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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. Les artisans, les petits patrons, pas mal d'indépendants votent Front. Pendant longtemps, la formation de JMLP combattait avec beaucoup de vigueur ce qu'elle appelait le fiscalisme (et son programme était plus le plus libéral de toutes les formations politiques sur le marché politique).
  2. F. mas

    Supa Playlist!

    Un peu de Malicorne pour se détendre http://www.youtube.com/watch?v=j9vYM1upH-U&feature=relmfu
  3. re oh !
  4. Bon, les lolcats, ça marche pas, alors petit hommage à l'école autrichienne d'économie
  5. Ho !
  6. Pour détendre l'atmosphère, un chat qui prend une douche
  7. Bon, les libéraux n'ont pas vraiment inventé la démocratie, mais ce n'est pas moi qui m'en plaindrait… <–<
  8. Je dois encore avoir des piles de Joystick quelque part chez mes parents…
  9. Voilà. Point. Il fallait que ça soit dit, et que les jeunes générations retiennent.
  10. non mais lol quoi
  11. On parle ici de façon extrêmement générale en effet. Je vais quand même essayer de répondre précisément. 1/ Premièrement, la violence du système juridique de l'Ancien régime (pour prendre cette société traditionnelle en particulier) est largement mythifiée. Le taux de condamnation entre le XVIe et la fin du XVIIIe siècle est plutôt bas, en tout cas beaucoup plus bas qu'à partir du XIXe siècle, quelque soit la nature du crime posé (donc crime moral compris : blasphème, lese majesté qui est la pièce centrale du système de droit, etc), une fois étudiée les cas au sein des petites juridictions (baillis, sénéchaussées, etc). Ce n'est pas parce que l'Ancien régime est moins répressif ou sa justice plus prudente que celle moderne, c'est juste qu'elle est plus "archaïque", moins centralisée voire totalement atomisée. Benoit Garnot dans son livre sur l'histoire de la justice remarque d'ailleurs que le taux de résolution des crimes entre le XVI et le XVIIIe siècle est assez bas, et que la pratique judiciaire est beaucoup plus portée aux compromis et à la négociation directe entre partis qu'à la répression pure et simple. Il n'est pas impossible que la légende noire de la persistance d'une féodalité noire et empreinte de barbarie attachée à l'Ancien régime ne soit née dans le sillage de l'émergence de l'idéologie républicaine au XIXe. Le changement du XIXe siècle est aussi lié à la plus grande efficacité de la justice et la rationalisation de son administration. Cela se traduit aussi par une inflation législative, réglementaire et judiciaire (la classification des peines change et explose en même temps, toujours selon la même source : Garnot). Pour résumer et en d'autres termes : il y a moins de répression pénale sous l'AR, mais les peines sont plus morales et plus violentes, tandis que l'époque contemporaine judiciarise beaucoup plus la vie des individus (et sanctionne bcp plus), mais les peines sont moins lourdes et prennent des justifications plus "neutres" (prévention, santé, risque, etc). Deuxièmement, la question n'est pas de savoir si une femme ne doit pas faire autre chose qu'élever les enfants, mais si cette situation justifie un transfert permanent de pouvoir à une entité (l'Etat) qui par la suite pourra modifier et corriger à sa guise tous les échanges prenant place en société jusqu'à défaire les règles formelles et informelles nécessaires aux échanges (en s'instituant instrument de justice social, il engrange un pouvoir illimité). Cela me fait passer à la seconde partie de ta réponse. 2/ En fait, ce que je dis, ce n'est pas que coexistent les règles de la société traditionnelle et une révolution économique, mais que les coutumes, les normes morales et sociétales, parce qu'elles ont aussi une fonction économique, évoluent aussi en fonction du système de production : Les femmes ont pu sortir de leur rôle traditionnel non pas grâce à l'intervention du pouvoir politique, mais grâce à leur embourgeoisement (qui leur a permet d'étendre leur capacité de choisir entre différents modes de vie). Les règles héritées du droit romain concernant les alliances entre familles peuvent paraître assez dures (la famille souche), mais c'étaient des conventions adaptées aux conditions de vie de l'époque, qui protégeaient d'ailleurs relativement la femme des aléas de l'existence (puisqu'elles se couplaient à l'interdiction de la répudiation, et liait absolument un homme à une femme). Il n'y a pas de révolution politique à proprement parler en Grande Bretagne, c'est-à-dire de rupture violente qui fait passer sa société d'une société "traditionnelle" à une société "non traditionnelle" (celui qui me dit les enclosures, jle bouffe) : il y a eu seulement un boom lié au raffinement dans la division du travail et dans la spécialisation des tâches. L'évolution de la place de la famille est assez symptomatique de ce point de vue (même si son déclin a été largement encouragé par l'intervention étatique). La coopération sociale, la division du travail et les institutions régulant les titres et le transfert de propriété n'a pas besoin des organes politiques. En fait, c'est un peu pareil pour tous les pays d'Europe, France comprise. Sur la relation entre état social et enrichissement, la question est de savoir si l'Etat social est à l'origine de l'enrichissement. Bien entendu, ce n'est pas le cas : c'est parce qu'il y a enrichissement que l'Etat s'est modernisé pour adapter sa prédation.ce n'est pas parce qu'il s'est modernisé que la société s'est enrichie. Il y a un excellent chapitre sur le sujet dans the economy and the ethics of private property de HH Hoppe sur le sujet. Mais il n'est pas le seul (Clark, McCloskey, etc.). On peut même avancer que sans le rôle particulièrement destructeur de l'impôt et de la redistribution, l'accroissement de richesses aurait été plus rapide. Il n'y a pas de sanction quant au mariage en socdem parce que sa fonction économique n'a pas la même importance que lorsque l'Etat social existe. Le coût d'opportunité de défaire le mariage en socdem est donc bien moins élevé qu'en situation plus libérale (où le filet de sécurité de l'Etat n'existe pas).
