente (l'Etat, la majorité, l'opinion commune, etc). Il me semble que la référence à l'Eglise n'est plus opérante depuis deux trois siècles (depuis qu'elle n'a plus prétention à être une puissance temporelle en Europe et dans le monde). La règle démocratique qui consiste à donner à une minorité le pouvoir de décider pour tout le monde y compris dans ce domaine très précis de l'existence humaine, est un puissant corrosif à l'autonomie morale. Elle est même une invitation permanente à la servitude (à l'hétéronomie), c'est-à-dire à l'alignement sans réflexion des individus sur les standards moraux de ceux qui monopolisent le pouvoir (et la production de la moraline qui sert à justifier son existence). Qu'on trouve bel et bon les jugements moraux de nos dirigeants importe donc peu : ce qui importe, c'est la manière dont est reçu l'enseignement moral. -
+1 pour Bosch et de la Tour (en fait surtout de la Tour). Philippe de Champaigne Lippi Bronzino aussi Dans un autre genre, plus germanique Durer et Holbein
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Images fun et leurs interminables commentaires
F. mas a répondu à un sujet de Librekom dans La Taverne
Mieux encore -
La lecture de Placid et Muzo ne m'a pas rendu communiste.
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Le PLD appelle à voter Sarkozy
F. mas a répondu à un sujet de Plutonium dans Politique, droit et questions de société
Sauf si bien sûr tu es sous curratelle ou que tu es mineur, et que ton père est prêtre -
L'humeur du soir (une bière à la main)
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Depuis quand les démocrates sont "anti-empire" ?
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Un jeune artiste contemporain que j'aime bien, Guillaume Bresson
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Ambiance au travail et mentalité "lutte des classes"
F. mas a répondu à un sujet de Brice dans Politique, droit et questions de société
Disons que si j'insiste sur le caractère non absolu de la culture hiérarchique française, c'est aussi pour dire que ce qui a été fait peut se défaire tout aussi "naturellement" (même si la force d'inertie dont parle Gilles est bien réelle ici et maintenant). Qui aurait pu prévoir que La GB des années 70 débouche sur celle des 80's ? On aurait très bien pu soutenir le même type de généalogie culturelle chez nos amis brits en se référant à sa forte tradition new liberal, de ses élites victoriennes imprégnées de fabianisme, etc. Pareil pour l'Allemagne, qui s'est unie sous la férule de Bismarck et de son administration prussienne forte. La France est un pays historiquement très clivé (élites / peuple ; Paris / province ; Politique / société civile ; etc.), et qui a effectivement une tradition administrative/ politique forte. Mais à mon avis, à la lecture de quelques ouvrages sur le sujet (je pense principalement aux ouvrages de Rosanvallon, pour balancer mes sources), je crois qu'on a sous estimé l'existence et la relative autonomie de sa société civile (pour une raison simple : les élites et le pouvoir politique passent leur temps à justifier leurs positions, tandis que la société civile ne produit rien dans le domaine). Si la femme de Lénine (ou même Hayek, qui a eu la même impression) au lieu de séjourner à Paris, s'étaient retrouvé en pleine cambrousse (ce qui au début du 20e était le lieu de travail et de résidence de 90 % de la population), il aurait sans doute été moins surpris par cet aspect topdown de l'administration. Je pense même que l'Etat français est l'exemple type de l'adversory state dont parle de Jasay : un Etat dont les élites se sont appliquées à domestiquer la société civile pour la rendre taillable et corvéable à merci, mais que ce développement n'a abouti qu'assez récemment (avec l'après guerre). Il existe de larges périodes où le droit de propriété a été protégé et défendu. Le culturel et le social s'interpénètrent (ce n'est pas sale), mais en supprimant certaines incitations à la bureaucratisation, je suis sûr que nous verrons réapparaître comme par magie certains traits "culturels" différents de ceux encouragées par l'omniprésence de l'appareil politique. -
Ambiance au travail et mentalité "lutte des classes"
F. mas a répondu à un sujet de Brice dans Politique, droit et questions de société
Je suis d'accord avec Bastiat : le droit du travail entraîne la rigidité du marché, et donc l'impossibilité pratique de généraliser la négociation patron / employé en matière contractuelle. Comme la rigidité du droit du travail empêche la création d'emplois, son nombre disponible décroit, et l'employeur s trouve en position de force : il n'a pas à négocier, parce que la conjecture économique associé à l'afflux de demandeurs d'emplois le porte à ne rien lâcher. Quand on a 40 candidats pour un même poste, pas de négociation nécessaire sur le contrat pour l'employeur. Gilles : pas convaincu par l'argument "culturaliste" : la généralisation de cette mentalité n'a à vue de nez que 50 ans maxi (l'après guerre). Inversement, l'explosion de l'état fédéral aux USA et de l'Etat providence en GB n'ont commencé à ralentir leur expansion qu'à la fin des 70's. -
Ambiance au travail et mentalité "lutte des classes"
F. mas a répondu à un sujet de Brice dans Politique, droit et questions de société
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Causalité mentale vs. libéralisme
F. mas a répondu à un sujet de Migue Edu dans Philosophie, éthique et histoire
Je vois pour ma part une erreur de catégorie et une conclusion qui paradoxalement reprend l'explication subtantialiste pour poser que les individus ne sont pas libres. Je m'explique : effectivement, l'esprit n'est pas la cause de l'acte comme l'entend le schème intellectualiste cartésien. On ne commence pratiquement jamais par élaborer conceptuellement ce que nous allons mettre en oeuvre en pratique. On agit "sans y penser", sans formuler conceptuellement ou verbalement nos actes. Cela ne signifie pas que nos représentations mentales n'ont pas de sens, mais qu'elles cherchent à décrire ce qu'y s'y passe plutôt que de désigner une entité d'une essence supérieure qui dirigerait notre corps. La conclusion reprend l'explication substantialiste en affirmant que la relation de X (l'esprit ou whatever) aux actes doit être causaliste-physicaliste pour exister (les états mentaux doivent être de même nature que les états physiques). Cette réduction à la nécessité physique ne permet pas de faire état de l'intentionnalité consubstantielle aux états mentaux, c'est-à-dire à la relative indétermination relationnelle entre l'action et l'intention du sujet (et donc de la relation de liberté existante) : même si nous ne conceptualisons pas notre intention de lever le coude, nous pouvons choisir de lever ou de ne pas lever le coude. Inversement, un ensemble d'atomes ne peut pas choisir de rester ou de ne pas rester coagulés. -
Causalité mentale vs. libéralisme
F. mas a répondu à un sujet de Migue Edu dans Philosophie, éthique et histoire
Je ne vois pas bien le lien entre le problème corps esprit (qui est un vieux problème soulevé à ma connaissance dès les années 40 par Gilbert Ryle et le béhaviourisme en général ) et la remise en cause des idées libérales : ce qui est remis en question, ce n'est pas la conscience ou les actes mentaux, mais leur statut hors du monde (substantialiste). Il est tout a fait possible de dire qu'un individu agit librement sans que son action emprunte la voie intellectualiste du cartésianisme (à savoir la décomposition de l'action en une phase d'élaboration théorique consciente et ensuite le passage à l'acte pratique).
