Bézoukhov

Il y a quand même plusieurs types de sélection. C'est irénique de croire qu'un système éducatif puisse fonctionner sans sélection. Il y a quelques années, 100% au bac voulait dire : soit une poignée de grands lycées qui bénéficiaient de mécanismes de sélection / réorientation en amont du bac pour conserver une homogénéité du niveau (et pour qui le bac ne voulait d'ailleurs déjà plus rien dire depuis au moins dix ans) ; soit les "boîtes à bac" pour qui la sélection n'est qu'un mécanisme d'écrémage des étudiants afin qu'ils n'apparaissent pas dans les statistiques.

Pas "un appel". En français, on utilisera plutôt un verbe transitif "appeler". Et donc la phrase aura une structure intellectuelle plus complexe. Ce qui fait que les gens l'abandonnent pour la simplicité du calque de l'anglais "avoir un appel" / "faire un appel". Le français est une langue qui nécessite une précision du vocabulaire et de la syntaxe plus importante que l'américain, d'où son retrait du mode de l'emploi. En l'occurrence, c'est pourquoi je critiquais la première phrase, qui n'a rien de la belle simplicité du français. La seconde proposition est la plus choquante, même si on écarte l'utilisation de "corrélation".

J'avais l'impression que Julia Roberts est considérée comme belle par les femmes, de manière assez unanime, tandis que c'est effectivement plus partagé chez les hommes.

Mmmmh. Ils distinguent pas le whisky et le fromage dans alimentation ?

Hohoho. On s'attaque enfin au paradis fiscal français ! https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/03/03/la-hausse-de-la-tva-sur-les-ventes-d-uvres-d-art-met-en-emoi-le-marche-francais_6164073_823448.html

Y a des marchés pour tout dans un monde où les gens ne payent plus la presse mais seulement la presse qu'ils veulent entendre. 36k par an pour 500 donateurs environ, ça fait des petits dons. Mais in fine, 500 donateurs, c'est pas énormément de monde. *** Ca me fait penser que j'avais regardé les tarifs de Tippee et compagnie et pour les petits dons c'était parfaitement comparable à du Paypal / Stripe.

Je tombe sur Radio Courtoisie. Parfois c'est rigolo et il y a de la musique classique. Mais là. "Alors prochaine émission le libre journal de la science avec Mike Borowski". Bon. OK. Voyons, c'est un tapé mais peut être qu'à l'oral il l'est moins. "Alors l'émission d'aujourd'hui, les CHEMTRAILS". Avec des invités qui ont écrit des livres, et tout.

Ils vont bien monter une circonscription de l'étranger, non xD ?

Mon Dieu.

C'est drôle. Le thème, c'est la faute de la municipalité a gagné sa place depuis que le parti qui a verrouillé tous les pouvoirs régaliens est infoutu de gagner une élection locale. Pour Nantes, c'est pas une accélération. C'est une apparition extrêmement rapide. Qui en conséquence entraîne le white flight que l'on voit aujourd'hui. Et l'Ouest de la France devrait passer au FN d'ici quelques années, vu le bordel.

Nantes c'est un truc de malade. Tu vois des gens qui n'osent même plus sortir de chez eux le soir, même en vacances dans d'autres villes, tellement ils sont flippés. J'ai jamais vu ça de manière aussi large.

Faut demander aux rédacteur en chef de Cosmopolitan ou Biba :D.

Ce n'est pas qu'une histoire d'entreprise, c'est un mouvement plus global. Le plus grand philosophe français du XXIeme siècle appelle ça "la civilisation des prénoms" (l'expression a moins percolé que son autre expression phare, c'est dommage :D). Et comme je dis souvent, je pense que je donnerais beaucoup pour remettre l'interrupteur dans l'autre sens et revenir au monde du vouvoiement (ce qui est difficilement possible). Le plus drôle, c'est qu'on en est au point où les gens appellent les grands dirigeants par leur prénom. Ça créé une forme de fausse proximité assez amusante. A la réflexion, je me demande si je n'ai pas entendu "chef" presque exclusivement chez des gens issus de l'immigration arabe (voire algérienne). Qui peuvent d'ailleurs avoir de bonnes situations et évoluer dans des milieux pas du tout ghetto. Mais c'est un peu comme un tic de langage.

La première phrase est en français ? Du point de vue syntaxique, je pense qu'elle est même en dessous de la seconde. Ça serait quoi le bon mot en français ? Ça permet de se demander pourquoi il y a eu besoin d'un nouveau mot. Ce qui est amusant, d'ailleurs, c'est que "call" provient d'un élargissement du sens de "call", qui était une manière réduite de dire "conference call" (ou confcall). Conference étant un emprunt de l'anglais au français au XVeme siècle...

Chez Véran il faut ajouter une certaine perversité. Exercer le pouvoir semble lui faire plaisir. C'est pas forcément le cas chez les autres.

Tu as une mauvaise mémoire ?

