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Largo Winch

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Tout ce qui a été posté par Largo Winch

  1. Les pragmatiques ne sont pas dépourvus de principes. Les libéraux classiques et les utilitaristes sont pour la plupart des pragmatiques, par exemple. Par ailleurs je ne vois pas en quoi un parti social-démocrate renie ses principes en accueillant un politicien social-démocrate d'une autre écurie en son sein.
  2. Ça dépend des chapitres. C'est un manuel universitaire et non un livre de vulgarisation. Vu que l'ouvrage se réfère aux travaux académiques du domaine, certains passages reproduisent la modélisation mathématique de ces travaux, mais elle est accompagnée d'explications littérales. Disons qu'il y a des passages plus ardus à comprendre que d'autres. Mais ça ne me semble pas rédhibitoire. Il faut peut-être avoir un niveau licence de sciences éco pour comprendre aisément l'ensemble, je pense.
  3. Cet ouvrage. Une somme de 900 pages : https://fr.calameo.com/read/000015856bf0149efe1ba
  4. Obligé : un petit post en hommage à la Queen of Soul
  5. La meilleure analyse sur l'affaire Benalla : https://www.contrepoints.org/2018/07/25/321080-affaire-benalla-obsolescence-programee-des-institutions
  6. L'organisation et la structure de l'autorité de l'école font davantage penser à de la démocratie populaire qu'à l'anarcapie... La liberté des Anciens n'est pas la liberté des Modernes. Par ailleurs, cette école et son fondateur ne communiquent que sur la liberté de choix des apprentissages. Moi, ce qui m'intéresserait, c'est de voir en quoi consiste la pédagogie, une fois le choix fait par l'élève. Si, comme c'est expliqué dans l'itw, une fois qu'un gamin a fait le choix d'étudier les maths, on lui colle dans les mains un manuel de 1000 pages de maths à étudier, il n'y a pas d'innovation pédagogique, c'est même le retour à une forme d'apprentissage très traditionnelle... Un aspect qui me frappe est que ce Ramin FARHANGI ne parle finalement que d'une seule chose : la motivation. Comme si l'apprentissage ne reposait que là-dessus... Quand je l'entends dire que "la rigueur cartésienne s'acquiert à travers la discussion", il y a de quoi être sceptique... surtout quand on sait qu'une discussion n'est fructueuse en termes d'apprentissage que si elle repose sur une certaine rigueur intellectuelle. Un autre aspect qui me frappe est ce discours récurrent sur le fait de libérer l'élève au max de toutes contraintes. Avec une confusion classique entre obligation et contrainte. La liberté de choix n'a de sens que lorsqu'on est confronté à des contraintes... J'ai de gros doute sur les vertus supposées d'une pédagogie qui "libèrerait" l'élève de toutes contraintes.
  7. "Pourquoi j’ai créé une école où les enfants font ce qu’ils veulent." Évidemment, c'est faux. Comme on peut le comprendre aisément en consultant le site internet de cette école, dont le fonctionnement repose sur de fortes structures d'autorité et de contrôle. C'est d'ailleurs assez amusant de constater la place majeure accordée à ces structures sur le site : conseil d'école, conseil de justice, commission d'enquête et d'arbitrage. On comprend assez vite sur quelles logiques repose l'apprentissage : processus de socialisation et apprentissage expérientiel cadrés par une intériorisation de règles démocratiques, la soumission à des organes de contrôle vertical et à un contrôle social de type communautaire. Bref, c'est bien sûr très innovant en comparaison du fonctionnement de l'EN, mais on est très loin du slogan "les enfants font ce qu’ils veulent". Je ne suis pas étonné que ce Ramin FARHANGI cite en référence "l'entreprise libérée" dans la conférence TEDx, dont la prétendue "libération" repose sur les mêmes subterfuges. Au final, je ne doute pas trop de l'efficacité de ce genre d'école. D'autant plus efficace qu'elle m'a l'air d'avoir pour ambition de former de bons petits soldats de la social-démocratie.
