Aller au contenu

La crise des subprimes


Messages recommandés

Ton exemple n'est pas clair. Tu mélanges macro et micro économie, comme si le passage de l'un à l'autre était une évidence, or il me semble que c'est une des difficultés majeures de toutes les théories économiques. Ensuite, tu parles de loi d'offre et de demande, or cette loi est sensé déterminer le prix du bien mais dans un type de marché très particulier, et avec un certain nombre de présupposés. La vente de chaise entre 4 individus ne correspond pas vraiment à ce cadre théorique. Non plus d'ailleurs que le marché de vente de chaise, où contrairement à ce que tu dis, le coût de fabrication intervient dans la détermination du prix (au passage attaque pas vraiment justifiée contre Marx).

Pour finir, tu ne définis pas les paramètres, les variables, ni ce que se propose de prévoir ton exposition de la théorie économique.

1. Je ne mélange pas macro et micro économie. Il se trouve que la première n'est qu'un fantasme. Seule la micro économie a un sens, car il n'y a pas de règle générale (que tu appelerais "macro") qui ne découle des règles de base ("micro"). C'est pourquoi j'ai pris ces exemples que je voulais simples. Il n'y a pas non plus de "passage" de la micro à la macro, vu que la macro n'existe pas. En revanche, il y a des ordres de grandeur, et l'économie devient plus fluide, toutes choses égales par ailleurs, quand le nombre d'intervenants et la quantité d'échanges augmentent. C'est toute la différence qu'il y a entre "macro" et "micro".

2. La loi de l'offre et de la demande fonctionne dans tout type de marché, pourvu que l'état ne s'en mèle pas. Cite-moi un contre exemple et nous en discuterons.

3. J'insiste sur le fait que Marx s'est trompé lors de son analyse de la valeur d'usage, tout comme toi, d'ailleurs. Le coût de fabrication n'entre pas nécessairement dans le prix d'un objet sur le marché. Pour paraphraser Bastiat, je dirais qu'un diamant trouvé par terre a un coût de fabrication nul mais une valeur d'usage importante. A l'inverse, il est possible de dépenser des fortunes à fabriquer des choses qui ne valent rien. L'URSS était experte à ce petit jeu. Un exemple au hazard : Suite à une modification des règles de mesures des quotas, une usine de chaussures a commencé à fabriquer des pompes de 5 kg chacune : On avait cessé de comptabiliser les paires produites pour simplifier, et on se contentait désormais de peser l'ensemble de la production. Beaucoup de ressources ont été investies et gâchées dans ce processus. Selon Marx (et toi), ces chaussures valaient beaucoup plus cher que les précédentes. Ridicule.

Nous conviendrons donc, j'espère, que mon attaque contre Marx était justifiée.

4. Comme je le disais, il est inutile de maîtriser tous les paramètres et les variables dans une économie de marché pour en définir le mode de fonctionnement. Les économies dirigées en ont besoin, et c'est d'ailleurs pour cela qu'elles échouent : C'est impossible.

Lien vers le commentaire
La Fée Passa t'offre une mouche à *******. Je sais c'est tout en finesse, classe et subtilité, mais c'est pas si difficile que ça à comprendre tout de même…

Ben… Même comme ça, j'ai pas compris… :icon_up:

Ca veut dire que je dis des conneries ?

Lien vers le commentaire

@Jesrad

Merci pour toutes tes interventions, ça fait vraiment du bien de te lire! Sans trop rentrer dans les détails des interventions d'Hamiltonien (car Jesrad a tout dit), je pense que les économiste "physiques" et néoclassiques en tout genre participent à leur manière plus ou moins consciemment à l'infantilisation des individus. En plus d'être dans le faux et de ne jamais être en adéquation avec la réalité, ils sont tout aussi nuisibles par leur tendance à savoir ce qui est bon pour les autres même si c'est beaucoup plus subtile et moins remarquable qu'un politicien socialiste, par expérience on sait que c'est le point commun de tout bon socialiste qui se respecte. Un économiste "physique" comme tu dis, même si dans la vraie vie beaucoup d'entre eux sont sans doute fréquentables et ont une démarche souvent sincère, devraient être combattus avec la même fermeté que les politiciens donneurs de leçons de vie qui réglementent à tout bout de champs.

