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Homosexualité Et Ce Qui Va Avec


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Hors-Etat, le mariage entre humains reviendrait à signer un contrat*. Difficile de signer un contrat avec un réveil matin ! Mais tu peux toujours déclarer t'être marié avec, il ne protestera pas.

* Et du coup il perdrait son caractère "sacré". Ha, ha. En fait, il n'y aurait pas un mariage, mais des mariages.

Edit : Grillé, Dilbert a tout dit.

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Est-ce que quelqu'un qui aime très fort son frère peut il être libre de l'épouser (sans parler du probleme des malformations génétiques pouvant être entrainées pour les enfants engendrés par le couple consanguin puisque, comme pour le débat actuel sur l'homosexualité on pourrait parler d'adoption)?

Pour les risques je ne sais pas, c'était fort courant à l'époque des Rois.

Ensuite pour ta répondre à ta question, si les personnes sont tous deux responsables et consentantes, oui ils sont "libre" de s'épouser. Idem entre parents et enfants. D'ailleur ces deux cas sont légaux en France.

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Invité jabial

Les préférences sexuelles des gens, comme leurs préférences artistiques, ne regardent personne tant qu'aucun crime n'est commis pour les satisfaire. L'homosexualité est parfaitement acceptable dans ce sens. Je ne vois pas où est le problème.

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  • 2 weeks later...
Oui, mais concrètement ton "10%" il signifie quoi ?

J'ai une super recette de gateaux de noix : 35% noix, 35% oeuf, 30% sucre.

Déjà énoncée comme ça, cette recette est incomplète, il faut rajouter que le pourcentage concerne le poids. Si on considérait le volume ça donnerait une autre recette puisque tous ces ingrédients n'ont pas la même masse volumique.

Donc déjà pour une recette de gateau de noix, quand on parle de pourcentage tout cours, on est imprécis, mais là tu me parles de pourcentage d'influence sur la formation de ma personnalité … non seulement énoncé comme ça, ça n'a pas de sens, mais de plus je doute qu'on puisse trouver une unité de mesure de l'influence sur la personnalité qui soit suffisamment pertinente pour qu'une telle affirmation puisse avoir la moindre chance de présenter ne serait-ce qu'un début de sens.

Si si, Wapiti ça a du sens et même beaucoup de sens pour moi. Mais bien sûr ce 10% (comme n'importe quelle valeur de ce type en psychologie) ne représente pas une proportion, attention.

Il s'agit, je pense, de la contribution de ce facteur à la variance totale. On parle aussi de variance expliquée, ou comment un facteur explique une partie de la variance après moulinette statistique comme une analyse factorielle ou une ANOVA (analysis of variance).

(Et il ne s'agit pas bien sûr d'une unité de mesure mais d'un rapport de contribution relative entre les divers facteurs mesurés).

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Pour les risques je ne sais pas, c'était fort courant à l'époque des Rois.

Ensuite pour ta répondre à ta question, si les personnes sont tous deux responsables et consentantes, oui ils sont "libre" de s'épouser. Idem entre parents et enfants. D'ailleur ces deux cas sont légaux en France.

J'aurai deux remarques, je rebondis sur ton propos Ash, je ne cherche pas forcément à le réfuter.

le premier point, c'est que se marier et faire du sexe, ce n'est pas forcément corréllé. On peut penser que deux frères qui s'aiment à la folie, décident de faire un voeu de communauté de destin (j'avais vu une émission pourrie un jour, sur les jumeaux, qui m'avait mis la puce à l'oreille).

le second point, en prolongement du premier : je crois que ce qui intéresse les gens hostiles à l'interdiction du mariage homosexuel, c'est empêcher les homosexuels d'exister. De nos jours, si deux hommes (ou deux femmes) se tiennent la main dans la rue, on ne peut les poursuivre pour atteinte aux moeurs. Si ils se roulent des grosses pelles non plus. Si ils vivent ensembles, et font du sexe dans l'intimité non plus.

Alors, la dernière planche de salut pour les anti-homos, c'est la bataille du mariage.

Encore une fois, j'ai l'impression que quelquesoit le sujet, la bataille de la liberté est une bataille de tranchées. On regagne sa liberté mètre de terrain après mètre de terrain, et à chaque nouveau pas, le même problème (limitation de liberté), se traduit par une nouvelle bataille tout à fait différente.

