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Lancelot

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Tout ce qui a été posté par Lancelot

  1. J'essaie d'arrêter justement. Mais ça s'avère complexe. Pour la peine et comme c'est "je raconte my life", j'ai voulu développer un peu et ça a fini en développé beaucoup : L'étude du politique est vraiment une activité ingrate. On dépense du temps et de l'énergie à réfléchir à des problèmes complexes impliquant des domaines variés (Droit, politique, économie, psychologie, Histoire, éthique…) dont il faut connaitre au moins les bases pour espérer ne pas dire complètement n'importe quoi. Finalement, après bien des efforts, on commence à entrevoir quelques conclusions totalement contre-intuitives (ou du moins se confrontant frontalement à l'idéologie dont on est bercé depuis l'enfance). Bien entendu, c'est intellectuellement satisfaisant en soi, mais il subsiste un réflexe poussant à se tourner vers ses prochains pour leur montrer comme on a progressé et comme ces découvertes pourraient être utiles… L'apprenti politologue se rend vite compte que c'est pour lui tout à fait hors de question. Dès qu'on sort un peu des sentiers battus et rebattus, du prêt-à-penser pré-mâché, on est regardé avec effroi comme un fou dangereux, chose d'autant plus pénible quand il s'agit de personnes proches. La réflexion politique originale (c'est à dire celle qui va à l'encontre de l'idéologie dominante, mais son opposée est-elle réellement une réflexion ?) est donc certainement une des actions les moins socialement gratifiantes d'après mon expérience. Si le mal s'arrêtait là, ce serait encore supportable. Mais ce n'est pas tout. Non seulement ces compétences ne permettent pas de briller en société, mais elles ne permettent même pas d'empêcher les escrocs et les imposteurs de nuire. On ne saurait sans passer pour le gros lourd de service intervenir pour tenter de stopper le flot d'inepties débité par le socialiste du coin en fin de repas tandis que l'audience écoute religieusement. La moindre remarque un peu sarcastique se verra sanctionnée par un sermon deux fois plus long servi par une logique deux fois plus viciée et des concepts deux fois plus foireux. La seule solution pacifique qui reste est d'attendre patiemment en espérant que ce lavage de cerveau en règle s'arrêtera bientôt. Si on a les nerfs fragiles ou qu'on aime le travail salissant, on peut essayer de débattre. C'est malheureusement tout aussi voué à l'échec : ces gens là ne connaissent rien à la rhétorique. Tout ça finira en farce dans le style Monty Python et l'adversaire continuera de gigoter sans bras et sans jambes sans se rendre compte qu'il est déjà mort, à moins qu'il ne recoure au grand classique de la fuite relativiste : "de toute façon on a chacun nos arguments et on n'arrivera pas à se convaincre", comme si lesdits arguments se valaient vraiment. Alors ne parlons pas des choses qui fâchent, d'accord, mais quand un menuisier voit un bricoleur du dimanche faire n'importe quoi, en particulier si c'est quelqu'un qu'il aime et respecte par ailleurs, il le lui dira franchement et essayera de l'aider à se corriger. C'est parfois bien difficile de ne pas cêder à ce penchant et de se forcer à ne rien laisser paraître quand des personnes qu'on aime et qu'on respecte sortent des absurdités grosses comme des maisons et qu'il se trouve par un hasard quelconque qu'on maîtrise un peu de science politique.
  2. Sur internet d'accord, mais dans la vraie vie c'est plus difficile.
  3. Laisser les gens dire n'importe quoi et vivre dans l'erreur ou s'embourber dans des débats stériles avec des contradicteurs qui n'y comprennent rien… Triste alternative.
  4. Schopenhauer, Tocqueville et Locke : pas mal.
  5. [réf. nécessaire], ça devrait suffire pour les faire taire (mais pas pour leur faire changer d'avis, tout ça c'est de l'ordre du fantasme et ça ne s'en va pas à coup d'arguments).
  6. Lancelot