Toi petit internaute devant ton écran d'ordinateur qui possède une Fiat Multipla, qui fume et qui grignote devant la télé, même si d'autres disent que tu n'es pas normal tu as quand même le droit de vivre dignement! Vive l'école autrichienne! :icon_up:

Lien vers le commentaire

>DomP

Pas compris grand chose. Une théorie se propose de décrire une certaine réalité et de prévoir certains faits à partir d'autres données. Quelle réalité ta théorie se propose de décrire ? Quels faits se propose-t-elle de prévoir et à partir de quelles données ?

Lien vers le commentaire
>DomP

Pas compris grand chose. Une théorie se propose de décrire une certaine réalité et de prévoir certains faits à partir d'autres données. Quelle réalité ta théorie se propose de décrire ? Quels faits se propose-t-elle de prévoir et à partir de quelles données ?

Ce n'est pas ma théorie. C'est la théorie libérale classique, qui décrit le marché et permet de comprendre pourquoi certaines choses sont vendues, d'autres achetées, et pourquoi à ce prix-là plutôt qu'à un autre.

Eventuellement, lis ça pour t'éclaircir les idées sur le sujet.

Lien vers le commentaire
Ce n'est pas ma théorie. C'est la théorie libérale classique, qui décrit le marché et permet de comprendre pourquoi certaines choses sont vendues, d'autres achetées, et pourquoi à ce prix-là plutôt qu'à un autre.

Eventuellement, lis ça pour t'éclaircir les idées sur le sujet.

Laisse tomber. Si tu n'es pas capable de répondre en trois mots à ma question, c'est que tu ne sais pas toi même à quoi sert cette théorie.

Lien vers le commentaire
@Jesrad

Merci pour toutes tes interventions, ça fait vraiment du bien de te lire! Sans trop rentrer dans les détails des interventions d'Hamiltonien (car Jesrad a tout dit), je pense que les économiste "physiques" et néoclassiques en tout genre participent à leur manière plus ou moins consciemment à l'infantilisation des individus. En plus d'être dans le faux et de ne jamais être en adéquation avec la réalité, ils sont tout aussi nuisibles par leur tendance à savoir ce qui est bon pour les autres même si c'est beaucoup plus subtile et moins remarquable qu'un politicien socialiste

Il n'y a strictement rien de commun entre les "économistes" physiques ( :icon_up: ) et les néoclassiques. Et je ne vois pas en quoi ces derniers participent à "l'infantilisation des individus".

Lien vers le commentaire
Il n'y a strictement rien de commun entre les "économistes" physiques ( :doigt: ) et les néoclassiques. Et je ne vois pas en quoi ces derniers participent à "l'infantilisation des individus".

C'était un peu de la provoc lib.orgienne :icon_up: , mais bien sûr que ces derniers participent en partie à l'infantilisation des invididus. Sur la concurrence par exemple, personne ne niera les effets positifs de la concurrence, mais on ne peut pas prôner la concurrence pour la concurrence (voir les topics sur Microsoft et les lois antithrusts dans le forum) et dans l'absolu il n'est pas possible de déterminer une situation de concurrence optimale. Par conséquent toute politique économique d'inspiration néoclassique prenant en compte le mirage de la concurrence optimale se réfère nécessairement à un moment ou un autre à des jugements de valeurs. Sur Microsoft par exemple, xavdr avait soutenu dans le forum les positions de l'UE et les lois antithrusts américaines, au nom de l'innovation, prétextant que c'était pour le bien des consommateurs. Ce raisonnement pose un problème, car il n'est juste que si on considère que le consommateur ne sait pas du tout ce qui est bon pour lui. A ce que je sache il y a beaucoup d'utilisateurs de Linux et de Mac OS (beaucoup dans le forum) qui participent à leur manière à la lutte contre le monopole de Microsoft, que ce soit d'un point de vue pratique ou par conscience du problème du monopole de Microsoft. Beaucoup se plaigne qu'on n'ait pas le choix, moi personnellement je trouve qu'on a toujours le choix sur ce problème: va à la rue Montgallet et achète-toi un ordinateur d'assembleurs pour être sûr que ton PC ne contienne pas Microsoft au lieu de l'acheter chez Carrefour, puis procure toi Linux. Si tu ne le sais pas, alors tant pis pour toi, une optimisation de l'information dans la société libérale ne veut pas dire que tout le monde sait tout, la Connaissance étant, comme on l'a souvent dit dans le forum, inaccessible pour un individu.