  12. Ne pas régler son pas sur l'opinion dominante ne me paraît pas faire preuve d'un ego si surdimensionné que ça. ça me paraît être le début de toute réflexion, aussi anodine soit-elle. Peut-on dire que le niveau d'oppression est relativement faible en socdem et relativement élevé en "société traditionnelle" (pour l'instant, je reprends tes termes) ? Historiquement, la concentration de pouvoir dans les mains des gouvernants en démocratie représentative est une première. Les monarchies d'Ancien régime font figure de petits états sans vigueur par rapport à l'Etat contemporain, qui non content de s'occuper de la conservation de ses citoyens, organise une partie de la production et occupe les fonctions d'une multitude d'institutions civiles qu'il a jugé à la fois dépassées, inefficaces, quand ce n'est pas réactionnaires ou je ne sais pas quoi encore. L'accroissement de l'intervention étatique dans le domaine social et culturel va de pair avec l'affaiblissement de la société civile : pour acheter sa légitimité, l'Etat se substitue aux institutions qui existent avant lui, et prétend monopoliser les services autrefois dispersés dans la société civile : il devient l'intermédiaire unique dans tous les aspects de l'existence des individus (il n'y a plus d'intermédiaire entre l'individu et l'Etat). Pour de Jasay, cela correspond à un stade de développement de l'Etat, qui le voit entrer en compétition avec les citoyens pour acquérir les ressources du pays. Bien évidemment, ces institutions antérieures à l'institution de l'Etat social ne sont pas moralement et économiquement parfaites aux yeux de tous, mais la correction politique de cette imperfection a un prix, qui, d'un point de vue libéral, est difficilement soutenable. Leur correction suppose l'élimination toujours plus importante des relations contractuelles et des échanges volontaires entre individus (il ne faut pas oublier que les coutumes, les conventions nées "spontanément" sont des variétés de contrat) et leur remplacement par des relations de domination verticales de nature politique. Une minorité d'individus va décider pour tout le monde ce qui est juste et bon, là où les conventions reflètent les arrangements d'individus ou de groupes d'individus à un certain moment de leur histoire (mais dans des relations horizontales, si j'ose m'exprimer ainsi). Cette minorité au nom d'une morale particulière (quelque soit le contenu de cette morale), va défaire ce que l'histoire a fait (ce que les individus au sein de la société civile ont produit et qui s'est ossifié en conventions) et corrompre la société civile : l'intervention étatique va être naturalisée. Il devient naturel que l'Etat s'occupe d'éducation, de santé, de faire des routes et des aéroports, de réglementer le travail et la finance. Inversement, l'existence d'une multitude d'institutions empêchait la progression et l'installation de l'Etat comme seul média politique. Il était la garantie de son inefficacité en somme. D'ailleurs, on évoque le totalitarisme, mais il ne faut pas se tromper : le nazisme tout comme le communisme naissent à un moment bien particulier de l'évolution de l'Etat contemporain, qui, comme le rappelle Gauchet dans son dernier bouquin sur le sujet, conjugue à la fois la mentalité pré-industrielle "communautarienne" et la disparition effective de ces institutions civiles sous les coups de la révolution industrielle et de la première guerre. La persistance de la mentalité religieuse plus la massification a permis l'émergence de ces deux systèmes de domination. Donc il y a des éléments communs entre socdem et régimes totalitaires (particulièrement un appareil d'Etat efficace, particulièrement adapté à l'adresse d'une population massifiée). Autre chose, est-ce au politique de commander l'émancipation des individus (et donc de l'imposer autoritairement même à ceux qui n'en veulent pas), où l'enrichissement de la société produite par le raffinement dans la division du travail, la croissance et l'innovation ne suffisent-elles pas ? Après tout, une partie des conventions de la "société traditionnelle" répondaient à des fonctions économiques (on suit les traditions et la coutume pour économiser du temps et de l'info) : l'enrichissement liée à la révolution industrielle en a donc obsolétiser une partie beaucoup plus sûrement que les manoeuvres politiques des soi-disant réformateurs, non ? En d'autres termes, le transfert de compétences au politique ne se justifie pas, l'approfondissement de l'expérience capitaliste devrait suffire à l'évolution de la société (à mon avis), et cela même si les choix de nos contemporains ne reflètent pas forcément nos propre choix moraux.
  13. Ah ben du coup je vois le problème. La liberté comme émancipation n'est pas la liberté minimale (non interférence) des libéraux classiques, mais une conduite morale positive particulière (et un maximalisme moral). Elle suppose un jugement porté sur les pratiques morales des uns et des autres, et la valorisation de certains comportements (par exemple l'autonomie) au détriment d'autres (par exemple l'hétéronomie morale). Pour que l'Etat fasse la promotion de l'émancipation, il faudrait qu'il y ait consensus parfait entre gouvernés et gouvernants sur le contenu même de l'émancipation politique. Par exemple, pour certains, la famille est un carcan, pour d'autre, c'est un refuge. Qui va juger ? Du point de vue libéral le plus strict (pas forcément le seul), c'est aux individus de choisir directement, et pas aux organes politiques de choisir pour eux en fonction de leurs propres préférences. Fagotto : Je suis totalement indifférent à l'opinion de la majorité et sur le reste, Neuneu a répondu pour moi.
