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free jazz

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Tout ce qui a été posté par free jazz

  1. http://lelab.europe1.fr/Christian-Eckert-et-Stephane-Le-Foll-divergent-sur-les-hausses-d-impots-18448
  2. 1) Sur le plan de l'analyse, on sait depuis Kant que poser un problème de façon métaphysique conduit nécessairement à une aporie qui dépasse les facultés du cerveau humain. Il faut donc commencer par rejeter toute approche métaphysique des questions politiques. Or si l'on s'en tient aux faits et à l'expérience, aucune société démocratique au monde ne pratique cette utopie de "l'immigration libre". Force est de constater que les partisans de cette suppression des frontières parlent de quelque chose qui n'existe pas en dehors de leur imagination. Il est nécessaire d'adopter une approche prudente, pragmatique et réaliste. 2) je constate qu'il n'y a pas de consensus chez les libéraux à propos des concepts que tu prétends évidents, tels que la propriété de soi, et encore moins sur le projet normatif d'abolition des frontières. Or s'il n'y a pas de consensus, c'est donc qu'il s'agit d'un problème politique, qui doit être débattu avec des arguments politiques, et toute décision doit être légitimée par un consentement des citoyens. 3) la limitation de l'immigration par des décisions de justice ou des votes démocratiques ne s'oppose pas à la liberté de circuler, puisque, si elle limite le droit à l'immigration, elle n'empêche pas la liberté d'émigrer. Le droit des gens, considéré comme droit naturel, est borné par la loi naturelle. Il comporte la liberté de voyager, préconise la tolérance et l'hospitalité à l'égard des étrangers, tant que ceux-ci se comportent de façon pacifique et ne montrent pas d'intentions belliqueuses ou prédatrices. Ainsi la liberté de s'installer est conditionnée dans les limites de l'hospitalité par les citoyens de la société d'accueil, bornée par l'impératif de ne pas troubler la paix civile, l'ordre public et la tranquillité du territoire accueillant ces hôtes. Par conséquent, pour établir une société civile des nations respectueuse du droit des gens, comme le démontre Kant dans le Projet de paix perpétuelle, le droit cosmopolitique doit se restreindre au droit d'asile et aux conditions de l’hospitalité universelle : "il ne s'agit pas de philanthropie, mais de droit, et en ce sens hospitalité signifie le droit qu'a tout étranger de ne pas être traité en ennemi dans le pays où il arrive. On peut refuser de le recevoir, si l'on ne compromet point par là son existence; mais on ne peut agir hostilement contre lui, tant qu'il demeure pacifiquement à sa place. Il ne s'agit point d'un droit d'être admis au foyer domestique auquel il pourrait prétendre (car il faudrait pour cela des conventions particulières, grâce auxquelles il serait généreusement admis à devenir pour un temps l'hôte de ce foyer), mais seulement du droit de visite, ou du droit de s'offrir à faire partie de la société." 4) Ce n'est pas un poblème franco-français, et il est débattu en ce moment dans toute l'Europe en ce qui concerne la limitation de l'immigration extra-communautaire, avec une intensité particulière en Allemagne et en Angleterre, où David Cameron souhaite limiter l'immigration de tourisme social.
  3. Ce n'est pas à exclure en effet, bien que je ne me souvienne pas la dernière fois que l'Huma ait eu raison. Je dirais plutôt qu'il s'agit d'un effet de l'idéologie tiers-mondiste compassionnelle qui a remplacé le vieux marxisme révolutionnaire. En revanche je me souviens d'un texte de l'économiste libertarien Gérard Bramoullé (éloge du clandestin), qui ne s’embarrassait pas de ces justifications humanitaires, expliquant tous les avantages de l'immigré clandestin pour la société d'accueil, à commencer par le fait qu'il s'agit d'une main d'oeuvre bon marché et corvéable à merci - une sorte d'esclave moderne - puisqu'elle ne pèse pas sur les comptes de la solidarité nationale. Néanmoins, sur le plan utilitaire, de tels avantages disparaîtraient en cas de légalisation de tous les clandestins, puisque ceux-ci pourraient prétendre aux droits donnés par la citoyenneté et le code du travail. Si je voulais troller, je dirais qu'en plus c'est bien commode pour ne pas à avoir à reconnaître les frontières du nouvel Etat palestinien. Le sans-frontiérisme, c'est généralement quand-ça-nous-arrange.
