Aller au contenu

Sncf


flavien

Messages recommandés

Il aura fallut que le secrétaire confédéral de la CGT cheminot s'exprime et se montre menaçant à midi sur Europe 1 pour que la direction de la SNCF se précipite et publie un communiqué indiquant que les décisions prises sur la fermeture des lignes les plus déficitaires n'étaient pas définitives……

Une fois de plus, nous sommes obligés de constater la faiblesse de la direction de l'entreprise et donc de l'Etat.

J'espère que ces mesures de bon sens seront appliquées et que d'autres suivront.

Lien vers le commentaire

Je crois que tu ne mesures pas bien le machiavélisme de cette situation. :icon_up:

Si l'on faisait la vérité des comptes et si on fermait vraiment toutes les lignes déficitaires de la SNCF, on ne garderait que la ligne TGV entre Paris et Lyon, et encore. La SNCF absorbe une bonne dizaine de milliards d'euros de subventions et d'aides chaque année, sans compter les subventions versées au régime de retraite des cheminots. Cela représente environ la moitié de son budget total, voire plus. Seulement, ces subventions sont déguisées sous la forme de compensations et de produits d'exploitation et figurent donc dans la colonne C.A. du compte de résultat de la SNCF. Cela permet à la SNCF d'afficher des comptes présentables, avec quelques petites dizaines ou centaines de millions d'euros de résultat positif. L'Ifrap a publié une étude à ce sujet.

Partant de là, cette histoire est un coup de poker menteur entre services différents de l'état:

SNCF: "Nous allons devoir fermer certaines lignes déficitaires."

Politichien local: "Ha non, si vous faites ça, mes adversaires politiques vont utiliser cela contre moi dans les prochaines élections! C'est que moi aussi j'ai un budget à tenir…"

CGT: "Toujours la logique de profit et de rentabilité. Si ça continue comme ça, c'est la grève!"

Politichien local (se tournant vers son trésorier): "Euh, oui, bon, en raclant les fonds de tiroir, on va bien trouver un peu d'argent pour la SNCF, non?"

SNCF et CGT (rengainant leur flingues et tendant leur sébille): "Là, vous voyez, quand vous voulez, vous pouvez."

Lien vers le commentaire
Je crois que tu ne mesures pas bien le machiavélisme de cette situation.  :icon_up:

Si l'on faisait la vérité des comptes et si on fermait vraiment toutes les lignes déficitaires de la SNCF, on ne garderait que la ligne TGV entre Paris et Lyon, et encore. La SNCF absorbe une bonne dizaine de milliards d'euros de subventions et d'aides chaque année, sans compter les subventions versées au régime de retraite des cheminots. Cela représente environ la moitié de son budget total, voire plus. Seulement, ces subventions sont déguisées sous la forme de compensations et de produits d'exploitation et figurent donc dans la colonne C.A. du compte de résultat de la SNCF. Cela permet à la SNCF d'afficher des comptes présentables, avec quelques petites dizaines ou centaines de millions d'euros de résultat positif. L'Ifrap a publié une étude à ce sujet.

Partant de là, cette histoire est un coup de poker menteur entre services différents de l'état:

SNCF: "Nous allons devoir fermer certaines lignes déficitaires."

Politichien local: "Ha non, si vous faites ça, mes adversaires politiques vont utiliser cela contre moi dans les prochaines élections! C'est que moi aussi j'ai un budget à tenir…"

CGT: "Toujours la logique de profit et de rentabilité. Si ça continue comme ça, c'est la grève!"

Politichien local (se tournant vers son trésorier): "Euh, oui, bon, en raclant les fonds de tiroir, on va bien trouver un peu d'argent pour la SNCF, non?"

SNCF et CGT (rengainant leur flingues et tendant leur sébille): "Là, vous voyez, quand vous voulez, vous pouvez."

Donc on est bien d'accord : si on ferme quelques lignes, c'est un bon début .

C'est mieux que rien.

Lien vers le commentaire

C'est là l'héritage de nombreuses années de socialisme politique (de gauche comme de droite) une politique privilégiant la démagogie exacerbée à l'action. Et puis on ne "peut pas" déroger à la tradition des services publics à la française. Il suffit pour s'en appercevoir de se remémorer les tollés qu'avaient crée la notion de service universel ( qui elle au moins introduisait une notion de rentabilité). Pour le problème de la SNCF je ne vois pas de demi mesure seul la privatisation pourrait reglée tout ça mais est-elle possible à l'heure actuelle?

Lien vers le commentaire
C'est là l'héritage de nombreuses années de socialisme politique (de gauche comme de droite) une politique privilégiant la démagogie exacerbée à l'action. Et puis on ne "peut pas" déroger  à la tradition des services publics à la française. Il suffit pour s'en appercevoir de se remémorer les tollés qu'avaient crée la notion de service universel ( qui elle au moins introduisait une notion de rentabilité). Pour le problème de la SNCF je ne vois pas de demi mesure seul la privatisation pourrait reglée tout ça mais est-elle possible à l'heure actuelle?

tout à fait d'accord.

