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Tout ce qui a été posté par F. mas
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Sans chercher à vouloir excessivement défendre le PLD, il faut tout de même avoir à l'esprit qu'il n'est pas anarcap, et qu'en se constituant en parti, il accepte les règles du jeu démocratique. Celles-ci ne régulent pas pour l'essentiel des valeurs et des idées, mais des rapports de force et des intérêts, ce qui obligent les diverses courants aux coalitions, qui sont aussi des transactions avec des groupes et des gens pas spécialement libéraux (understatement of the year). S'ajoute à ça l'éternel problème du marchandage entre politiques et électeurs qui porte au pouvoirs les coalitions qui promettent de raser gratis avec l'argent des perdants (ou de ceux qui ne participent pas directement au jeu électoral) ce qui contraint nécessairement l'agenda politique des participants au jeu démocratique.
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École & éducation : Le temps des secrets
F. mas a répondu à un sujet de Bézoukhov dans Politique, droit et questions de société
Il ne faut pas oublier non plus la grande force d'inertie de l'EN en général, Blanquer n'a pas non plus une marge de manœuvre extraordinaire. Pour l'avoir un connu, ce qui est étonnant, c'est que la droite s'enthousiasme pour lui -
Ces phrases qui vous ont fait littéralement hérisser le poil 2
F. mas a répondu à un sujet de Mathieu_D dans La Taverne
Je vais essayer de retrouver ça. Ceci étant, ça transparaît assez bien dans son essai sur les libertés. -
Ces phrases qui vous ont fait littéralement hérisser le poil 2
F. mas a répondu à un sujet de Mathieu_D dans La Taverne
Nb: Aron détestait Hayek et il a critiqué plusieurs fois sa conception de la liberté et de l'ordre spontané, notamment dans son Essai sur les libertés. Ce qui coince essentiellement entre les deux auteurs, c'est la place à donner à la démocratie (en particulier par rapport au marché). -
Ces phrases qui vous ont fait littéralement hérisser le poil 2
F. mas a répondu à un sujet de Mathieu_D dans La Taverne
Il faut aussi se retirer de la tête une conception un peu cartoonesque du libéralisme qui traîne sur les internets pour pouvoir en comprendre l'histoire, et éventuellement ses variations internes. -
@Sloonz : si ce genre de sujet t'intéresse, il y a tout une littérature dans le sillage de Wittgenstein (mais pas que) sur la question du langage et de la conscience qui ama culmine avec le livre de Richard Rorty L'homme spéculaire (Philosophy and the Mirror of Nature). Dans un autre genre, mais qui a aussi l'intérêt d'historiciser, tout comme le fait Rorty, les états mentaux, il y a la vie de l'esprit de Arendt: un livre vraiment intéressant et moins connu que la crise de la culture ou son étude du totalitarisme.
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Pas décadent (spece de démocrate).
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Bitcoin et autres cryptomonnaies
F. mas a répondu à un sujet de Nicolas Azor dans Cryptomonnaies & Co
@h16 Sinon pour Jean Tirole, le bitcoin n'a pas de valeur intrinsèque et c'est une menace pour tous ceux qui pensent la monnaie comme correctrice des imperfections du marché, parce qu'elle est aux mains d'opérateurs privés. https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/030957836512-pour-jean-tirole-le-bitcoin-na-aucune-valeur-intrinseque-2134561.php Peut-être une idée de billet ? On peut ironiser gentiment sur les propos du prix Nobel (privatiser la monnaie ? That's the point!), qui a eu la gentillesse de nous répondre une fois alors que nous l'avions sollicité pour répondre à un entretien CP (et j'aimerais pouvoir recommencer un de ces jours). -
Non mais une fille avec un nom de fromage... Pauvre XXIe siècle.
