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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. F. mas

    Libéralisme et modernité

    On peut même cumuler : être bigot trad, tireur de ficelles, porter la barbe et chier sur Charlie Hebdo.
  2. F. mas

    Baptême, calotte & penne

    Ce forum est donc fait pour toi. Un peu comme au carnaval, les rôles sont ici inversés : c'est plein de belges qui se comportent à l'égard de la France comme comme des français à l'égard de la Belgique, et plein de Français qui réagissent comme des belges à l'égard de la France. Welcome to the twilight zone !
  3. Quelques liens : http://mises.org/daily/2542 http://www.ozarkia.net/bill/anarchism/PolycentricLaw.html
  4. F. mas

    Julius Evola

  5. F. mas

    Julius Evola

    Je serais tenté de dire Leo Strauss, ce qui peut apparaître comme un peu paradoxale, puisqu'il était lui-même un critique assez radical de la Modernité (pour ne pas dire le plus radical, puisqu'après tout, ce qu'ils reprochaient aux anti-modernes comme Martin Heidegger ou Carl Schmitt, c'est de ne pas être allé assez loin dans le rejet de l'épistémologie historiciste moderne). Il n'y a là qu'une contradiction apparente, quand on sait que pour Strauss, la principale faiblesse de la théorie politique moderne est d'avoir fait disparaître la raison pratique (et donc la vertu de modération qui lui est plus ou moins attachée) au profit de la raison théorique (celle des sciences, de la métaphysique, de la raison abstraite), devenue par la suite seule garantie de connaissance au sein de l'expérience humaine. La conséquence directe sur la philosophie politique est de l'avoir requalifier en "science" sur le modèle de la physique ou de la biologie : après Machiavel, elle se devait désormais de dégager des lois, des prescriptions exactes et de formuler des théories pour guider l'action plutôt que de chercher à répondre aux questions classiques associées à la vie bonne et au meilleur régime possible. Cette manière de penser la politique orientée vers l'action plutôt que la contemplation, après Machiavel, a introduit une sorte de manichéisme épistémique en politique qui a popularisé le goût des négations souveraines, des ruptures brutales, des affirmations radicales jusqu'au nihilisme politique. Puisqu'il n'existe pas de savoir véritable entre la connaissance scientifique et l'opinion (nécessairement subjective et même émotive), la science politique se doit de devenir dogmatique pour exister. L'ensemble des politiques et des théoriciens modernes partagent donc ce goût pour l'excès rhétorique, la stylisation de la pensée politique destinée à être plus adaptée à l'activité politique pratique. Et c'est ce style dogmatique typiquement moderne qu'on retrouve chez ces soi-disant ennemis radicaux de la Modernité : la brutalisation des rapports sociaux vient aussi de la simplification des catégories de la science politique devenue un outil de pouvoir au service des intérêts d'acteurs insondables en raison. En d'autres termes, Strauss est utile pour nous indiquer en quoi ces anti-modernes (enfin ceux liés à la révolution conservatrice allemande) ont échoué à sortir de la Modernité (savoir si lui-même a réussi à en sortir est une autre histoire). Ils restent prisonnier de son cadre épistémique, des grandes divisions post machiavélienne entre science et opinion, domination de la raison théorique et l'irrationalité des jugements de valeur. Je pense au texte de Strauss sur le nihilisme allemand par exemple, qui est très intéressant sur le sujet. On peut se demander si la raison pratique a totalement disparu avec la modernité, si elle ne se manifeste pas sous d'autres appellations chez Hume, Montesquieu ou Tocqueville. Sinon, pour se réconcilier avec la modernité, j'aurais tendance à conseiller les commentaires de Michael Oakeshott sur Thomas Hobbes, qui invitent à regarder l'auteur du Léviathan d'un oeil neuf et plus profond que d'hab (et pas spécialement moderne en fait).
  6. F. mas

    Baptême, calotte & penne

  7. F. mas

    Julius Evola

    Pour continuer le propos d'Acéphale sur la lecture évolienne de Platon, je te conseille de faire un truc tout bête : tu prends Révolte contre le monde moderne, tu trouves les passages piochés dans la République, et tu compares avec d'autres traductions (Robin, Canto, etc). Tu t'aperçois alors assez rapidement que la lecture curieuse que notre kshatriya magnifique donne de l'oeuvre de Platon repose en grande partie sur des erreurs (ou des licences) de traductions concernant la place et le rôle de la partie ardente de l'âme (to thumoides) dans l'organisation de la cité et de l'âme humaine. A titre personnel, c'est en grande partie ce qui a motivé mon éloignement de Evola. Le retour à la tradition primordiale est une sorte de bricolage mystique, une mise en forme conventionnelle de cultures et spiritualités pré-modernes qui n'a de cohérence (en tout cas chez Evola) qu'au regard de son rejet complet du monde moderne. Comme le monde moderne est sous sa plume matérialiste, progressiste, historiciste, etc., il se fait anti-matérialiste, anti-progressiste, anti-rationaliste, etc. Le rejet radical de la civilisation contemporaine étant plus important dans sa démarche que l'acceptation positive d'une alternative non moderne, il en est venu à soutenir en pratiques les tendances les plus nihilistes de l'ext droite allemande et italienne pendant et après guerre. Sans entrer dans le détail, je crois qu'il y a quelque chose de cohérent dans son parcours, depuis la fréquentation des groupes dadaistes de l'entre-deux guerres jusqu'à sa "fréquentation" des groupuscules terroristes de l'Italie de l'après guerre. "Chevaucher le tigre" et "Les hommes au milieu des ruines" témoignent de ce décalage entre mysticisme théorique et nihilisme pratique (le convive de pierres). Tout ça me fait dire qu'au fond, dans cette histoire, c'est peut être Roger Nimier qui a raison : dans le "Grand d'Espagne", il reprochait ironiquement aux surréalistes leur inconséquence. Pour coller au manifeste surréaliste, qui faisait par exemple du meurtre gratuit l'acte surréaliste par excellence, ils auraient du s'engager aux côtés de l'Allemagne nazie, beaucoup plus avancée dans le nihilisme politique et moral que ses adversaires occidentaux et communistes. En un sens, à l'incohérence des Breton et Aragon répond la cohérence des Evola et Drieu la Rochelle.
  8. F. mas