Donc oui, les néoclassiques infantilisent à leur manière les individus en tentant de trouver un intérêt général.

Lien vers le commentaire

A priori les néoclassiques supposent le plus souvent un comportement rationnel du consommateur, le consommateur sait donc ce qui est bon pour lui, mais des mécanismes de type passager clandestin, dilemme du prisonnier ou autres font que la rationalité individuelle peut conduire (pour ces auteurs) à un résultat sous optimal.

Lien vers le commentaire
A priori les néoclassiques supposent le plus souvent un comportement rationnel du consommateur, le consommateur sait donc ce qui est bon pour lui, mais des mécanismes de type passager clandestin, dilemme du prisonnier ou autres font que la rationalité individuelle peut conduire (pour ces auteurs) à un résultat sous optimal.

Oui, on ne va pas dire que les néoclassiques sont des méchants qui mangent des enfants, c'est pour ça que j'ai précisé que leur démarche était souvent sincère. On peut reprocher aux économistes libéraux de ne pas trop se mouiller contrairement aux néoclassiques qui font des efforts, il est évident que celui qui ne fait rien est sûr de ne pas faire d'erreur. Mais c'est comme ça, en plus d'être toujours cohérent et dans le vrai, les économistes libéraux ont une position qui respecte les individus et la complexité de l'humanité.

Lien vers le commentaire
Evelyne Dhéliat ? Je préfère la très classieuse et souriante Fabienne Amiach:

Pareil, d'autant qu'elle fait (et doit avoir) au bas mot dix ans de moins ; dommage qu'elle travaille sur Fraônce 3.

Lien vers le commentaire
La belle Evelyne Dhéliat doit avoir 60 ans au bas mot, tandis que la charmante Fabienne doit en avoir 45 - à mon avis.

Evelyne : Née à Cologne (Allemagne) le 19 avril 1948.

Fabienne : aucune information précise, mais sa toute première expérience à la télévision date de 1979, ce qui laisse subodorer une naissance à la fin des années 50.

Lien vers le commentaire
Laisse tomber. Si tu n'es pas capable de répondre en trois mots à ma question, c'est que tu ne sais pas toi même à quoi sert cette théorie.

Il y a peu de questions auxquelles je peux répondre en trois mots. Mais je nie toute responsabilité en la matière : C'est le cas de toute personne à la fois honnête et connaissant son sujet. J'ai tenté de faire simple, tu m'as accusé de simplisme en me disant que j'avais confondu macro et micro économie. Je te renvoie donc à un maître en la matière, puisque mon incapacité à faire passer le sujet et flagrante. Mais, sans même le lire, tu le condamnes déjà en exigeant une réponse de trois mots à une question qui en exige mille, dix mille fois plus. Tu demandes l'impossible, puis m'accuses de n'être pas capable de le fournir, pour en conclure que j'ai tort.

Libre à toi, cela dit, de persister dans l'erreur. Saches néanmoins que les chemins du savoir et de la compréhension sont tourtueux et infinis, et si tu exiges qu'ils soient courts et droits, tu ne feras que chuter d'une idéologie simpliste à la suivante, du marxisme à l'écologisme, en passant par le nazisme et le socialisme.