Hier, on empêchaient les mariages inter-religieux, ou inter-raciaux. De nos jours, plus personnes ne peut dire qu'il est contre le fait qu'un(e) blanc(he) et un(e) noir(e) se marient ensemble. Alors, ceux qui sont en réalité contre ont trouvé une parade, une nouvelle brimade : la chasse aux mariages blancs.

Mais petit à petit, la progression vers la liberté se fera, quoiqu'il en coûte.

Pour le moment, et malgré mes pérégrinations diverses, je n'ai toujours pas, à ce jour, trouvé d'argument ne serait-ce que recevable en ce qui concerne l'interdiction du mariage homo, si ce n'est "le mariage, c'est entre un homme et une femme, point final".

L'état (ou l'Eglise ou n'importe quelle institution qui regulerai les mariages) devrait il permettre le mariage entre une femme et son cheval? Entre deux cousins germains? Entre deux chiens?

Il semblerait que les bases minimales de la génétique ne soient pas encore tout à fait diffusées dans la population: http://www.courriermedical.com/2002040902.shtml

Les mariages entre cousins germains peuvent atteindre, dans certains pays, des taux de 30 ou 40 %, sans que les malformations génétiques à la naissance n'explosent.

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Apparemment, le nombre de coupes homos au Canada est de l'odre de 0.5%, ce qui ne fait vraiment pas lourd.

Evidemment qu'il n'en reste plus que 0,5 % : là où Chitah passe, l'homosexualité a du mal à repousser. :icon_up:

Pour les mariages entre cousins germains, ils étaient monnaie courante dans la bourgeoisie (très catholique) de ma bonne ville au XIXe s.

Ceci dit à force de se marier entre cousins, la dégénérescence se manifeste tôt ou tard : voir le malheureux Charles II, dernier Habsbourg d'Espagne, qui tenait plus de l'ectoplasme que de l'être humain…

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Pour le moment, et malgré mes pérégrinations diverses, je n'ai toujours pas, à ce jour, trouvé d'argument ne serait-ce que recevable en ce qui concerne l'interdiction du mariage homo, si ce n'est "le mariage, c'est entre un homme et une femme, point final".

En réalité si il y en a un : C'est contraire au mariage d'Etat, aux valeurs qu'il veut véhiculer. C'est parfaitement cohérent d'être contre de ce point de vue là. Seulement l'Etat ce n'est pas une religion qu'on peut changer et un mariage devrait pouvoir s'arrêter au simple contrat signé. Qu'on l'appelle Pacs ou non.

Etre contre est cohérent mais illégitime du point de vue de la liberté.

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Pour les mariages entre cousins germains, ils étaient monnaie courante dans la bourgeoisie (très catholique) de ma bonne ville au XIXe s.

Ne fallais t'il pas justement une dispense de consanguinité venant du Pape ou de l'évêque ?

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Si si, Wapiti ça a du sens et même beaucoup de sens pour moi. Mais bien sûr ce 10% (comme n'importe quelle valeur de ce type en psychologie) ne représente pas une proportion, attention.

Il s'agit, je pense, de la contribution de ce facteur à la variance totale. On parle aussi de variance expliquée, ou comment un facteur explique une partie de la variance après moulinette statistique comme une analyse factorielle ou une ANOVA (analysis of variance).

(Et il ne s'agit pas bien sûr d'une unité de mesure mais d'un rapport de contribution relative entre les divers facteurs mesurés).

C'est bien ce que je disais donc ! Tant que tu ne connais pas les facteurs mesurés, ces 10% ne veulent pas dire grand chose. Je serais cependant curieux que tu détailles un peu plus le principe.

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C'est bien ce que je disais donc ! Tant que tu ne connais pas les facteurs mesurés, ces 10% ne veulent pas dire grand chose. Je serais cependant curieux que tu détailles un peu plus le principe.

Il eut été intéressant de connaître en effet la nature des autres facteurs et leurs modalités. surtout s'il y a intéraction de facteurs. Mais peu importe, cette valeur assez faible indique (on peut admettre qu'on aurait à peu près la même chose avec une anova à un seul facteur) que la variabilité entre des groupes d'individus distingués selon des modalités de personnalité serait à peine supérieure à celle des individus eux-mêmes (sans les distinguer), autrement dit une grande partie de la variance totale étant liée au hasard plutôt qu'à ce facteur.

