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F. mas

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Tout ce qui a été posté par F. mas

  1. Quelqu'un pour les ss titres de la vid ?
  2. Bring back good ol' Dale Cooper !
  3. Ouh là là
  4. La 4ème révolution industrielle, c'est maintenant ! https://fee.org/articles/the-fourth-industrial-revolution-is-now/
  5. C'est un grand classique, qui a posé, comme le livre de K Pomeranz the great divergence, les bases de toute la réflexion contemporaine sur l'explosion de prospérité en Occident. Incontournabeul.
  6. Oui. C'est intéressant mais il faut se méfier des analogies historiques, surtout quand c'est pour défendre une plus grande centralisation du projet européen. Si par exemple j'avais voulu défendre la thèse inverse, j'aurais pris appui sur l'excellent livre d'Eric Jones The European miracle.
  7. De mémoire, la très pauvre interprétation d'Aristote de RO (assez partagée par certain de ses collègues analytiques) est l'une des raisons qui m'a conduit à ne pas trop approfondir son oeuvre (j'ai dû lire un ou deux de ses livres il y a une dizaine d'années). Pour moi, il faisait partie de la bande à Canto et Audard, donc plutôt des clowns, mais bon. Les lecteurs intelligents sont capables de tirer des enseignements des pires éducateurs.^^
  8. Discussion intéressante
  9. Honnêtement, je ne vois pas ce qu'il y a a jeter dans cette analyse critique, elle me paraît tout à fait exacte, et "lol" ne me convainc pas du contraire^^. MR fait quelque chose de neuf, qui n'a pas grand chose à voir avec la philosophie politique classique ou avec la première modernité (celle de Hobbes-Locke), et ce passage de l'Ethique de la liberté n'est sans doute pas le meilleur, ni le plus intéressant.
  10. Je ne savais pas où mettre le manifeste néolibéral pondu par Sam Bowman, de l'Adam Smith Institute, qui témoigne des évolutions en cours dans le débat public entre et avec les libéraux : https://medium.com/@s8mb/im-a-neoliberal-maybe-you-are-too-b809a2a588d6
  11. Je crois que j'ai un trésor dans ma bibliothèque...
  12. Quelqu'un pour cet article de FEE "Pourquoi nous apprenons aux réfugiés à coder ?" https://fee.org/articles/why-were-teaching-refugees-how-to-code/
  13. Ah ok. L'idée n'est pas débile étant donné que pour l'instant, les autres états se comportent en free riders à l'endroit de la puissance militaire française, qui intervient au Sahel pour protéger les miches de tout le monde pour pas un rond en gros.
  14. Petite remarque (en complément) sur le terme même de "conservatisme" en France : le regain d'intérêt pour le conservatisme cette dernière décennie nous vient essentiellement du monde anglo-américain, qui prend une place de plus en plus importante dans la production intellectuelle européenne et même française. Avant cette décennie, le conservatisme était en gros assimilé à la réaction (et donc à la monarchie et à l'ancien régime), comme le fait par exemple Philippe Bénéton dans son "Que sais-je?" sur le sujet (qui date de 1988). Dans le même esprit, Luc Gaffié (1990) qui signe une des premières études en français sur le conservatisme américain disqualifie son objet d'études justement parce que non affilié à la contre-révolution : pour Gaffié, qui est réactionnaire, le conservatisme américain n'est qu'une variété de libéralisme sans rapport avec Bonald ou de Maistre (ce qui est en partie vrai). Je pense très sincèrement que le que sais-je ? sur le conservatisme américain de N Kessler (1998) a eu une influence discrète mais réelle pour que le changement se fasse auprès des observateurs du phénomène "conservatisme". D'ailleurs toutes les recherches sur le sujet mentionnent ce petit livre qui est btw à l'origine un mémoire de dea sous la direction de R Boudon. Il est difficile de trouver du conservatisme en France, dans un pays qui constitue son clivage idéologique principal à partir d'une rupture, celle de la révolution française : c'est cette rupture qui structure jusqu'au début des années 80 l'ensemble du paysage politique français. C'est d'ailleurs pourquoi je suis d'accord avec F Huguenin (l'auteur du conservatisme impossible) : il n'y a pas d'espace dans le monde des idées, pour l'instant, en France, entre réaction et libéralisme. Le "pour l'instant" est de moi, car, si on se reporte à l'expérience américaine du conservatisme, on observe qu'il s'agit d'une création livresque et idéologique tardive (les années 50) : les USA n'avait pas de conservatisme comparable à celui des Européens, ils ont donc inventé le leur en se créant une filiation intellectuelle et une narration. Sans doute est-il possible d'inventer de toute pièce un conservatisme français, mais pour l'instant, je ne vois que des tentatives assez dispersées et pas nécessairement convaincantes (sans parler des expériences hors-sol qui visent purement et simplement à transposer le conservatisme anglo-américain en France). De plus, si conservatisme français il y a, il faudrait que celui-ci éclaircisse son rapport à l'Etat : s'il existe une instance traditionnelle qui s'est transmise (avec des modifications substantielles oeuf course) de l'Ancien Régime à l'Ordre politique post-révolutionnaire, c'est l'Etat et sa horde de courtisans. Si le conservatisme en France devait naître, c'est à mon avis vers Montesquieu, Tocqueville, Jouvenel et la Fronde qu'il faudrait regarder (plus vers la tradition pluraliste ou "aristocratique" que vers la tradition "physiocratique" dont parle Tocqueville, celle qui d'ailleurs à plus d'affinités avec les Lumières écossaises et le libéralisme anglo-US). Mais là encore, certains pourront me faire remarquer, à raison, qu'il n'y a pas besoin de sortir de la tradition intellectuelle libérale. Enfin les étiquettes politiques à ce niveau ne sont que des panneaux indicateurs pour s'orienter dans la pensée...
  15. Fusion politique-bureaucratie française : mission accomplie ! Fuck l'élection, vive la cooptation entre énarques !