    Jeux vidéo

    Ouaip, et les maths aussi. D'un point de vue moral il faudrait fermement condamner cette masturbation intellectuelle constructiviste sans prise avec la réalité et ayant pour seul objectif l'égarement de l'âme dans des univers parallèles virtuels.
  7. Je pense tout à fait le contraire : il y a très peu de "philosophes reconnus" qui soient de vrais génies, mais la doctrine de ceux-ci est sans faille (après qu'ils disent deux ou trois conneries par ailleurs sur des sujets secondaires, c'est humain). Sinon, bienvenue.
  8. J'ai toujours été viscéralement persuadé que "autant" était bien meilleur. Merci beaucoup pour ce lien qui me permettra de continuer à l'utiliser sans vergogne.
  9. Lisa est une caricature d'intellectuel gauchiste (bouddhiste végétarienne féministe etc.). Edit : avec tout le respect que je dois aux bouddhistes, végétariens ou féministes du forum qui ne sont par ailleurs pas des gauchistes.
  10. C'est une heureuse coïncidence : il se trouve que je l'ai redécouvert récemment. Malheureusement je serais bien en peine d'en citer d'autres dans ce genre, les personnes qui me prêtent leurs BD étant plutôt axés sur la fantasy et la SF.
  11. Très bon choix, je n'ai pas lu le dernier tome mais les autres sont géniaux. ? C'est un polar noir et le héros est un animal détective privé relativement alcoolique.
  12. En fait non, je ne peux pas. Il faut un sujet en particulier. Par exemple, au hasard, l'intervention de l'Etat consistant à instaurer un salaire minimum est néfaste, l'intervention de l'Etat consistant à établir une éducation nationale obligatoire est néfaste, l'intervention de l'Etat consistant à subventionner certains artistes est néfaste, l'intervention de l'Etat consistant à soutenir avec l'argent public certaines entreprises est néfaste… En gros on peut trouver notamment sur ce forum des arguments contre toute forme d'intervention de l'Etat. Certes, d'autres théories existent, mais je les trouve bien moins convaincantes. Le domaine régalien, c'est ce qui ne peut être géré que par des moyens politiques. Il y a des divergeances sur ce qu'on met dedans. J'ai souvent entendu "police, justice, armée". Voilà la page wikibéral sur le sujet.
  13. Plus sérieusement, j'ai du mal à cerner le problème si il est sensible à l'argumentation. Sur n'importe quel sujet non régalien en particulier il est possible de prouver (par argumentation historique et/ou théorique) que l'intervention de l'Etat est plutôt néfaste. Sur les prérogatives régaliennes c'est plus complexe mais ça se défend assez bien. Reste à passer le pas et faire l'induction qui s'impose : en général (et ce général inclue ou pas le domaine régalien selon qu'on est minarchiste ou anarchiste), l'intervention de l'Etat est théoriquement néfaste. Après ça, il reste le problème de la pratique et c'est là qu'intervient le conservatisme. Dans la mesure où l'Etat est présent depuis longtemps, cette longévité lui donne-t-elle une certaine légitimité ? Pour moi, la réponse est clairement oui. Je n'en conclue pas pour autant qu'il faille le garder tel quel, mais une position révolutionnaire me semble hors de question. La dernière chose à définir, et ce n'est pas la moindre, c'est donc la manière (par l'infiltration politique ? par le lobbying ? par la désobéissance civile ? avec quelles priorités ?) d'envisager une transition "en douceur" vers une société moins étatisée. Oh, et il y a aussi le fameux "quelle forme aurait une société libertarienne ?" qui est un débat toujours plaisant et instructif pas mais vraiment utile.
  14. Mouarf mouarf… Première question (module sur l'école, "salle de classe"), distribuer les copies d'un contrôle de maths à trois élèves selon les notes (7, 15 et 18) et leurs têtes. Il y a : -Une fille à lunettes genre "première de la classe" (d'ailleurs elle est introduite comme telle lors de la saynète du début). -Un garçon type classique (cheveux courts, propre sur lui) bien en évidence au milieu de la salle de classe. -Un autre garçon qu'on ne voit que de dos et qui a été présenté comme un redoublant. Je mets 18 à la fille parce que son comportement montre de toute évidence qu'elle est la meilleure, 15 au redoublant parce qu'il a déjà fait tout ça l'année dernière (puis on essaie clairement de le cacher dans l'image : il y a anguille sous roche) et 7 au dernier parce qu'il m'a tout l'air d'être un figurant voire un fauteur de trouble (sinon, pourquoi s'affiche-t-il d'un air heureux au beau milieu de la salle comme un imbécile ?). Je valide… Et mes résultats ne sont même pas pris en compte ! On enchaine directement sur un savon de plusieurs minutes sur les stéréotypes en présupposant que j'ai mis 15 à la fille, 7 au redoublant et 18 au dernier. Pire : à la fin, on m'annonce d'un air triomphant qu'en fait, ô surprise, les résultats étaient 18, 15 et 7 ; c'est-à-dire précisément ceux que j'avais sélectionné ! Bon, après ça j'ai laissé tomber mais j'aurai au moins découvert que mes préjugés sont plus forts que la HALDE…
  15. Je lis un bouquin de psycho tout à fait sérieux sur les mécanismes de défense ; et j'y apprend que l'écologisme actuel (tendance "on va tous crever, tant mieux") est pathologique. Marrant.
  16. A vue de nez (je suis peut être à la masse), une machine n'est capable de traiter que des opérations bien définies et décrites dans sa programmation, par un être humain donc. Dans la mesure où c'est l'humain qui a conditionné exclusivement toutes les capacités de la machine, l'argument de Kassad est tout à fait valide d'un point de vue qualitatif. C'est la vitesse de calcul et donc le quantitatif qui fait qu'utiliser une machine peut s'avérer avantageux pour des tâches longues ou répétitives.
  17. Lancelot

    Blagues

    C'est l'histoire d'un mec qui rentre dans un café. *Plouf*.
  18. Indice : le socialisme n'est pas le seul adversaire du libéralisme.
  19. Bah, le diagramme de Nolan trouve vite ses limites : si un Etat ne respecte pas les "libertés économiques" on peut être certain qu'il intervient aussi contre les "libertés politiques". Ca ne fait que situer les gens sur un axe étatisme/libéralisme, ce qui fait plaisir aux libéraux mais se révèle au final trop limitatif pour être satisfaisant.
  20. Lancelot

    Madoff

    Ce fut un plaisir.
  21. J'ai d'abord été anarchiste, mais de manière viscérale plutôt que raisonnée. Quand j'ai décidé de m'intéresser sérieusement à la question, j'ai donc commencé par des auteurs anarchistes… Par "chance", je suis tombé en premier sur des anarcho-communistes qui m'ont dégoûté à vie du marxisme. Depuis j'ai pas mal lu et j'en suis progressivement revenu à l'anarchisme, mais cette fois de manière raisonnée, ce qui me convient parfaitement.
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