Ce qui ne m'étonne pas si l'on entend par personnalité cette partie de la psyché qu'on appelle "caractère" puisque par définition (ou construct théorique) les traits de personnalité sont saillants et relativement stables dans le temps, une fois celle-ci formée. De toutes façons les études récentes ont montré que le nombre de facteurs de personnalité vraiment indépendants n'est pas si grand qu'on le croyait : seulement 5, et universels quels que soient les origines (culture, langue, pays…).

Si l'on inclue par contre tout ce qui peut être à l'origine de nos comportements ou "derrière" (attitudes, normes, valeurs, capacités, …) soit tout ce qui "traîne" dans la boîte noire, et bien la sphère familiale n'est qu'un contexte parmi d'autres dans le développement de l'individu. C'est la dynamique des groupes qui permet un double processus à la fois de personnalisation et de socialisation. On affirme sa personnalité par effet de contraste, en voyant le comportement des autres tout en intégrant des normes et valeurs culturelles par influence de groupes d'appartenance (les trois principaux facteurs d'unfluence étant la normalisation, la conformité et la soumission à l'autorité).

Au-delà de la famille, divers groupes d'appartenance peuvent être déterminants : copains, classe d'école, club, etc.

Pour en revenir à l'analyse de variance, celle-ci pose la question générale : est-ce que les valeurs moyennes de la variable dépendante (X) varient de façon significative entre les différentes niveaux d’un (des) facteur(s) (donc, entre les différentes groupes définis par le facteur)?

L'intérêt de l'anova c'est qu'elle permet d'étudier les effets respectifs de variables de divers types : d'intervalle (infinité de modalités), ordinales (ou discrètes) ou même qualitatives (sexe, CSP).

Mais surtout elle répond à 3 questions (exemple avec deux facteurs étudiés) :

- la variable X dépend-elle du facteur A ?

- du facteur B ?

- de l'interaction des deux (AxB) ?

En effet, un facteur peut très bien ne s'exprimer que si un autre est présent, ou inversement.

L'anova a ainsi une application très utile dans la construction de plans d'expérience complexes, pouvant prendre en compte n facteurs. On l'utilise aussi bien en médecine, biologie, agronomie, éthologie… qu'en psychologie.

Enfin, je n'apporterai qu'une petite pierre à cette discussion en corroborant ce que certains ont très bien dit : c'est avant tout la fonction symbolique parentale qui compte. Et un petit enfant a avant tout besoin de communication (interactions, langage), de stimulations (environnement riche et varié) et d'affection. Après, peu importe qui assure ces fonctions.

Beaucoup d'expériences en éthologie sur des mammifères (rats, chats, chiens…) et surtout chez les primates l'ont mis en évidence.

D'ailleurs, saviez-vous que plusieurs espèces de mammifères supérieurs "pratiquent" l'homosexualité ?

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Ne fallais t'il pas justement une dispense de consanguinité venant du Pape ou de l'évêque ?

Il fallait effectivement une dispense ecclesiastique mais visiblement cela n'a jamais été difficile à obtenir.

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  • 2 weeks later...

Concernant le contrat, il se fait nécessairement dans le cadre d'une justice qui régit son application et ce qui se passe si l'un des signataires ne respecte pas le contrat (le contrat de mariage actuel peut déjà être réécrit par les époux s'ils le souhaitent, à défaut l'Etat propose une sorte de contrat standard).

Or même en enlevant le côté institutionnel du mariage actuel, les homosexuels ne pourraient pas passer un tel contrat mais uniquement celui du PACS qui ne propose pas autant d'avantages (car si on sort la morale du mariage, c'est qu'on se marie pour les avantages que ça procure).

Je suis tout à fait d'accord que l'Etat n'a pas à se soucier de morale, mais actuellement même le côté technique et financier du contrat est impossible pour un couple homosexuel.

A ce propos, un petit sondage indique qu'alors que 57% des Français semblent favorables à l'extension du mariage entre homosexuels, 77% sont favorables à l'extension des droits du PACS à l'ensemble des droits du mariage.

En somme, il y a 20% de personnes qui sont pour un mariage hétéro d'un côté, avec le mot "mariage", et un contrat de l'autre, identique en tous points, autorisant les homosexuels, mais sans le label "mariage". Une sorte de mariage du pauvre pour homos, mettant en relief le côté symbolique que le mariage a gardé, sinon pourquoi accepter un contrat identique pour les homos à la seule condition d'en changer le nom ?