  8. Ouais, enfin bon... Ce que dit poney est bien une réalité. A la modération de Contrepoints, sous les articles consacrés à l'affaire Benalla, on a supprimé plein de messages, banni quelques commentateurs et même fermé des fils de commentaires, en raison de nombreux fake news relayées et propos loufoques issus de sites de "réinformation".
  9. Que Hazard bave sur l'équipe de France je peux comprendre (même si ce n'est pas très classe), il a été de mon point de vue le meilleur joueur de la coupe du Monde. Mais Courtois, en demi, il a été clairement un ton en dessous de Lloris. Et surtout De Bruyne, franchement, il gagnerait à rabattre son caquet : quel est donc son fait de gloire en demi ? Cette soi-disant grande star qui a été neutralisé par un gamin de 22 ans (Pavard) qui évoluait il y a encore deux ans en D2... Et je ne vois qu'un seul bon match à son actif durant cette CDM...
  10. Une étude économétrique montre que Non, les demandeurs d’asile ne sont pas un fardeau pour les finances publiques européennes.
  11. Surtout, on a vu ce que ç'avait donné avec l'EdF, quand Laurent Blanc avait voulu instaurer un prétendu beau jeu super offensif en 2010-2012 avec Ben Arfa, Benzema, Nasri et Ribery...
  12. Largo Winch

    Baccalauréat 2018

    Ouh la la, non , c'est beaucoup plus. D’après les chiffres fournis par la défense nationale (à l’occasion des tests de la Journée défense et citoyenneté), le taux d’illettrisme chez les jeunes Français se situe entre 10% ou 20%, selon les définitions retenues. Et 4% sont en situation d’analphabétisme. Il n'y a que 80% des jeunes qui sont des "lecteurs efficaces". On peut constater d'ailleurs que ça correspond grosso modo au taux de réussite au bac (tous bacs confus) - ce qui en dit long sur le niveau du bac... C'est un handicap certain, mais ça n'empêche pas d'avoir une vie professionnelle. Je n'ai pas le chiffre en tête, mais il y a une proportion importante d'ouvriers illettrés en France. Les consignes de travail leur sont données dans certaines usines sous forme de dessin. La proportion d'artisans (donc des entrepreneurs indépendants) qui ont de grosses lacunes de lecture et d'écriture est également assez élevée... Sinon, j'étais d'accord avec le début de ton propos précédent :
  13. Qu'est-ce que c'est que ce cherry-picking scandaleux ! Qu'est-ce que c'est que ce procédé malhonnête intellectuellement ! Le texte complet de Mises n'a strictement rien à voir avec ce que tu veux lui faire dire en choisissant un paragraphe qui n'est pas révélateur du propos global. Dans ce texte Mises adopte une posture parfaitement libérale à propos de l'immigration : (1) il rappelle le principe libéral de liberté de circulation des personnes (2) il rappelle que l'immigration, au même titre que l'émigration, est pleinement une liberté de circulation qui doit être défendue, en principe (3) il explore les arguments économiques et nationalistes qui ont justifié l'instauration de lois contre l'immigration (4) il montre que ces lois contre l'immigration ont des effets pervers au plan économique (baisse de la productivité du travail) et sociétal (exacerbation des tensions et risques de guerres) Donc non, dans ce texte, Mises n'a rien d'un xénophobe. Ce genre de procédés qui vise à détourner les propos d'auteurs libéraux pour leur faire dire exactement l'inverse de ce qu'ils disent m’insupporte au plus haut point.
