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RIP: Karlheinz Stockhausen


Taisei Yokusankai

Messages recommandés

À part ça, je te ferai tout de même remarquer que tu n'as pas plus expliqué que Lucilio pourquoi tu appréciais S.

Et?

Des labels comme Gooom Disques, Bleu Electric, Constellation, Ant-zen ou Kindred Spirits…

J'ai quand même l'impression que Gooom et Ant-Zen, ça fait des années qu'ils n'innovent plus. Quant à Constellation, je ne sais trop s'ils l'ont jamais fait…

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Le style "techno-indus" auquel beaucoup d'artistes ant-zen se sont cantonnés n'est pas resté original très longtemps en effet… Mais des Vromb, This Morn'Omina, Imminent, ou Synapscape bien carrés, ça reste sympa à écouter. Même chose pour le label-frère Hymen.

Plus "innovant", un de mes coups de coeurs perso, le label Sub Rosa, vraiment au croisement de l'electronique décérébrée et de l'electro-acoustique plus académique (Silk Saw, Bill Laswell, Art Zoyd, DJ Spooky, Merzbow, Eyeless in Gaza). Il y a aussi Tzadik (le label de John Zorn) qui sort de petites merveilles (Raz Mesinai…).

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Plus "innovant", un de mes coups de coeurs perso, le label Sub Rosa, vraiment au croisement de l'electronique décérébrée et de l'electro-acoustique plus académique (Silk Saw, Bill Laswell, Art Zoyd, DJ Spooky, Merzbow, Eyeless in Gaza). Il y a aussi Tzadik (le label de John Zorn) qui sort de petites merveilles (Raz Mesinai…).

C'est juste, mais encore une fois, la grande époque de Sub Rosa, c'était il y a 10 ans. En ce qui concerne Tzadik, au niveau électronique, c'est très réduit et - comme l'ensemble du catalogue- de qualité très inégale.

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J'ai quand même l'impression que Gooom et Ant-Zen, ça fait des années qu'ils n'innovent plus. Quant à Constellation, je ne sais trop s'ils l'ont jamais fait…

Constellation a produit quelques albums de drone intéressants, comme celui de RE, entre autres. C'était en première approche. C'est dans l'électro-jazz que ça bouge actuellement, ou bien dans la musique savante. ça serait intéressant d'aller plus loin en échangeant dans le topic playlist.

Si ça te dit d'écouter quelque chose d'original en électro, je conseille ceci par exemple:

Quelques bonnes playlists :

http://www.solenopole.org/archiv.htm

Plus "innovant", un de mes coups de coeurs perso, le label Sub Rosa, vraiment au croisement de l'electronique décérébrée et de l'electro-acoustique plus académique (Silk Saw, Bill Laswell, Art Zoyd, DJ Spooky, Merzbow, Eyeless in Gaza). Il y a aussi Tzadik (le label de John Zorn) qui sort de petites merveilles (Raz Mesinai…).

C'est mon rayon l'univers Tzadik, mais on s'éloigne de la musique électronique pour rentrer dans le jazz contemporain, plutôt free, plutôt klezmer…je suis fan d'Electric Masada; Krakauer & Socalled et des formations électro-klezmer de ce type.

A signaler chez Tzadik une collection contemporaine, où j'ai découvert l'année dernière une compositrice new yorkaise étonnante, dans le genre minimaliste: Annie Gosfield.

http://www.anniegosfield.com/sparks.html

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Je signale, histoire de poursuivre la grande histoire d'amour que Lucilio entretient avec Scruton, qu'il a composé un opéra - et que c'est de la "musique contemporaine". Ca devrait d'ailleurs pousser Taisei à être prudent lorsqu'il assimile conservatisme et "barbarisme" artistique.

Scruton explique d'ailleurs pourquoi la modernité en architecture et en musique ne sont en rien comparables; personne n'est forcé d'écouter Stockhausen, par contre les architectes infligent leurs oeuvres à tous et elles modifient l'environnement.

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Je signale, histoire de poursuivre la grande histoire d'amour que Lucilio entretient avec Scruton, qu'il a composé un opéra - et que c'est de la "musique contemporaine". Ca devrait d'ailleurs pousser Taisei à être prudent lorsqu'il assimile conservatisme et "barbarisme" artistique.