Au passage je précise qu'il est tout à fait compréhensible qu'une personne ne souhaite pas que les homos soient représentés dans le symbole "mariage", en fait le problème est que le mariage est à la fois l'unique contrat de vie possible (le PACS étant très limité) et un symbole.

On devrait donc d'une part, créer un contrat de vie (affaire d'Etat justicier et pas de morale) ouvert à tout majeur consentant, qu'ils soient hétéros, homos, 2, 3, 10 ou 36, et d'autre part revoir régulièrement à qui l'on ouvre le contrat de mariage, en fonction de la symbolique qu'il représente et qui elle peut évoluer avec le temps. Ceci dans l'optique où des personnes aiment avoir un papier symbolisant autre chose qu'un contrat, naturellement.

Par ailleurs à ceux qui disent que les homos peuvent se marier déjà actuellement (avec une personne de sexe opposé) on n'oubliera pas de répondre qu'étendre le mariage aux couples de même sexe autorisera aussi un hétéro à se marier avec une personne de son sexe (oui c'est débile mais c'est dit).

Au sujet du bien-être des enfants, comme ça fait déjà plus de 30 ans qu'il existe des enfants élevés par des couples homos (tout simplement hors mariage) quelques études ont été faites et semblent indiquer que le sexe des parents n'influe ni sur l'équilibre, la réussite (si tant est que ces deux choses puissent être quantifiées) ou même la sexualité des enfants. Et puis beaucoup d'homos ont été élevés par des parents de sexes différents non ? Alors pourquoi un enfant élevé par deux personnes de même sexe serait homo. La seule différence à la rigueur c'est qu'une personne élevée par deux personnes de même sexe acceptera plus facilement son homosexualité éventuelle que quelqu'un élevé dans le rejet de l'homosexualité, et qui pour le coup risque d'avoir de sérieux troubles passé un certain âge. Mais rassurez-vous ça ne fera pas devenir l'ensemble de l'humanité homosexuelle pour autant d'ici quelques générations.

Une étude ici, bien sûr c'est sur un site parlant de l'homoparentalité mais je n'ai pas trouvé de telles études sur le site de familles de France.

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A noter, je crois qu'il y a eu récemment une initiative des parlementaires de droite contre le mariage homosexuel ( une pétition je crois).

Et ils s'appuyaient sur le principe constitutionnel de précaution!! :icon_up:

Cela dit je suis favorable au mariage entre personnes du même sexe.

Sinon, il y a plusieurs formes de mariage en france, la communauté étant facultative mais le choix des autres formes possible n'est-elle pas strictement limitée?

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A propos d'homosexualité, il semble que dans l'EducNat il vaut mieux être d'extrême-gauche qu'homosexuel :

http://fr.news.yahoo.com/16012006/202/revo…it-un-blog.html

Avis à tous les proviseurs : laissez vos profs se faire poignarder, vous n'aurez pas de soucis. Mais si vous êtes zomos et qu'en plus vous croyez à la liberté d'expression, gare à vous !

Le blog du monsieur, qui n'a rien de bien sulfureux, est encore visible ici :

http://web.archive.org/web/*/http://www.garfieldd.com

Je m'étonnerai toujours que des assocs comme Liberté Chérie ne bondissent pas sur l'occasion pour taper sur la racaille technocratique. Mais on me dit que les énarques sont partout… (il y en a même de libéraux).

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Dénoncé par les professeurs de l'établissement ! (espérons qu'il ne s'agit pas de ces préchi-précha progressistes qui s'indignent de la délation existant sous l'Occupation, mais…)

Je ne me sens pas fier d'être enseignant.

Effectivement, vous ne verrez jamais qui que ce soit dénoncer des professeurs ou des proviseurs incompétents ou ne faisant pas leur travail.

Mais gare à celui qui dévoile son homosexualité !

C'est tellement lamentable.

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A propos d'homosexualité, il semble que dans l'EducNat il vaut mieux être d'extrême-gauche qu'homosexuel :

http://fr.news.yahoo.com/16012006/202/revo…it-un-blog.html

Avis à tous les proviseurs : laissez vos profs se faire poignarder, vous n'aurez pas de soucis. Mais si vous êtes zomos et qu'en plus vous croyez à la liberté d'expression, gare à vous !

Le blog du monsieur, qui n'a rien de bien sulfureux, est encore visible ici :

http://web.archive.org/web/*/http://www.garfieldd.com

Je m'étonnerai toujours que des assocs comme Liberté Chérie ne bondissent pas sur l'occasion pour taper sur la racaille technocratique. Mais on me dit que les énarques sont partout… (il y en a même de libéraux).

