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Ataraxie

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Tout ce qui a été posté par Ataraxie

  1. Au fond, on voit que l'une des causes de la décadence n'est autre que le relativisme morbide (par définition un faux relativisme dogmatique, finissant toujours par se retrancher derrière les opinions et sentiments démocratiques). On en a la démonstration : on ne veut plus ou l'on ne peut tout simplement plus appréhender la décadence (ce mot est fortement connoté, de plus il suppose que l'on prenne un point de comparaison qui suppose donc une intolérable discrimination). Or le relativiste perçoit le monde de manière horizontale ("ni mieux ni pire qu'avant... Mais du progrès globalement."), la "décadence" (utilisation caractéristique de guillemets) n'est que le résultat de notre subjectivité, le produit de notre conscience ou de notre mauvaise humeur. Pis : tout n'est que mots, les constructions sociales dépendent du langage dépendant des constructions sociales. Par conséquent, le doux rêveur qui veut faire plier le monde avec sa bouche finira peut-être par apprendre à ses dépens que la force de son adversaire n'est pas une construction sociale ou le résultat d'un sentiment d'insécurité.
  2. Pour revenir au post d'adrct ; il est fort possible que son interlocuteur (pessimiste) le qualifiait d'optimiste (ce qu'il entendait par "idéaliste").
  3. Oui, d'autant plus que le but de la manoeuvre est de favoriser artificiellement les bars (les masses s'y agglutinent) ainsi que les épiceries (pratiquant des prix exorbitants) au détriment des grandes surfaces qui n'ont plus le droit de vendre de l'alcool à partir d'une certaine heure.
  4. John Stuart Mill (auteur que Mao a étudié) ne l'aurait pas renié.
  5. Oui, pourquoi ces jeunes ne se tournent-ils pas vers Contrepoints et Bastiat ?
  6. A ceux qui demandent comment ménager la chèvre libéral et le chou illibéral je répondrais que tout est affaire de position sociale. Ça n'engage à rien d'apprécier les idées libérales (on peut même s'en accommoder en disant qu'elles contribuent à l'émancipation ou qu'elles fournissent le carburant au moteur de la vraie révolution). On peut en tirer un gain distinctif voire une supériorité morale vis-à-vis du milieu auquel on appartient. Lorsqu'on a en vue une position sociale et pour réduire la dissonance cognitive alors on fera des concessions pratiques (accepter les fonctionnaires non-régaliens et refuser la liberté économique) et le tour est joué.
  7. Il s'agit surtout de faire semblant d'ignorer que derrière le rideau de l'abstraction et de l'universalisme abstrait que le conservateur n'hésite pas à tirer se cache le libéralisme, courant de pensée issu de l'Occident, fait par les occidentaux et s'adressant aux occidentaux (et non à l'ensemble de la planète), des idéaux que les occidentaux ne cherchent pas forcément à honorer par pluralisme ; d'où l'approche en terme de "caractère" d'un peuple (ce n'est pour rien que l'on cite l'Angleterre et non la France ou l'Italie pour se la représenter comme une terre de liberté dans l'imaginaire social, à tort ou à raison). C'est en cela que les progressistes convergent vers l'attente d'une fin de l'histoire (de la même manière que de nombreux humanitaires sociaux-démocrates pour qui "démocratie" est un synonyme de "liberté", régime qu'ils voudraient généreusement partager en l'exportant).
  8. Le "Bourdieu de basse extraction" est un mythe sympathique savamment entretenu. En parlant de mythe, je vous conseille cet ouvrage : http://www.lcdpu.fr/livre/?GCOI=27000100074490
  9. Justement, ça dépasse de loin de libéralisme, mais ça nous permet de voir concrètement l'influence des passions et du sentiment entourant les vocables "droite, "gauche", "extrême-gauche", "extrême-droite". Dans la société dans laquelle nous vivons, l'extrême-gauche restera toujours assimilé au bien (ils tuent au nom du bonheur du plus grand nombre, de l'émancipation, de l'égalité) et l'extrême-droite toujours à la bête immonde et Hitler ; on fait spontanément la différence par réflexe (ce n'est pas une évidence, d'où la propension des auteurs libéraux à nous rappeler communisme = fascisme, ou qu'il y avait "socialisme" dans "national-socialisme") malgré le comptabilité macabre nous permettant assez précisément de mesurer objectivement les dégâts commis par les deux camps.
  10. Il est injuste de tomber sur Nirvana (il a transgressé le tabou). Il n'a fait qu'exprimer ce que beaucoup de libéraux pensent tout bas : à savoir qu'en pesant le pour et le contre, le militant d'extrême-gauche a plus de dignité qu'un militant d'extrême-droite même inoffensif. Il est plus courant d'avoir un entourage de gauche, de connaître des militants de cette tendance (voire de l'avoir soi-même été) que d'extrême-droite, d'où cette indulgence.