  14. On ne devrait pas s'étonner que libéraux classiques et libertariens défendent des mêmes principes de libertés individuelles, ici la liberté de migrer. Je profite de ton message et des suivants pour proposer une tentative d'explication de la mécompréhension récurrente entre libéraux classiques et libertariens. Voilà comme je vois les choses : Ce qui distingue le libéral classique du libertarien (au sens anarcap) n'est pas que l'un serait plus "modéré" que l'autre, comme aiment le croire les libertariens. Ce qui les distingue est plus profond : entre eux, il y a une différence ontologique et méthodologique. Le libéral classique est pragmatique tandis que le libertarien est utopique. (je précise que j'utilise ici les termes "pragmatique" et "utopique" de façon neutre, sans aucune connotation négative) Le pragmatisme du libéral classique le conduit à privilégier la recherche de solutions libérales ici et maintenant, au regard de principes libéraux, en partant du réel tel qu'il est. L'utopisme du libertarien le conduit à privilégier la recherche et la construction d'un modèle idéal parfaitement cohérent au regard d' "axiomes" libertariens, en partant d'un "idéal-type". Les libertariens sont obsédés par la "cohérence" interne de leur modèle d'anarcapie là où les libéraux classiques sont obsédés par la congruence de leurs propositions libérales. Les libertariens s'obstinent à penser un modèle d'organisation sociale qui garantirait totalement les libertés individuelles là où les libéraux classiques s'obstinent à vouloir amender l'organisation sociale actuelle dans le sens de davantage de gains de libertés individuelles. La démarche libertarienne paraîtra souvent vaine et chimérique aux yeux du libéral, la démarche libérale paraîtra souvent incohérente et inconséquente aux yeux du libertarien. Ma conviction est que les libéraux classiques ne sont pas plus "modérés" que les libertariens dans la défense des libertés individuelles : les libéraux classiques sont plus "modestes" intellectuellement en comparaison des positions maximalistes des libertariens. Par exemple, que faut-il penser des chéques-éducations ? Au regard de la situation actuelle, le libéral classique pourrait y voir une solution pragmatique fondée sur l'application de principes libéraux (concurrence, liberté de choix, liberté pédagogique, etc.) qui offre très concrètement quelques gains de libertés individuelles. Au regard de la situation idéale anarcap, le libertarien pourrait y voir une concession à la social-démocratie, une échappatoire visant à perpétuer une conception intrinsèquement étatiste de l'instruction. Et de conclure que le libéral est plus "modéré" et moins cohérent que le libertarien. De son côté, le libéral jugera la position libertarienne trop maximaliste pour être pragmatique et offrir une solution congruente à la situation actuelle. La question de l'immigration est intéressante parce qu'elle permet de constater que la différence entre libéraux classiques et libertariens n'est pas une différence de "modération", mais une différence dans la façon d'appréhender le réel et de proposer des idées libérales. Je rappelle que ce sont des principes libéraux classiques qui ont conduit à l'espace Schengen. On est loin de l'idéal de l'immigration libre, mais voilà une solution libérale pragmatique de gain de libertés individuelles, en comparaison de la situation qui précédait. Renforcer les contrôles aux frontières, c'est revenir sur des gains de liberté. Il n'y a pas à s'étonner que des libéraux classiques rejettent une solution qui serait une régression en comparaison de la situation existante et au regard des principes libéraux. Le souci de "cohérence" devrait également conduire tout anarcap à être "pro-immigration". Mais on peut constater que les petits malins xénophobes se réfugient dans le maximalisme libertarien : "je serai pour l'immigration libre le jour où il n'y aura plus d’État-providence et où on sera dans un monde libre"... Avec ma posture libéral-classique, je ne peux m'empêcher de voir que la rhétorique de la "cohérence interne" ne sert pas toujours au mieux la défense des libertés individuelles.
  15. C'est l'approche libérale. Ça, c'est l'approche social-démocrate : "On ne peut pas accueillir toute la misère du monde"... C'est sûr, ce n'est pas évident à défendre d'un point de vue social-démocrate. Bon, ça, c'est l'approche nationaliste...
  16. Le flicage n'est pas libéral. Ce qui est libéral c'est "l’État-gendarme", qui assure la sécurité et la sûreté des individus, pas l’État-policier" qui contrôle arbitrairement l'individu et bafoue ses libertés fondamentales.
  17. Tes désirs de xénophobes ne sont en rien légitimes pour restreindre les libertés individuelles d'autrui.
  18. J'en ai vraiment raz-le-bol des xénophobes qui citent à tort et à travers Milton Friedman. Pour la énième fois, Milton Friedman n'était pas des vôtres :
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