Maître Eolas a rédigé une superbe lettre à notre ministre Gilles. Il insiste notament sur le traitement de l'"affaire" par la presse qui, Libé en tête, ne sait pas ce qu'est une requête de moteur de recherche.

Car ce monsieur n'a jamais fait de pornographie sur son site. C'est un fait. Il a quelquefois utilisé des mots crus, mais d'abord, aucun qu'un de ses élèves n'emploie pas abondamment dans la cour de récréation, et surtout, c'était en citant pour s'en moquer les requêtes des moteurs de recherche qui avaient amené sur son site des visiteurs impromptus. Tiens, Dangereuse Trilingue (une blogueuse) l'explique très bien, et montre comment Libération s'est ridiculisé une fois de plus. Et c'était une lectrice de ce blog, elle peut parler en connaissance de cause.

(il y a aussi une très bonne série de posts sur le DADVSI.)

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Le plus lamentable en effet c'est cela : les profs sont majoritairement de gauche, l'administration de l'EN est majoritairement de gauche. Et les voilà à condamner 'homosexualité ! Remarquable écart entre les beaux discours et les actes.

Belle lettre en effet que celle de maitre Eolas. J'organise actuellement des débats avec mes élèves en ECJS sur la question des droits de l'homme et je leur ai demandé de réfléchir sur la liberté et ses limites. Je coris que je vais lancer cet exemple pour voir leurs réactions.

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Le plus lamentable en effet c'est cela : les profs sont majoritairement de gauche, l'administration de l'EN est majoritairement de gauche.

Tiens en passant, avoir des sources là dessus serait souhaitable. Ca me parait évident mais une bonne source qui ferrait le lien entre une CSP et une mouvance politique permettrait de clouer le bec à biens des profs… de gauche !

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Même le Monde en parle. Si j'en crois cet article, qui figure dans les recommandés du site, ce ne sont pas les enseignants de l'établissement qui l'ont dénoncé mais ceux d'un établissement voisin (beau voisinage).

Le proviseur d'un lycée de Mende proteste après sa révocation pour un blog jugé pornographique

LE MONDE

Des centaines de message de soutien, une pétition sur Internet qui, vendredi 20 janvier, avait déjà recueilli près de 1 500 signatures. Une semaine après la révocation par le ministère de l'éducation nationale du proviseur du lycée Peytavin de Mende, la blogosphère se mobilise. Agé de 48 ans, Michel Collet, en poste dans cet établissement de Lozère depuis septembre 2005, a été limogé pour avoir animé, sous le pseudonyme de Garfieldd, un blog dans lequel il évoquait notamment son homosexualité. "Sur ce blog se trouvaient des écrits et des photos à caractère pornographique, incompatibles avec l'exercice de la responsabilité d'un chef d'établissement", indique Paul Desneuf, directeur de l'encadrement du ministère de l'éducation nationale.

Selon l'arrêté de révocation, que Le Monde s'est procuré, le ministère de l'éducation reproche à M. Collet "d'avoir manqué à ses obligations déontologiques en publiant sur son blog des propos portant atteinte à la dignité des fonctions qu'il exerce et plus généralement aux pouvoirs publics". Il accuse aussi le proviseur "d'avoir manqué de fidélité aux devoirs de sa fonction en donnant de son emploi de chef d'établissement, ainsi que de celui d'autres agents de l'éducation nationale, une image déshonorante et indigne".

La décision s'est notamment appuyée sur un rapport des services du rectorat de Montpellier daté du 12 octobre 2005, transmis au directeur de l'encadrement du ministère de l'éducation. A ce document étaient jointes des pièces complémentaires, notamment des captures d'écran du blog de M. Collet

Le cas du proviseur de Mende a été examiné le 9 décembre 2005 par la commission paritaire nationale disciplinaire, où siègent six représentants de l'administration et six représentants du personnel. Cette instance a appuyé sa décision sur un certain nombre d'accusations à son encontre. Il lui a entre autres été reproché "d'avoir diffusé des textes et des photos évoquant ses expériences sexuelles, parfois de manière explicitement obscène ou pornographique. Parmi ces photos figure M. Collet. Par ce blog il rend publiques des correspondances (…) avec d'autres détenteurs de blog qui lui répondent sur des thèmes manifestement pornographiques, l'un des correspondants, au moins, diffusant des photos où des mineurs sont représentés à côté d'adultes". Dans l'entourage du proviseur, on dénonce cet argument comme fallacieux : "M. Collet ne peut pas être rendu responsable du contenu d'un site dont il n'est pas l'auteur."