Lien vers le commentaire
C'était un peu de la provoc lib.orgienne :icon_up: , mais bien sûr que ces derniers participent en partie à l'infantilisation des invididus. Sur la concurrence par exemple, personne ne niera les effets positifs de la concurrence, mais on ne peut pas prôner la concurrence pour la concurrence (voir les topics sur Microsoft et les lois antithrusts dans le forum) et dans l'absolu il n'est pas possible de déterminer une situation de concurrence optimale. Par conséquent toute politique économique d'inspiration néoclassique prenant en compte le mirage de la concurrence optimale se réfère nécessairement à un moment ou un autre à des jugements de valeurs. Sur Microsoft par exemple, xavdr avait soutenu dans le forum les positions de l'UE et les lois antithrusts américaines, au nom de l'innovation, prétextant que c'était pour le bien des consommateurs. Ce raisonnement pose un problème, car il n'est juste que si on considère que le consommateur ne sait pas du tout ce qui est bon pour lui. A ce que je sache il y a beaucoup d'utilisateurs de Linux et de Mac OS (beaucoup dans le forum) qui participent à leur manière à la lutte contre le monopole de Microsoft, que ce soit d'un point de vue pratique ou par conscience du problème du monopole de Microsoft. Beaucoup se plaigne qu'on n'ait pas le choix, moi personnellement je trouve qu'on a toujours le choix sur ce problème: va à la rue Montgallet et achète-toi un ordinateur d'assembleurs pour être sûr que ton PC ne contienne pas Microsoft au lieu de l'acheter chez Carrefour, puis procure toi Linux. Si tu ne le sais pas, alors tant pis pour toi, une optimisation de l'information dans la société libérale ne veut pas dire que tout le monde sait tout, la Connaissance étant, comme on l'a souvent dit dans le forum, inaccessible pour un individu.

Donc oui, les néoclassiques infantilisent à leur manière les individus en tentant de trouver un intérêt général.

:doigt:

Manifestement, tu n'as jamais lu d'ouvrage d'économie industrielle. Tous les néoclassiques ne sont pas pour la réglementation antitrust (la théorie des marchés contestables, ça te dit quelque chose ?). Ensuite, de manière plus générale, tu commets cette erreur (il est vrai que mêmes certains économistes l'a font également) qui consiste à faire de la théorie une copie de la réalité : les néoclassiques modélisent, et, par définition, un modèle simplifie la réalité. Il en va forcément de même pour ses hypothèses, comme par exemple celle de l'information disponible pour les individus. Maintenant, est ce qu'il y a des jugements de valeurs dans la référence à la concurrence optimale ? Pas sur, si on la considère comme un idéaltype et non comme un objectif atteignable et à atteindre.

A la rigueur, si on pousse ton raisonnement au bout, même les autrichiens infantilisent les individus. En nous recommandant le marché totalement libre, un Mises ou un Rothbard nous expliquent ce qui est bon pour nous. Ce n'est pas un reproche à leur encontre, mais ça montre que ta "critique" n'a aucun sens.

J'ajouterai que 90% de la population pige absolument que dalle en économie et que chez la plupart de nos concitoyens il y a des idées reçus très fermement ancrées ("le progrès technique est mauvais pour l'emploi", "le commerce international est un jeu à somme nul", "l'inflation permet de lutter contre le chomage") qui sont contraires à ce que raconte la plupart des économistes orthodoxes. Personne n'écoute les économistes (l'homme politique comme le citoyen lambda), je ne vois pas comment dès lors ils pourraient infantiliser les individus.

Lien vers le commentaire
Ce n'est pas ma théorie. C'est la théorie libérale classique, qui décrit le marché et permet de comprendre pourquoi certaines choses sont vendues, d'autres achetées, et pourquoi à ce prix-là plutôt qu'à un autre.

Eventuellement, lis ça pour t'éclaircir les idées sur le sujet.

Ce dont tu parles, c'est de la loi de l'offre et de la demande, il s'agit d'une théorie qui décrit un marché idéal et fictif, certaines choses sont vendues= c'est l'offre, certaines choses sont achetés=c'est la demande, à un certain prix= celui qui équilibre offre et demande. Maintenant, ma question était de savoir quelle prévision ce modèle permet il de faire ? La réponse est quasiment aucune car le marché qui est décrit est purement fictif, exactement comme ton histoire d'échange de chaises qui ne correspond à aucune réalité.

Cela n'est pas un problème à partir du moment où on considère que la loi de l'offre et de la demande n'est qu'un outil parmi d'autre qui permet de décrire certains mécanismes de façon tout à fait partielle, et approximative, mais tu nous fais un exposé qui se prétend un modèle du fonctionnement de l'économie, c'est tout simplement faux.