  16. Il y a quelques traductions françaises (sur le rationalisme, le conservatisme ou encore ses écrits sur T Hobbes ; je mets à part de la conduite humaine, qui me semble être une très mauvaise porte d'entrée à son oeuvre), mais plus particulièrement ça (en fr) https://www.amazon.fr/Morale-politique-dans-lEurope-moderne/dp/225139043X et ça (en anglais) : https://voegelinview.com/the-politics-of-faith-pt-1/ Sur son rapport à l'idéalisme, il y a Experiences and its modes, mais c'est plus compliqué et moins "politique", ce qui ne convient pas trop à une introduction me semble-t-il.
  17. Bienvenue, tu devrais t'intéresser à l'oeuvre (en épistémologie, en histoire et en philosophie politique) de M Oakeshott, ça peut remplir pas mal de cases
  18. Joyeux anniversaire vieille branche !
  19. Sinon lecture de ce weekend (et je retourne bosser) http://www.nonfiction.fr/articleprint-8839-entretien___lillusion_du_bloc_bourgeois_avec_bruno_amable_et_stefano_palombarini.htm
  20. Attention, je ne parle pas de "message libéral", : je parle d'abord d'intérêts (de groupe, de classe, etc) sur lesquels s'appuyer pour élaborer des propositions politiques qui puissent susciter l'adhésion. La petite bourgeoisie indépendante, les pme-pmi, c'est le noyau dur de ceux qui veulent libéraliser le pays (le plus en gros) cf Amable Palombarini, ce qui ne signifie pas qu'ils sont tous parfaitement randiens (il n'y a que les étudiants et les chômeurs qui le sont) : c'est une partie de la coalition politique de droite qui s'est détachée petit à petit de la droite modérée ces 30 dernières années. Le problème de l'adresse aux consommateurs et aux producteurs en général, c'est le même que ceux des électeurs : on voit les bénéfices concentrés offert par le modèle social français (et pas ses coûts dispersés), et inversement, on ne voit pas l'intérêt (sauf à avoir le nez dedans) de réformer (car les bénéfices des réformes sont nécessairement ventilés alors que ses coûts seront très concentrés).
  21. Sans trop connaître le PTB (mais je peux deviner leur stratégie s'ils sont maos), je crois qu'il y a une différence d'implantation assez différente entre eux et le FN : l'implantation locale de ces derniers se fait essentiellement par les organes politiques (collectivités locales/municipalités), là où les soces visent les corps sociaux (syndicats entreprises, etc). Ce que je veux dire, c'est qu'au fond, le front national s'est implanté via la représentation politique et n'a pas cherché de bases arrières dans le monde ouvrier syndicaliste ou le fonctionnariat. Le problème c'est que la base sociale qui aspire au changement dans ce pays est divisée et ou capturée (les petits entrepreneurs et les indépendants) par la droite de la droite (elle fait passer l'agenda libéral après celui sécuritaire).
  22. Il y a plusieurs choses dans ce que tu dis : Premièrement, si on dit viser élites, cela ne signifie pas nécessairement étroitement personnel politique, même si, je le rappelle quand même, ils ont jusqu'à présent le monopole de la production du droit et de la loi, ce qui me semble assez important pour ne pas les écarter d'office comme quantité négligeable. Peut-être faut-il réfléchir et affiner le portrait que nous nous faisons des élites pour voir qui peut être convaincu. Deuxièmement, "se construire en dehors des réseaux établis" est une prise de risque importante, surtout pour un mouvement qui n'a ni visibilité ni véritablement de base sociale claire (cf la division politique du pays et l'incapacité de constituer un bloc bourgeois). Le retrait de la vie politique pour faire dans l'alternative sociale et culturelle, ça mériterait une discussion à part entière : je ne suis pas sûr que ça soit très intéressant stratégiquement. Troisièmement, comment mettre en place plus de concurrence politique ? Plus précisément, comment introduire plus de concurrence politique dans un pays où les barrières à l'entrée de la profession sont très élevées (et si on choisit cette option, par définition, on choisit une stratégie plus top down et moins sociétaliste) ? Sur la propagande oui, mais se distancier trop, c'est, encore une fois, prendre le risque de se marginaliser et ne plus être en phase avec les problèmes du moment. Rendre le libéralisme insignifiant en quelques sorte.
  23. La fusion totale entre les organes politiques et la haute administration dans ce pays semble être sur la bonne voie.