Je ne suis pas pacifiste, hein ;). Il faut toujours imposer un rapport de force à un moment. Et un rapport de force, c'est un coût. Et je considère que le coût et les risques qu'on prend sont bien trop élevés par rapport aux bénéfices probables attendus.

Mmmh. Si la Révolution ukrainienne n'est pas une crise :D. Une certaine acception des accords de Minsk que les Occidentaux n'ont pas voulu avaliser (ou plutôt je suspecte, les Américains, parce que Français et allemands y étaient sûrement plus enclins).

Tu sais, les colonels à la retraite, on leur fait dire beaucoup de choses. Pourquoi la Russie se contente-t-elle d'acter l'indépendance des républiques irrédentistes, alors qu'en poussant elle pourrait renverser le président géorgien et y installer un Etat fantoche ? Si tu veux essayer de construire un système international à peu près stable, il est nécessaire de comprendre quels sont les objectifs des autres, quelles sont leurs lignes rouges, et de quoi ils ont peur. Et ça, tu ne peux le comprendre que par la discussion diplomatique et l'analyse des actions et discours passés. Sinon, oui, tu es dans le purement conjectural. C'est sur la base de ce type d'analyse que tu peux établir des plans de paix Sauf que l'opération de 2022 n'est pas dans le "playbook" poutinien. Poutine intervient toujours de manière opportuniste dans une crise qui est déjà déclenchée. Là, c'est lui qui déclenche la crise. Ce n'est absolument pas raccord avec son comportement habituel.

Autrement dit, il n'a pas eu les bénéfices attendus de l'opération de 2014. Maintenant, on peut effectivement faire des conjectures et dire qu'il faisait du billard à quatre bandes sur les élections en Ukraine. Ou se dire que les gens disent ce qu'ils font et font ce qu'ils disent, même si parfois en biais, et que les bénéfices attendus des accords de Minsk étaient en ligne avec ce qu'il espérait atteindre.

Mais dans ce cas, ça veut dire que Poutine pensait que Biden ne ferait rien, ce qui a été le cas au début. Qu'est ce qui lui aurait fait peur de la part d'Obama en 2014 ? Dans une situation où il aurait fait avancer ses tanks jusqu'au Dniepr.

A un moment, il faut lire les paragraphes avant et après. *** Et donc ? Ça revient à ce que j'écris dans mon message. Pourquoi cette crainte, qui était vraie en 2014, ne tient plus en 2022 ? Pourquoi les Russes sont-t-ils prêts à prendre plus de risque ? Parce que les bénéfices attendus n'ont pas suivi. C'est l'autre possibilité. La perception du risque aurait baissé. Mais premièrement, tu te trompes de date. C'est à partir de début 2021 que ça commence à se dégrader sérieusement. Deuxièmement, c'est quand même le même appareil d'Etat américain en 2014 et en 2022. Les mêmes personnes qui ont fait peur à Poutine ne feraient plus peur en 2022 ?

Libre échange != libre circulation... Est-ce-que c'est moins risqué que de se prendre une guerre frontale face à la Russie, avec pour seul espoir que les Occidentaux maintiendront leur soutien financier et technologique ? Nan, parce qu'on ne compare pas le risque par rapport à une solution idéale, mais par rapport à un ensemble de solutions de merde. Alors je répète ma question : pourquoi en 2014, il ne fait pas ce qu'il a fait en 2022 ? L'Ukraine n'a virtuellement plus d'armée, les Russes ont la logistique qu'il faut pour projeter ces quelques dizaines de milliers d'hommes. Si c'est la bande d'autistes bourrins que tu décris, pourquoi n'attaquent-t-ils pas ? Pourquoi n'opèrent-t-ils pas la vassalisation de la Géorgie en 2008 ? A un moment, l'appareil russe fait un choix en contradiction avec la caricature que tu en fais. Pourquoi ? Pourquoi ne profitent-t-il pas de la situation de 2014 pour pousser leur avantage ? Toujours la même question. Et la seule réponse que vous êtes capables d'apporter, c'est "c'est de méchants et ils font des échecs en 55 dimensions pour reconstituer l'Empire russe tout en étant tactiquement inaptes".

Dommage. Parce que le moment où ça pète, c'est le début du mandat Biden. La Russie devient nettement plus agressive (elle masse des troupes sous le prétexte d'exercice dès le Printemps 2021, avant de reculer puis de recommencer six mois plus tard). Zelensky devient beaucoup moins coopératif avec les Russes. En parallèle, l'appareil d'Etat américain change, et ils réouvrent Nord Stream. C'est là qu'il manque les pièces pour comprendre pourquoi l'équilibre bascule. Parce que les diplomates européens auraient été assez intelligents pour fournir aux oblasts occidentaux des accords de libre-échange de facto, ce qui est l'intérêt principal de l'Europe. Et que le seul coût pour les Ukrainiens était d'accepter des élections locales pas trop libres à l'Est ; ce qui leur aurait permis progressivement de rouvrir les communications entre les deux parties du pays. Enfin, ce qui est à peu près certain, c'est que le bilan aurait été meilleur que ce qu'ils obtiendraient maintenant.