En clair, la loi de l'offre et la demande est simple, et trois mots suffisent pour la décrire, ce qui est complexe ce sont tous les présupposés qu'elle implique, ce qui est complexe c'est que cette loi n'existe que dans un cadre bien précis. Si tu te contentes de décrire la loi de l'offre et de la demande, en disant que l'économie fonctionne ainsi, et que tu ne précises pas que cette loi ne s'applique que dans certaines conditions, c'est toi qui fait une simplification idéologique et anti-scientifique.

Lien vers le commentaire
Ce dont tu parles, c'est de la loi de l'offre et de la demande, il s'agit d'une théorie qui décrit un marché idéal et fictif, certaines choses sont vendues= c'est l'offre, certaines choses sont achetés=c'est la demande, à un certain prix= celui qui équilibre offre et demande. Maintenant, ma question était de savoir quelle prévision ce modèle permet il de faire ? La réponse est quasiment aucune car le marché qui est décrit est purement fictif, exactement comme ton histoire d'échange de chaises qui ne correspond à aucune réalité.

Cela n'est pas un problème à partir du moment où on considère que la loi de l'offre et de la demande n'est qu'un outil parmi d'autre qui permet de décrire certains mécanismes de façon tout à fait partielle, et approximative, mais tu nous fais un exposé qui se prétend un modèle du fonctionnement de l'économie, c'est tout simplement faux.

En clair, la loi de l'offre et la demande est simple, et trois mots suffisent pour la décrire, ce qui est complexe ce sont tous les présupposés qu'elle implique, ce qui est complexe c'est que cette loi n'existe que dans un cadre bien précis. Si tu te contentes de décrire la loi de l'offre et de la demande, en disant que l'économie fonctionne ainsi, et que tu ne précises pas que cette loi ne s'applique que dans certaines conditions, c'est toi qui fait une simplification idéologique et anti-scientifique.

Sans prétendre m'immiscer dans votre discussion (enfin c'est ce que je fais :icon_up: ) Dom P et toi n'arriveraient pas à vous mettre d'accord car vous ne partez pas des mêmes présupposés. Dom P te présente le point de vue autrichien sur les processus de marché, avec tout ce qui l'accompagne (rejet de la macroéconomie notamment). Toi, à en juger par ton vocabulaire, tu fais référence au mécanisme d'offre/demande tel qu'il est décrit par la théorie néoclassique. Chez les autrichiens, la loi de l'offre et de la demande n'est pas un "marché idéal et fictif", c'est une nécessité logique a priori. Vous ne parlez donc pas de la même chose.

Lien vers le commentaire
Ce dont tu parles, c'est de la loi de l'offre et de la demande, il s'agit d'une théorie qui décrit un marché idéal et fictif,

Il n'est ni idéal, ni fictif. Choisis un marché, celui que tu veux, et je te démontrerai qu'il obéit à cette loi, si tant est que l'état ne s'en mèle pas.

certaines choses sont vendues= c'est l'offre, certaines choses sont achetés=c'est la demande, à un certain prix= celui qui équilibre offre et demande. Maintenant, ma question était de savoir quelle prévision ce modèle permet il de faire ? La réponse est quasiment aucune car le marché qui est décrit est purement fictif, exactement comme ton histoire d'échange de chaises qui ne correspond à aucune réalité.

Ce n'est pas un modèle. Les modèles, eux, se basent sur une théorie. La théorie c'est que je te raconte depuis quelques posts. Les prévisions que ces modèles peuvent faire? Aucune avec exactitude, car cela sous-entendrait de connaître les motivations, les envies, et les doutes de l'ensemble des acteurs du marché. En revanche, ces modèles permettent, dans une certaine mesure, de fournir des statitiques sur le passé et des probabilités pour l'avenir. Cela dit, ce n'est pas parce que les modèles basés sur une théorie ne donnent pas les résultats qu'on voudrait qu'il faut revoir la théorie. Revoyons plutôt les modèles. J'ai déjà cité Benoît Mandelbrot dans une discussion il y a quelque temps : Il a remis en cause lesdits modèles et propose l'usage d'équations fractales à leur place.