Mais tant que la SCNF ne sera pas une entreprise privée, c'est à dire encore longtemps, toute mesure (même modeste) qui améliore la rentibilté de cette pompe à argent du contribuable, doit être encouragée.

Lien vers le commentaire
Donc on est bien d'accord : si on ferme quelques lignes, c'est un bon début .

C'est mieux que rien.

je ne crois pas que ce soit un bon début: fermer des lignes d'un service public, c'est donner l'idée que le libéralisme entraîne une diminution du service, et en plus le service reste public. Une privatisation partielle serait une goutte d'eau dans l'océan; une fermeture de ligne c'est l'Etat qui joue tout seul et nous fait porter le chapeau en plus !:

Lien vers le commentaire
je ne crois pas que ce soit un bon début: fermer des lignes d'un service public, c'est donner l'idée que le libéralisme entraîne une diminution du service, et en plus le service reste public. Une privatisation partielle serait une goutte d'eau dans l'océan; une fermeture de ligne c'est l'Etat qui joue tout seul et nous fait porter le chapeau en plus !:

C'est un problème auquel nous sommes et nous serons confrontés : dans l'esprit de beaucoup de gens, le libéralisme, ce sont des services publics qui tournent au ralenti (par exemple, "l'école libérale" du gouvernement Raffarin suite aux annonces de licenciements de profs et de réductions budgétaires, ce qui est bien entendu n'importe quoi, mais qui témoigne bien de l'idée que ce font les gens sur la question), c'est bien entendu faux.

Personnellement, je pars de l'idée que lorsque l'Etat se donne une mission, il doit la mener à bien dans de bonnes conditions. S'il n'en est pas capable, qu'il confie donc cette tâche au secteur privé. Je reprendrai comme exemple celui de l'Education Nationale : il est insensé de soutenir actuellement les réductions budgétaires du gouvernement en matière d'instruction publique sans remettre en cause le caractère monopolistique de l'EN : le résultat serait que l'on aurait toujours l'EN, mais dans une version mille fois plus catastrophique.

Le libéralisme, ce sont des services publics réduits mais qui remplissent correctement leur mission, conjugués à de véritables services assurés par le secteur privé et non, comme le prétendent certains, des services publics qui se donnent de grandes missions avec un budget serré au maximum.

Lien vers le commentaire
C'est un problème auquel nous sommes et nous serons confrontés : dans l'esprit de beaucoup de gens, le libéralisme, ce sont des services publics qui tournent au ralenti (par exemple, "l'école libérale" du gouvernement Raffarin suite aux annonces de licenciements de profs et de réductions budgétaires, ce qui est bien entendu n'importe quoi, mais qui témoigne bien de l'idée que ce font les gens sur la question), c'est bien entendu faux.

Fermer des lignes qui coûtent des millions d'€ par an au contribuable ce n'est pas du libéralisme, c'est du bon sens. Le problème c'est que personne ne le dit clairement hormis peut-être B. Hortefeux.

Lien vers le commentaire

Fermer ces lignes serait une bonne chose mais il ne faut pas que l'Etat tue des services qui pourraient remplacer ces lignes déficitaires .

Enfin la meilleur chose à faire c'est quand même de privatiser la SNCF et de laissez faire la concurrence mais ça , on peut toujours rêver .

Lien vers le commentaire
[Fermer des lignes qui coûtent des millions d'€ par an au contribuable ce n'est pas du libéralisme, c'est du bon sens. Le problème c'est que personne ne le dit clairement hormis peut-être B. Hortefeux.

Ma réponse se voulait générale ; effectivement, sur ce cas ci, c'est du simple bon sens, encore faudrait-il que l'on se fasse bien comprendre.

Lien vers le commentaire
je ne crois pas que ce soit un bon début: fermer des lignes d'un service public, c'est donner l'idée que le libéralisme entraîne une diminution du service, et en plus le service reste public. Une privatisation partielle serait une goutte d'eau dans l'océan; une fermeture de ligne c'est l'Etat qui joue tout seul et nous fait porter le chapeau en plus !:

Autrement dit, on perd sur les deux tableaux: rien ne change, et en plus c'est le libéralisme qui trinque.

Lien vers le commentaire
Fermer des lignes qui coûtent des millions d'€ par an au contribuable ce n'est pas du libéralisme, c'est du bon sens. Le problème c'est que personne ne le dit clairement hormis peut-être B. Hortefeux.

Je modifierais un tout petit peu ce que tu dis: fermer une ligne déficitaire est peut-être un peu radical, restructurer l'offre pour essayer de la rendre bénéficiaire peut être tenté dans un premier temps. Et si ça foire, effectivement, on ferme, mais le "on" auquel je fais référence ne peut être un politique, mais un manager de la SNCF.