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L'insécurité culturelle
F. mas a répondu à un sujet de Bézoukhov dans Politique, droit et questions de société
@Johnnieboy Les deux, mon général. -
L'insécurité culturelle
F. mas a répondu à un sujet de Bézoukhov dans Politique, droit et questions de société
LPrécision : linsécurité culturelle ne concerne pas que l'identité française. Un exemple d'insécurité culturelle assez répandu chez les libéraux : le déclinisme (l'un des marqueurs de la droitisation de l'occident pour G Brustier). L'Europe décline face à ses concurrents américains et surtout asiatiques, ce qui poussent les acteurs à agir dans telle ou telle direction (politique sociale morale). Elle concerne aussi la radicalisation anti-occidentale d'une partie des musulmans séduits par un islam radical qui se propose d'être plus en phase avec leurs demandes, ou du féminisme de troisième génération qui essaie de se constituer une culture commune en opposition au "patriarcat". -
L'insécurité culturelle
F. mas a répondu à un sujet de Bézoukhov dans Politique, droit et questions de société
Ce qui pose vraiment problème, et ce que LB n'aborde pas parce que ce n'est pas son ambition, c'est de savoir si toutes les insécurités culturelles se valent, ou plus précisément, s'il y en des peurs plus légitimes que les autres. Si l'insécurité culturelle est une source explicative pertinente pour décrire le changement de physionomie de la politique aujourd'hui, qu'est-ce qui permet de hiérarchiser les demandes ? Ou alors faut-il simplement les nier en bloc ? L'idée de LB étant de créer un concept relativement neutre, il n'aborde pas la question dans son essai (puisque pour lui, il s'agit d'expliquer en partant de l'ensemble des représentations disponibles dans le monde social), mais par contre prend position dans son groupe "printemps républicain". -
L'insécurité culturelle
F. mas a répondu à un sujet de Bézoukhov dans Politique, droit et questions de société
Il se trouve que LB est un ami (et un de mes anciens profs puis associé au même centre de recherches à scpipo). Je suis ses travaux depuis très longtemps. -
L'insécurité culturelle
F. mas a répondu à un sujet de Bézoukhov dans Politique, droit et questions de société
A mon avis il faut recontextualiser pour comprendre la nouveauté du problème (et effectivement le mécanisme pervers qui se met en place fractionnement identitaire, insécurité culturelle, politiques identitaires, entrepreneurs identitaires, qui vont alimenter en retour le premier élément de la chaîne) : ces demandes identitaires sont très récentes, parce qu'elles demandent plusieurs ressources qui n'existent que depuis quelques décennies : des demandeurs qui ne se reconnaissent plus dans le récit politique dominant, des offreurs qui se proposent de redécrire l'offre politique en termes d'identité (en gros des idéologues, des entrepreneurs identitaires, des universitaires, etc), et un système politique (la démocratie entendue non plus comme défense de la volonté générale ou bien commun mais comme la recollection des intérêts au sein du monde social) qui permet de rendre possible un tel marchandage. Il a fallu, pour que la demande politique s'exprime dans l'idiome de l'identité, que celle collective, implicite et communément admise (et surtout ignorée, parce que ce nétait pas un enjeu du tout) jusque dans les années 60-70 s'effondre. La conscience d'avoir un besoin de chez soi n'émerge justement que parce que la possibilité de sa disparition apparaît (et devient donc une demande sociale, puis politique etc). L'identity politics et l'idéologie multiculturelle par exemple naît aux USA dans les années 60 avec la révolution des droits et l'éveil des minorités, et sa plausibilité s'est renforcée avec les mouvements migratoires (mais aussi plus largement la décolonisation, etc) qui ont changé la sociologie du pays. La renaissance de la philo po aux USA avec Rawls en 1971 est aussi une tentative de répondre au fait nouveau du pluralisme (mais dans une grammaire plus classique, qui cherche à séparer la fragmentation du monde social de l'exercice public de la raison au sein du politique). Ah les mecs vous m'obligez à sortir un livre de ma bibliothèque, ce qui est, quelque part, une atteinte à mes droits fondamentaux de fainéant. Voilà ce que dit L'insécurité culturelle dans sa préface : "L'insécurité culturelle (...) est l'expression d'un inquiétude, d'une crainte, voire d'une peur, vis à vis de ce que l'on vit, voit, perçoit et ressent, ici et maintenant, "chez soi" des bouleversements de l'ordre du monde, des changements dans la société, de ce qui peut nous être à la fois proche et lointain, familier ou étranger.(...) Vivre, voir, percevoir ou ressentir le monde ou le voisin comme une gêne ou une menace en raison de sa "culture", de différences apparentes ou supposées, qu'il s'agisse, par exemple, de ses origines ethnoraciales ou de sa religion, voilà ce qui provoque l'insécurité culturelle." Pour LB, partir de ces représentations individuelles ou collectives est plus éclairant que de tout réduire à l'économie (en particulier pour expliquer les comportements politiques des individus en France et en Occident). Sur la culture, il consacre son troisième chapitre à la question (le deuxième est sur l'insécurité) : il s'inscrit dans les travaux de Denys Cuche sur l'identité, et conçoit l'adjectif culturel comme une manière de voir la société à travers le prisme du tournant identitaire dont l'origine remonte aux années 60-70. Je cite : "Après ce tournant, dans l'ensemble des grandes démocraties s'affichent au premier plan, des différences identitaires culturelles (genre, origine ethno-raciale, préférence sexuelle, religion, appartenance régionale) là où, dans la période précédente, comptait avant tout la diversité des intérêts et des rapports de force économiques et sociaux, sur le monde marxiste." (p.50). -
Je vois que ce fil a dévié vers de l'evagreenophobie ordinaire. C'est lamentable. Je comprends mieux le brexit et l'élection de Donald Treumpe.
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what ????