En clair, la loi de l'offre et la demande est simple, et trois mots suffisent pour la décrire,

Oui. Mais ce que tu me demandais de décrire, ce sont ses effets.

ce qui est complexe ce sont tous les présupposés qu'elle implique,

Non. Ses présupposés sont très simples : Chacun agit selon ses propres motivations, en général selon ses propres intérêts, et c'est la confrontation de l'ensemble de ces intérêts et motivations, dans tous leurs détails non mesurables et non prévisibles, qui forme le prix final, processus décrit par cette théorie. En fait, il ne s'agit pas là de présupposés, mais d'une analyse très précise de l'homme et de sa poursuite de son intérêt personnel.

ce qui est complexe c'est que cette loi n'existe que dans un cadre bien précis.

Ah? Lequel?

Sans prétendre m'immiscer dans votre discussion (enfin c'est ce que je fais :icon_up: )

Tu es le bienvenu. Il me semble que nous sommes sur un forum :doigt:

Chez les autrichiens, la loi de l'offre et de la demande n'est pas un "marché idéal et fictif", c'est une nécessité logique a priori.

Et je n'ai jamais lu une démonstration du contraire. Mais je suis ouvert d'esprit.

Lien vers le commentaire
Il n'est ni idéal, ni fictif. Choisis un marché, celui que tu veux, et je te démontrerai qu'il obéit à cette loi, si tant est que l'état ne s'en mèle pas.

J'ai choisi : le marché des chaises.

Lien vers le commentaire
Et je n'ai jamais lu une démonstration du contraire. Mais je suis ouvert d'esprit.

Bah, la démonstration du "contraire" consiste à dire que partir d'axiomes (ou de propositions synthétiques a priori comme disent les kantiens) tel que l'axiome de l'action pour ensuite déduire un ensemble de propositions comme la loi de l'offre et de la demande ce n'est pas scientifique et que donc que ça n'a pas d'intérêt !! C'est la critique positiviste et comme les néoclassiques sont positivistes… Dans un sens positiviste, la loi de l'offre et de la demande est une proposition empirique qui peut être infirmée dans certaines conditions. Cela ne signifie pas que la théorie est à jeter mais qu'il faut formuler d'autres hypothèses ad hoc. Le débat ne porte donc pas sur ce qu'est réellement la loi de l'offre et de la demande mais sur la confrontation entre apriorisme et positivisme.

Lien vers le commentaire
Que peut on dire d'une théorie qui n'est pas réfutable ?

Tu prêches un convaincu là :icon_up: . Plus sérieusement, la notion même de réfutabilité est à connotation positiviste (positivisme éclairé certe, mais positivisme quand même). Les partisans de l'apriorisme ne la reconnaissent pas, elle n'est pas pertinente d'après leurs préconceptions philosophiques. On est en plein dans ce que Kuhn appelle l'incommensurabilité des paradigmes.

Lien vers le commentaire
Invité jabial
Laisse tomber. Si tu n'es pas capable de répondre en trois mots à ma question, c'est que tu ne sais pas toi même à quoi sert cette théorie.

Lire : je suis très fier d'être incapable de comprendre des phrases de plus de trois mots, bande de nazes! :icon_up:

Lien vers le commentaire

OK.

Nous allons tout d'abord séparer le marché des chaises en six catégories :

1. Les fabricants de chaises neuves

2. Les vendeurs de chaises neuves

3. Les acheteurs de chaises neuves

4. Les vendeurs de chaises d'occasion

5. Les réparateurs de chaises

6. Les acheteurs de chaises d'occasion

Je pense n'avoir pas oublié d'intervenants. Même si c'était le cas, je doute que ça change quoi que ce soit à la démonstration.

Commençons par le marché des chaises neuves. Le prix maximal de chaque chaise est fixé par chaque acheteur, tandis que le prix minimal est fixé par chaque couple fabricant / vendeur. Si, pour une chaise donnée, ce prix minimal à la vente est supérieur au prix maximal à l'achat, ceux-ci n'auront pas lieu, ce qui contraint, d'une part, un certain nombre d'acheteurs à être moins exigeants (en terme de qualité ou de prix, voire des deux), d'autre part un certain nombre de couples fabricant / vendeur à diminuer leurs prix (en diminuant leurs marges, la qualité, le processus de fabrication, ou le mode de transport) ou à cesser de produire à perte. Voilà comment la demande limite l'offre.