De même, lorsque telle usine d'une entreprise privée ferme, c'est une décision des managers, certainement pas des actionnaires (du reste, en France, en droit des entreprises privées, c'est illégal, cela s'appele la "gestion de fait"), même si ces derniers peuvent, via les organes prévus à cet effet, le conseil d'adminstration par exemple, exprimer leurs recommandations.

Deconnecter le business de la politique est un enjeu crucial pour les libéraux. Si Brice Hortefeux a des super idées en matière de transport ferroviaire, qu'il monte sa boite ou aille chercher du taf à la SNCF!

Lien vers le commentaire
Est-ce qu'il y a quelque chose qui interdit à un opérateur privé d'exploiter une ligne dont la sncf veut se débarasser?

ça doit déjà exister mais c'est pour faire passer des locomotives mues par la force de tes jambes :icon_up: du style promenade en "vélo à chemin de fer " .

Il y a aussi pas mal de choses qui empêche une concurrence autre que celle sur chemin de fer de se mettre en place . Déjà la TIPP!

Lien vers le commentaire
Franchement je ne sais pas, je crois même savoir que pour lancer une ligne de cars, il faut plus ou moins demander au ministère des transports, alors…..

Est-ce qu'il y aurait moyen d'imaginer une solution transitoire où la sncf continuerait à s'occuper des voies et où l'exploitation serait privée comme pour l'aviation ou les télécoms ?

Lien vers le commentaire
Est-ce qu'il y aurait moyen d'imaginer une solution transitoire où la sncf continuerait à s'occuper des voies et où l'exploitation serait privée comme pour l'aviation ou les télécoms ?

Pour être précis, c'est la SNCF l'exploitant, déjà, et Réseau Ferré de France le propriétaire de l'infrastructure, me semble-t-il.

Lien vers le commentaire
Les trains internationaux utilisent déjà le réseau français, est-ce qu'on ne peut pas considérer qu'il y a début de concurrence ?

Ca existe depuis très longtemps déjà, et en plus, ce à quoi tu fais référence sont des deals entre sociétés nationalisées, je crois, à la notable exception d'Eurostar (et encore je n'en suis même pas sûr).

Mais d'une certaine manière, procéder à un découpage entre RFF et la SNCF peut être considéré comme un bon début, c'est vrai. Tu sais par exemple que pour le fret (transport de marchandises), la société Usinor (je crois) a d'ores et déjà utilisé pour transporter des trucs (de l'acier je crois) sur un train privé.

Lien vers le commentaire
Tu sais par exemple que pour le fret (transport de marchandises), la société Usinor (je crois) a d'ores et déjà utilisé pour transporter des trucs (de l'acier je crois) sur un train privé.

Train d'ailleurs sorti de l'usine avec son chargement sous escorte policière, et bloqué par des syndicalistes pendant quelques heures. Ils prétendaient manifester parce que, avec cette ouverture sur le privé, c'est la sécurité qui est menacée. :icon_up:

Lien vers le commentaire
Franchement je ne sais pas, je crois même savoir que pour lancer une ligne de cars, il faut plus ou moins demander au ministère des transports, alors…..

Oui car cette ligne de car ne dois pas concurrencer la SNCF.

Concernant le chemin de fer proprement dit, la SNCF a encore le monopole même si des opérations et tests privés sont parfois autorisés (sur le fret ou sur des petits parcours touristiques comme la Rhune, ou l'Eco-musée de Marquèze)

Lien vers le commentaire
Je modifierais un tout petit peu ce que tu dis: fermer une ligne déficitaire est peut-être un peu radical, restructurer l'offre pour essayer de la rendre bénéficiaire peut être tenté dans un premier temps. Et si ça foire, effectivement, on ferme, mais le "on" auquel je fais référence ne peut être un politique, mais un manager de la SNCF.

Les dirigeants de la SNCF se mettent à la recherche d'une bonne gestion de la compagnie? J'ai du mal à y croire. Fermer des lignes de service public, les dirigeants étaient certains de recevoir un tollé. Je me demande bien quels sont leurs motivations et leurs intérêts? Privatisation?

Lien vers le commentaire

De toutes façons, la SNCF reste trop puissante pour que l on puisse envisager de la privatiser dans un futur proche…

Je rappelle que l ouverture a la concurrence pour le fret est publiée depuis 15 mars 2001 au Journal Officiel des Communautés européennes et pourtant le premier convoi et passe seulement dernièrement….

Donc l ouverture a la concurrence ce n est pas encore pour tout de suite, par contre pour ce qui est de la fermeture de ces lignes si elles sont déficitaires il n y a pas de raison de les laisser ouvertes car ce sont des lignes que chacun finance a travers son billet sur une ligne qui ne l est pas forcement d´une part et d´autre part la SNCF s´il veulent rester public ont plutôt intérêt a réduire leur déficit.

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...