  4. L'argumentation est intéressante. On en lit régulièrement de semblables chez certains libertariens partisans de construire une nouvelle société sans frontières.
  5. Halte aux scrupules, Hollandouille mérite amplement ces campagnes d'ostracisme pour l'ensemble de son oeuvre. http://www.lepoint.fr/politique/11-novembre-hollande-inaugurera-un-memorial-pour-580-000-soldats-10-11-2014-1880162_20.php
  6. A mon avis, il y a quelque chose qui ne va pas dans ton principe selon lequel, au fond, il n'y a pas de généralité, ni d'identité qui précède l'individu. Car il existe bien des individus qui se définissent d'abord comme juifs, appartenant à la communauté juive; et d'autres se définissant d'abord par leur appartenance à la communauté musulmane, et d'autres encore à la communauté française nationale. Cela ne veut pas dire pour autant qu'on ne peut pas se définir comme juif en dehors de sa communauté, ou vivre sa religion dans une pratique individuelle conforme aux préceptes laïcs. Mais cela signifie qu’il y a un certain conditionnement socio-culturel des individus, il s'agit d'un fait tout à fait évident et incontestable, et qui n’invalide pas les thèses libérales, au contraire à mon avis, mais qui en revanche réfute certaines idées libertariennes selon lesquelles l'individu devrait être absolument autonome, consentant et capable de choisir son identité. Je ne sais pas si tu as vu, mais le débat à la suite de l'article que j'ai posté porte justement sur ce sujet, et il est d'un bon niveau.
  7. Tu souscris à la novlangue dont parle l'article? Je suis désolé, mais il faut tout revoir de fond en comble. Le libéralisme, ça n'a jamais été un principe, encore moins un "principe de non-agression", ni même une défense absolutiste de la propriété privée. Le respect de la propriété privée découle du respect des institutions qui marchent dans une société civilisée, ou des droits de l'homme garantis par une association politique. Au fond, tu illustres la dérive dont il est question dans ce texte. Le libéralisme n'est pas un individualisme, du moins pas au sens que lui donnent les oukazes des douaniers libertariens, chez aucun auteur classique de la tradition libérale. Le libéralisme est une philosophie politique, et strictement politique, de la nature du pouvoir, de sa limitation par des contre-pouvoirs et de sa fragmentation, de l'organisation sociale par les corps intermédiaires de la société civile, de la subordination des intérêts particuliers à l'intérêt général par le contrat social chez Locke, ou par la main invisible du marché chez les utilitaristes : Hume et Smith. La subjectivité de la valeur en économie ne saurait être transposée dans le domaine du droit ou de la morale. Par ailleurs il est tout à fait contradictoire de vouloir défendre une éthique universelle et dire que celle-ci serait soluble dans le relativisme. Le nihilisme, c'est de dire comme Stirner par exemple, que le peuple, la société, l'entreprise, la famille, la communauté nationale, la religion, ou la souveraineté populaire qui composent comme dit l'article, l’expérience sociale de l’individu, n'existent pas. C'est une extension pathologique et un dévoiement de l'individualisme méthodologique. http://www.contrepoints.org/2013/06/05/126700-du-droit-naturel-au-positivisme-juridique
  8. Donc ne plus parler de droit naturel, ni d'homme avec un grand H, ces gros sacs sont des impasses, n'est-ce pas? J'ai l'impression que beaucoup ici confondent le libéralisme avec un subjectivisme, relativiste et nihiliste. Je voudrais rappeler que l'autonomie des individus est moins un idéal libéral, qu'un idéal socialiste. Le socialisme veut émanciper les individus, le libéralisme préfère plus modestement laisser faire la société civile. Le socialisme exalte les particularismes et le droit à la différence - car rien n'est plus facile à rendre servile qu'un individu isolé -, le libéralisme s'adresse aux associations politiques, aux corps intermédiaires, aux médiations des groupes sociaux, pour organiser des contre-pouvoirs. http://universite-liberte.blogspot.fr/2014/11/du-bon-usage-des-idees.html?view=magazine