Scruton explique d'ailleurs pourquoi la modernité en architecture et en musique ne sont en rien comparables; personne n'est forcé d'écouter Stockhausen, par contre les architectes infligent leurs oeuvres à tous et elles modifient l'environnement.

En effet :

http://www.ellopos.net/politics/eu_scruton.html

http://www.city-journal.org/html/10_2_urba…r_modernis.html

For many people, the best thing about modernist music is that you don't have to listen to it, just as you don't have to read modernist literature or go to exhibitions of modernist painting. Architecture, however, is unavoidable. It is not a transaction between consenting adults in private, but a public display.

J'aime bien aussi cette remarque :

It is with modern architecture as it has been with socialism, sexual liberation, and a thousand other modern fads: those who defend them draw no other lesson from their failure than the thought that they have not yet gone far enough.

:icon_up:

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Ca devrait d'ailleurs pousser Taisei à être prudent lorsqu'il assimile conservatisme et "barbarisme" artistique.

Je n'ai pas fait cette assimilation. J'ai dit qu'il ne me paraissait pas outre mesure surprenant qu'un conservateur n'aime pas ça mais que c'était une autre attitude qui me semblait plus que regrettable venant d'un membre de ce "camp"…

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YESSS !!!

:icon_up: J'ai eu la même réflexion.

Scruton explique d'ailleurs pourquoi la modernité en architecture et en musique ne sont en rien comparables; personne n'est forcé d'écouter Stockhausen, par contre les architectes infligent leurs oeuvres à tous et elles modifient l'environnement.

Il y a pourtant eu une brêve période où l'on pensait fonctionnel ET beau.

karlplatzmetro03uj5.jpg

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Scruton explique d'ailleurs pourquoi la modernité en architecture et en musique ne sont en rien comparables; personne n'est forcé d'écouter Stockhausen, par contre les architectes infligent leurs oeuvres à tous et elles modifient l'environnement.

Je note cependant qu'en écoutant Stockhausen suffisamment fort, tu vas puissamment modifier ton environnement.

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Bref, les projets d'édifices nazis et communistes que tu a montré sont bien le fruit d'une classicisme architectural décadent et non pas d'un modernisme issu du travail de l'ingénieur.

Dans cette optique, Le Corbusier, les fondateurs du Bauhaus, Niemeyer, etc. furent (le présent doit encore être employé pour le Brésilien) donc aussi des architectes classiques décadents ? Je peine à voir en quoi. A moins que tu ne me répondes de façon très peu convaincante que leurs projets et créations furent totalement distincts de leur idéologie totalitaire ?

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Le caractère totalitaire des projets se fait jour lorsque les architectes jouent aux "ingénieurs sociaux" dans le domaine de l'urbanisme pour le compte de commanditaires publics.

Cf la cité appelée le Serpentin, à Pantin (93), fruit du projet de l'architecte Emile Aillaud.

leserpentinba1.jpg

Il est également celui qui a commis la cité de La Grande Borne à Grigny (91).

La Grande Borne (Grigny (Essonne), France, 1969) est l'archétype même de ce qu'il appellera de ses vœux. Des lignes sinueuses et colorées, des immeubles de deux ou quatre étages maximum serpentant autour de places et de ruelles à taille humaine, ponctuées de références poétiques, et recréant les impératifs de l'agora citoyenne. L'absence de circulation automobile en son sein en a fait la "Cité des Enfants". Elle sera imitée par Chanteloup les Vignes dans les Yvelines.

Comparée aux erreurs architecturales des barres de nombreuses cités HLM, et malgré la crise que les banlieues ont pu connaître à partir des années 1980, ceux qui ont vécu à la Grande Borne ont en commun le souvenir d'une utopie abolissant les frontières entre classes.

Émile Aillaud est décédé en 1988 à l'âge de quatre-vingt-six ans. Il restera comme l'un des derniers grands architectes du Siècle au même titre que Le Corbusier.

De manière plutôt étonnante les réalisations "poétiques" de ce soi-disant grand homme sont devenues dès le milieu des années 70 des quartiers généraux pour les racailles locales. A tel point qu'à Pantin on a muré les caves et les halls dits "traversants".

Dire que des connards veulent que ça soit classé monument historique.

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Karlheinz Stockhausen

Dec 13th 2007

From The Economist print edition

Karlheinz Stockhausen, seeker of new sounds, died on December 5th, aged 79

OTHER children had teddy bears and dolls; but Karlheinz Stockhausen had a little wooden hammer. As he toddled round the run-down family farm in the hills near Cologne, he would hit things with it to see what sound they made. Each note, he established young, sent him a different message. No plink or plunk was quite the same as any other.