    1. h16

      h16

      Fusion totale ? A l'écoute, je dirais que c'est plutôt de la jungle. 

  24. E Macron sera élu dans quelques jours, et il est à craindre qu'il ne connaisse pas d'état de grâce. Cela tient autant à la situation économique générale très dégradée qu'au grand fractionnement du paysage politique en France (l'impossibilité de constituer un "bloc bourgeois" garantissant à la France de rester à long terme un "Etat d'accès ouvert" pour reprendre la terminologie de la nouvelle économie politique). Par-delà ce fractionnement, on note tout de même une grande solidarité de point de vue, à droite comme à gauche, fortement hostile au libéralisme politique et économique : M Le Pen au second tour, tout comme le score élevé de Mélenchon au premier, peut s'interpréter comme un large mouvement de recul face aux réformes nécessaires à faire pour éviter la banqueroute du pays. Il s'agit d'une coalition d'une nature particulière, celle des rentiers (ie des bénéficiaires de l'économie de rentes qui s'est installée en France depuis ces 50 dernières années). Le problème, c'est que cette coalition de rentiers s'est tellement élargie, puisque une grande partie du corps social paraît en être bénéficiaire (ce qu'elle est à court terme) qu'elle en vient à peser énormément sur la décision électorale (et plus généralement sur la physionomie des institutions). D'ailleurs LR, toujours à la pointe de la sottise et du renoncement, l'a très bien vu : Eric Woerth a été chargé par son parti de reformuler le programme de la droite pour le rendre "moins radical", cad plus en conformité aux attentes des clientèles établies et de la noblesse d'Etat qui est la principale bénéficiaire de cette situation. Ceci aura aussi un effet possible sur le quinquennat de Macron : non seulement sa marge de manoeuvre sera très réduite (d'autant plus réduite qu'il sera obligé de s'appuyer ama sur le PS et son clientélisme très localiste), mais ses quelques réformes vont lui accoler la réputation d'ultra-libéral qui veut la mort du petit cheval. Son socialisme modéré pourrait petit à petit devenir le seul libéralisme socialement toléré. On peut imaginer qu'EM se fasse plus réformiste (ce qu'on peut tous lui souhaiter), mais il va falloir attendre pour être fixé. Du coup, il y a risque accru de polarisation entre d'un côté une poussée d'illibéralisme démocratique parmi les différentes écuries politiques, avec surenchère et dérives à la grecque (voire à la bolivarienne) et association étroite entre libéralisme et un pouvoir somme toute toujours aussi bureaucratique et interventionniste (mais unanimement détesté). Il y a donc ama une situation nouvelle à prendre en compte. Dans un cas comme celui-là, je me demande d'où peut provenir le changement : je suis plutôt fédéraliste et décentralisateur, et tends à privilégier les approches bottom up en politique et en économie, mais je me demande si dans un pays aussi marqué par l'économie de rentes et la stratification du pouvoir politique, il ne s'agirait pas de favoriser au maximum comme le suggère Cahuc et Zylberberg la circulation des élites, et donc une approche top down (et là : comment ???).
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