  11. Fil digne d'intérêt : http://www.liberaux.org/index.php/topic/37805-multiculturalisme-lutopie-moderne/
  12. Si le multi-culturalisme n'est pas prôné explicitement, du moins en France, il peut être envisagé comme effet pervers de la classe parlante, des intellectuels et des universitaires qui développent l'idée qu'il y aurait des dominés à cause de l'homme blanc catholique hétérosexuel (représentant d'un faux universalisme), dans la mesure où l'émancipation recherchée par les progressistes converge vers le multi-culturalisme (entendu dans le sens : législation qui s'adapte aux exigences des nouveaux arrivants) s'épanouissant dans quelque sociale-démocratie (qui a pour carburant ses clientèles).
  13. On peut certes déplorer son instrumentalisation politique, mais pourquoi s'en priveraient-ils ? Je me demande comment réagirait Contrepoints si un jeune militant du PLD viendrait trouver la mort suite à l'assaut d'un syndicaliste.
  14. Vous avez tout faux free jazz, nous ne sommes pas dans une société anarcho-capitaliste donc nous n'avons par définition aucun droit.
  15. Si, il existait déjà le droit de se marier pour les homosexuels.
  16. Vous vous élevez contre de faux-droits mais vous ne trouvez rien à redire à la ratification du mariage homosexuel (qui en est un par définition) ?
  17. Donc si demain des millions d'individus venaient à manifester dans les rues en faveur de la baisse des impôts (ou de la séparation du mariage et de l'Etat) je suppose que vous condamneriez fermement cet acte (les traitant "d'emmerdeurs" au passage) en leur conseillant, à la place, d'écrire bien sagement un article constructif sur Contrepoints ?
  18. "Incohérent intellectuellement", "refuser que l'Etat s'en mêle" alors que dans un autre fil vous vous plaignez de l'extrêmisme des anarcho-capitalistes, loin des influences réelles et proches du ciel des idées ? Voilà que vous les rejoignez en prenant le premier avion. Vous voulez dire que les gens n'ont pas le droit de manifester pacifiquement sans prendre de coups ?
  19. xara n'a peut-être pas tort, dans le sens où d'un côté on nous dit "voyez grâce à Contrepoints Reichman est passé dans un grand média, champagne, c'est le signe de l'invasion des idées libérales dans la sphère médiatique" sans se préoccuper de savoir si l'on peut réellement quitter la sécurité sociale. De l'autre, un socialiste à qui l'on dirait "et la sécurité sociale, ce n'est pas de la coercition peut-être ?" pourrait nous rétorquer "Non, très cher, tu devrais savoir que Reichman le certifie, donc tu vois qu'il y a quand même déjà beaucoup trop de libertés en France".
  20. alex6 ; votre propos n'aurait-il pas été conditionné par le fait, avant tout, mais peut-être n'est-ce qu'une coïncidence ; que vous êtes hostile au mouvement du printemps français (dans un autre fil, vous avez dit qu'il avait commis un crime de lèse-libéralisme) ? Il ne s'agit pas "d'un peu de lacrymo" mais de port de t-shirt prohibés et de GAV abusives.
  21. Je profite de ce topic pour poser cette question (relative à l'idéologie). On entend souvent cette expression "ni de droite, ni de gauche" pour désigner le libéralisme. Cependant, sa signification ne serait-elle pas "ni de droite, ni de gauche... Mais de gauche" ? Dans la mesure où tout le monde sera d'accord pour dire que les gens de gauche sont d'abominables socialistes et gauchistes. Mais quand même, d'aucuns pourraient avoir l'impression qu'il est plus digne d'être de gauche que de droite (on les désigne par "socialistes de droite", sous-entendu ils ne sont pas vraiment de la "vraie" droite). Du coup, n'y aurait-il pas l'envie que la gauche française s'aperçoive de son socialisme odieux, et qu'elle redevienne la vraie gauche, c'est-à-dire celle du libéralisme ? Si oui, on voit bien qu'on est dans l'idéologie, non dans la pratique, puisqu'on peut se demander pourquoi la gauche abandonnerait le socialisme (système idéologique puissant qui continue de faire ses preuves en captant les passions) alors que pratiquer l'entrisme vers la droite pourrait sembler plus réaliste en comparaison tant elle semble en décomposition (pour ne pas dire en perte d'identité) sur le plan idéologique. Est-ce que l'on veut que le libéralisme soit de gauche au nom 1. du progressisme (à la façon de John Stuart Mill, qui n'a que le mot "progrès" à la bouche, quand ce n'est pas celui de "régénération de l'humanité") ou bien 2. il s'agit d'une question de réputation, l'accusation par le sens commun de "droite libérale" ou de "fasciste", "poujadiste", ou du "programme du FN des années 80" peut-être difficile à supporter, on lui préfère alors la spirituelle expression "ni de droite, ni de gauche" du sage en surplomb au-dessus de la mêlée (que l'on peut soupçonner d'appartenance au camp du bien ce qui constitue un moindre mal).
  22. Tout à fait, alors qu'on devrait se réjouir que l'appareil d'Etat répressif bourgeois se retourne contre la bourgeoisie.
  23. Ou bien le pouvoir révèle l'homme tel qu'il est, comme dirait Platon.
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