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L'insécurité culturelle
F. mas a répondu à un sujet de Bézoukhov dans Politique, droit et questions de société
Hello, je vais répondre pour ma part au 2, 3, et 4 : 2 - Il y a un parti pris assumé culturaliste chez LB qui permet néanmoins de porter un éclairage intelligent des conflits identitaires contemporains. Il n'a pas la prétention dans son essai (que j'ai lu) de poser une analyse purement scientifique, mais plutôt d'agir en intellectuel public (ce qui lui est bcp reproché par ses collègues). Il donne des justifications rationnelles, discutables au sens de falsifiables, et ne prétend pas faire de l'insécurité culturelle une sorte de propos explicatif universel et ahistorique permettant de comprendre l'intégralité des relations humaines. Si je pense qu'il a mis le doigt sur une folie contemporaine qui contamine tout le débat public contemporain (tout ce qui touche à l'identity politics), il me semble parfois négliger le ressort de l'intérêt dans les différents arrangements généraux que sont les arrangements politiques, et son idéalisme républicain un peu trop idéaliste justement. 3 - L'insécurité culturelle est en effet exportable à bcp de classes sociales et à d'autres pays (on trouve des concepts quasi équivalents en scpo aux USA par exemple) : il est lié aux politiques de la reconnaissance et à l'identity politics, cad à ce recentrage global de la politique sur les questions d'identités individuelles et collectives (les questions de genre, d'identité, de tribalisme, de communautarisme pré ou post moderne), plutôt que sur les discours et/ou la raison publique (cf Kant/Rawls). Parmi les prédécesseurs de Bouvet, on lira avec intérêt Allan Bloom et son The closing of American Mind, qui, dès 1987, critiquait l'attitude des étudiants qui débarquaient dans ses cours avec un seul centre d'intérêt : eux-mêmes. Cette pathologie narcissique demande à être flattée, et surtout pas contrariée. L'université américaine, au grand dam de Bloom, s'est accommodée de cette demande et a réorganisé ses filières afin de bétonner leurs certitudes, qu'elles soient afrocentristes, féministes, etc. Ce recentrage sur l'identité a aussi comme effet de porter atteinte à la manière dont nous raisonnons et nous jugeons le monde : si le monde n'est plus qu'une suite de narrations uniquement destinées à flatter l'ego individuel ou collectif, alors la vérité n'est plus si importante que ça, welcome dans le monde de la post-vérité. Ama, la contamination identitaire dépasse largement la question de l'immigration récente ou des sectes gauchistes, et a infiltré tout le spectre politique comme par mimétisme. Philippe Muray disait qu'à l'heure actuelle, la querelle médiévale des universaux était difficilement compréhensible parce que tout le monde était devenu nominaliste plus ou moins implicitement. C'est un peu le même problème avec la question identitaire : elle est difficile à repérer parce nous sommes tous plus ou moins contaminés par son fonctionnement. Il suffit de voir à quel point, même chez les libéraux (mais partout ailleurs aussi), on s'investit pour forger de l'identité de groupe, des labels, des étiquettes etc pour se reconnaître et s'identifier entre nous. 4 - Je ne crois pas que ça se limite au conservatisme. Bloom, en bon lecteur de Rousseau, a tenté d'établir une filiation entre ce repli sur soi général et le courant romantique allemand, cad la réaction aux lumières rationalistes et abstraites de la première vague de la modernité. Je ne suis pas sûr que ça aille aussi loin et que tout ça soit aussi articulé philosophiquement. -
Si c'est pour se familiariser avec le sujet (facile d'accès) https://www.amazon.fr/Beyond-Politics-Roots-Government-Failure-ebook/dp/B006891524/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1511120919&sr=8-1&keywords=beyond+politics+simmons Sinon la somme qui fait autorité en français sur le sujet (plus hardos, plutôt orienté étudiants en éco) https://www.amazon.fr/Publics-Analyse-Economique-Décisions-Publiques/dp/2804162117
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Héhé... En fait, honnêtement, Bloom n'est pas mon straussien favori (il a d'ailleurs été assez critiqué par ses petits camarades, je pense à son atomisation par H Jaffa ou PA Lawler). J'ai lu pas mal de choses de lui, et je trouve sa production assez inégale ('The closing' a de bons passages, 'L'amour et l'amitié' qu'il considérait comme son chef d'oeuvre est totalement indigeste, son intro à la République de Platon est bien, son livre avec Jaffa sur Shakespeare très bon, ses textes sur Rousseau ou la constit US acceptables). Il est beaucoup trop romantique pour moi.
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Ah du coup je le lirai bien. Il faut que je termine d'abord SuperIntelligence de Bostrom, qui rejoint pour le coup la catégorie des sceptiques (ou plutôt prudents) à l'endroit de l'IA.
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Sursinges suffirait! (ah non, il manque un échelon)
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A mon avis, le problème, c'est surtout que les libéraux (pas que mais) ont du mal à prendre la question politique au sérieux. C'est déjà difficile en général, alors leur demander de se coltiner le discours de leurs adversaires pour y répondre, c'est encore plus dur. D'ailleurs, pour revenir au sujet du fil, on sent bien, pour en revenir à GK, que l'invocation de Mélenchon a plus une finalité publicitaire qu'autre chose. Il s'agit surtout de se présenter comme rassembleur, inclusif et citoyen, pas d'avoir un discours de fond.
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Tiens, on est passé de GK à la MPT. Décidément, ce Gaspard a un haut potentiel trollesque.
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Ah Ces débats de démocrates.^^