Pour le reste du marché de la chaise neuve, il y a accord possible. Mais, face à la multiplicité des goûts, des besoins, et des moyens, les fabricants doivent mettre sur le marché un grand nombre de chaises de designs, solidité, et prix différents, qu'ils fournissent à un également grand nombre de vendeurs aux capacités et services différents, ce qui transforme une offre déjà pléthorique en une quasi infinité de solutions. Cela est possible parce que chaque fabricant s'assure de trouver des grossistes qui achèteront sa production, et que chaque vendeur a pu effectuer une étude de marché pour s'assurer que, lui aussi, aurait des clients pour le ou les types de chaises qu'il compte mettre en vente, et ce, au moins au prix prévu.

Les acheteurs, eux, font donc face à une multitude de chaises et, à chaque fois que l'un d'eux en achète, il a deux effets sur le marché :

- Il motive le couple fabricant / vendeur par lequel il est passé pour son achat à perdurer dans leurs choix.

- Il défavorise relativement les autres couples fabricant / vendeur qui viennent de subir un échec comparativement à leur concurrent.

Chaque acheteur ayant cet effet, et chaque acheteur ne faisant pas les mêmes choix, il s'ensuit un marché des chaises neuves. Sitôt que suffisamment d'individus font sentir leur préférence pour des chaises en moquette de couleur criarde, le marché s'adapte, et l'on constate le résultat durant les années 70, par exemple. Il suffit que leurs envies changent, et le marché s'adapte, vendeur par vendeur, fabricant par fabricant.

Mais nous avons aussi un marché de l'occasion. Celui-ci fonctionne de manière similaire, à savoir :

Les acheteurs de chaises d'occasion le sont pour deux raisons : Soit ils n'ont pas les moyens d'acheter une chaise sur le marché précédemment décrit (leur prix maximal est supérieur au prix minimal des vendeurs), soit ils cherchent un modèle ou un style qui n'est plus fabriqué.

Dans le premier cas, les réparateurs de chaises entrent en jeu. Ils peuvent réparer les chaises de ces acheteurs de chaises potentiels, ce qui les transforme en acheteurs de service de réparation de chaises. Soit ces derniers leurs achètent directement les chaises réparées, préalablement achetées à des vendeurs d'occasion.

Bien entendu, un vendeur ne vend que s'il obtient du produit de la vente une satisfaction suffisante, phénomène décrit dans un post précédent.

De son côté, le réparateur n'achète des chaises d'occasions que s'il est sûr de faire un profit rémunérateur de son travail lors de la revente de chaises réparées. Il faut donc que leur prix soit inférieur à celui des chaises neuves. Et c'est ainsi que le marché du neuf jour sur celui de l'occasion, et vice versa. Car si le prix des chaises d'occasion baissait de beaucoup, il entraînerait mécaniquement dans sa chute celui des chaises neuves.

Par ailleurs, le réparateur n'accepte de réparer une chaise usagée que si la rémunération est suffisante, selon lui.

Concernant le marché des chaises d'occasion d'un style particulier, on en revient à la valeur subjective du bien à vendre. Si un vendeur estime que sa chaise Louis XV vaut au moins les satisfactions qu'il peut s'offrir avec telle ou telle somme, c'est celle-ci qui fixera le prix minimum. A l'inverse, l'acheteur n'achètera que s'il pense que la privation de satisfactions liée à la disparition de cette somme vaut au moins le plaisir d'avoir une chaise Louis XV chez soi. A partir de là, le marché s'équilibre comme tout autre, avec ceux qui ne vendent pas parce que ce n'est pas assez cher, et ceux qui n'achètent pas parce que ça l'est trop.

On notera au passage que le coût de fabrication, sur le marché de l'occasion, n'entre que très peu dans le prix de vente final : Il est probable qu'une chaise Louis XV n'ait pas coûté grand-chose à fabriquer à l'époque, sa valeur résidant dans les années, tandis qu'une chaise avec moquette rose des années 70, qui a peut-être coûté bien plus cher à fabriquer, (c'est-à-dire que, selon Marx, elle a une valeur d'usage importante en comparaison de celle Louis XV) ne vaut plus rien aujourd'hui, à tel point que le déplaisir lié à sa possession pousse des vendeurs sans acheteurs à s'en débarrasser à la décharge.

Je pense avoir assez bien décrit le marché des chaises.

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...