Most folk at his premières in the 1950s and 1960s might have wished he had never discovered that. :icon_up: Each Stockhausen piece was a shock to the system. It was not just that he had decided tonality was dead; Schoenberg's 12-note serialism had already made dissonance routine. It was not just that he thought “intensive measuring and counting” the key to music's future; Stravinsky had got there long before him. It was that Stockhausen kept on looking for, and finding, sounds never heard before. He made a formula out of the individuality of notes—their particular pitch, timbre and duration, and whether they were soft as a leaf or knocked your hat off—and revelled in it in the most alarming way.

“Mikrophonie I” (1964), for example, was inspired by hitting the tam-tam that hung in his garden with spoons, tumblers and an egg-timer. “Kurzwellen” (1968) was based on the “foreign sounds” of short-wave radio. His most famous piece, and possibly his most popular—though he was never popular—was “Stimmung”, or “Tuning” (1968), a sextet for unaccompanied voices on a six-note chord of B-flat that sounded sometimes like a digeridoo and sometimes like blowing across the top of the bottle, and in which the most beautiful harmonics would be interrupted by this:

Pee peri pee pee: right over my tree

Let it gently run down

God is that warm

Small wonder that Sir Thomas Beecham, asked if he had conducted any Stockhausen, said no, but he thought he might once have trodden in some. :doigt:

Stockhausen's great passion was electronic music, which in the 1950s seemed suddenly to give a pure, bright sound, like “raindrops in the sun”, to all the processes of the universe. He was studying then in Paris with Messiaen and Milhaud, but preferred to hole up in studios playing with tapes and sine waves. The result of his labours might be mere background noise, but he liked even that, especially if it could be run through big loudspeakers to a baffled audience. He was delighted to find that metallic sounds could become human voices, and that human voices could be made to quack like a duck. He could conceive and make the cosmos over again.

Electronics also made him funky. In the late 1960s he found jazzmen and rock bands—Miles Davis, Frank Zappa, the Grateful Dead—quoting him and even sitting at his feet when he lectured at the University of California. He appeared on the cover of the Beatles' “Sergeant Pepper”. And there was probably no one else who could make electronic sounds so lusciously melodic (as in “Kontakte”, of 1959-60), by sheer contrast with all the rattling and plicking that had gone on before.

String quartet for helicopters

Stockhausen's music was constructed on mathematical principles; but, as the years passed, he liked to throw in more elements of motion, freedom and chance. You could play his “Zyklus”, for percussion, upside down or back to front or in any order you liked. In “Gruppen” (1955-57) he used three orchestras, playing different notes at different tempi from different directions. But even this was not enough for the man who often dreamed he was a bird flying; and in his last, huge opera project, “Licht” (Light), he included a string quartet in which the players were in four separate helicopters whirling above the concert hall.

Was this music at all? He thought it was. He whistled his own melodies, he said, as readily as he had once whistled Mozart's. And he was looking for “a new beauty” all the time. There was a deep, obsessive seriousness in him, underlined by a disarming stare, which, he hoped, would “yet reduce even the howling wolves to silence”.

Sheer ego-tripping, countered his detractors. “Licht”, which proposed an opera for every day of the week, needed five orchestras, nine choirs and seven concert halls. Other pieces required purple lighting or Star Trek costumes. And he was ruthlessly protective of the brand, using his own paramours and children to play his compositions, acting as his own soundman and marketing his recordings only through Stockhausen Verlag, at sky-high prices. But he had reason, in his view, to be weird and exclusive. He was special.

Just how special was not readily apparent to those who saw him, in his old Beethoven frock-coat or his shapeless orange cardigan. After the 1970s, Stockhausen seemed to disappear up his own cul-de-sac of experimental noise. But this was his mission. He often dreamt that he had been born and trained on Sirius, and was on Earth “to bring celestial music to humans, and human music to the celestial beings”. To ensure that contact, some of his pieces had to be performed under the stars. By making new sounds, he was preparing the way for a higher kind of life.

Yet again, the general public did not get the message. But when he died, his small band of devoted followers was blissfully sure that he had.

http://www.economist.com/obituary/displays…ory_id=10281353

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