Pour étayer les accusations lors de la commission disciplinaire, cinq extraits du blog de M. Collet ainsi que cinq clichés ont été présentés. Quatre de ces photographies représentent des hommes en sous-vêtements. Sur toutes ces photographies, seule est visible la partie entre le milieu du torse et le haut des cuisses. Aucun visage n'est montré. La cinquième photo est un document personnel du proviseur. Celui-ci y apparaît allongé nu sur une plage, sur le ventre. Son visage, ses épaules et ses fesses sont visibles. Légalement, ce type de cliché ne peut pas donner matière à poursuite.

A l'issue d'un vote, la commission a émis un avis favorable à la révocation de M. Collet. Le proviseur a d'ores et déjà émis un recours gracieux auprès du ministre de l'éducation nationale. Il compte en déposer un autre dans le courant de la semaine prochaine auprès du Conseil supérieur de la fonction publique. Dans l'hypothèse d'un rejet, il peut intenter une action devant le tribunal administratif.

Appuyé par le Syndicat des personnels de direction de l'éducation nationale (SNPDEN), M. Collet affirme qu'il n'y avait rien d'obscène sur son blog. "Pendant les deux ans où j'ai animé ce journal, je n'ai jamais mis de photographies sexuellement explicites. Pas de nudité frontale ou de couple en action (…). Je peux comprendre que certains puissent juger ces clichés déplacés, mais en aucun cas ils ne peuvent être qualifiés de pornographiques", affirme M. Collet.

"S'agissant de mes écrits, se défend le proviseur, il s'agissait d'un journal intime, visité par une quarantaine de lecteurs réguliers. J'y évoquais donc ma vie personnelle mais aussi des épisodes de ma vie professionnelle. J'ai toujours utilisé un pseudonyme et pris la précaution de ne citer aucun nom de personne ou de lieu. Je veux bien admettre que j'ai agi avec légèreté et que j'aurais dû être plus prudent, car par recoupement on a réussi à m'identifier mais en aucun cas on ne peut m'accuser de diffamation ou d'atteinte aux bonnes moeurs."

Pour Georges de Haro, responsable académique du SNPDEN, la sanction est disproportionnée : "Dans ce dossier il n'y a pas de preuve formelle, circonstanciée d'un caractère répréhensible de quelque nature que ce soit. Or il écope de la sanction la plus grave et la plus définitive qui puisse toucher un fonctionnaire, sans qu'aucune poursuite judiciaire n'ait été entamée."

Le blog de Garfieldd a été découvert par hasard par des enseignants d'un établissement voisin à la recherche de blogs d'élèves critiquant les professeurs. Ils ont décidé d'en avertir leur hiérarchie. Le 11 octobre, le proviseur a été convoqué par l'inspection académique de la Lozère, qui lui reprochait de mélanger sur son blog vie professionnelle et vie personnelle et d'être identifiable. M. Collet a alors pris l'engagement de fermer son blog. Le soir même, l'accès à son journal n'était plus possible. Quelques jours plus tard, sur un forum de discussion, il diffusait un texte dans lequel il précisait que son blog reviendrait, "différent et terriblement identique".

Le 20 octobre, Michel Collet était convoqué au rectorat de l'académie de Montpellier, où il était informé de sa suspension et qu'une procédure disciplinaire était engagée contre lui. Le 9 janvier, un mois après sa comparution devant la commission disciplinaire, le rectorat de Montpellier lui a fait part de sa révocation. Cette sanction, la plus grave pour un fonctionnaire, lui interdit de travailler dans la fonction publique.

C'est la première fois qu'un membre du personnel de direction est révoqué sans avoir au préalable fait l'objet d'une procédure judiciaire. Selon le ministère, la révocation de fonctionnaires de l'éducation nationale représente moins d'une vingtaine de cas par an. Les causes principales : détournements de fonds, vols de matériel, agressions sur mineurs ou condamnations pénales diverses. Moins de cinq personnes sont licenciées, chaque année, pour insuffisances professionnelles.

Catherine Rollot

Article paru dans l'édition du 21.01.06

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