  14. Bon, ben de quoi s'écharper alors Je suis d'accord avec les deux différents types de cohérence, tout en apportant une ou deux précisions. La première, c'est qu'à titre personnel, je pars du langage, ce qui veut dire que l'incohérence dans le langage est pour moins soit logique (portant sur la syntaxe et la "forme" de la phrase) soit lié au contexte langagier (ce qui recoupe la cohérence avec la réalité : le langage répond non seulement à des règles grammaticales, mais aussi d'usage). C'est pour ça qu'il me semble qu'un des buts de la philosophie consiste à identifier et à clarifier un certain nombre de problèmes : d'abord on retrouve le contexte langagier de telle ou telle expression appartenant à l'idiome politique ou moral, ensuite on évalue sa "cohérence interne". Oualà.
  15. N'enterrons pas tout de suite Philip Pettit quand même. Si je suis d'accord avec Métazet pour reconnaître qu'il existe plusieurs définitions de la liberté (même si celle des Hellènes me paraît difficilement décelable si on demeure dans le domaine moral), il me semble qu'en testant leur solidité et leur cohérence, on peut en venir assez rapidement à reconnaître la primauté de celle libérale (négative) sur toutes les autres : soit les autres conceptions de la liberté présuppose l'existence de cette liberté minimale (comme présomption portant sur les actes individuels), soit elles sont fausses (c'est-à-dire qu'elles sont incohérentes).
  16. La définition républicaine ou néorépublicaine de la liberté est remarquable d’ambiguïté et d'incohérence, quand on l'examine attentivement. Je fais ici référence à sa théorisation par Philippe Pettit, dont le projet est de trouver une définition de la liberté conciliable avec l'esprit de la démocratie et qui puisse aussi être approuvée par les libéraux. Pettit prétend synthétiser dans "Républicanisme" l'esprit de ce pseudo-courant historico-idéologique ("découvert" par les Skinner, Pocock, Appleby, Joyce, etc.) en parlant de la liberté républicaine comme "non domination" (par opposition à la définition des libéraux qui la pose comme "non interférence arbitraire"). Dès le départ, il y a une ambiguïté : toute relation de subordination peut être perçue comme une relation de domination. Il y a une dimension subjective que l'auteur s'empresse d'ériger comme moralement objective. L'observateur se fait le juge de ce qui relève de la subordination juste (consentie) et de ce qui relève de la domination (oppressive). Le juge sous la plume de Pettit est bien entendu l'Etat républicain (ou plus précisément son personnel éclairé), qui doit en conséquence émanciper les personnes perçues comme subissant la domination d'autres personnes ou groupes de personnes. La relation entre le personnel éclairé et l'exigence d'émancipation présuppose donc plusieurs choses : le personnel de l'Etat est plus compétent que les individus qu'il soumet pour comprendre et connaître ce qui est bon pour eux (ce qui justifie leur position dominante, qui est de légiférer, juger et exécuter dans le domaine moral, dont ils gardent l'objective définition précieusement), et le contenu du message émancipateur (l'exigence de non domination revient à éroder toute autorité par le Politique) est égalitaire, voire égalitariste. Le but suprême est de réaliser une société dans lesquelles les relations de domination entre les hommes n'existent plus, ce qui suppose la disparition de tout ce qui est supposé les entretenir (les différences d'argent, de statut, de sexes, de religion, etc). La liberté est donc subordonnée à l'exigence de justice, qui pour Pettit et les républicains, est l'exigence d'égalité. Les exemples pris par Pettit vont dans ce sens (je m'en rappelle vaguement, merci de me corriger si je me trompe) : l'exigence de non domination suppose l'émancipation des minorités, le contrôle de la finance et la régulation en matière économique (pour éviter que les ouvriers et les employés se trouvent démunis face au big bizness). Non seulement le personnel de l'Etat démocratique-républicain fixe subjectivement (en employant un idiome moral faussement objectif : la liberté, c'est la non domination, et la non domination, c'est X) les termes de la moralité publique, mais il prétend l'imposer aux gouvernés sous prétexte qu'il sait ce qui est bon pour lui. Il y a bien imposition parce qu'il y a relation démocratique de gouvernant à gouverné : il y a usage de la coercition pour faire appliquer une règle non unanime à tous les individus qui y sont soumis (en d'autres termes, la liberté comme non domination n'est rien d'autre qu'une règle, qu'une norme destinée à justifier le choix social, par opposition au choix individuel). Paradoxalement, la liberté républicaine demande donc d'empiéter sur celle individuelle de pas mal de citoyens. On peut prendre l'exemple de la révolution Française, qui illustre assez parfaitement mon propos et celui de Pettit (qui serait en accord avec son enseignement) : les révolutionnaires jugèrent la France insuffisamment individualiste après l'Ancien régime, ils initièrent donc une politique volontariste d'atomisation de la société, ce qui s'est traduit concrètement par l'interdiction des congrégations religieuses, des voeux monastiques et la dissolution des ordres réguliers en 1790. La non domination passe ici par la persécution de tout ce qui peut rappeler un ordre d'Ancien régime (donc aussi les syndicats, les corporations, le "régionalisme", etc). PS : j'ajouterais que selon moi la critique la plus pertinente de la liberté républicaine (et de sa subordination à l'égalité) a été formulé avec beaucoup de justesse par les républicains modernes que sont les rédacteurs des federalist papers, plus exactement sous la plume d'Hamilton dans les 9 premiers numéros des fp. Il a sans doute été inspiré par D. Hume.
  17. Jack Hunter vient de publier dans The American Conservative un article qui va dans le même sens que ce que je disais précédemment à propos de la culture de vie (même si sa cible semble plutôt être obama que Romney) : http://www.theameric...ans-anti-drone/
  18. F. mas