  9. Une étude mathématique nous explique pourquoi les hipsters se ressemblent tous. http://www.slate.fr/story/94279/pourquoi-hipsters-se-ressemblent-maths
  10. http://www.demotivateur.fr/article-buzz/-londres-le-tout-premier-bar-c-r-ales-ouvrira-bient-t-ses-portes-plus-de-100-vari-t-s-diff-rentes-un-r-ve-pour-tous-les-amateurs-de-petit-d-jeuner-l-ancienne--1225
  11. http://www.larvf.com/,vin-manifestation-vigneron-chalons-en-champagne-lachez-nous-la-grappe-mobilisation-nationale-vins,4426735.asp?xtor=EPR-2-%5B07%2F11%2F14
  12. Qu'est-ce que tu ne comprends pas dans cette expression? C'est la tradition de philosophie politique qui va de Montesquieu et Locke jusqu'à Tocqueville, Acton et Aron, en passant par d'autres contributeurs importants. Et je ne parle pas du courant utilitariste, mais de la tradition proprement libérale. Jefferson pas démocrate? C'est seulement un des fondateurs du parti républicain-démocrate, ancêtre de l'actuel parti démocrate. Qu'est-ce que tu étudies à l'école Tramp? "JEFFERSON, LE PERE DE LA DECLARATION D'INDEPENDENCE DES ETATS-UNIS par André KASPI Or, l’exposé le plus clair, le plus complet de cet équilibre a pour auteur Montesquieu (1689-1755). Jefferson lit L’Esprit des lois aux environs de l’année 1770. Ce qui le séduit tout particulièrement, c’est la théorie des climats. C’est aussi l’idée qu’un gouvernement républicain se fonde sur « la vertu », sur la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général. Les décisions que l’Angleterre impose à ses colonies, qu’il s’agisse de la politique fiscale ou des mesures douanières et commerciales, démontrent qu’à Londres on a oublié les traditions, qu’on agit à l’encontre des principes fondamentaux, que Thomas Paine a raison de réclamer, dans Le Sens commun (janvier 1776), l’indépendance des colonies. Dans ces conditions, il faut rappeler l’égalité des hommes, qui est à la fois un article de foi et une certitude scientifique. Les droits naturels comprennent la vie et la liberté. Locke ajoutait : « la propriété ». Jefferson, lui, préfère « la recherche du bonheur », un bonheur individuel et social, car, suivant la belle phrase que prononcera Saint-Just, « le bonheur est une idée neuve en Europe » - et en Amérique. Enfin, la souveraineté du peuple ne saurait être restreinte. Elle découle du contrat social. Si la tyrannie porte atteinte à son intégrité, le peuple aura raison de faire valoir, avec prudence, son droit à la révolution – à condition, bien entendu, que ce ne soit pas « pour des causes légères et passagères. » La Déclaration d’indépendance n’est pas seulement un texte de circonstances. Elle fait suite à une longue réflexion sur le pouvoir politique, sur le lien social, sur l’histoire des idées. Elle prend racine dans le terreau d’un débat philosophique et historique. Thomas Jefferson respire l’air du temps. Il donne à ses propos une portée qui dépasse, de loin, le conflit entre l’Angleterre et ses colonies. C’est ce qui explique que la Déclaration, du moins son préambule, n’a pas cessé, depuis 1776, de s’adresser au monde tout entier." http://www.karimbitar.org/kaspi_jefferson
  13. Les articles dits de "fact checking", c'est ce qui se fait de pire comme biais idéologique et bobard moralisateur, en particulier ceux du Monde et de Laberration : rubriques "décodeurs" et autres "décryptage". http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/11/06/les-erreurs-de-francois-hollande-face-aux-francais_4519896_4355770.html http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/10/16/deficit-public-comment-fillon-grossit-le-trait_4507337_4355770.html
  14. Cela signifie que l'immigration est un problème politique, qui doit se discuter avec des arguments politiques, et se trancher avec des décisions légitimées par le suffrage populaire inhérent à la démocratie américaine. Et c'est ce qui va se passer avec le nouveau Sénat.
