Aller au contenu

Quelques Critiques/questions...


A.LC

Messages recommandés

Je suis tombé hier sur une réponse : "Tant que plusieurs hommes réunis se considèrent comme un seul corps, ils n'ont qu'une seule volonté, qui se rapporte à la commune conservation, et au bien-être général.".

Il y a une volonté générale là où des individus se sentent appartenir à une communauté. La volonté générale est celle du peuple souverain,

Cela n'a pas de sens non plus. A moins que l'ensemble des individus accepte les règles à l'unanimité. A mon avis, la clé est ici: on peut parler de volonté générale uniquement si tous les individus adhèrent au buts fixés.

Et encore faut-il s'entendre sur les moyens pour y parvenir.

Lien vers le commentaire

En fait, Rousseau distingue la volonté générale de la volonté de tous. La première résulte de la coïncidence de ce qu'il appelle "l'amour de soi" (qu'il considère rationnel et identique chez tous les individus) avec "l'intérêt général", tandis que la seconde traduit "l'amour-propre" (variable d'un individu à l'autre et, selon lui, irrationnel) dépendant des passions. En outre, il n'assimile pas la volonté générale à une simple addition des décisions d'une assemblée populaire; elle est plutôt une résultante de vecteurs.

Lien vers le commentaire
C'est bien tout le problème de l'idéalisme avec lequel la démocratie a été crée suite à la révolution. Croyance dans la possibilité de recréer à l'échelle d'une nation la réalité de la participation individuelle aux décisions politiques dans la cité.

Toutes les notions que tu cites n'ont aucun lien avec la réalité, elles ne sont pas observables. Partant de là, il est devenu nécessaire de penser l'individu comme purement rationnel afin de pouvoir donner à certains la capacité de choisir le bien pour les autres, dans une optique proche de Spinoza ou Rousseau dans une moindre mesure.

Une seule solution à mon sens: ramener l'échantillon des groupes d'individu à une taille critique, bref décentraliser le pouvoir au maximum et laisser chaque localité gérer et prendre ses décisions. Dans la démocratie actuelle, seuls les groupes de pressions participent à décider de ce que doit être la volonté géénrale, les autres ne servent à rien d'autre qu'à légitimer le système.

Je trouve au contraire sa réflexion intéressante. Ensuite, si on ne peut pas trouver une volonté générale "à l'échelle d'une nation", eh bien ça signifie simplement que la démocratie n'est pas possible à l'échelle d'une nation. Il dit aussi que :

* La bonne taille est une petite taille, et qu'au delà d'une cité, l'évaluation de la volonté générale devient problématique.

* Une vraie démocratie conviendrait à un peuple de Dieux, mais n'est pas pour les humains.

Lien vers le commentaire
En fait, Rousseau distingue la volonté générale de la volonté de tous. La première résulte de la coïncidence de ce qu'il appelle "l'amour de soi" (qu'il considère rationnel et identique chez tous les individus) avec "l'intérêt général", tandis que la seconde traduit "l'amour-propre" (variable d'un individu à l'autre et, selon lui, irrationnel) dépendant des passions.

Intéressant. C'est un peu la même distinction que j'ai faite entre l'individualisme (vouloir pour soi ce qui est à la portée de tout autre) et l'égoïsme (vouloir pour soi ce que l'on refuse aux autres).

Lien vers le commentaire
Cela n'a pas de sens non plus. A moins que l'ensemble des individus accepte les règles à l'unanimité. A mon avis, la clé est ici: on peut parler de volonté générale uniquement si tous les individus adhèrent au buts fixés.

Et encore faut-il s'entendre sur les moyens pour y parvenir.

Pour Rousseau, non, car les lois ne sont pas des contrats. Conceptuellement, l'idée est que les individus acceptent à l'unanimité le contrat social. Dans le contrat social, il y a l'acceptation des futures lois par un mécanisme autre que l'unanimité (comme le vote à la majorité par exemple). Le souci que je vois -et qui existe aussi pour des villes de copropriétaires- est que, une fois l'Etat formé, c'est la résidence qui fait l'acceptation : le fait de rester signifie acceptation. Autrement dit, on peut imaginer créer une démocratie légitime pour une génération d'adultes. Mais ensuite, les enfants qui passent à l'âge adulte, n'ont le choix que de dégager.

Lien vers le commentaire
Pour Rousseau, non, car les lois ne sont pas des contrats. Conceptuellement, l'idée est que les individus acceptent à l'unanimité le contrat social. Dans le contrat social, il y a l'acceptation des futures lois par un mécanisme autre que l'unanimité (comme le vote à la majorité par exemple). Le souci que je vois -et qui existe aussi pour des villes de copropriétaires- est que, une fois l'Etat formé, c'est la résidence qui fait l'acceptation : le fait de rester signifie acceptation. Autrement dit, on peut imaginer créer une démocratie légitime pour une génération d'adultes. Mais ensuite, les enfants qui passent à l'âge adulte, n'ont le choix que de dégager.

Sans compter que l'on peut changer d'avis plusieurs fois au cours de sa vie; au final, l'acceptation du "contrat social" selon Rousseau, c'est accepter l'esclavage.

Le gros avantage d'une copropriété, c'est que si l'on choisit de partir, on vend sa part. Dans le cadre de l'Etat, on est exproprié. Il est donc plus facile de changer de copropriété ou de n'en intégrer aucune sans Etat.

Le contrat social de Rousseau est une chimère imaginée afin d'imposer un modèle de règles de vie communes au lieu de les laisser s'imposer d'elles mêmes.

La "volonté générale" est celle du modèle et pas l'expression de celles issues des individus.

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...