    Julius Evola

    +1 J'avais bien aimé "chevaucher le tigre", "l'arc et la massue" et "le fascisme vu de droite" à 20 ans. Et puis j'ai lu d'autres choses, et ça m'est passé.
  9. F. mas

    Introductions

    Je prends mon pardessus élimé, mon bâton de pèlerin, ma bouteille de ouisqui et je me taille, boss.
  10. F. mas

    Introductions

    c'est gentil.
  11. F. mas

    Introductions

    bah, ce qui est bien, avec une anthologie expliquée, c'est que tu as directos accès au texte et l'explication à côté d'un spécialiste. En plus, tu peux piocher sans forcément te taper tout le bouquin. Sinon, toujours de Manent (et plus court) tu as l'histoire intellectuelle du libéralisme. Mais l'anthologie, c'est toujours mieux : tu as les textes directement sous les yeux, on ne peut pas (trop) t'embrouiller avec une interprétation tendancieuse ou capillotractée.
  12. F. mas

    Introductions

    L'anthologie de textes commentée de Pierre Manent est un bon début à mon avis. Je ne sais pas ce que vaut celle qui vient de sortir de Laurent et Valentin, mais ça m'a l'air pas mal non plus.
  13. Bon, je termine mon ouisqui on ze rocks et je me tire. Je suis sûr que le bistrot d'en face saura apprécier mon humour glacé et sophistiqué.
  14. Quoi, il est pas frais mon poisson ?
  15. Je finis mon cawa et je me tire, patron.
  16. Ça arrête pas de se fighter. Et c'est un spectacle assez distrayant.
  17. Et bam ! Bienvenue. Ça devient un peu celebrity deathmatch liborg en ce moment.
  18. Je relis attentivement Living Economics, le dernier livre de Peter Boettke, et Social Contract, Free Ride: A study of the public goods problem d'Anthony de Jasay.
  19. bingo !
  20. Pour compléter ce que dit fort bien Solomos, ce qui est naturel, c'est aussi la propension des individus à échanger (qui est aussi naturelle que sa propension à la prédation ou au free ride). Pour favoriser cet aspect et décourager la prédation et le parasitisme, il faut qu'existe des normes, c'est-à-dire du droit et de la morale qui soit suffisamment bien ajustées pour que le plus d'individus puissent coordonner leurs conduites sans se soucier de la conduite des autres individus. Ces normes minimales sont connues (la propriété, la justice, le contrat, le devoir de tenir ses obligations) et ne sont pas en contradiction avec la liberté des échanges, elles en sont même la condition sine qua none. Quand on parle de liberté des échanges, on ne parle pas d'absence totale de contraintes portant sur son procès, mais d'échange volontaire (c'est à dire initié sans coercition physique, et sans interférence arbitraire de la part d'un tiers pour initier le transfert de propriété). La spécificité de la théorie de Hayek est de donner une coloration évolutionniste à la structure du droit qui a vu naître la propriété (une évolution culturelle). Les règles de juste conduite émergent historiquement par sélection entre traditions et habitudes, et le législateur a pour rôle de conserver et de protéger cet aspect de la législation.
  21. Merci pour l'info. Je chercherais plutôt à l'acheter. Je pense pouvoir le trouver en bibliothèque relativement facilement.
  22. La punition est simple : s'il n'y a pas de coopération sociale sous l'empire de la division du travail, on meurt, ou en tout cas on ne vit pas très longtemps. Voilà. Pas besoin d'institutionnaliser la coercition. Par contre je ne vois pas bien ce que vient faire ça : " Penser l'échange sans la société qui va autours, et les contraintes de la vie en société, ce soit faire un oubli, soit vouloir le beurre et l'argent du beurre - l'assistance sans réciprocité." et "les éloges immodérés du marché libre et de l'ordre spontané me paraissent incorrects/incomplets (je ne sais pas encore)." mis côte à côte. L'ordre spontané tel que l'entend Hayek suppose ce que Buchanan appelle une "structure de contraintes", c'est-à-dire des normes morales et juridiques (particulièrement constitutionnelles) qui rendent le marché libre est possible. Il ne dissocie pas la société (c'est la situation concrète des individus qui leur fournit compétences, argent et préférences) des règles du jeu qui la régule. Ce n'est pas un hasard si son ouvrage majeur s'intitule droit législation et liberté, et pas free market for all.
  23. hop http://www.atlantico...con-488500.html et plus complet http://www.washingtonpost.com/world/europe/scholars-question-authenticity-and-significance-behind-harvards-jesus-wife-papyrus/2012/09/19/dc69a358-0250-11e2-9132-f2750cd65f97_story.html
  24. Je crois que c'est mon romancier américain préféré. D'ailleurs, je recherche activement "Le gauchisme de Park Avenue". Si quelqu'un l'a d'occas, ça peut peut être m'intéresser.
  25. Un principe en chasse un autre : après yolo, yadn : you are dead now.
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