    Supa Playlist!

    Voilà un homme de goût.
  19. F. mas

    Supa Playlist!

    et toujours les joyaux de la princesse
  20. F. mas

    Supa Playlist!

    Remarquable évolution pop dans la carrière musicale de Jean-Marc Vivenza. http://jean-marcvivenza.hautetfort.com/ http://www.youtube.com/watch?v=gHVM9Olmc-w
  21. Je conseillerais d'acheter la revue au numéro ou de le consulter en bibliothèque parce la ligne éditoriale de la revue est parfois déconcertante : l'excellent voisine l'insignifiant, l'universitaire érudit le politicien centriste falot. Toutefois, si ton abonnement t'ouvre la possibilité de consulter les archives, alors toute prévention tombe : vazy fonce.
  22. The quest for community et community and power.
  23. Il ne s'agit pas d'aliénation à proprement parler, et effectivement, la passion pour l'égalité demeurerait (elle est notamment extrêmement corrosive en matière d'autorité du droit, qui me semble être un point essentiel du libéralisme classique ou pas). Seulement, si l'homme est un animal social, politique, qui tend naturellement à troquer et à échanger, comme dirait l'autre, à créer des conventions pour survivre et vivre mieux, alors l'effacement de l'Etat n'aboutirait pas à l'anomie sociale généralisée et à la décivilisation. Il est même possible (pas certain, puisque on est dans l'hypothétique) que l'inverse se produise : les ressources gaspillées dans les institutions politiques et sociales via l'impôt seraient employés plus rationnellement, et les comportements encouragés par l'existence de l'Etat social disparaîtraient en grande partie (pas forcément toutes, idiocratie peut très bien se produire en situation parfaitement libérale).
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