  15. Si on est sur une position de rejet pur et simpliste de la souveraineté populaire, au nom de je ne sais quel caprice d'adolescent consistant à dire je fais ce que je veux, ça n'est pas sérieux, on s'inscrit en rupture avec la tradition libérale. Il faut le savoir. Mais surtout il faut être cohérent. Si on rejette ainsi a priori le principe des référendums au motif de ne pas encourager le vote parce que le peuple serait trop bête, alors il faut rejeter les référendums qui, aux Etats-Unis, viennent de sortir un nombre croissant d'Etats de la prohibition.
  16. Sans vouloir être désobligeant, il y a des fois où ça ne fait pas de mal d'ouvrir un livre sur le libéralisme et ses auteurs, au lieu de prendre des airs entendus en petit comité. "DE LA DÉMOCRATIE AMÉRICAINE, D’HIER ET D’AUJOURD’HUI Cette république démocratique repose sur la souveraineté absolue d’un peuple représenté dans chacun des pouvoirs du gouvernement : exécutif, législatif et judiciaire. Ce choix écarte donc d’un même mouvement le gouvernement mixte classique (lié à la représentation de la souveraineté partagée d’une société de corps différenciés) et la démocratie directe." http://laurentbouvet.net/2010/05/29/de-la-democratie-americaine-dhier-et-daujourdhui/
  17. La souveraineté populaire est le fondement de toutes les démocraties libérales en principe, tempérée par la fragmentation des pouvoirs, y compris celle de la République américaine. Relisez Jefferson, ou Locke.
  18. Quel est son tort, d'avoir dit la vérité? Perso je suis admiratif des qualités proprement politiques de ce dirigeant (la passion et le charisme en font partie, au même titre que la ruse et la force), qui empêchent de sombrer dans la technocratie social-démocrate plan-plan. Comme j'apprécie Vaklav Klaus, ou Farage et le franc-parler de Boris Johnson. Pour moi ce qu'il y a de pire, c'est la tyrannie du consensus. On en voit les résultats dans l'apathie et le laxisme qui règnent en France. Pour arrondir les angles dans les relations internationales, il y a les diplomates. Et j'ai toujours affirmé que le modèle suisse, qui est performant dans son contexte, n'est pas importable en France.
  19. Cela ne veut pas dire grand chose, le marxisme est un productivisme, presque tous les étatistes sont pour la croissance du PIB et sa stimulation par la consommation, considérée comme l'alpha et l'oméga de l'économie. Au final, l'injonction à consommer est plutôt anti-libérale, alors que l'ascétisme (au sens de Max Weber & l'éthique protestante) et l'épargne sont plutôt des moteurs du capitalisme. édit : et le socialisme promet l'abondance, tant des biens matériels que de la jouissance sexuelle.
  20. Voilà un digne successeur au président Vaklav Klaus. Dire qu'on se tape Hollande. La Tchéquie a l'air tellement plus respirable, sur tous les plans. http://www.slate.fr/story/94321/president-tcheque-ivre-gouvernement-prostituer
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